• La Birmanie décrète l'abolition de la censure sur les médias

    Créé le 20/08/2012 à 18h29 -- Mis à jour le 20/08/2012 à 23h47   lien
     
    Un Birman lit un journal à Rangoun, le 20 août 2012
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    Un Birman lit un journal à Rangoun, le 20 août 2012 Soe Than Win afp.com

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    La censure qui pesait sur les médias depuis un demi-siècle en Birmanie, faisant de ce pays l'un des pires de la planète pour la liberté de la presse, a été abolie lundi, une étape majeure pour un secteur qui profite des réformes politiques en cours depuis 18 mois.

    Le Département de l'enregistrement et de la surveillance de la presse (PSRD) du ministère de l'Information "a autorisé les journaux dans la catégorie politique et religion à publier sans envoyer au préalable leurs brouillons", a annoncé le ministère sur son site internet.

    Les dossiers moins sensibles avaient déjà fait l'objet d'un assouplissement progressif depuis la dissolution de la junte en mars 2011 et l'arrivée au pouvoir du régime réformateur du président Thein Sein.

    "Le système de la censure a débuté le 6 août 1964. Il s'est achevé 48 ans et deux semaines plus tard", a déclaré à l'AFP Tint Swe, l'ancien officier qui, à la tête du PSRD, a fait trembler les rédacteurs en chef de Birmanie pendant sept ans.

    Ce pays était jusqu'à présent classé 169e sur 179 en matière de liberté de la presse par l'organisation Reporters sans frontières.

    Mais plusieurs journalistes détenus ont été libérés ces derniers mois, comme d'autres prisonniers politiques, et les sites internet auparavant honnis comme ceux de la BBC et des médias birmans en exil sont devenus accessibles.

    Le département d'Etat américain a "salué" cette annonce "positive", tout en relevant que le "bureau de la censure en tant que tel n'avait pas disparu et (...) continuait à surveiller la presse".

    Pour autant, "nous avons été en proie à l'inquiétude pendant de si longues années et aujourd'hui c'est fini", s'est réjoui Nyein Nyein Naing, directeur exécutif de l'hebdomadaire 7 Day News. Les médias restent toutefois sujets à des représailles à posteriori en cas d'informations qui "portent atteinte à la stabilité de l'Etat", a-t-il relevé.

    De fait, radios et télévisions se soumettent notoirement à une auto-censure vigilante, à laquelle la presse n'échappera pas complètement. "Nous ne jouirons d'une totale liberté de la presse que lorsque la loi sur la presse, acceptée par tous les journalistes, sortira", a insisté le journaliste.

    "Un grand jour pour tous les journalistes"

    Le parlement travaille actuellement sur ce projet de loi. Le texte n'a pas été publié, mais des journaux ont été consultés sur son contenu, qui couvrirait notamment les droits et devoirs des journalistes et un code de déontologie.

    Depuis son arrivée au pouvoir, l'ancien général Thein Sein a en particulier libéré des centaines de prisonniers politiques et demandé à l'opposante Aung San Suu Kyi, en résidence surveillée pendant 15 ans, de réintégrer l'échiquier politique légal.

    La lauréate du prix Nobel de la paix est ainsi devenue députée en avril, à la tête du premier parti de l'opposition, et a été reçue plusieurs fois par le chef de l'Etat. Ses activités sont désormais couvertes sans restrictions, après des années où sa seule évocation pouvait envoyer un journaliste en prison.

    Dans le même temps, les journalistes repoussent peu à peu les limites de leurs prérogatives.

    En mars, l'hebdomadaire The Voice, citant des parlementaires anonymes, avait écrit que le Bureau de l'auditeur général, équivalent de la Cour des comptes, avait découvert des fraudes et des détournements de fonds aux ministères des Mines, de l'Information, de l'Agriculture et de l'Industrie.

