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    Le prix Nobel de littérature attribué

    à la Biélorusse Svetlana Alexievitch

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-10-08T13:05:37+02:00" itemprop="datePublished">08.10.2015 à 13h05</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-10-09T10:27:34+02:00" itemprop="dateModified">09.10.2015 à 10h27</time> | Par

    L'écrivaine biélorusse Svetlana Alexievitch a reçu le prix Nobel de littérature 2015, jeudi 8 octobre.

    En attribuant le prix Nobel de littérature à la Biélorusse Svetlana Alexievitch, qui faisait figure de grande favorite, l’académie suédoise récompense une auteure qui a la passion du réel. De livre en livre, cette écrivaine engagée, née en Ukraine en 1948, dénonce la guerre, la violence, le mensonge dont fut tissée l’histoire de l’ancien empire soviétique. Première femme de langue russe à recevoir cette récompense, elle prend la suite de Pasternak (1958), Soljenitsyne (1970) et Brodsky (1987).

    Son œuvre forte et cohérente chemine à la lisière du documentaire. Les livres de Svetlana Alexievitch – six à ce jour – sont bâtis à partir de récits, tous patiemment collectés, dans un souci de vérité et de justesse. « Je vais vers l’homme pour rencontrer son mystère », dit-elle, « d’âme à âme, parce que tout se passe là » . Svetlana Alexievitch n’a jamais recours à la fiction : seul le récit lui paraît être véritablement à la hauteur de ce qui arrive. Elle en donne la preuve dès son premier ouvrage, La guerre n’a pas un visage de femme, publié en 1985, rassemblant les souvenirs des combattantes de la seconde guerre mondiale. Rompant avec la geste héroïque, l’ouvrage fait entendre la vérité de cette « inhumaine besogne humaine » qu’est la guerre. Il est jugé « antipatriotique, naturaliste, dégradant » par les pouvoirs en place. Mikhaïl Gorbatchev, malgré la polémique, n’interdit pas le livre. Il se vend en URSS à plusieurs millions d’exemplaires.

    « Sculpter une époque »

    Mais c’est Les Cercueils de zinc (1989), consacré au retour d’Afghanistan, qui la mène devant la justice en même temps qu’il la fait connaître en Europe. Sept ans plus tard, La Supplication, Tchernobyl, chronique du monde après l’Apocalypse, traduit en dix-sept langues, – et à ce jour encore interdit en Biélorussie –, donne la pleine mesure de son talent : un chœur d’hommes et de femmes y raconte le calvaire subi après l’accident nucléaire. Magistrale polyphonie que l’on retrouve dans son dernier ouvrage en date, La Fin de l’homme rouge (2013, prix Médicis essai), consacré à cet « homo sovieticus » qu’il s’agit de sauver du mensonge et de l’oubli en en racontant les rêves, les épreuves et surtout le tragique destin. « Sculpter une époque », voilà ce qui importe à l’écrivaine, rendre ses spasmes et ses tremblements. Non pas l’histoire, telle que consignée dans les archives et les chroniques autorisées, mais « l’histoire des émotions, de l’esprit, de l’expérience humaine ».

    Lire la tribune de Svetlana Alexievitch publiée en 2014 : Poutine et les bas instincts

    Fille d’instituteurs qui l’ont inscrit aux Komsomols (les Jeunesses communistes), élevée dans une petite ville, Svetlana Alexievicth a fait des études de journalisme en Biélorussie. Très critique du régime d’Alexandre Loukachenko qui préside aux destinées de son pays depuis plus de vingt ans, elle vit aujourd’hui à Minsk, après un long séjour à Berlin.

