• <time class="date" datetime="45906-09-04">08 décembre 2013 - 13H58     lien </time>

    De "Free Mandela" à "My black president",

    une vie en chansons

     

    AFP

    Du reggae, du jazz, de la pop, des percussions... Nelson Mandela a inspiré des musiciens du monde entier qui l'ont accompagné à chaque étape de son parcours, des geôles de l'apartheid à la présidence sud-africaine.Le chanteur sud-africain Johnny Clegg en concert à Tunis, le 17 juillet 2010

    Du reggae, du jazz, de la pop, des percussions... Nelson Mandela a inspiré des musiciens du monde entier qui l'ont accompagné à chaque étape de son parcours, des geôles de l'apartheid à la présidence sud-africaine.Le chanteur sud-africain Johnny Clegg en concert à Tunis, le 17 juillet 2010

    Du reggae, du jazz, de la pop, des percussions... Nelson Mandela a inspiré des musiciens du monde entier qui l'ont accompagné à chaque étape de son parcours, des geôles de l'apartheid à la présidence sud-africaine.

    "Asimbonanga. Asimbonanga' uMandela thina". En 1987, les voix puissantes de Johnny Clegg et du groupe Savuka se lamentent en zoulou: "On ne l'a pas vu, on n'a pas vu Mandela". Cela fait 24 ans que le militant anti-apartheid croupit sous les verrous du régime ségrégationniste. Ses concitoyens ne connaissent même plus son visage.

    Mais depuis quelques années, son nom est fréquemment associé à des mélodies qui résonnent aux quatre coins de la planète. Mandela ne souhaitait pas focaliser l'attention sur son cas, mais le mouvement anti-apartheid a besoin de personnifier son combat.

    Dès 1984, le chanteur britannique Jerry Dammers et son groupe Special AKA entonnent "Free Mandela" ("Libérez Mandela"), qui devient un tube. Même succès quatre ans plus tard pour "Gimme hope Jo'Anna" ("Donne-moi de l'espoir Jo'Anna") du chanteur de reggae Eddy Grant, qui entre au top 10 des meilleures ventes en Angleterre.

    A l'autre bout du monde, le gouvernement sud-africain interdit le titre. Il faut dire que Jo'Anna, qui incarne la ville de Johannesburg et le régime raciste d'apartheid, "ne rend que très peu de gens heureux, elle se fiche complètement des autres".

    Les artistes africains ne sont pas en reste: le Sénégalais You'ss n'Dour dédie un album à Mandela en 1985. En exil, le trompettiste de jazz sud-africain Hugh Masekela chante "Bring him back home" (ramenez-le chez lui)...

    En France, Bernard Lavilliers évoque dans "Noir et Blanc", "la voix de Mandela". Et clame: "de n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur. La musique est un cri qui vient de l'intérieur".

    Pour preuve: le 11 juin 1988, Dire Straits, Sting, George Michael, Eurythmics, Eric Clapton, Whitney Houston, Stevie Wonder, et tant d'autres, participent à un méga-concert en hommage à Mandela au stade de Wembley, à Londres. Retransmis dans 70 pays, il est suivi par plus d'un demi milliard de personnes.

    Sur scène, le groupe Simple Minds imagine "Mandela Day", le jour où le prisonnier 46664 sera enfin libéré.

    Le griot du président

    Il faudra un an et demi de plus pour que la prophétie se réalise: le 11 février 1990, après 27 ans de captivité, un Nelson Mandela rayonnant sort de prison aux côtés de sa femme Winnie, le poing levé.

    Libre, le monde de la musique continue de le suivre.

    En 1991, alors que Blancs et Noirs négocient d'arrache-pied les contours de la future Afrique du Sud, le chanteur de reggae Lucky Dube évoque dans "House of Exile" (la maison de l'exil) un "combattant" qui "rêve d'une nation libre où chaque homme serait égal face à la loi".

    "1,2,3,4,5,...27", le Malien Salif Keita égrène en 1994 les années de captivité de son "Mandela" et encourage: "Unissons-nous Noirs et Blancs pour arroser l'arbre qu'il a planté".

    La même année, Nelson Mandela est élu président lors des premières élections multiraciales du pays. Pour sa prestation de serment, sa compatriote Brenda Fassie interprète "My Black President" (mon président noir).

    Pendant cinq ans, il se consacre à réconcilier son pays et gagne le coeur de la minorité blanche. Si bien que l'égérie de la chanson afrikaner Laurika Rauch reprend souvent sur scène, dans la langue de ses anciens oppresseurs, "Briefie vir Madiba" (petite lettre pour Madiba, son nom de clan utilisé affectueusement par ses compatriotes).

    Pour redorer le blason de son pays, le président Mandela multiplie également les visites à l'étranger. Souvent un griot, Zolani McKiva, l'accompagne et chante ses louanges.

    A l'issue de son mandat, soucieux de ne pas s'accrocher au pouvoir, il passe les rênes et se consacre à de grandes causes. En 2003, pour la journée mondiale du sida, Bono mêle sa voix à des enregistrements de Mandela pour le titre "46664" son ancien matricule devenu le nom d'une campagne contre le VIH.

