• Attaques de Ouagadougou : les victimes françaises étaient collègues de travail

    Jean-Marc Ducos et Corinne Fourcin (avec O.Bo.) | <time datetime="2016-01-16T22:46:58+01:00" itemprop="datePublished">16 Janv. 2016, 22h46</time> | MAJ : <time datetime="2016-01-16T22:46:48+01:00" itemprop="dateModified">16 Janv. 2016, 22h46   lien </time>

    <figure> Antonio Basto, 52 ans, Eddie Touati, 54 ans, et Arnaud Cazier, 41 ans, sont trois salariés français morts à Ouagadougou, au Burkina-Faso, au cours d'une attaque djihadiste. <figcaption class="articleChapeau ">Antonio Basto, 52 ans, Eddie Touati, 54 ans, et Arnaud Cazier, 41 ans, sont trois salariés français morts à Ouagadougou, au Burkina-Faso, au cours d'une attaque djihadiste. (DR.)</figcaption> </figure>

    Ce sont trois collègues, tous trois salariés d'une société de transports exceptionnels et de levage du Val-d'Oise, qui ont trouvé la mort sous les balles des djihadistes d'Aqmi à Ouagadougou, au Burkina-Faso, vendredi soir. Eddie Touati, 54 ans, Arnaud Cazier, 41 ans, et Antonio Basto, 52 ans, étaient en mission pour leur employeur, la société Scales de Saint-Ouen-l'Aumône.

    «Eddie était responsable d’équipe et travaillait par exemple sur le transport de moteurs de centrales électriques», raconte un de ses amis de Beauvais (Oise). «Il mettait aussi en place les bateaux au salon nautique. Il était très souvent à l’étranger pour son travail : Canada, Réunion, Martinique, Guadeloupe, Bora-Bora, Tahiti…, se souvient-il. Eddie n’a pas fait de grandes études, il n’avait peut-être qu’un CAP de carrosserie automobile mais il était très débrouillard et surtout pas fainéant. Il travaillait tout le temps.» Eddie Touati a longtemps habité à Fontaine-Saint-Lucien (Oise) avant de déménager dans un village proche d'Amiens (Somme). Il était père de deux enfants, un garçon de 26 ans et une fille de 22 ans. 

    C'est cette dernière qui a d'abord publié sur Twitter ce samedi soir un appel à témoin pour retrouver son papa dont elle était sans nouvelles.


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    Toujours sans nouvelle de mon papa qui était présent lors des attentats

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    Un avis de recherche qui s'est mué sur le fil du réseau de micro-blogging en un cri de détresse déchirant. «Papa, je n'arrive toujours pas à y croire. Tu as succombé aux balles de ces détraqués. Mon cœur est anéanti», écrit la jeune fille après avoir appris la terrible nouvelle.

    Arnaud Cazier, 41 ans, habitait aussi dans l'Oise, à Crillon. Antonio Basto, 52 ans, résidait non loin de là, à Bosc-Hyons, en Seine-Maritime.

    Céline Cazier, 44 ans, l'épouse d'Arnaud, a accepté de se confier au «Parisien-Aujourd'hui en France» malgré le chagrin. «Il m'a appelée vendredi soir à 17h42 pour me dire que tout allait bien... Il m'a prévenue que, pour une fois, ils allaient manger un bon repas ensemble avec ses collègues Eddie et Antonio. Arnaud se faisait une joie de rentrer. Ils étaient partis le 5 janvier et tous devaient reprendre l'avion dimanche soir… Nous devions fêter notre vingtième anniversaire de mariage le 30 janvier. On ne le fera pas...», confie encore Céline qui garde le «souvenir d'un mari généreux qui donnait tout ce qu'il avait et engrangeait les missions pour nous assurer un confort matériel». Arnaud Cazier avait une fille, Illona, qui elle aussi avait publié sur Twitter des appels à témoin pour obtenir des nouvelles de son papa.

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    Attaque à Ouagadougou : "une victime

    serait française", annonce Hollande

    Plus tôt, le ministre burkinabè de la Communication faisait état de 26 morts, selon un bilan "provisoire".

    <figure id="image_1319357">

    Des membres des forces spéciales lors d'opérations de sécurisation, samedi 16 janvier à Ouagadougou (Burkina Faso).

