• Les prix alimentaires mondiaux

    ont chuté de 19% en 2015

    <section class="signature">  |  <time datetime="2016-01-08CET14:37:00+0100" itemprop="datePublished"> 08/01/2016, 14:37 </time>  |  523  mots </section> <aside class="sharelinks" data-href="http://www.latribune.fr/economie/international/les-prix-alimentaires-mondiaux-ont-chute-de-19-en-2015-541244.html" data-lang="fr" data-lead="L’indice FAO des prix des produits alimentaires est en baisse en 2015, pour la quatrième année de suite. Les prix ont baissé en décembre sur toutes les catégories de produits, sauf le sucre et les huiles végétales." data-nomsource="La Tribune" data-title="Les prix alimentaires mondiaux ont chuté de 19% en 2015" data-twittervia="latribune">

    </aside> <figure class="article-picture thumbnail ta-c bg-light-grey" data-exclu="" data-surtitre=""> L'indice le plus en baisse en 2015 a été celui des céréales. <figcaption class="legend ta-l"> L'indice le plus en baisse en 2015 a été celui des céréales. (Crédits : Reuters) </figcaption> </figure> <section class="chapo"> L’indice FAO des prix des produits alimentaires est en baisse en 2015, pour la quatrième année de suite. Les prix ont baissé en décembre sur toutes les catégories de produits, sauf le sucre et les huiles végétales. </section>

    La baisse des prix des produits alimentaires se poursuit. En recul pour la quatrième année de suite, l'indice FAO des prix des produits alimentaires, publié jeudi 7 janvier, a chuté de près de 19% sur l'ensemble de l'année 2015. Cet indicateur, calculé tous les mois par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), prend la mesure de la variation d'un panier de denrées alimentaires, réparties en cinq catégories.

    Baisse de 1% en décembre

    Au mois de décembre, l'indice FAO a enregistré une baisse de 1% par rapport à novembre, avec un recul du prix de tous les produits alimentaires du panier, à l'exception du sucre et des huiles. Sur l'ensemble de l'année 2015, l'indice a chuté de 19% par rapport à 2014. L'organisation internationale explique la continuité de cette tendance à la baisse :

    "L'abondance de l'offre dans un contexte de demande hésitante à l'échelle mondiale et d'affermissement du dollar explique la faiblesse généralisée des prix des produits alimentaires en 2015."

    -15,4% pour les céréales, -15,1% pour le lait et la viande

    Les céréales sont la catégorie de produits qui a enregistré la plus forte baisse, avec un recul de 15,4% en 2015. Les cours du blé ont notamment subi une pression à la baisse en raison des "perspectives d'un gonflement de l'offre sur les marchés mondiaux suite à la suppression des taxes à l'exportation en Argentine", explique la FAO. En 2015, les prix des produits laitiers ont reculé de 15,1% par rapport à 2014. Ils enregistrent la moyenne annuelle la plus basse depuis 2009, notamment tirés vers le bas par la chute des prix des laits en poudre, desquels la demande mondiale se détourne toujours plus. L'indice des prix de la viande a, lui aussi, reculé de 15,1 % par rapport à 2014, avec la moyenne annuelle la plus basse depuis 2010. Au mois de décembre, les prix de la viande ont reculé de 2,2 % par rapport à novembre, chutant dans les quatre catégories de viande, en particulier la viande ovine, la viande bovine et la viande porcine. La chute de la demande d'importation de viande bovine aux États-Unis, cristallisant la concurrence accrue sur d'autres marchés, ainsi que la hausse soudaine de la production de porc dans l'Union européenne, faisant baisser les prix intérieurs comme à l'exportation, ont notamment joué à la baisse sur les prix des produits carnés.

    -19% pour les huiles, -21% pour le sucre

    L'indice des prix des huiles végétales a enregistré en décembre, par rapport à novembre, une hausse de 2,1 %. Le prix de l'huile de soja, qui a atteint son plus haut niveau depuis six mois, suite à l'incertitude sur les récoltes de soja au Brésil, a été le principal facteur de cette hausse. Sur l'ensemble de l'année 2015, l'indice des huiles a cependant chuté de 19% par rapport à l'année précédente, la moyenne annuelle des prix des denrées étant la plus basse depuis 2009. L'indice du sucre a reculé de 0,5 % en novembre, en raison, la aussi, des appréhensions dues au retard dans les récoltes au Brésil, qui ont connu un excédent de pluies. Les prix du sucre baissent toutefois de 21% par rapport à 2014.


