• Pesticides : des dangers confirmés pas seulement

    chez les abeilles

    Publié par Emmanuel Perrin, le 26 juin 2014

    Une évaluation, menée par une équipe internationale de chercheurs met en évidence l’effet néfaste des pesticides sur les abeilles mais aussi sur d'autres animaux. Avez-vous déjà partagé cet article? Partager sur FacebookPartager sur Twitter Facebook Twitter Abeilles, papillons, vers de terre, poissons, amphibiens, oiseaux… La liste des victimes des pesticides est longue. L’inventaire, présenté mardi dernier, a été réalisé en se basant sur les conclusions de 800 études parues depuis une vingtaine d'années. L’objectif de cette analyse, menée sur quatre années, était d’évaluer les effets néfastes de deux types de substances chimiques : les néonicotinoïdes et le Fipronil. "Durcir encore la réglementation" 

Au total, 29 chercheurs, provenant du monde entier ont participé à cette évaluation. Le groupe de travail a estimé, au regard des résultats, qu’il était plus que nécessaire de "durcir encore la réglementation" sur ces pesticides. Ils ont appelé les autorités gouvernementales à "commencer à planifier leur suppression progressive à l'échelle mondiale ou, du moins, à formuler des plans visant à réduire fortement leur utilisation dans le monde". Pour Jean-Marc Bonmatin, chercheur au CNRS et co-auteur de l’étude, "les preuves sont très claires". Il a indiqué dans un communiqué : "Nous sommes face à une menace qui pèse sur la productivité de notre milieu naturel et agricole". Les conclusions de cette évaluation devraient être publiées durant l'été dans la revue scientifique Environmental Science ans Pollution Research. L’état des lieux, dressé par les scientifiques fait part de pesticides majoritairement utilisés à l’échelle mondiale "avec une part de marché estimée à quelque 40%". Ces substances se retrouvent également dans les produits domestiques comme ceux pour prévenir des puces ou traiter les structures en bois contre les termites par exemple. De nombreux effets néfastes Les conséquences de ces pesticides sur la biodiversité sont nombreuses. Selon les auteurs, les effets liés à leur exposition "peuvent être immédiats et fatals mais également chroniques". Parmi les répercussions, sont citées par exemple la perte d'odorat ou de mémoire, une baisse de fécondité, ou encore une diminution d’aptitudes spécifiques comme le butinage chez l’abeille, ou la capacité à creuser des galeries chez le ver. La nocivité de ces pesticides n’est pas ignorée des autorités. En effet, en 2013, l’Union européenne a suspendu l'usage du Fipronil et de trois néonicotinoïdes, connus pour nuire aux pollinisateurs. Néanmoins, les spécialistes appellent à prendre davantage de mesures contre ces produits jugés dangereux.

    En savoir plus: http://www.maxisciences.com/pesticide/pesticides-des-dangers-confirmes-pas-seulement-chez-les-abeilles_art32914.html
    Copyright © Gentside Découverte


    votre commentaire
  • L'UE a commencé à subventionner

    le gaz de schiste

    <article>lien </article>
     

    <article>

    Shale gas rigs in British Columbia, Canada. [Nexen Energy/Flickr]

    EXCLUSIF / Un fonds de recherche européen propose une aide de 113 millions d'euros aux entreprises qui exploitent le gaz de schiste dans le cadre du programme Horizon 2020. Le programme a en théorie vocation à encourager le développement d’énergies à faible émission de carbone.

    Le programme Horizon 2020, qui court de 2014 à 2020, prévoit d'investir 80 milliards dans des technologies innovantes en Europe. Or ces fonds dédiés à l'innovation pourraient bénéficier au gaz de schiste. Le recours à des technologies innovantes pour évaluer les risques de l'exploitation du gaz de schiste ainsi que le modélisations de l'exploitation pourront en effet être concernés.

    Ces financements pourraient aider des compagnies gazières, qui auraient autrement été contraintes de financer elles-mêmes ces études. Des critiques s'élèvent contre ces allocations de fonds qui entrent directement en contradiction avec les politiques européennes en matière de décarbonisation.

    De l'argent public mal orienté

    « La Commission a déclaré vouloir garantir une haute protection environnementale, et affirme qu'elle prend la lutte contre le changement climatique très au sérieux. Mais en même temps son fonds de recherche finance des études destinées à l'industrie d'exploitation du gaz de schiste. Ce conflit d'intérêts ne peut être ignoré », a indiqué à EurActivAntoine Simon, le porte-parole des Amis de la Terre.

