• Le gouvernement va abroger les permis accordés pour le gaz de schiste

    LEMONDE.FR avec AFP | 03.10.11 | 17h48   •  Mis à jour le 03.10.11 | 17h54

    Une plate-forme de forage de gaz de schiste à Ray, dans le Dakota du Nord, en septembre 2010.

    Une plate-forme de forage de gaz de schiste à Ray, dans le Dakota du Nord, en septembre 2010.AFP/KAREN BLEIER

    Le gouvernement a décidé d'abroger les trois permis exclusifs de recherche de gaz de schiste dans le sud de la France, a annoncé, lundi 3 octobre, la ministre de l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet.

     

    Ces permis avaient été attribués au printemps 2010 à la compagnie américaine Schuepbach, à Nant, dans l'Aveyron, et à Villeneuve-de-Berg, dans l'Ardèche, et à Total, à Montélimar, dans la Drôme.

    FRACTURATION HYDRAULIQUE

    Après le vote de la loi du 13 juillet 2011 interdisant la technique controversée de la fracturation hydraulique, la seule permettant aujourd'hui d'exploiter les hydrocarbures non conventionnels, les industriels avaient deux mois pour déclarer la technique qu'ils comptaient utiliser.

    "Dans les deux rapports de Schuepbach était explicitement mentionné le projet d'utiliser la fracturation hydraulique", a souligné la ministre. Dans le rapport de Total, "ce n'était pas le cas", mais "j'ai fait valoir l'argument que ce rapport n'était pas crédible", a-t-elle estimé.

    "Total déclare vouloir maintenant chercher des hydrocarbures classiques, donc non gaz de schiste, dans une zone où le potentiel est très limité et alors même que Total se désintéresse de la recherche du conventionnel sur le territoire terrestre français depuis des années", a expliqué la ministre. "Et Total annonce aussi vouloir continuer à rechercher du gaz de schiste avec des techniques qui ne sont pas la fracturation hydraulique, or on sait aujourd'hui que ces techniques ne sont pas opérationnelles", a-t-elle ajouté.

    Le président Nicolas Sarkozy se rend dans le Gard mardi, l'un des départements concernés par ces permis exclusifs de recherche de gaz de schiste.

    Pour en savoir plus :

    >> Haro sur les gaz de schiste, une thématique du Monde.

    >> Les gaz de schiste sont-ils l'avenir ? la contre-enquête du Monde.

    >> La pollution de l'eau au méthane explose près des sites d'exploitation, un post du blog Eco(lo).


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  • Autolib' : la voiture électrique en libre-service débarque à Paris

    LEMONDE.FR avec AFP | 02.10.11 | 12h38   •  Mis à jour le 02.10.11 | 13h20

    Le parc devrait être porté à environ 2 000 d'ici fin juin 2012.

    Le parc devrait être porté à environ 2 000 d'ici fin juin 2012.AFP/THOMAS SAMSON

    Une première cohorte d'une soixantaine de Bluecars d'Autolib', un système de voitures électriques en libre-service sur le modèle du vélo Vélib' lancé en 2007, sillonne pour la première fois dimanche 2 octobre les rues de Paris et sa banlieue.

     

    Dix abris sont mis à la disposition du public dans différents quartiers de Paris. Le dispositif, encore en phase de tests, deviendra accessible au grand public le 5 décembre, avec au moins 250 véhicules. Le parc devrait être porté à environ 2 000 d'ici fin juin 2012.

     

    Le ministre de l'industrie Eric Besson au volant d'une Bluecar, dimanche 2 octobre à Paris.

    Le ministre de l'industrie Eric Besson au volant d'une Bluecar, dimanche 2 octobre à Paris.AFP/THOMAS SAMSON

    Dévoilées vendredi par le groupe français Bolloré, ces petites citadines couleur "aluminium gris brossé" seront à terme déployées dans 46 villes d'Ile-de-France avec un principe simple, calqué sur celui des Vélib' qui a connu un formidable succès avec plus de 20 000 vélos en libre-service en région parisienne : l'abonné prend une voiture dans une station et peut ensuite la déposer dans n'importe quelle autre.

    Philosophie du projet : inciter à renoncer à sa voiture en offrant l'usage ponctuel de véhicules, à la fois économiques et écologiques visant à réduire les nuisances sonores et olfactives dans la région de la capitale.

