• Monde Samedi dernier à 15h15

    Découverte historique de pétrole au large de la Guyane française


     

    Un complexe pétrolier. (© AFP Alfredo Estrella)
     
     

    Du pétrole a été découvert pour la première fois au large de la Guyane, ont annoncé vendredi les groupes Total et Shell, donnant corps aux espoirs d'un nouvel Eldorado suscités dans la région par le développement de l'exploitation de brut au Brésil voisin.

    La découverte a été faite en eaux profondes (sous plus de 2.000 mètres d'eau) au puits "Zaedyus" à environ 150 kilomètres au nord-est de Cayenne, ont annoncé les deux pétroliers dans des communiqués séparés.

    Le forage, mené par la britannique Tullow Oil, y avait débuté en mars à la grande inquiétude des écologistes.

    Un porte-parole de Total, qui détient 25% du champ, a confirmé à l'AFP qu'il s'agissait de la première découverte de pétrole au large du département d'outre-mer.

    "Ce forage est considéré comme à fort risque mais à fort enjeu", selon Total. En clair, les probabilités de découverte étaient jugées faibles mais avec un potentiel de production important.

    Selon Shell, qui a la part principale dans le projet d'exploration (45%), il est encore trop tôt pour évaluer les réserves, mais les premiers résultats sont "encourageants". Selon le responsable de Tullow en Guyane, la qualité des hydrocarbures semble elle "intéressante".

    La perspective de trouver du pétrole au large de la Guyane avait été renforcée par les importantes découvertes au large des côtes sud-est du Brésil.

    Les géologues présument que le sous-sol de la côte est de l'Amérique du Sud est similaire à celui riche en hydrocarbures de la côte ouest de l'Afrique, car les deux étaient reliées il y a 100 millions d'années avant que les continents ne se forment et dérivent loin l'un de l'autre.

    Le puit Zaedyus a été foré dans une structure géologique que l'opérateur Tullow espérait être un "miroir" du champ Jubilee au large du... Ghana.

    Si le champ guyanais est bien un cousin du ghanéen, il pourrait renfermer des milliards de barils de brut, a expliqué à l'AFP Angus McCoss, le directeur exploration de Tullow Oil.

    La France, qui s'est illustrée dans les années 70 par son slogan "On n'a pas de pétrole, mais on a des idées", tient-elle enfin son or noir? La production française de pétrole, déjà infime, est tombée ces dernières années sous les 20.000 barils par jour, soit environ 1% de la consommation hexagonale, selon l'Ufip. Et les réserves n'excèdent pas 100 millions de barils.

    Tullow, Total et Shell ont déjà identifiés six puits potentiels sur le champ Guyane Maritime, relève BofA. Tullow, associé cette fois à l'espagnol Repsol, doit lancer un autre forage en octobre dans les eaux de l'Etat voisin du Guyana.

    Le gouvernement a estimé dans la soirée que cette découverte pourrait avoir d'importantes retombées économiques, si le potentiel du site était confirmé, mais a souligné que celles-ci ne profiteraient pas à la population locale avant des années.

    A l'espoir d'une nouvelle ressource guyanaise répond l'inquiétude des écologistes, qui soulignent que le forage est très profond, à près de 6.000 mètres sous la surface (2.000 mètres d'eau puis 4.000 m dans le sous-sol océanique)  .

    La Guyane abrite un écosystème fragile avec une partie de la plus grande barrière de mangroves au monde. Celle-ci serait un cauchemar à dépolluer cas de marée noire, soulignent les défenseurs de l'environnement. 

     

    Le gouvernement a assuré que toutes les précautions seraiont prises de ce point de vue pour mener à bien ce projet, qui nécessitera par ailleurs "une évolution de la législation et de la réglementation".

    (Source AFP)


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    Le français Areva lorgne les déchets nucléaires de Fukushima

    Le français Areva lorgne les déchets nucléaires de Fukushima

    Six mois après la catastrophe de Fukushima, le groupe nucléaire français Areva se propose de prendre en charge le traitement du combustible usé toujours présent sur le site de la centrale nucléaire japonaise.

    Par Dépêche (texte)
     

    AFP - Le groupe nucléaire français Areva s'est dit jeudi prêt à traiter le combustible usé toujours présent sur le site de Fukushima et à proposer au gouvernement japonais et à la compagnie Tepco des solutions pérennes pour gérer l'après accident.