    « C'est particulièrement cynique puisque [ce financement] distribue de l'argent public à une industrie qui est entre les mains de quelques-unes des plus riches sociétés au monde, alors qu'il y a des priorités bien plus importantes en matière d'efficience énergétique et d'énergie renouvelable », a-t-il poursuivi.

    33 millions d'euros pour 2014

    La DG recherche et innovation ne dévoilera pas quels sont les groupes qui ont obtenu les fonds en question, mais a indiqué que 33 millions d'euros ont déjà été engagés pour financer ces études sur 2014

    « Sur les 23 candidatures éligibles, sept ont été conviées à soumettre un projet final avant la date butoir du 23 septembre », a indiqué un fonctionnaire de la Commission à EurActiv. « Nous ne pouvons pas dire pour l'instant combien de projets seront retenus à la fin, ni non plus qui demande une aide financière puisqu'il s'agit d'un appel d'offres concurrentiel », a ajouté le fonctionnaire.

    Même si la Commission aimerait limiter chaque attribution à un maximum de 3 millions d'euros, elle se dit encline à verser des sommes plus importantes, a poursuivi la même source.

    Une décision rajoutée in extremis par le Conseil européen de décembre dernier permet au fonds chapeauté par le programme Horizon 2020 de contribuer à l'exploitation et à la production de gaz et de pétrole non conventionnels le cas échéant. L'appel d'offres a été publié quelques jours plus tard.

    Une source d'énergie propre ?

    Le gaz de schiste émettrait peu de carbone selon le programme et « pourrait contribuer à la transition [énergétique] vers une économie à faible émission en carbone étant donné que ses rejets de gaz carbonique dans l'air sont suffisamment faibles », explique un autre fonctionnaire européen. À ses yeux, ce nouveau fonds pourrait contribuer à opérer la transition énergétique de l'UE.

    Un rapport britannique déposé l'année dernière par le conseiller scientifique en chef auprès du gouvernement, David MacKay, arrive à la conclusion que les émissions générées par l'exploitation du gaz de schiste étaient similaires à celles du gaz naturel liquéfié (GNL) importé du Qatar.

    Selon le rapport, « le principal effet qu'aurait la production et la consommation de gaz de schiste britannique serait le remplacement du GNL importé, ou possiblement de tout gaz importé de l’extérieur de l'Europe. Les conséquences sur les taux d'émissions [en gaz à effet de serre] seraient alors certainement limitées ».

    Bien que le cycle de vie du CO2 rejeté par l’exploitation du gaz de schiste soit deux fois plus court que celui du charbon ou du pétrole, il reste encore bien plus long que celui des énergies vertes, à l'instar de l'énergie éolienne et solaire, selon le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

    Marcus Pepperell, porte-parole de Shale Gas Europe, souligne que les rapports du GIEC ont également montré que le gaz non conventionnel pourrait être utilisé comme une énergie de transition potentielle en vue de basculer vers une société entièrement basée sur les énergies renouvelables.

    « L'Europe est confrontée en particulier à une question de sécurité énergétique et cependant nous n’avons aucune action sur le continent en vue d'assurer une exploitation commerciale du gaz de schiste », a-t-il indiqué à EurActiv. « Il est logique que la Commission se penche sur toutes les possibilités en vue de diversifier le mix énergétique de l'Europe ».

    « Étant donné les quantités significatives qui ont été investies dans les autres sources d'énergie telles que les renouvelables, il n'est pas absurde de voir là où l'Europe peut aider à développer l'industrie du gaz de schiste dans un cadre environnemental durable », a-t-il indiqué.

    Isaac Valero, porte-parole du commissaire en charge de l'action pour le climat, Connie Hedegaard, estime que le gaz de schiste pourrait être une énergie de transition vers les sources d’énergie renouvelable et l'efficience énergétique, « mais le gaz de schiste seul ne résoudra pas la question climatique », a-t-il mis en garde.

    Connie Hedegaard a d’ailleurs demandé aux banques de développement de prendre l'initiative et d'éliminer l'aide public pour les énergies fossiles.