    ABONNEMENT ANNUEL : 12 EUROS PAR MOIS

    Si le système de voiture en libre-service existe déjà dans plusieurs grandes villes du monde, notamment à New York ou aux Pays-Bas, l'innovation française réside dans le caractère tout-électrique du véhicule, doté d'une batterie nouvelle génération lithium-métal-polymère (LMP) d'une capacité de stockage cinq fois supérieure à celle de ses concurrents.

    Elle doit permettre à la Bluecar de rouler pendant 250 kilomètres en ville et 150 km au delà, selon l'entreprise. Sa vitesse est limitée à 130 km/h, avec une accélération de 0 à 60 km en 6,3 secondes.

     

    L'Autolib' est un véritable pari pour Vincent Bolloré, qui estime le seuil de rentabilité à 80 000 utilisateurs.

    L'Autolib' est un véritable pari pour Vincent Bolloré, qui estime le seuil de rentabilité à 80 000 utilisateurs.Reuters/CHARLES PLATIAU

    "Nous sommes les seuls au monde à fabriquer une batterie sèche qui ne s'enflamme qu'à 180°C, contre 70°C pour celles de nos concurrents", a affirmé à la presse l'industriel Vincent Bolloré, qui a investi près de 1,5 milliard d'euros pour lancer sa voiture, fabriquée en collaboration avec l'italien Pininfarina.

    >> Eclairage : "Autolib', le pari électrique de Bolloré"

    Pour atteindre un seuil de rentabilité estimé par M. Bolloré à 80 000 utilisateurs, Autolib met en avant le coût modique de l'abonnement, 12 euros par mois pour un abonnement annuel, et cinq euros pour la première demi-heure d'utilisation.

    La Bluecar ne veut pas seulement séduire les trentenaires mais tous les Franciliens, la mairie de Paris soulignant le poids grandissant du budget voiture d'un ménage.

    Voiture électrique :

    Compte rendu Toyota présente un prototype de voiture à air comprimé


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  • 30 septembre 2011

    Pari électrique

    Groupe Bolloré. Une folie! Vincent Bolloré lache le mot à qui veut l’entendre à propos de son projet de voiture électrique. Huit ans qu’on en parle ! Mais, dimanche 2 octobre, le serpent de mer verra le jour avec les premiers tests grandeur nature d’Autolib’, le projet d’autopartage que lui a confié la mairie de Paris. L’homme d’affaire breton n’hésite pas à en faire des tonnes  sur le thème «on va peut-être se planter, mais on y croit quand même».

    Vincent Bolloré (Reuters)

    Bolloré adore jouer ce rôle d’outsider, qui surgit là où on ne l’attend pas. Il faut dire que, depuis qu’il s’est lancé dans le véhicule électrique, il rencontre le plus grand scepticisme. A commencer par celui des constructeurs automobiles qui n’ont pas voulu de ses batteries.

    En Breton qui se respecte, il a tenu bon, englouti 1,5 milliard d’investissement dans deux usines, monté une société commune avec le styliste italien Pinifarina. Bref, il donne l’impression de foncer tête baissée dans un nouveau métier, dont personne, aujourd’hui, ne peut prédire le succès ou l’échec.

    Mais Bolloré est tout sauf fou. Il sait même très bien où il va: c’est son argent qu’il dépense; il n’y a pas meilleur guide. «Simplement, quand on possède 82% de son entreprise, cela autorise quelques libertés par rapport à une assemblée générale des actionnaires», ironise-t-il.

    Alors Autolib’va-t-il marcher? Pas évident. La logistique, le vandalisme, la technologie, le potentiel de clientèle, tout tient de la gageure dans cette aventure. Mais il faut reconnaître à Bolloré un incontestable talent d’entrepreneur: en quelques années, l’homme d’affaire, qui s’est construit une réputation de raider, adepte des coups en Bourse, a su monter un business de A à Z à partir de pratiquement rien, si ce n’est son savoir-faire dans l’accumulation d’énergie. A la clef, il crée 1500 emplois à Paris et une activité industrielle en Bretagne. Pas si mal dans le contexte actuel.