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    Ce qu'il faut savoir sur la hausse des frais bancaires à partir de du 1er janvier 2016

     

    La majorité des banques ont prévu de faire payer la tenue des comptes courants à leurs clients mais plusieurs alternatives existent pour échapper à cette augmentation des frais bancaires.   lien

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    La BNP a mis en place la hausse la plus élevée des frais de compte courante, désormais facturés 30 euros par an.
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    Crédit : LOIC VENANCE / AFP
    La BNP a mis en place la hausse la plus élevée des frais de compte courante, désormais facturés 30 euros par an. </figcaption> </figure>

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    Depuis l'automne dernier les clients de la BNP Paribas et de la Société générale ont normalement reçu une lettre pour leur notifier une hausse de leurs frais bancaires à compter du 1er janvier 2016. La tenue des comptes courants sera facturée 2,5 euros par mois pour les clients de la BNP (soit 30 euros l'année) et 2€ par mois pour la Société générale. La facturation des frais de tenue de compte est devenue la règle parmi les grandes compagnies bancaires depuis 2015, elles seront près de 80% à avoir supprimé la gratuité de ce service en 2016.

    Le Crédit Lyonnais a aussi annoncé qu'il suivrait la tendance dans le courant de l'année prochaine. La Caisse d'Épargne Île-de-France - la seule de 17 agences du groupe à ne pas faire payer le service jusqu'à présent - a aussi annoncé qu'elle ferait payer 15€ par an à ses clients pendant l'année 2016. De son côté, la Banque Postale a adopté une hausse minime de ses frais de comptes courants, qui passent de 4,20 euros à 6,20 euros, mais la facture va s'alourdir pour de nombreux services.

    "Comme tous les acteurs du secteur, nous avons besoin de couvrir nos charges, liées à l’investissement dans les services de banque digitale notamment", se justifiait Yves Nanquette, le directeur général de LCL, pour qui "afficher d'emblée le 'tout gratuit', c'est la négation du service". Du côté de la BNP, on met en avant "les moyens déployés pour contrer le risque de fraude" et "un environnement législatif de plus en plus exigeant", rapportent Les Échos.

    Des recours restent possibles

    Cette augmentation globale des frais bancaires n'a pas laissé les clients indifférents. L'Association françaises des usagers des banques (AFUB) a déjà annoncé qu'elle allait saisir l'autorité de la concurrence et l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), le gendarme du secteur bancaire, pour contester la hausse des frais bancaires.

    Le secrétaire général de l'AFUB, Serge Maître, rappelle qu'à défaut d'un refus écrit adressé avant le 1 janvier 2016, les banques considèrent que leurs clients acceptent cette nouvelle hausse dont ils doivent avoir été informés par courrier deux mois auparavant. Un simple courrier recommandé devrait suffire pour cela, en vertu de l'article L312-1-1 du code monétaire et financier.

    Serge Maître affirme que 20.000 plaintes ont été déposées dans ce sens dans Le Parisien. Mais il semble que la plupart des banques adressent des fins de non-recevoir devant ces demandes, et poussent leurs clients à résilier leurs comptes ou à souscrire à une offre comprenant plus de services, mais facturée plus chère. Certains clients sont cependant exonérés de ces hausses de frais : les jeunes de moins de 26 ans, les clients en procédures de surendettement ou ayant de faibles ressources, ou encore les clients "Priority" de BNP Paribas.

    L'alternative des banques en ligne

    Une autre solution pour échapper à la hausse des frais bancaires est aussi de transférer ses comptes dans une banque en ligne. Ces établissements bancaires dématérialisés offrent une gamme de services basiques à titre gratuit. Ironie du sort, la très grande majorité d'entre elles sont détenues par les compagnies bancaires classiques. Boursorama appartient à la Société générale, Hello Bank à la BNP ou Fortuneo au Crédit Mutuel.

    Ces établissements sont de surcroît plus regardants sur leur clientèle. ING Direct et Fortuneo exigent une revenu net mensuel de 1.200 euros de la part de leurs clients, 1.000 euros chez Boursrama. Parallèlement à cette hausse des frais, les banques traditionnelles commencent à fermer de plus en plus d'agences en France.

    La Société générale a annoncé la fermeture de 400 de ses agences d'ici cinq ans, soit près de 20% de son réseau. Le Crédit agricole et BNP Paribas prévoient également de réduire la voilure de leur réseau dans les années à venir, comme on le découvre dans Libération. Si un français sur dix s'est aujourd'hui tourné vers les banques en ligne la tendance pourrait augmenter face à la hausse des frais et la fermeture des guichets traditionnels.