    Des émissions de méthane problématiques

    L'un des paramètres clés débattus sur le rôle potentiel que pourrait endosser le gaz de schiste dans la lutte contre le changement climatique est celui du méthane. Le méthane est en effet au moins 25 fois plus puissant que le dioxyde de carbone   sur une période d'un siècle et 72 fois sur vingt ans. Selon certains scientifiques, il pourrait déclencher des « boucles de rétroaction de réchauffement » au niveau planétaire.

    Une étude de 2011 publiée par l'Université de Cornell dirigée par le professeur Robert Howarth a montré que l'impact du gaz de schiste sur le climat pourrait être entre 20 à 100 % plus fort que le charbon. D'autres rapports sont cependant moins alarmants.

    Lors de la fracturation hydraulique, de grandes quantités de gaz remontent à la surface avec des produits chimiques utilisés dans les liquides de fracturation. Là, le méthane peut s'évaporer dans l'atmosphère, être brûlé et ainsi transformé en dioxyde de carbone, ou encore capturé et vendu sur les marchés pour réduire la quantité de gaz rejeté dans l'environnement. C’est ce que les anglophones nomment le « green completion ».

    Cette dernière méthode est selon M.Howarth, « la meilleure chose pour l'environnement, même si certaines quantités de méthane sont sûrement encore perdues au cours de l'opération », indique-t-il. « Mais [elle] n'est pas couramment utilisée aux États-Unis. [Cette technique] prend du temps et les compagnies préfèrent avancer aussi vite que possible, pour construire et forer d’autre puits. »

    L’Agence américaine de protection de l'environnement cherche à rendre cette méthode obligatoire - avec quelques exceptions - d'ici 2015. Mais l'évaluation reposera sur les quantités d'émission de méthane rejetée par une industrie plutôt que sur des inspections sur place, ce qui permettra certaines « manipulations », craint le chercheur.

    Les sociétés européennes devront également surveiller leurs émissions de méthane elles-mêmes selon les dernières directives proposées par l'UE, qui pourraient devenir contraignantes en 2015.

    « L'évaporation [du méthane] est invisible à l'œil nu », explique M. Howarth. Les plateformes de forage sans surveillance vont probablement frauder de temps à autres, étant donné le passif de l'industrie américaine du pétrole et du gaz en matière de respect des lois », a-t-il ajouté.« L'industrie devra peut-être fournir des informations en Europe », indique le professeur. « Mais comment saurons-nous si les informations sont exactes ? », s'interroge-t-il. « L'industrie a certainement fortement intérêt à tenter de prédire de faibles émissions de méthane », ajoute-t-il.

    L'industrie des hydrocarbures se défend et affirme que le forage de schiste pourrait déjà enter dans le champ d’application de certaines législations européennes, telles que la directive sur les déchets miniers ou la directive-cadre sur l'eau.

    « Nous ne pensons pas qu'il soit nécessaire d'avoir de nouvelles réglementations sur le gaz de schiste, mais si des lacunes législatives sont identifiées, nous serions alors heureux de faire le point sur la situation et de coopérer avec les législateurs en vue de trouver la meilleure voie pour aller de l'avant », a indiqué à EurActiv Alessandro Torello, porte-parole de l'International Association of Oil and Gas producers.

    LIENS EXTERNES: 

    Document des institutions européennes

    Rapports

    Presse

    </article>

    votre commentaire
  • Paris: Wattmobile veut électriser

    la location de voitures

    Créé le 18/06/2014 à 19h18 -- Mis à jour le 18/06/2014 à 19h53
    lien
       
    <aside>La société Wattmobile installe ce jeudi sa première station de véhicules électriques en libre-service, gare de Lyon, à Paris.

    La société Wattmobile installe ce jeudi sa première station de véhicules électriques en libre-service, gare de Lyon, à Paris. ARNAUD CALAIS / WATTMOBILE

    </aside>

    TRANSPORTS - La société inaugure ce jeudi sa première station de véhicules électriques en libre-service dans la capitale…

    C’est les watts qu’elle préfère. Depuis ce jeudi, la société Wattmobile est installée à Paris, gare de Lyon, où elle ouvre sa première station de véhicules électriques. «Dans un premier temps, nous proposerons quatre Renault Twizy», détaille David Lainé, le président de la société.