    Une plainte d'un ministère est en cours. Mais un tribunal a déjà donné raison au journal sur le fait qu'il n'était pas tenu de divulguer le nom de l'auteur de l'enquête.

    "C'est un grand jour pour tous les journalistes en Birmanie qui ont travaillé de si longues années sous d'odieuses restrictions", a estimé l'éditeur d'un hebdomadaire de Rangoun. "C'est un autre exemple encourageant des progrès que connaît le pays sous le gouvernement Thein Sein".

    © 2012 AFP

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  • Dernière modification : 18/08/2012 

    Création d'une commission d'enquête sur les violences communautaires

    Création d'une commission d'enquête sur les violences communautaires

    Une commission d'enquête a vu le jour pour pointer les causes des fréquentes violences communautaires, alors que la gestion gouvernementale du problème est critiquée. En juin, au moins 80 personnes ont péri dans des violences inter-ethniques.

    Par Dépêche (texte)
     

    AFP - La Birmanie s'est dotée d'une nouvelle commission d'enquête sur les violences communautaires, selon plusieurs de ses membres, alors que la gestion de la crise vaut au pouvoir de vives critiques dans le pays comme à l'étranger.

    Les 27 membres, parmi lesquels des personnalités de tous bords dont d'anciens dissidents, doivent "mettre en lumière les véritables causes" des violences et suggérer des solutions pour la "coexistence pacifique", a précisé samedi le quotidien officiel New Light of Myanmar.

    "C'est une bonne décision qui montre que nous pouvons décider de notre propre destin pour le pays", a déclaré à l'AFP Aye Maung, président du Parti du développement des nationalités rakhines.

    Les violences entre bouddhistes et musulmans ont fait environ 80 morts en juin dans l'Etat Rakhine (ouest), selon un bilan officiel que des ONG jugent sous-estimé. Plusieurs autres personnes ont été tuées début août dans de nouveaux incidents.

    Des défenseurs des droits de l'Homme ont accusé les forces de sécurité birmanes d'abus, en particulier à l'égard des Rohingyas, une minorité musulmane apatride qui ne fait pas partie des groupes ethniques reconnus par Naypyidaw. Et l'ONU s'est inquiétée d'une répression visant les musulmans.

    Les autorités de Naypyidaw ont de leur côté nié les accusations. En juin, le pouvoir avait déjà créé une commission d'enquête mais ses conclusions n'ont pas été rendues publiques.

    Les musulmans représentent officiellement 4% de la population birmane, à 89% bouddhiste. Une tension larvée a conduit à des séries d'émeutes anti-musulmanes dans le pays ces 15 dernières années, notamment dans cet état qui borde le Bangladesh.

    L'ONU considère les Rohingyas comme l'une des minorités les plus persécutées de la planète.

     


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  • Dernière modification : 27/07/2012 

     


    Les esclaves birmans de Thaïlande

     

    Dans la ville portuaire de Mahatchaï, au sud de Bangkok, un demi-million d’ouvriers birmans travaillent dans l’industrie de la pêche dans des conditions proches de l’esclavage. Sans papiers pour la plupart, ils sont les victimes idéales des réseaux mafieux. Une enquête au cœur du trafic humain.

    Par Cyril PAYEN

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  • New Role for Americans to Promote Human Rights in Burma

     


    Dear Marylise,

    On Wednesday, President Obama lifted the ban on U.S. investment in Burma without putting any safeguards in place. President Obama ignored the advice of the human rights community, who implored his Administration to ensure only responsible investment was permitted and human rights were respected. For the first time since 1997, U.S companies will now be allowed to do business in Burma, including with Burmese government owned businesses, an actual requirement all foreign companies are subjected to by the Burmese government.

    What this means for human rights in Burma and your role in promoting human rights and democracy for the people of Burma.