    Vieillissant, Mandela se retire peu à peu de la vie publique. Les musiciens se consacrent à d'autres causes.

    Depuis sa mort, jeudi à 95 ans, des voix puissantes s'élèvent à nouveau dans toute l'Afrique du Sud. En xhosa, zoulou, anglais ou sotho, elles rendent un dernier hommage à "Tata Madiba".

    Première publication : 08/12/2013


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  • Edouard Molinaro, réalisateur d'«Oscar»

    et «La cage aux folles», est mort

    Créé le 07/12/2013 à 17h09 -- Mis à jour le 07/12/2013 à 20h55
    Le réalisateur français Edouard Molinaro, le 4 septembre 2013.
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    Le réalisateur français Edouard Molinaro, le 4 septembre 2013. Thibault Camus/AP/SIPA

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    CINEMA - Molinaro, 85 ans, avait signé de nombreuses comédies à succès, mais aussi des polars et des films de télévisions...

    Edouard Molinaro est décédé ce samedi à l'âge de 85 ans, a indiqué l'AFP, confirmant une information des sites Internet de Télérama et Le Point. Scénariste et réalisateur, il avait signé des films très populaires avec des acteurs vedettes comme Louis de Funès (Oscar) ou Michel Serrault (La cage aux folles 1 et 2), et adapté des succès théâtraux, notamment de Francis Veber (L'emmerdeur).

    Molinaro était entré dans le monde du cinéma en tant qu'assistant, avant de réaliser son premier film en 1957, Le dos au mur, sorti en 1958. Réalisateur de polars à succès (Des femmes disparaissent et Un témoin dans la ville, en 1959) qui lui valurent d’être membre du jury du Festival de Cannes en 1961, il acquit une notoriété plus importante encore par la suite en signant plusieurs comédies avec des acteurs de renom: Arsène Lupin contre Arsène Lupin (1962), avec Jean-Claude Brialy et Jean-Pierre Cassel, Une ravissante idiote (1964), avec Brigitte Bardot et Anthony Hopkins, ou encore La chasse à l’homme (1964), mettant notamment en vedettes Jean-Paul Belmondo, Claude Rich, Marie Laforêt et Françoise Dorléac.

    «Beaumarchais» comme dernier film

    Mais c’est à la fin des années 60 que Molinaro connut ses plus grands succès populaires: Oscar (1967) et Hibernatus (1969), avec le grand acteur comique de l'époque, Louis de Funès. Deux succès qui inaugurèrent une décennie pleine, permettant au réalisateur de tourner avec d’autres monstres sacrés comme Lino Ventura (L'emmerdeur, en 1973), Jacques Brel (Mon oncle Benjamin, en 1969), puis Michel Serrault et Ugo Tognazzi (La cage aux folles 1 et 2, en 1978 et 1980).

    Après des œuvres moins remarquées dans les années 80, il s’était tourné vers la télévision, réalisant des téléfilms comme la saga des «Claudine», «Au bon beurre», «Nana» ou «Une famille pas comme les autres», ainsi que des épisodes de séries telles que «H», «Navarro» et «Le tuteur». Son dernier long-métrage pour le grand écran était Beaumarchais, l’insolent (1996), avec Fabrice Lucchini et Sandrine Kiberlain.

    La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, lui a rendu hommage samedi soir, indiquant qu'il «était de ces grands professionnels passionnés dont la diversité du talent s'est exprimée aussi bien en court qu'en long métrage ou à la télévision». «Dans le divertissement comme dans des registres plus graves, il visait bien, c'est-à-dire toujours haut, et touchait juste», a déclaré la ministre dans un communiqué. «Il était aussi un découvreur de talents, révélant Emmanuelle Béart ou offrant plusieurs rôles à Daniel Auteuil», souligne-t-elle, rappelant qu'«il a fait tourner également les grands artistes des années 60 (Catherine Deneuve, Françoise Dorléac, Jean Dessailly, Jean-Claude Brialy, Jean-Pierre Cassel, Jean Paul Belmondo, Claude Rich, Jacques Brel...)».

    Le président de la République François Hollande, a lui aussi rendu hommage au réalisateur, soulignant que «notre pays perd, aujourd'hui, un grand cinéaste attachant et original», selon un communiqué de l'Elysée. Edouard Molinaro «possédait le talent d'attirer un large public autour de films de qualité», a ajouté le chef de l'Etat, ajoutant que «ce cinéaste, qui eut une carrière riche et diverse, fit tourner les plus grands acteurs du cinéma français en conquérant à la fois le public et l'estime de ses pairs.»

    N. Beu.

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    "Jadis, au lieu du jardin que voici..."
    Georges ‪#‎Brassens‬ 1977

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    Pierre Dumayet s'entretient avec Michel Foucault lors de l'émission "Lectures pour tous" en 1966

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    Il y a 90 ans naissait Marias ‪#‎Callas‬

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