    Les exemplaires de la voiture électrique de Bolloré, qui circuleront à Paris, ne seront pas blancs, mais couleur aluminium

     

    Et si Autolib’ne prend pas? Ne nous y trompons pas. Ce projet n’est qu’un moyen, pas une finalité. Son intérêt: constituer une sorte de stress test en condition extrême d’utilisation pour prouver que ses batteries, dont personne n’a voulu, tiennent la route.

    Le projet ne gagnera peut-être jamais d’argent, les 80000 utilisateurs qu’il vise ne seront peut-être jamais atteints. Qu’importe. Si Bolloré prouve que ses batteries sont les meilleures en termes de rechargement et d’autonomie, le Breton sera le roi du pétrole. En cas contraire, il sera toujours temps de trouver une autre folie. A condition que les autres activités maintiennent le groupe, presque bicentenaire, à flot. Comme c'est le cas jusqu'à présent.


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  • Après les attaques, 10 requins vont être éliminés à La Réunion

    le 27 septembre 2011 à 21h51 , mis à jour le 27 septembre 2011 à 21h54

    Après la mort d'un surfeur la semaine dernière à la Réunion et 3 autres attaques depuis janvier, les autorités ont lancé lundi la chasse aux requins. Le but : "créer un trouble" chez les squales prêts à se sédentariser là. Une décision "démesurée" pour la Fondation Bardot.

    Un grand requin blanc au large de Guadalupe, au Mexique.
    © Amos Nachoum/Barcroft Media/ABACAPRESS.COM

    Entre 1980 et 2010, 32 attaques de requins ont été enregistrées sur les côtes réunionnaises, dont 14 mortelles. Depuis le début de l'année, les squales sont à l'origine de quatre attaques, dont deux mortelles. La dernière s'est produite le 19 septembre à Saint-Gilles où un moniteur de surf, Mathieu Schiller, 32 ans, a été happé par un requin à une vingtaine de mètres de la plage, suscitant une vive émotion et un début de polémique sur l'absence de mesures de sécurisation. Malgré plusieurs jours de recherche à l'aide d'importants moyens, son corps n'a pas été retrouvé.

     



    Face à l'émotion, le préfet de la Réunion Michel Lalande a annoncé lundi l'élimination dès cette semaine d'une dizaine de squales appartenant aux espèces les plus dangereuses. Ces éliminations s'intègrent dans une vaste stratégie de réduction du risque requins "équilibrée et concertée", a précisé le préfet. "Le risque requin est un risque endémique à la Réunion et touche tous les pays baignés de mer chaude", a rappelé M. Lalande.

    Jugeant "exceptionnelle et difficilement explicable" la concentration d'attaques de requins à Saint-Gilles, la zone la plus touristique de l'île, le préfet a annoncé la mise en place d'une stratégie de réduction de risques à court et long terme.
     
    Baignade interdite pendant deux jours
     
    La mesure la plus spectaculaire consistera en une "opération ciblée" d'élimination de requins bouledogue et tigre, jugés responsables de la majorité des attaques enregistrées dans l'île. Ces deux espèces ne sont pas protégées par la réglementation française mais considérées comme "quasi-menacées" dans le classement de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
     
    Au total dix spécimens seront capturés par deux pêcheurs professionnels sur trois jours pendant lesquels les activités nautiques et de baignade seront interdites. "Il s'agit des requins qui se seraient sédentarisés. Il faut créer un trouble dans cette population", a déclaré le préfet.
     
    "Pas de risque zéro", prévient le préfet
     
    La Fondation Brigitte Bardot a déploré une décision "démesurée". "De quel droit nous permettons-nous d'envahir tous les milieux en faisant le ménage de tout ce qui peut représenter un danger pour l'homme ?", dénonce la Fondation dans une lettre au préfet.
     
    L'opération de capture sera complétée par des moyens de prévention sur la commune de Saint-Paul, dont dépend la plage de Saint-Gilles. Trois mesures de long terme, dont le lancement de deux études scientifiques, ont également été annoncées. Le préfet a toutefois rappelé qu'"il n'y a pas et qu'il n'y aura jamais de risque zéro" soulignant que les "activités de pleine mer présentent un risque réel et sérieux que chacun doit assumer, quelles que soient les mesures prises". Le week-end prochain, lors d'une compétition de surf, la ligue locale a prévu la présence de scaphandriers, de bateaux, de jet-skis ainsi que des plongeurs pour signaler toute présence de requins.

    le 27 septembre 2011 à 21:51

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