    <figcaption>Des membres des forces spéciales lors d'opérations de sécurisation, samedi 16 janvier à Ouagadougou (Burkina Faso). (AHMED OUOBA / AFP)</figcaption></figure><section class="byline clearfix">

    Par , ,

    Mis à jour le <time datetime="2016-01-16T16:56:44+01:00" itemprop="dateModified">16/01/2016 | 16:56</time> , publié le <time datetime="2016-01-16T07:24:39+01:00" itemprop="datePublished">16/01/2016 | 07:24</time>

    </section><section class="share"> </section>

    L'attaque terroriste à Ouagadougou (Burkina Faso) a fait au moins 26 morts, a affirmé le ministre burkinabè de la Communication samedi 16 janvier, précisant qu'il s'agissait d'un bilan provisoire. Lors de ses voeux aux territoires, François Hollande a indiqué qu'une des victimes "serait française", sans plus de précision.

    Le ministre de l'Intérieur burkinabé a par ailleurs annoncé que trois jihadistes avaient été tués. En outre, 126 personnes ont été libérées, dont 33 sont blessées. 

    • Les opérations des forces de sécurité burkinabées sont désormais terminées. C'est ce qu'a affirmé samedi une source des services de sécurité sous couvert d'anonymat, peu avant midi (heure de Paris). L'assaut avait été donné juste avant 3 heures.

    • Un deuil national de 72 heures sera observé à partir de dimanche, ont indiqué les autorités du Burkina.

    • Le Splendid, qui compte 147 chambres, est fréquemment utilisé par des Occidentaux et par du personnel des agences onusiennes. Des contrôles de sécurité étaient en place à l'entrée, mais n'ont pu empêcher l'irruption des assaillants vers 19h45, vendredi 15 janvier, quand des tirs nourris et des détonations ont éclaté. Le commando a également visé un restaurant voisin, le Cappuccino.

    • Des forces françaises en appui. François Hollande a dénoncé "l'odieuse et lâche attaque qui frappe Ouagadougou", dans un communiqué publié samedi matin. Il précise que "les forces françaises apportent leur soutien aux forces burkinabées"Des forces spéciales françaises sont stationnées dans la banlieue de la capitale dans le cadre de la lutte anti-jihadiste dans le Sahel. 

    • Une cellule de crise. L'ambassade de France a mis en place une cellule de crise. Vous pouvez la contacter au 25 49 66 20, (en ajoutant le 00 226 si vous appelez depuis la France). Vous pouvez également suivre les informations sur le compte Twitter de Gilles Thibault, ambassadeur de France, @G_Thibault_Fr

    Retrouvez ici l'intégralité de notre live #BURKINA_FASO


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    <article> <header class="wrapper">

    Attaque du Splendid Hôtel:

    retour

    sur une terrible nuit à Ouagadougou

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    <figcaption>Des soldats français prennent positions autour du Splendid Hôtel, ciblé par une attaque terroriste vendredi soir.
    © AHMED OUOBA / AFP
    </figcaption> </figure>
    </header> <section class="row metadata">

    Par RFI Publié le 15-01-2016 Modifié le 16-01-2016 à 11:21

    </section> <section class="row intro">

    L'assaut, donné par les forces spéciales au Splendid Hôtel et au restaurant Le Capuccino attaqués par des hommes armés depuis vendredi soir, est terminé. Une opération de sécurisation est en revanche toujours en cours dans un second hôtel. Le premier bilan fourni par des témoignages recueillis par le directeur du principal hôpital fait pour le moment état d'au moins « une vingtaine de morts ». Les attaques ont été revendiquées par Aqmi.

    Le ministère de l’Intérieur a donc annoncé, ce samedi 16 janvier dans la matinée, la fin de l'assaut au Splendid Hôtel, l'un des principaux établissements de Ouagadougou, la capitale burkinabè. Au même moment, l’opération s’est également terminée au café-restaurant Le Cappuccino, situé en face de l'hôtel et lui aussi ciblé par les tireurs. Le président Kaboré s'est déplacé, ce samedi, à l'hôtel Splendid, principal théâtre de l'assaut jihadiste.

    C'est sur la terrasse de ce dernier qu'ont été retrouvés une dizaine de corps par les sapeurs-pompiers. Il s'agit là du premier bilan officiel fourni par les autorités burkinabè. Il n'y a pour le moment pas de chiffre concernant l'hôtel, mais selon des témoignages recueillis par le directeur du principal hôpital de Ouagadougou, il y aurait au moins « une vingtaine de morts ».

    Des opérations se poursuivent en revanche dans un hôtel voisin, le Yibi, a affirmé le ministre de la Sécurité, Simon Compaoré.

