Lucas Belvaux adapte Didier Decoin dans 38 témoins
14/03/2012Après Rapt, le réalisateur Lucas Belvaux revient au cinéma avec 38 témoins, librement adapté du livre de Didier Decoin, Est-ce ainsi que les femmes meurent ? (Grasset).
AFP - Le 32e Salon du livre de Paris, aux couleurs du Japon et hanté par le numérique, a accueilli 190.000 visiteurs en dépit du contexte économique morose, a vu des séances de dédicaces prises d'assaut, connu des ventes records et reçu la visite de François Hollande tout un dimanche.
Avec une fréquentation en hausse de 5% et plus de 2.000 auteurs présents, le Salon du livre "confirme sa première place parmi les grands événements culturels", a souligné lundi soir le Syndicat national de l'édition (SNE).
Près de 30.000 professionnels ont profité d'un programme enrichi avec notamment une journée de la traduction, un espace pour les bibliothécaires, un centre de droits audiovisuels et des avant-premières dédiées aux libraires.
Auteurs et éditeurs ont annoncé les bases d'un accord pour adapter le contrat d'édition à l'ère numérique, "animés par une volonté commune de développer une offre légale attractive", selon le SNE.
Plus de 36.500 jeunes ont profité du Salon, avec une augmentation de plus de 30% des scolaires et des étudiants.
Même format de quatre jours prévu en mars 2013 pour le 33e Salon, même lieu, Porte de Versailles, et même organisateurs, les deux partenaires -le SNE et Reed Expositions- ayant renouvelé leur contrat pour quatre ans.
Si le marché du livre numérique représente moins de 2% du marché du livre en France, il a occupé de vendredi à lundi tous les esprits des professionnels: libraires, confrontés à une situation financière de plus en plus tendue, auteurs inquiets et éditeurs qui abordent ce tournant avec prudence.
Le SNE a par ailleurs écrit une lettre ouverte aux candidats à la présidentielle dans laquelle il fait part de ses inquiétudes face à la menace du numérique et énumère des propositions.
Le candidat PS François Hollande a passé son dimanche au Salon. Il y a dédicacé son livre et affirmé que la culture avait "été pendant ces cinq ans abandonnée, oubliée".
Critiquant la décision d'augmenter la TVA sur le livre, il a réaffirmé son intention de ramener son taux "de 7 à 5,5%", de "défendre le livre numérique à prix unique" et de "protéger les droits d'auteur et le réseau de libraires".
Amazon et mangamania
Pour la première fois, le géant américain de la distribution en ligne Amazon disposait d'un stand où il proposait son Kindle, la liseuse la plus vendue au monde, dotée de 55.000 ebooks en français.
En matière de numérique, "nous n'aurons pas attendu que le feu soit à notre porte", a remarqué le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, évoquant la loi sur le prix unique, âprement négociés avec Bruxelles.
"A l'heure où, à New York et Bruxelles, Amazon remet en cause le principe de la fixation du prix par l'éditeur (...), cette loi est une mesure de protection inespérée", a-t-il assuré.
D'autres exposants ont vanté leurs liseuses, leurs plateformes, leurs logiciels, tel le "ebook-Lr publisher", qui permet de réaliser des livres électroniques.
Le Japon, invité d'honneur du Salon, a été célébré par des ventes record de livres d'auteurs nippons, dont ceux du Nobel de littérature 1994, Kenzaburô Oe, et de mangas, dont plus de 14 millions ont été achetés en France l'an dernier.
Les fans se sont pressés à l'exposition Naruto, qui fête ses dix ans. La France est le pays le plus "Narutophile" après le Japon, avec 1,5 million de volumes vendus.
Un an après Fukushima, Kenzaburô Oe a débattu de la littérature de la catastrophe et une séance de dédicaces des mangakas Naoki Urusawa, Rieko Saibara et Nobuyuki Fukumoto a été prise d'assaut.
Les trois volumes de la saga "1Q84" (Belfond) de Haruki Murakami se sont également arrachés, même si le Maître n'avait pas fait le voyage.
Pour écouter sa conférence
Voilà une nouvelle qui aura du mal à passer pour grand nombre de personnes jusque-là habituées à une version papier de la très célèbre encyclopédie Britannica car la société éditrice a pris la décision d’interrompre la commercialisation de la version traditionnelle pour ne conserver que la version numérique disponible en ligne.