    Lire aussi : Une Nobel de littérature contre les mythes soviétiques

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    « Ne pas faire de concessions devant un pouvoir totalitaire »

    La Biélorusse Svetlana Alexievitch a déclaré éprouver une « grande joie » après être devenue prix Nobel de littérature et a appelé à « ne pas faire de concessions devant un pouvoir totalitaire ». « C’est une récompense non seulement pour moi, mais aussi pour notre culture, pour notre petit pays qui a toujours vécu comme entre des pressoirs », a-t-elle déclaré au cours d’une conférence de presse à Minsk organisée dans les locaux d’un journal d’opposition. « J’aime le monde russe, bon et humaniste, devant lequel tout le monde s’incline, celui du ballet et de la musique […] « Mais je n’aime pas celui de Béria, Staline, Poutine et Choïgou, cette Russie qui en arrive à 86 % à se réjouir quand des gens meurent dans le Donbass, à rire des Ukrainiens et à croire qu’on peut tout régler par la force ». Devenir un prix Nobel de la littérature « est une grande joie personnelle », a-t-elle conclu.

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    #Bond 007 est de retour. Sony et MGM ont publié la toute première bande-annonce complète de "Spectre", le prochain James Bond réalisé par Sam Mendes

     

    "Spectre" sortira dans les salles à partir du 6 novembre. Il met en scène les acteurs Daniel Craig dans le rôle de l'agent secret 007, mais aussi Christoph Waltz dans le rôle du méchant Franz Oberhauser, Ralph Fiennes comme "M", Naomie Harris comme Eve Moneypenny et Ben Whishaw comme "Q".

    Du côté des James Bond girls, on retrouve Monica Bellucci et Léa Seydoux.

    Le précédent volet de James Bond, "Skyfall", a établi le record de la série avec 1,1 milliard de dollars de recettes dans le monde.


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    Des fresques dignes de Pompéi exhumées à Arles

    LE MONDE | <time datetime="2015-07-09T19:24:15+02:00" itemprop="datePublished">09.07.2015 à 19h24</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-07-10T08:07:11+02:00" itemprop="dateModified">10.07.2015 à 08h07</time> | Par

     
    Arles, maison romaine de la Verrerie, Ier s. av. J.-C., détail d'un visage féminin.

    Une femme au visage d’une grande fraîcheur avec deux lèvres roses tourne vers le haut son regard d’une étonnante expressivité. Elle joue d’un instrument à cordes qui ressemble à une harpe. Ce morceau de fresque peinte sur un fond rouge vermillon au Ier siècle avant J.-C. est l’une des magnifiques découvertes d’un programme de fouilles archéologiques menées depuis deux ans à Arles (Bouches-du-Rhône), dans le quartier de Trinquetaille, sur la rive droite du fleuve. Les fragments du visage de cette musicienne ont été dégagés il y a trois semaines seulement, après avoir passé plus de deux mille ans parmi les remblais d’une somptueuse villa romaine. Elle n’est qu’une pièce de ce que ses découvreurs présentent comme « un véritable trésor archéologique ».

    Après avoir collecté en 2014 des pans entiers du décor mural d’une chambre à coucher (cubiculum) composée d’une antichambre et d’une alcôve, les archéologues du Musée départemental Arles Antique ont récupéré depuis le 1er avril les éléments d’un rarissime décor peint sur trois murs de la salle d’apparat d’une riche maison (domus) romaine. Ces fresques murales du IIe style pompéien – daté en Gaule entre 70 et 20 avant J.-C. – n’ont d’équivalent qu’avec moins d’une demi-douzaine de sites en Italie. « Comparables à la villa de Boscoreale et à la villa des Mystères à Pompéi », estime ainsi Julien Boislève, toichographologue, spécialiste des peintures romaines à l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).

    En France, le IIe style pompéien n’apparaissait jusqu’à présent qu’à travers des fragments trouvés sur une vingtaine de sites, mais pas dans des ensembles peints aussi complets. Le décor de cette salle de réception est composé, entre des colonnes fictives imitant le marbre, de personnages peints sur fond rouge vermillon – onze, estiment les archéologues – à l’échelle ½ ou ¾. Les remblais et la terre ont concouru à l’excellente conservation des fresques – sur les murs ou en fragments – et à la fraîcheur des couleurs.