    Pour l'heure, 126 personnes ont été libérées et 33 blessés ont été évacués selon le ministère de l’Intérieur. Il a également confirmé la mort de trois jihadistes, tués au cours des opérations.

    Vendredi soir, à 19h30 TU, des tirs multiples et des détonations retentissent. Des véhicules garés devant l'établissement explosent et plusieurs hommes cagoulés, arrivés à bord de 4X4, font irruption dans l'hôtel, situé sur l'avenue Kwame Nkruma.
     

    Le groupe al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'attaque, selon SITE, le centre américain de surveillance des sites islamistes.

    Un Conseil des ministres extraordinaire aura lieu ce samedi matin avec le président Roch Marc Christian Kaboré.

    L'assaut a duré plus de sept heures

    Les assaillants, dont on ignore toujours le nombre exact - 3 ou 4 selon des témoins - s'étaient retranchés dans l'hôtel avec des otages. « Le quartier est bouclé et les dispositions sont prises pour lancer l'assaut et libérer les otages », expliquait vers 22h TU Alpha Barry, le ministre des Affaires étrangères burkinabè.

    L'assaut a finalement été donné aux alentours d'1h30 (heure locale et TU). La nuit et la configuration du quartier, en construction, ont rendu difficile une intervention rapide, les forces de sécurité avançant lentement vers l'hôtel.

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    « L'assaut a commencé », avait également indiqué l'ambassadeur de France, Gilles Thibault, sur Twitter. « Les différentes composantes des forces armées et de sécurité se sont réparti les missions », a-t-il affirmé.

    Des forces spéciales françaises sont stationnées en banlieue de Ouagadougou dans le cadre de la lutte antijihadiste dans le Sahel. Les Etats-Unis, qui disposent également de 75 militaires dans le pays, ont indiqué apporter un soutien aux forces françaises autour de l'hôtel.

    L'ambassade de France a mis en place une cellule de crise pour ses 3 500 ressortissants qui vivent dans le pays. Le président François Hollande a dénoncé une « odieuse et lâche attaque », confirmant par ailleurs le soutien des forces françaises aux forces burkinabè.

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    J'ai vu trois ou quatre individus cagoulés et armés qui se sont introduits dans l'hôtel et après ça s'est mis à tirer, et les gens ont commencé à crier et à fuir
    Témoignage
    15-01-2016 - Par RFI
    </section></article>

    Fréquenté par des Occidentaux

    Concernant le déroulé de l'attaque, selon un journaliste joint sur place par RFI, deux véhicules ont explosé devant l'hôtel, à 19h30 TU. Il dit avoir vu deux pick-up prendre feu. Ces deux explosions ont ensuite enflammé une dizaine d'autres véhicules, selon l'AFP.

    Le Splendid Hôtel est l'un des principaux hôtels du centre de Ouagadougou, prisé par les Occidentaux et le personnel des agences onusiennes. L'aéroport est tout proche. Des séminaires y ont régulièrement lieu.

    On ne sait pas combien de clients et de membres du personnels se trouvaient à l'intérieur au moment de l'attaque.

    Qui sont les assaillants ?

    Selon les premières informations, trois ou quatre hommes armés et encagoulés se sont ensuite engoufrés dans l'établissement.

    Le groupe jihadiste al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'attaque, selon SITE, une organisation américaine qui surveille les sites internet islamistes. Selon SITE, Aqmi a posté un message sur la messagerie Telegram, attribuant l'attaque au groupe islamiste al-Mourabitoune qui a récemment rejoint ses rangs.

    Alpha Barry
    16-01-2016 - Par RFI
     

    récemment rejoint ses rangs.

    Le restaurant Cappuccino également visé

    Outre le Splendid Hôtel, un café-restaurant situé juste en face et également fréquenté par une clientèle étrangère, le Cappuccino, a également été la cible des tireurs. Un employé du restaurant, cité par l'AFP, évoque « plusieurs morts ». Le ministre burkinabè de l'Intérieur fait état d'une dizaine de corps retrouvés sur la terrasse du restaurant.

    <figure class="bd"> <figcaption>Caché derrière un mur, un soldat burkinabè inspecte les environs de l'hôtel attaqué par un commando jihadiste le vendredi 15 janvier à Ouagadougou. © REUTERS/Stringer</figcaption> </figure>

    Le Burkina jusque là épargné

    Cette attaque est inédite dans la capitale burkinabè, même si le pays, membre du G5 Sahel consacré notamment à la lutte antiterroriste et « point d'appui permanent » de l'opération française Barkhane, a déjà été la cible d'opérations jihadistes.