    "Nous pourrions reprendre les combustibles usés", a expliqué le président du directoire d'Areva, Luc Oursel, jeudi lors d'une conférence de presse à Tokyo, précisant qu'Areva était prêt à offrir d'autres équipements et prestations pour venir à bout de l'accident, lequel va selon lui occasionner des "retards dans les projets de construction de nouvelles centrales."

    La récupération des combustibles usés "est prévue à moyen terme par Tepco (Tokyo Electric Power)", a indiqué M. Oursel, précisant qu'il était toutefois prématuré de détailler les modalités concrètes et le calendrier qui pourraient être mis en oeuvre pour une telle opération, si Areva était impliqué.

    "Il n'y a pas pour le moment de discussions actives sur le sujet" avec les autorités nippones, mais "nous avons rappelé au gouvernement japonais et à la compagnie Tepco que nous avons la compétence pour le faire", a précisé M. Oursel.

    Areva est intervenu sur le site de Fukushima après l'accident pour fournir des matériels divers et équipements de décontamination, en collaboration avec la société américaine Kurion et d'autres partenaire, dont les sociétés françaises EDF et Veolia.

    Le groupe français se dit désormais disposé à déployer des équipements plus pérennes que ceux envoyés en urgence pour traiter les eaux hautement radioactives résultant de l'arrosage massif des bâtiments, le système conventionnel de refroidissement des réacteurs ayant été mis hors service par le séisme et le tsunami du 11 mars.

     

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  • La Chine confrontée à la plus grave marée noire de son histoire

    Pêcheur du golfe de Bohai (163.com).

    Aujourd'hui la Chine(De Pékin) Dimanche 4 septembre, la société pétrolière américaine ConocoPhillips a suspendu sur injonction des autorités les opérations d'extraction de brut sur le champ pétrolifère qu'elle exploitait dans le golfe de Bohai, au nord-est de la Chine, théâtre de la plus grande marée noire de l'histoire de la Chine.

    Trois mois auparavant, le 4 juin, des fuites s'étaient déclarées sur l'une des plate-formes pétrolières. Ce champ pétrolier est exploité par la compagnie américaine, mais détenu à 51% par la société d'Etat chinoise China National Offshore Oil Corporation (Cnooc).

    1Quelle est l'ampleur de la marée noire ?

    Carte du golfe de Bohai (Wikimedia Commons/CC).Il est très difficile de connaître précisément l'étendue la marée noire. Le pétrole provient en effet de fuites souterraines survenues lors de forages effectuées par ConocoPhillips. Or celui-ci ne remonte pas en entier à la surface car il est en partie retenu sous l'eau par de la « boue de forage », un mélange d'argile d'eau et de produits chimiques extrêmement nocif pour l'environnement, qui a également été relâchée en masse.

    L'étendue de la pollution est d'autant plus difficile à constater que le champ Penglai 19-3 se trouve à 43 miles nautiques (80 km) de la côte. Il n'est donc pas facile d'y accéder.

    Pour toutes ces raisons, il n'y a pas eu pour le moment d'expertise indépendante. Mais les chiffres dont on dispose sont néanmoins inquiétants.

    Selon ConocoPhillips, les fuites ont occasionné la dispersion dans la mer de Bohai d'une quantité de produits équivalente à 3 200 barils (512 m3), dont 700 de brut et 2 500 de boue de forage.

    L'administration nationale des océans de Chine estime quant à elle que ce sont près de 5 500 km2, soit 7% de la mer de Bohai, qui sont touchés par la pollution.

    Les côtes environnantes ont été largement touchées par la pollution. Même les plages de la grande ville portuaire de Qingdao ont été « colorées en noir », selon l'expression du Quotidien du peuple.

    Plage de Qingdao (site du Quotidien du peuple).

    Les pêcheurs et les aquaculteurs sont les premières victimes de la pollution. Pour le moment, seules 200 familles de deux comtés du Hebei se sont regroupées pour faire une estimation des pertes occasionnées.