    Témoignage du luxe

    La qualité de la figuration, notamment des quelques visages déjà reconstitués, la finesse des modelés des corps et des vêtements ne peuvent être l’œuvre, selon Julien Boislève, que de fresquistes de grand talent, vraisemblablement venus d’Italie, voire d’Espagne. L’usage de pigments comme le bleu égyptien des plafonds et le rouge vermillon témoigne du luxe de maisons appartenant à de riches commerçants ou à l’élite politique de la colonie de droit romain. Ce quartier aujourd’hui populaire d’Arles était à l’époque un « Beverly Hills d’Arelate », selon l’expression d’Alain Genot, archéologue. Habité par les notables, il avait été abandonné en 260 à la suite d’un incendie.

    Le hasard a contribué à cette découverte unique qui, d’ici quelques années, à l’instar du fabuleux buste en marbre de César, comptera parmi les œuvres majeures du Musée Arles Antique. Coincé entre le « drive » d’un supermarché et la maison de quartier, le site de la Verrerie est un lieu de fouilles archéologiques déjà ancien. Des opérations y avaient été conduites en 1983 et de splendides mosaïques romaines – des fonds de bassin – datant des Ier et IIe siècles après J.-C. avaient alors été récupérées et figurent parmi les pièces maîtresses du musée. En 2012, la municipalité mettait en place un chantier d’insertion pour procéder au remblaiement du site. Des sondages montraient l’existence, sous les maisons des Ier et IIe siècles, de traces d’une occupation beaucoup plus ancienne.

    L’autorisation de fouilles accordée par le ministère de la culture repose sur l’existence d’une véritable chaîne de traitement des vestiges. Dans l’atelier de conservation du musée, les premiers fragments de fresques – certains encore porteurs de traces de terre –, et notamment la femme à la harpe, reposent dans le sable noir de casiers en bois ou dans des caisses référencées. Fragments collectés parmi les remblais ou détachés des parois, les vestiges sont immédiatement traités par les ateliers du musée, protégés, stockés, nettoyés. Ils seront étudiés dans les mois qui viennent. Les couleurs n’ont pas vu la lumière depuis plus de deux mille ans et sont d’une extrême sensibilité aux UV.

    A l’issue d’une nouvelle et dernière campagne de fouilles en 2016, qui consistera à dégager une troisième pièce de la villa, les archéologues disposeront d’un total de 1 200 caisses, d’une taille de 60 cm par 30, pleines de fragments. Il faudra se livrer à de gigantesques puzzles pour reconstituer les peintures murales. En vue du remontage des fresques, les archéologues veillent à noter avec précision les endroits où sont collectés les fragments.

    Patient travail d’assemblage

    Les retours sur des portes, plafond et sols, avec un mortier biseauté, sont l’équivalent des bords du puzzle. Pour les morceaux sans motif, une analyse de la direction de l’enduit de lissage permet de les positionner dans le même sens, ce qui facilite le remontage. Mais il n’existe pas de technique autre que l’examen à l’œil nu des pièces une à une. « Il y aura des lacunes, des manques dans ces fresques qui renaîtront », indique Marie-Pierre Rothé, responsable scientifique de l’opération. Mais l’ensemble s’annonce unique. Ses découvreurs ignorent ce qui sortira de ce patient travail d’assemblage, même si quelques indices semblent trahir la présence du dieu Pan et laissent penser à l’entourage de Bacchus.

    Avec un rythme estimé à un jour par caisse de fragments puis à un travail de restauration, le grand public ne devrait pas découvrir les fresques de la villa de la Verrerie avant huit à dix années. Mais, espère Alain Charron, responsable des collections du Musée Arles Antique, une exposition temporaire pourrait, un peu avant cette échéance, lever un coin du voile sur ce nouveau trésor arlésien.

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    Festival Beauregard.

    Étienne Daho comme ressuscité par le public

     

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    Frappé voici deux ans par une péritonite qui a failli lui coûté la vie, le parrain de la pop française a démontré ce samedi soir à Beauregard qu'il était toujours présent.