    Elle survient plus de deux mois après un assaut de jihadistes contre l'hôtel Radisson de Bamako, le 20 novembre, au Mali. La prise d'otage avait fait au moins 21 morts, dont deux assaillants. Elle avait été revendiquée par deux groupes jihadistes : al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar et le Front de Libération du Macina. Pendant plusieurs heures, les assaillants avaient retenu en otage quelque 150 clients et employés. Les forces maliennes, appuyées par des forces spéciales françaises et américaines et des agents de l'ONU avaient réussi à exfiltrer 133 personnes.

    Cette attaque survient dans un contexte que certains habitants décrivent comme étant pourtant calme. Depuis la mise en place du nouveau gouvernement, la vie reprenait son cours, comme l'explique cette résidente française.

    Tout le monde reprenait son train de vie quotidien, on recommençait à apprécier les lieux de vie nocturnes, que ce soit les maquis, les restaurants, les salles de spectacle, les théâtres etc. Et c'est vrai que là je suis meurtrie dans mon corps.
    Témoignage d'une résidente française à Ouagadougou
    16-01-2016 - Par Bineta Diagne
     

    Une attaque à la frontière malienne

    Par ailleurs, un communiqué de l'armée burkinabè a indiqué qu'une attaque contre un convoi de gendarmerie avait fait deux morts plus tôt vendredi après-midi, dans le nord à la frontière avec le Mali.

    <figure class="bd"> <figcaption>Le Splendid Hôtel à Ouagadougou est fréquenté par les Occidentaux et les personnels onusiens. </figcaption></figure>
    <figure class="bd"><figcaption></figcaption><figcaption>© By Zenman via Wikimedia Commons</figcaption> </figure>

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    Attaque d’AQMI à Ouagadougou : les assaillants ressemblaient à « des enfants »

    Des pompiers prennent en charge un blessé, à Ouagadougou, dans la nuit du 15 au 16 janvier.

    « Je m’appelle M. Bello. S’il vous plaît, prévenez mon ami, M. Delalande, que je suis là. Que je suis en vie ». Etendu à terre dans l’un des couloirs de l’hôpital Yalgado, le cinquantenaire peine à respirer . Autour de lui, une dizaine d’autres blessés attendent d’être soignés. Dans la nuit de vendredi 15 janvier, le silence pesant et le carrelage rouge tacheté de l’hôpital témoignent de la gravité de l’événement qui, quelques heures plus tôt, a frappé le centre-ville de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.

    Un attentat terroriste perpétré par plusieurs assaillants qui n’ont pas hésité à tirer , au hasard, sur les clients du bar restaurant Cappuccino. Un café fréquenté par la communauté internationale et situé le long de l’une des artères principales de la capitale, l’avenue Kwame N’Krumah.

    Lire aussi : Burkina Faso : au moins vingt morts dans l’attaque terroriste d’AQMI à Ouagadougou

    « C’étaient des enfants »

    Jérémie Bangou, légèrement blessé à la main droite, à l’entrée de l’hôpital Yalgado, explique calmement : « C’était des enfants. J’ai eu l’impression que leurs tirs les faisaient reculer, tant leurs armes paraissaient lourdes pour eux. » En ce vendredi soir, le Burkinabé de 28 ans était en rendez-vous d’affaires au Cappuccino, accompagné de son ami Roland Kassoumina.

    Selon les deux hommes, c’est vers 19 h 30 que trois hommes armés au visage découvert se seraient introduits dans le Cappuccino pour tirer sur la clientèle. « Ils sont entrés et ont tiré à bout portant sur les hommes couchés à terre », précise Roland Kassoumina, lui aussi légèrement blessé à la main droite.

    Entre feu et tirs

    Pendant près de quarante-cinq minutes, la clientèle, très nombreuse selon les deux témoins, restera à terre. Après avoir tiré, les terroristes auraient jeté des gaz et mis le feu à l’établissement.

    « Nous n’arrivions plus à respirer. Le plafond commençait à descendre doucement et le feu à nous brûler donc certaines personnes ont commencé à s’échapper. A la sortie, les terroristes les ont abattus », affirme Jérémie Bangou en baissant le regard vers sa main, encore ensanglantée. « Il y avait tellement de blessés et de morts… On a dû les enjamber pour sortir de là », ajoute Roland Kassoumina.