    Selon l'agence Xinhua, ces aquaculteurs, qui élèvent principalement des coquilles Saint-Jaques et des concombres de mer, ont perdu près de 70% de leur production. Les 30% restants sont plus petits qu'à la normale, et sont de toutes façons invendables car les consommateurs n'en veulent pas.

    Quant aux dégâts environnementaux, ils sont difficilement mesurables dans l'immédiat, mais pour Li Yan, directrice de la campagne climat et énergie à Greenpeace Chine, « cela aura un impact non négligeable et de long terme sur l'écosystème de la mer de Bohai ». A l'heure actuelle, rien ne prouve que les fuites soient vraiment colmatées, précise l'activiste.

    2Que s'est il passé ?

    Comment cet accident s'est-il produit ? Selon ConocoPhillips, le problème provient du fait que le champ se trouve sur une faille sismique, qui s'est ouverte de façon « inattendue » lors d'un forage. Un accident que l'entreprise juge « extrêmement rare » et imprévisible.

    Mais pour la plupart des experts, il s'agit bel et bien d'une erreur humaine. Les fuites auraient été causées par des forages mal préparés, qui auraient ruiné la stabilité des strates géologiques.

    Résultat : selon Wen Zhenhe, chercheur à l'Institut de géologie marine de Qingdao interrogé par le Quotidien du peuple, le champ pétrolifère 19-3 de Penglai « ressemble à une tasse fêlée » menaçant de casser.

    La semaine dernière, l'administration nationale des océans a suivi l'avis de ces experts, et a par conséquent ordonné l'arrêt de l'exploitation de ce gisement.

    Le cas de ConocoPhillips est par ailleurs aggravé par sa gestion opaque de la crise, à commencer par le fait que l'accident n'a été révélé au public que le 1er juillet, soit 26 jours après la constatation des fuites.

    D'autant que par la suite, l'exploitant a à deux reprises affirmé avoir repris entièrement le contrôle des fuites et nettoyé tous les dégâts, ce qui s'est avéré être totalement faux. « Ils n'ont pas été transparents, et le public a perdu toute confiance en ConocoPhillips », assure Li Yan.

    Une crise de confiance qui a connu son apogée la semaine dernière, lorsqu'une personne se présentant comme un employé de l'entreprise a confirmé à un journaliste de CCTV que les déclarations de ConocoPhillips, qui affirmait avoir fini de nettoyer la marée noire, étaient tout bonnement des mensonges.

    Mais ConocoPhillips n'est pas la seule en cause, et les autorités sont également l'objet de critiques, pour la lenteur avec laquelle elles ont réagi à cet accident.

    3Comment ConocoPhillips va-t-elle s'en tirer ?

    L'administration nationale des océans a annoncé qu'elle allait lancer une procédure en justice contre ConocoPhillips, pour obtenir des compensations pour la dégradation de l'environnement occasionnée par la marée noire.

    Dans le Hebei, les 200 familles d'aquaculteurs ont obtenu l'aide de 30 avocats qui ont accepté de les représenter gratuitement pour obtenir des compensations. Mais ils doivent d'abord monter un dossier, ce qui prendra du temps, bien qu'ils soient également aidés par des ONG locales. Plusieurs de ces ONG réfléchissent à mener elles aussi des actions en justice.

    De son côté, ConocoPhillips a annoncé aujourd'hui son intention de créer un fonds d'indemnisation, mais l'entreprise n'a pour le moment pas donné plus de détails.

    Pour Li Yan, de Greenpeace :

    « Le dénouement de cette affaire est extrêmement important, car je pense qu'elle constituera un précédent. Si dans ce genre de cas, la justice laisse les entreprises s'en tirer, alors elles continueront à opérer ainsi, n'hésitant pas à se mettre dans des situations risquées.

    Nous devons mettre en place un cadre juridique précis, car il y a beaucoup d'autres plate-formes pétrolières en Chine, en mer de l'Est et en mer du Sud notamment, et je pense que cette fuite n'est ni la première, ni la dernière. »

    La situation est en effet préoccupante, si l'on en croit un rapport gouvernemental sur la situation environnementale des océans publié en 2010, qui a recensé 718 accidents du genre entre 1998 et 2008. Au total, sur cette période, ce seraient 11 749 tonnes de pétrole qui auraient été déversées dans les mers chinoises.