Britannica est une encyclopédie vieille de 244 longues années qui n’existera désormais que par sa version en ligne. Le président de la société qui l’édite a indiqué lors d’une interview accordée au NewYork Times que la dernière version papier est celle parue en 2010. Selon Jorge Cauz le but de ce changement n’est pas de concurrencer la célèbre encyclopédie en ligne Wikipedia mais tout simplement une nouvelle plate-forme de recherche où les informations ne seront pas comparables à celles de Wikipédia en termes de volumes mais qu’en revanche chaque information divulguée sur l’encyclopédie sera vérifiée.
L’éditeur de l’encyclopédie a tenue à rappeler qu’il s’appuie sur 4000 contributeurs aux qualifications prouvées parmi lesquels il y a des professeurs ou encore des biographes et bien plus. Le passage au mode numérique uniquement permettra une mise à jour plus régulière des informations ce qui ne pourrait être qu’à l’avantage des usagers qui n’auraient plus à attendre les versions papiers. Cependant, à l’inverse de WIkipedia qui est disponible gratuitement dans son intégralité, Britannica ne rendra l’accès gratuit qu’à une partie de son contenu et propose un forfait de 70 dollars par mois pour un accès illimité à toutes les données pendant un an. A ce jour la version anglaise de l’encyclopédie serait forte de 500 000 abonnés.
Pierre Schoendoerffer s'est éteint mercredi matin des suites d'une opération à l'hôpital Percy à Clamart. Zoom sur les plus grands succès cinématographiques de ce défenseur des héros de guerres perdues.
Une once d'humanité dans la guerre. Tantôt écrivain, journaliste et cinéaste, Pierre Schoendoerffer laisse derrière lui une oeuvre riche. De nombreux hommes politiques ont d'ailleurs tenu à saluer cet artiste. Retour sur les trois plus grands films réalisé par celui que François Fillon a qualifié de « grand témoin de notre temps ».
Adapté du roman éponyme Le Crabe-Tambour, ce film est sorti en 1977. Inspiré des épisodes de la vie du lieutenant de vaisseau Pierre Guillaume, il raconte l'histoire d'un officier de la Marine Nationale atteint d'un cancer qui se voit confier un dernier commandement, l'escorteur d'escadre Jauréguiberry dont c'est également le dernier voyage avant la réforme. Chargé de l'assistance et de la surveillance de la grande pêche sur les bancs de Terre-Neuve, le commandant a également une quête personnelle: croiser une dernière fois un homme qu'il a connu, devenu capitaine de chalutier.
Sur fond de guerres coloniales, ce film est ainsi ponctué de souvenirs et de témoignages. Il conduit par ailleurs à s'interroger sur le sens de sa propre vie.
Cette oeuvre a reçu trois Oscars en 1978 pour le meilleur acteur, le meilleur acteur dans un second rôle et la meilleure photographie. Elle a également été nommée pour le meilleur film et le meilleur réalisateur.
Regardez un extrait du Crabe tambour :lien
Sorti sur les écrans en 1982, L'honneur d'un capitaine raconte l'histoire d'un capitaine dont l'honneur est remis en cause lors d'un débat télévisé sur la guerre d'Algérie. Indignée, son épouse intente alors une action en justice pour le réhabiliter. Et si le procès montre que l'homme n'est pas responsable des faits qui lui sont reprochés, l'honneur du capitaine est de nouveau remis en cause par d'autres accusations. Après moult audiences, il est finalement blanchi pour la justice. Mais les dernières images du film sous-entendent que celle-ci s'est trompée...
Regardez la bande-annonce de L'Honneur d'un capitaine :lien
Basé sur l'expérience de Pierre Schoendoerffer en tant que caméraman pour le service cinématographique des armées, ce film autobiographique raconte l'histoire d'un reporter américain envoyé à Hanoï en 1954. Chargé de couvrir la guerre entre la France et les indépendantistes de la colonie française d'Indochine, le journaliste se retrouve parachuté au milieu de la bataille de Dien Bien Phu avant d'assister, une cinquantaine de jours plus tard, à la victoire du Viêt-Minh sur le corps expéditionnaire français. A noter: l'un des fils de Pierre Schoendoerffer, Ludovic, a joué le rôle de son propre père dans ce film.
Regardez un extrait de Dien Bien Phu:lien
Après Rapt, le réalisateur Lucas Belvaux revient au cinéma avec 38 témoins, librement adapté du livre de Didier Decoin, Est-ce ainsi que les femmes meurent ? (Grasset).