     

    Lunettes noires, petite veste noire customisée par quelques paillettes, Étienne Daho est entré en scène sous les applaudissements d'un public intergénérationnel. "Les plus jeunes connaissent mes chansons, c'est formidable", confiera-t-il en toute simplicité après son set.

    Démarrage un peu délicat: Étienne Daho jouait la veille aux Eurockéennes de Belfort, s'avalant 11 heures de route en car dans la foulée. Pas le temps de répéter, l'artiste et ses musiciens (deux guitaristes, un bassiste, un batteur enfermé dans une cage pour maîtriser son son, et un clavier) prennent possession des lieux à 21 h 20 et des brouettes.

    C'est parti avec Laissons-nous bercer d'illusions. Un message ? Attractions désastres lance les déhanchés de Daho, dont la silhouette n'aurait comme pas bougé depuis les années 1980 où les Rennais avaient découvert ce jeune homme brun, fragile et séduisant. Si ce n'est le cheveu ras, quelques rides forcément à 59 ans, Étienne Daho a toujours un petit quelque chose du cliché réalisé par Pierre et Gilles avec sa marinière une perruche sur l'épaule... Certes il  n'a jamais eu la voix d'un ténor, mais ce samedi, il la place avec justesse.  


    Beauregard 2015 par OuestFranceFR

    Suivent quelques morceaux plus rocks et récents pas forcément connus de tous. Visiblement plus à l'aise et enfin dans la place, le chanteur effectue son retour dans le passé: Saudade, Week-end à Rome repris en duo avec le public, et un Comme un boomerang, "merci Gainsbourg et merci Dani", salue-t-il à l'issue du morceau. Pour Tombé pour la France, Étienne Daho retire ses lunettes de soleil. Ça va mieux, il semble comme régénéré par l'énergie dégagée par le public.

    "On est quel jour ? Il est quelle heure" demande-t-il aux premiers rangs: "Dimanche 5 juillet, 22 h 05" "Alors nous vivons une expérience collective, apostrophe-t-il. Celle du premier jour du reste de notre vie..." La chanson résonne comme une leçon... Étienne Daho offre son Épaule tatoo version musclée rock et prend congé sur un conseil ad hoc tiré de Bleu comme toi: La nuit porte conseil. Sans oublier de remercier mille fois le public d'être toujours là pour lui. Émouvant.


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  • Patrick Macnee, star de la série "Chapeau melon et bottes de cuir", est mort à 93 ans

    Célèbre pour son rôle de John Steed, l'acteur s'est éteint dans sa maison californienne, jeudi 25 juin. 

     

     

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    Mis à jour le <time datetime="2015-06-25T21:48:31+02:00" itemprop="dateModified">25/06/2015 | 21:48</time> , publié le <time datetime="2015-06-25T21:20:49+02:00" itemprop="datePublished">25/06/2015 | 21:20</time>

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    John Steed est mort. Patrick Macnee, l'acteur qui interprétait l'agent secret britannique dans la série Chapeau melon et bottes de cuir, est mort à l'âge de 93 ans à son domicile de Rancho Mirage en Californie (Etats-Unis), indique son fils, Rupert, cité dans un communiqué publié sur le site de l'acteur (en anglais), jeudi 25 juin.

    Daniel Patrick Macnee a acquis une renommée mondiale grâce au rôle du flegmatique et élégant agent secret John Steed dans la série culte des années 60, aux côtés notamment de Emma Peel (incarnée par Diana Rigg) puis de Joanna Lumley qui jouait Purdey. Il est aussi apparu dans d'autres séries à succès comme Magnum, Pour l'amour du risque ou Frazier.

    Patric Macnee était un "ambassadeur de la tradition du gentleman britannique", écrit le communiqué. "Ses commentaires et ses réponses mêlaient un ton pince-sans-rire, un sens provocateur de l"ironie et un esprit vif comme l'éclair."


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