    C’est en brisant une vitre que les deux amis ont réussi à s’échapper. Comme plusieurs autres blessés, ils ont été se cacher derrière des groupes électrogènes, à quelques rues du Cappuccino.

    Pendant ce temps, les coups de feu continuaient à retentir sur l’avenue Kwame N’Krumah. « Des terroristes brûlent des véhicules autour de l’hôtel Splendid, juste en face du Cappuccino. Trois hommes encagoulés sont entrés dans l’établissement, une prise d’otage est en cours », lance à la va-vite Jonas Bazié, un journaliste témoin des événements.

    Il est près de 20 heures et l’hôtel, lui aussi très prisé des étrangers, est plein. Une centaine de personnes, des clients mais aussi des invités, venus assister à une réception organisée par l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), sont retranchés dans l’établissement. Parmi eux, le ministre de la fonction publique, Clément Sawadogo.

    Prise d’otage à l’hôtel Splendid et second assaut à l’hôtel Yibi

    Sur l’avenue, l’unité spéciale de la gendarmerie burkinabée se met en place et coordonne les opérations depuis un QG installé en urgence à proximité des lieux. L’assaut est finalement donné vers 2 heures du matin. Deux heures et demie plus tard, un ministre annonce que 30 otages dont le ministre Clément Sawadogo ont pu sortir « sains et saufs » de l’hôtel et que 33 blessés ont pu être évacués.

    Les autres otages sont restés retranchés dans l’établissement jusqu’à 6 h 30, heure à laquelle l’assaut a pris fin, selon une source sécuritaire. « C’est horrible, les gens étaient couchés et il y avait du sang partout. Ils tiraient sur les gens à bout portant, a expliqué à l’AFP Yannick Sawadogo, un des rescapés de l’hôtel. On les entendait parler et ils marchaient autour des gens et tiraient encore sur des personnes qui n’étaient pas mortes. Et quand ils sont sortis, ils ont mis le feu. »

    <figure class="illustration_haut" data-target="this" data-toggle="popover">

     

    Les forces spéciales du Burkina, appuyées par les Américains et les Français, auraient abattu trois terroristes. </figure>

    Lors de cet assaut, les forces spéciales burkinabées, appuyées par des Américains et des Français, auraient abattu trois terroristes, toujours selon une source sécuritaire. Mais deux ou trois autres assaillants courraient toujours. Probablement retranchés à quelques mètres du Splendid, à l’intérieur de l’hôtel Yibi. Un second assaut aurait ainsi été lancé vers 7 h 30 samedi matin pour déloger les assaillants.

    Au moins 10 morts et 23 blessés

    « Nous avons fait tout notre possible pour éviter un attentat. Cela fait des semaines que nous sommes aux aguets, mais le mal a quand même frappé. On ne peut rien contre ces gens-là », affirme un policier sous couvert d’anonymat, posté avec d’autres hommes devant l’hôpital Yalgado.

    Autour des portes des CHU, une vingtaine de personnes ont passé la nuit à attendre . L’œil hagard, attendant qu’un proche passe au bloc ou à la recherche d’un membre de leur famille. Dans la nuit et dans la matinée, la sirène des ambulances et des camions de pompiers ont rompu le silence mortifère de l’hôpital.

    « Ils n’ont pas fait de quartiers. Nous sommes inquiets quand au nombre de blessés qui vont encore arriver. Nous avons pris des dispositions pour renforcer les effectifs à la morgue », confie Robert Sangaré, le président-directeur-général du CHU, au milieu de la nuit.

    Autour de lui, le ministre de la santé, de la sécurité ainsi que les chefs d’état-major de la police et de la gendarmerie sont restés silencieux. Selon le directeur de l’hôpital Yalgado, à 6 heures du matin, ses services avaient pris en charge 23 blessés. Vers 9 h 30, le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, s’est rendu sur les lieux des attaques.

    </article>

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  • <nav class="international" id="nav_ariane">
     Djakarta frappée par une série d’attaques
    </nav>
    <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | <time datetime="2016-01-14T05:19:07+01:00" itemprop="datePublished">14.01.2016 à 05h19</time> • Mis à jour le <time datetime="2016-01-14T11:14:00+01:00" itemprop="dateModified">14.01.2016 à 11h14   lien </time>

     

    La police indonésienne en position après la série d'explosions qui ont frappé la capitale de l'archipel, le 14 janvier.

    Au moins sept personnes − cinq assaillants et deux civils − sont mortes dans une série d’explosions qui ont touché, jeudi 14 janvier, le centre de la capitale indonésienne, Djakarta, selon un porte-parole de la police indonésienne. Un précédent bilan faisait état de six morts, quatre assaillants et deux civils.