    Illustrations : pêcheur du golfe de Bohai (163.com) ; carte du golfe de Bohai (Wikimedia Commons/CC) ; plage de Qingdao (site du Quotidien du peuple).


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  • Typhon Talas: 34 morts et 55 disparus au Japon

    Publié le 05-09-11 à 17:10    Modifié à 11:20

    TOKYO (AP) Le passage ce week-end du typhon Talas a fait 34 morts et 55 disparus dans le sud et l'ouest du Japon, selon un nouveau bilan officiel lundi.

    Accompagné de pluies diluviennes, Talas désormais éloigné des côtes japonaises a provoqué inondations, glissements de terrain et coulées de boue qui ont emporté des habitations, routes, ponts et voies de chemin de fer, notamment dans les préfectures de Wakayama et Nara (ouest).

    C'est le typhon le plus meurtrier au Japon depuis 2004. La plupart des victimes et dégâts provoqués par Talas ont été recensés dans la préfecture de Wakayama, où 22 personnes ont péri et 22 autres sont portées disparues selon un responsable local, Seiji Yamamoto. "Des centaines d'habitations ont été inondées. Il y a tellement de routes coupées qu'on ne peut plus les compter", a-t-il expliqué.

    Au moins 3.600 personnes étaient bloquées par les rivières en crue et les glissements de terrain, alors que les efforts des services de secours étaient ralentis par l'effondrement de ponts empêchant le passage, selon l'agence de presse nationale Kyodo. Plusieurs dizaines de milliers de foyers sont toujours privés d'électricité et les communications téléphoniques étaient encore perturbées lundi soir.

    Le centre du typhon, le 12e de la saison, a d'abord touché samedi Shikoku (sud), une des quatre îles principales du Japon, puis la partie ouest de l'île de Honshu dans la nuit de samedi à dimanche. Talas s'est ensuite éloigné en direction du nord-est vers la Mer du Japon, perdant progressivement de l'intensité.

    "Nous ferons tout notre possible pour secourir la population et rechercher les disparus", a assuré le nouveau Premier ministre Yoshihiko Noda, entré en fonctions il y a seulement quelques jours. Son prédécesseur, Naoto Kan, a été critiqué pour sa gestion de la crise après le séisme et le tsunami du 11 mars dernier, qui ont fait près de 21.000 morts et disparus. AP

    ll/v0326


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  • Météo : De violents orages attendus dans le Sud-ouest

    Sept départements du sud-ouest risquent d'être touchés par des orages « très actifs » et « localement violents », à partir vendredi après-midi.

    Les pouvoirs publics conseillent de ne pas s'abriter a proximité d'une zone boisée à l'approche de l'orage

    Les pouvoirs publics conseillent de ne pas s'abriter a proximité d'une zone boisée à l'approche de l'orage SIPA

    C'est devenu une habitude. Les départements de la Haute-Garonne, du Gers, de la Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne, des Pyrénées-Atlantique et des Hautes-Pyrénées ont été placés en alerte orange aux orages (niveau 3 sur quatre), par Météo France. « En deuxième partie d'après-midi de vendredi, des orages très actifs vont toucher le sud Aquitaine et l'ouest de Midi-Pyrénées », précise Météo France dans son bulletin. Ils affecteront le Bassin aquitain « jusque tard dans la nuit », ajoute l'agence de prévision. Ces orages devrait être « localement violents » et seront accompagnés de fortes pluies (de 100 à 120 mm d'eau), parfois de grêle et de fortes rafales de vent pouvant atteindre 100 km/h.

     

    16 départements de la Charente aux Alpes maritimes sont également placés en « risque important d'orages ». Les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, l'Ardèche, l'Aveyron, la Corse-du-Sud, la Haute-Corse, la Dordogne, la Drôme, la Gironde, la Haute-Loire, le Lot, la Lozère, les Pyrénées-Orientales, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, et le Var sont concernés.

    Dans l'ensemble de ces départements, Météo France conseille donc de rester « prudent, en particulier dans vos déplacements et vos activités de loisir », mais aussi « d'éviter d'utiliser le téléphone et les appareils électriques » ainsi que de ne pas s'abriter à proximité des zones boisées.

    Le bulletin d'alerte mis en place par l'agence de prévisions prendra fin samedi matin à 6 heures.


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