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    Année de décollecte record pour le Livret A

    Sharon Wajsbrot / Journaliste | <time datetime="2015-12-22T15:17:00+01:00" itemprop="datePublished">Le 22/12 à 15:17, mis à jour à <time datetime="2015-12-22T21:45:39+01:00" itemprop="dateModified"> 21:45   lien </time></time>
     
     
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    Décollecte record pour le Livret A - Les Echos

    </figcaption></figure> </header>

    Entre janvier et novembre, le placement réglementé et le LDD ont perdu 11,67 milliards de dépôts.

    Il n’y aura pas d’embellie de fin d’année pour le Livret A. Depuis le mois de janvier, à l’exception du mois de mars, ce placement cher aux français n’a cessé de perdre des dépôts. Au total, en novembre, les français ont retiré 1,09 milliards d’euros de leurs Livrets A et 210 millions de leur livret de développement durable (LDD) pour partie centralisés à la Caisse des Dépôts. C’est moins qu’au mois d’octobre au cours duquel les français avaient retirés 3,07 milliards d’euros de leurs livrets.

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    Mais au global, l’année s’achève sur une décollecte record de 11,67 milliards d’euros pour les deux placements réglementés, dont 9,58 milliards d’euros pour le seule livret A. Le placement est donc en bonne voie pour battre son record de décollecte de 8,35 milliards d’euros qui date de 1996. Passage en revue des questions que suscite ce mouvement.

    Combien rapporte encore le Livret A ?

    Depuis 2013, le taux de rémunération du livret A n’a fait que baisser. Rémunéré à 2,25 % jusqu’à fin janvier 2013, le placement o ffre aujourd’hui 0,75 % aux épargnants . A l’été dernier, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer s’est en effet résolu à abaisser le plancher historique de sa rémunération en-deçà de 1 %.

    Il reste que, alors que le taux d’inflation flirte avec les 0% - en novembre l’indice des prix à la consommation de l’Insee a même reculé de 0,2 % - le Livret A offre toujours une rémunération nette positive aux épargnants. Cela n’a pas toujours été le cas. Pour mémoire début 2011, alors que les prix à la consommation progressaient de 2,1 %, le taux de rémunération du Livret A plafonnait à 2 %.

    Son taux de rémunération peut-il encore baisser ?

    Indexé sur l’évolution de l’indice des prix (hors tabac) et sur la progression des taux courts, la rémunération du Livret A pourrait théoriquement être à nouveau revue à la baisse au premier février 2016. Etant donné le niveau d’inflation, soit 0 % hors tabac sur douze mois, le formule de calcul automatique du taux du livret A aboutirait à une rémunération de 0,25%. Même si la récente chute des cours du pétrole ne pourra que renforcer cette tendance, il est peu probable que le gouverneur de la Banque de France opte pour cette alternative.

    La Caisse des Dépôts, pourtant directement touchée par une baisse du taux prêche plutôt pour un statut quo. Le rééquilibrage des taux avec d’autres produits, notamment le PEL, pourraient être prioritaire. «Il est possible que le rendement du Plan d’Epargne Logement soit dans le collimateur des pouvoirs publics», estime Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne.

    A quel placement profite la décollecte ?

    Pour placer les 11,67 milliards d’euros qu’ils ont retiré de leur livrets cette année, les français ont eu peu d’alternatives. Afin de disposer d’un matelas de liquidités facile à mobiliser certains ont laissé leurs avoirs sur leurs comptes courant. Selon les chiffres de la Banque de France, entre juin et septembre 2015, les comptes à vue ont ainsi gonflé de 8,8 milliards d’euros. D’autres plus préoccupés par le rendement de leurs économies, se sont tournés vers l’assurance-vie ou le plan épargne logement (PEL) qui offre toujours 2% de rémunération par an.

    Respectivement ces placements ont drainé 19,9 milliards entre janvier et octobre et 15,3 milliards entre janvier et septembre. Reste que ces placements n’offrent pas l’avantage du Livret A en matière de fiscalité.

    Pourquoi avoir un Livret A ?

    Ces dernières années, le nombre d’ouvertures de Livrets A recule de 5,2 millions en 2012 à 2,7 millions en 2014. Mais pour de nombreux Français le produit qui va fêter ses 198 ans en janvier garde son utilité. «  Les jeunes parents ont tendance à en ouvrir un à leurs enfants par effet de mimétisme vis à vis de leurs parents. C’est un des seuls produit d’épargne qui n’impose pas de critères d’âge», explique un banquier.