    • Plusieurs explosions et des coups de feu

    Une série d’explosions a retenti à 10 h 30 heure locale (4 h 30 du matin en France), à proximité d’un café Starbucks non loin d’immeubles abritant plusieurs agences de l’Organisation des Nations unies (ONU) et des ambassades. Une première explosion a eu lieu sur un parking faisant face au café, et une deuxième a visé un poste de police de la circulation, à deux pas du café.

    Jeremy Douglas, un représentant de l’ONU, a rapporté sur son compte Twitter que la première détonation avait été suivie par six autres explosions et des tirs. Selon les images publiées par le journal Tempo.co, d’autres assaillants ont tenté de tirer sur la foule massée dans la zone après les explosions. Equipés d’armes automatiques et de grenades, ils ont échangé des coups de feu avec la police pendant au moins une heure et demie autour d’un centre commercial. Selon le Jakarta Post, les forces spéciales ont pénétré dans le Starbucks, où des assaillants qui s’y étaient retranchés ont fait sauter des explosifs puis ouvert le feu.

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">

     

    La police transporte le corps de l'une des victimes de l'attaque. </figure>

    « J’ai entendu une forte explosion, comme un tremblement de terre et nous sommes tous descendus », a raconté à l’Agence France-Presse Ruli Koestaman, un homme de 32 ans qui était en réunion à proximité.

    « On a vu que le Starbucks à côté était également détruit. J’ai vu un étranger, un Occidental, avec la main mutilée mais en vie. Un des serveurs du Starbucks est sorti en courant. Du sang coulait de ses oreilles. Tout le monde s’est rassemblé et un terroriste est arrivé et a commencé à nous tirer dessus et à tirer sur le Starbucks. La police tirait sur ce type, qui continuait de recharger son arme, puis il y a eu d’autres explosions. »
    • Un Néerlandais parmi les victimes
    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">

     

    La police indonésienne fouillant un immeuble près du site de l'explosion, le 14 janvier. </figure>

    Parmi les victimes civiles figurent un Néerlandais et un civil indonésien a annoncé le porte-parole de la police de Djakarta, Muhammad Iqbal. D’après lui, cinq personnels de police, un civil étranger et quatre civils indonésiens ont également été blessés.

    Les ministères des affaires étrangères britannique et allemand ont appelé leurs ressortissants à la prudence, tandis que la chaîne Starbucks a décidé de fermer toutes ses enseignes de la capitale indonésienne « jusqu’à nouvel ordre ».

    • Des « actes terroristes » selon les autorités
    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">

     

    La police indonésienne en pleine intervention après une série d'explosions à Djakarta, le 14 janvier 2016. </figure>

    La police a affirmé que tous les agresseurs, au nombre de 14 selon les médias indonésiens, avaient été neutralisés. Au moins deux sont morts en kamikazes et deux autres ont été tués dans des échanges de tirs avec la police. Leur identité demeure inconnue, mais le président indonésien, Joko Widodo, a d’emblée qualifié d’« actes terroristes ».

    Un porte-parole de la police a rappelé que le pays avait déjà reçu des menaces de l’ Etat islamique, « qui a dit que l’Indonésie serait bientôt sous le feu des projecteurs ». Mais rien n’indique pour l’heure qu’il s’agisse d’une attaque de l’organisation djihadiste.

    • Des menaces connues

    Le pays était en état d’alerte maximal, après que les autorités ont annoncé avoir déjoué un projet d’attaque visant des responsables gouvernementaux et des étrangers notamment, alors que l’Indonésie a déjà été le théâtre de plusieurs attentats à la bombe revendiqués par des groupes islamistes.

    Environ 150 000 policiers et soldats avaient ainsi été déployés à l’occasion de la Saint-Sylvestre pour surveiller les églises, les aéroports et autres lieux publics. Plus de 9 000 policiers avaient également été déployés à Bali, où s’est déroulé l’attentat le plus meurtrier de l’histoire de l’archipel (202 morts en 2002).

    En décembre, la police avait par ailleurs arrêté cinq personnes soupçonnées d’appartenir à un réseau proche de l’organisation Etat islamique et quatre autres en rapport avec le groupe extrémiste Jemaah Islamiyah, responsable d’attentats de grande ampleur en Indonésie.

    Lire aussi : En Indonésie, une fin d’année sous la menace djihadiste

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