    A) Sanctions against the Burmese regime and its cronies are leverage to push for democracy and human rights. By lifting the investment ban, the United States loses leverage to bring about more reform, while the people of Burma are still suffering human rights abuses and mass atrocities at the hands of the Burmese regime. There is now only one sanction left–the import ban–which must be renewed by Congress before the end of July. Call your Senators to support the renewal of the import ban.

    Burma’s military still commits heinous human rights abuses against Burma’s ethnic civilians, particularly in Kachin State, where their military won't allow international humanitarian aid into the region. The Burmese regime refuses to admit there are still hundreds of political prisoners behind bars. In an extremely worrying move, President Thein Sein told the UN on Wednesday, he wants the Rohingya put in camps or deported, a request the UN immediately refused. Something must be done to end these abuses!

    We must send a strong signal that real reform respects human rights, not profits. The Burmese Freedom and Democracy Act is the ONLY influence the United States has left to pressure the Burmese regime to move forward with genuine democratic change.

    B) Investment without safeguards will contribute to human rights abuses and profits for the Burmese military.  More and more farms have been confiscated and some farmers have been arrested for refusing to leave their land. In addition to the most egregious human rights abuses in conflict zones, throughout the country the regime carries out forced labor, forced relocation, extortion, land confiscation and burning of civilians’ crops and farms, some of it in the name of making way for foreign investment. American Oil and Gas companies are now allowed to partner with the Myanmar Oil and Gas Enterprise (MOGE), a Burmese government company who generates billions of dollars in profits for the Burmese military. The money our corporations will invest can fuel this murderous machine. For a more detailed explanation of the dangers of investment without safeguards, check out our blog, the LA Times and IPS

    In the months ahead, as American companies enter Burma, we will need our supporters, like you, to help ensure their activities and investments do not involve land confiscation, human rights abuses and money to those who obstruct political reform and commit human rights abuses.

    The people of Burma will need our help—will you speak out to for the people of Burma? Right now, you have the power to keep the Burmese Freedom and Democracy Act (S.J.RES 43) in place by calling your Senators to cosponsor the bill, but time is running out. The bill expires in less than 3 weeks, you have to call your Senators now!

    Click here for calling instruction, congressional scorecards to check where your Senators stand and the background of the Burmese Freedom and Democracy Act.

    Thank you for speaking out for the people of Burma.

    Myra and USCB team

    Click here to unsubscribe


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  • Birmanie: Les leaders étudiants libérés

    Mis à jour le 07.07.12 à 19h19

    La police birmane a relâché vingt leaders étudiants qui avaient été arrêtés vendredi, à la veille du 50e anniversaire de la répression par l'armée de manifestations étudiantes en 1962, a-t-on appris auprès de l'un d'entre eux.

    «Les officiers de police nous ont dit qu'ils voulaient simplement nous poser quelques questions sur ce que nous avions prévu pour commémorer l'anniversaire», a expliqué samedi soir à Reuters l'ancienne prisonnière politique Phyo Phyo Aung.

    Elle a expliqué avoir été interrogée dans le bâtiment de l'ancien ministère de l'Intérieur à Rangoun, en compagnie de trois autres militants d'un syndicat étudiant, parce que leur mouvement avait été considéré comme étant illégal.

    Ce coup de filet avait été effectué vendredi soir dans quatre villes différentes. Les personnes arrêtées avaient été emmenées vers des destinations inconnues.

    Des dizaines d'étudiants ont été tués en 1962 lorsque la junte militaire dirigée par le général Ne Win, alors au pouvoir depuis seulement quatre mois, a réprimé par la force leurs manifestations et fait détruire à l'explosif les locaux de leur syndicat à l'université de Rangoun.

    Après 49 années de régime militaire, les généraux ont laissé la place en 2011 à un gouvernement civil qu'ils continuent de contrôler.

    Ce gouvernement a engagé la Birmanie dans un processus d'ouverture politique. La détention même temporaire des militants étudiants jette toutefois un doute sur cette volonté affichée de réformes.

    Reuters

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