    Pour certaines populations en difficultés financières, il est en outre utilisé comme un compte courant. Ces dernières années, l’augmentation du nombre de livrets gonflés au plafond laisse aussi à penser que ses atouts fiscaux sont aussi plébiscités.


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  • EDF va quitter le CAC 40

    • Home ECONOMIE Flash Eco
      • Par
      • Mis à jour <time datetime="2015-12-07T20:13:27+01:00" itemprop="dateModified">le 07/12/2015 à 20:13</time>
      • Publié <time datetime="2015-12-07T19:45:11+01:00" itemprop="datePublished"> le 07/12/2015 à 19:45    lien </time>
    Le géant de l'énergie EDF va quitter l'indice CAC 40 dans lequel il est présent depuis son introduction en Bourse en 2005, et sera remplacé par la foncière Klépierre, a annoncé lundi l'opérateur boursier Euronext. 

    Ces changements font suite à une décision du conseil scientifique des indices et prendront effet le 21 décembre, selon un communiqué d'Euronext.

    La sortie d'EDF, qui avait été évoquée par des notes d'analystes, a valeur de symbole puisque le groupe était depuis dix ans l'un des piliers de la place parisienne. Il est en outre l'un des actifs les plus importants dans le portefeuille des participations de l'Etat, actionnaire à plus de 84%.

    L'entreprise, qui pèse plus de 24 milliards d'euros en Bourse, connaît une année 2015 difficile, puisque le titre affiche une perte de près de 42% depuis le 1er janvier, alors que le CAC 40 prend plus de 11%. De son côté,
    Klepierre n'a jamais fait partie de l'indice vedette de la Bourse de Paris.

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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    La BCE déploie de nouvelles armes pour

    relancer la croissance européenne

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-12-03T15:11:03+01:00" itemprop="datePublished">03.12.2015 à 15h11</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-12-03T15:48:12+01:00" itemprop="dateModified">03.12.2015 à 15h48</time> | Par

    lien

    Le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, à Francfort (Allemagne), mercredi 3 décembre.

    Les marchés n’en attendaient pas moins. Jeudi 3 décembre, à l’issue de la réunion de son conseil des gouverneurs, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé plusieurs actions. Objectif : lutter contre l’inflation faible, qui s’est établie à 0,1 % seulement en novembre, et tenter de réanimer l’économie européenne.

    Lire aussi : La croissance de la zone euro déçoit au troisième trimestre

    Dans le détail, Mario Draghi, le président de l’institut de Francfort, a dévoilé trois mesures principales : la baisse du taux de dépôt de -0,2 % à -0,3 %, l’extension du programme de rachat de dettes publiques et privées (l’assouplissement quantitatif) de septembre 2016 à mars 2017, voire au-delà si nécessaire, et l’inclusion dans ce programme de nouveaux titres de dettes, à savoir des titres de dettes de collectivités locales et régionales de la zone euro.

    Certains analystes et investisseurs pariaient sur des mesures plus ambitieuses encore. Il faut dire que ces dernières semaines, M. Draghi, en promettant d’agir massivement, avait fait grimper les attentes au-delà du raisonnable…

    Lire aussi : Taux & Changes : Relancer l’inflation, oui, mais laquelle ?

    • Pourquoi la BCE veut-elle allonger son programme d’assouplissement quantitatif ?

    Lancé en mars, ce programme parfois qualifié de « bazooka monétaire » (en anglais, on parle de « quantitative easing », ou « QE ») consiste en des rachats de dettes publiques et privées sur les marchés, à hauteur de 60 milliards d’euros par mois. Pour ce, la BCE crée de la nouvelle monnaie qu’elle injecte dans le système financier : c’est la version moderne de la « planche à billets ».

    Son objectif est triple. D’abord, le QE permet de maintenir les taux d’intérêt auxquels s’endettent les Etats de la zone euro à des niveaux très bas. De quoi les aider à assurer la stabilité de leurs finances publiques, même si certains économistes jugent que, du coup, les gouvernements ont moins de pression pour mettre en place les réformes permettant de réduire durablement leur dette… Reste qu’en se diffusant dans le reste de l’économie, la baisse des taux permet également aux PME et aux ménages d’accéder à des crédits bancaires moins chers.

    Autre objectif : en achetant des obligations souveraines, la BCE espère pousser les investisseurs en quête de rendement vers des titres jugés plus risqués mais aussi plus favorables au financement de l’économie. Comme, par exemple, les obligations d’ entreprises.

    Enfin, le QE vise également – c’est un objectif officieux de la BCE – à faire baisser l’euro face au dollar. En injectant des nouvelles liquidités, l’institution augmente en effet la quantité de monnaie en circulation, ce qui fait automatiquement baisser le cours de la monnaie unique face aux autres devises. Et cela fonctionne : depuis que la BCE a commencé à évoquer le QE, à l’été 2014, l’euro a déjà perdu 23 % face au billet vert.

    Or, lorsque l’euro baisse, le prix des produits importés augmente, ce qui contribue à relancer l’inflation : c’est justement l’objectif de la BCE. Voilà pourquoi elle a décidé d’allonger son QE jusqu’à mars 2017, voire au-delà si nécessaire, contre septembre 2016, comme initialement prévu.

    • Que cherche la BCE en rachetant des dettes des collectivités locales et régionales ?

    Jusqu’ici, la BCE rachetait essentiellement des obligations d’Etats, ainsi que certaines obligations privées, de façon plus marginale. A cette liste s’ajouteront désormais des titres d’emprunt de collectivités locales et régionales de la zone euro. Pourquoi une telle mesure ? Principalement pour regagner un peu de marges de manœuvre. La BCE rachète aujourd’hui une grande partie de la dette nouvellement émise par les Etats, laissant parfois craindre une pénurie de ces titres.

    Certains analystes soulignent néanmoins que le rachat d’obligations des collectivités locales n’est pas sans risques, certaines n’étaient en effet pas des parangons de la vertu budgétaire…

    • Quel est l’objectif de la nouvelle baisse du taux de dépôt ?

    C’est probablement l’outil monétaire le plus difficile à comprendre. Le taux de dépôt rémunère les liquidités à court terme que les banques laissent dans les coffres de la BCE. Instaurer un taux de dépôt négatif (la BCE l’a baissé à -0,10 % en juin 2014 puis à -0,20 % en janvier) revient donc à les faire payer pour ces liquidités dormantes. Objectif ? Le plus souvent, on avance qu’une telle mesure est censée encourager les banques à augmenter leurs prêts aux ménages et aux entreprises.

    Pour savoir si cela fonctionne, il suffit de se pencher sur le cas des pays qui l’ont déjà appliquée. Comme la Suède, qui a passé son taux de dépôt à -0,25 % entre juillet 2009 et septembre 2010. L’effet sur les prêts a été peu concluant, jugent les économistes.

    De fait, l’objectif du taux de dépôt négatif est moins de relancer le crédit que d’agir sur le cours de la monnaie. En rendant les dépôts moins attractifs, le taux négatif décourage les investisseurs à placer leurs fonds dans le pays concerné. Ce qui fait baisser le cours de la devise en question.

    En réduisant encore son taux de dépôt à -0,30 %, la BCE cherche donc surtout à tirer l’euro vers le bas face au dollar. Là encore, dans l’espoir que cela relance l’inflation…

    • Quelle peut être l’efficacité de ces nouvelles mesures ?

    Ces nouvelles armes permettront-elles de dynamiser la croissance et l’inflation ? Les économistes sont divisés. Pour certains, l’activisme de Mario Draghi porte déjà ses fruits, même s’ils sont encore timides. « Le crédit bancaire au secteur privé accélère, les indicateurs macroéconomiques passent peu à peu dans le vert, l’inflation sous-jacente, celle qui exclut notamment les prix de l’énergie, se ressaisit, constate ainsi Frederik Ducrozet, économiste chez Pictet Wealth Management. De plus, il ne faut pas oublier que le QE a seulement été lancé en mars dernier. Or, il faut au moins un an avant que ses effets sur l’économie ne se mesurent vraiment. »

    Patrick Artus, chef économiste de Natixis, se montre bien plus dubitatif. « La politique monétaire n’a quasiment plus d’effet sur l’inflation, en répétant qu’il fera tout pour la relancer aussi vite que possible, Mario Draghi prend de grands risques » , explique-t-il. A commencer par celui de perdre sa crédibilité s’il échoue.

    Les causes de l’inflation faible échappent en effet en partie à son rayon d’action. A l’exemple de la chute des cours des matières premières, bien sûr, mais aussi de l’atonie des salaires, plombés par le taux de chômage élevé (10,7 % de la population active dans la zone euro). Ou encore de la concurrence des pays à bas coût.

    Lire aussi : Pourquoi la BCE peine à relancer l’économie européenne

    </article>

     

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