    Mais l’offre, qui comprend également des scooters électriques, pourrait ensuite s’étoffer. Après cette ouverture simultanée des agences de Paris Gare de Lyon, Lille Flandres, Marseille Saint-Charles et Lyon Part-Dieu, «Wattmobile ambitionne de rayonner sur un maximum de gares du pays, avant de s’attaquer au marché européen», détaille son président.

    Le seul bémol au développement de la société repose sur «l’homologation des nouvelles stations, qui peut prendre entre cinq et sept mois, à cause des nouvelles réglementations», souligne David Lainé. Des problèmes d’infrastructure qui sont d’ailleurs «le principal point noir au développement de l’électrique», confirme-t-on du côté du Conseil national des professions de l’automobile (CNPA).

    Concurrence avec les loueurs traditionnels

    Sans pouvoir avancer de chiffres, le CNPA confirme pourtant qu'«il y a de plus en plus d’offres de voitures électriques à la location». Même si «ce type de véhicule n’est pas ce que l’on propose en priorité, presque tous les loueurs traditionnels en ont dans leur flotte», détaille-t-on au CNPA.

    C’est qui représenterait «un gain de temps d’environ 25 % par rapport à une location traditionnelle», estime le président de Wattmobile. «Et notamment en matière de paperasse». Car après avoir créé son compte et réservé son véhicule en se connectant au site de l’entreprise, le client reçoit ensuite, chez lui, un badge qui lui permettra de démarrer le véhicule, sans avoir à passer par un guichet pour récupérer les clefs.

    Et «après avoir payé son droit d’entrée de 15 euros, on paye au temps», explique David Lainé. Avec des forfaits 24h à 48 euros pour les scooters et 64 euros pour les quatre-roues, Wattmobile, qui vise principalement les professionnels en déplacement, devrait ainsi être «en concurrence directe avec les loueurs traditionnels, plus qu’avec Autolib’, qui vise les particuliers du centre-ville», estime son président.

    «Gagnant-gagnant»

    Du côté de la concurrence justement, on ne s’inquiète pas outre mesure. «Plus il y a d’offre plus il y a de demande», estime Quentin, le responsable de l’agence Citer, située à proximité de la gare de Lyon. Si son agence propose actuellement cinq véhicules électriques, il confirme que l’intérêt qu’ils suscitent va croissant. «En cinq ans, on est passé de 0 à 5 % de volume de location pour ce type de véhicules», explique-t-il.

    Selon lui, ils seraient prisés des professionnels pour leur «côté gagnant-gagnant». Plus que l’aspect écologique, c’est en effet la dispense de plein d’essence au moment de ramener le véhicule -et donc le gain de temps- qui séduirait. Mais si, en plus, c’est bon pour la planète…


    votre commentaire
  • Les OGM vont-ils envahir nos champs

    et nos assiettes ?

    SOCIETE | Mis à jour le vendredi 13 juin 2014 à 12h10     lien


    • <article><aside>

      Images (3)

      Le maïs MON810, sur lequel se cristallisent bien des débats autour des OGM

      Le maïs MON810, sur lequel se cristallisent bien des débats autour des OGM - AFP PHOTO / PHILIPPE HUGUEN

      Mots clés

      </aside><header>S'il y bien un dossier pourri sur les bureaux de la Commission européenne, c'est sans doute celui des organismes génétiquement modifiés. Progrès majeur pour les uns, catastrophe annoncée pour les autres, les OGM sont depuis des années au coeur d'un imbroglio politico-juridique. Mais cela pourrait changer demain. Et dans nos assiettes, que se passera-t-il ?</header>


      Un "organisme génétiquement modifié", c'est une plante (plus rarement un micro-organisme) dont le code génétique a été modifié afin de lui donner une caractéristique nouvelle, comme la résistance à certains pesticides ou à certains ravageurs. L'idée est simple : accroître les rendements, diminuer les risques de pertes liés aux traitements... Et faire breveter "l'invention" afin de tirer des royalties de sa mise sur le marché. Aux yeus de certains, c'est une avancée scientifique majeure à un moment où l'on se demande comment nourrir une humanité en forte croissance; mais pour les autres c'est un enfer pavé de bonnes intentions : les OGM sont un moyen de mettre la main sur le patrimoine génétique sans résoudre aucun des problèmes posés par la surexploitation des ressources de la Terre.

      D'abord une première chose : des OGM, nous en "consommons" sans doute tous depuis longtemps et sans même le savoir. Ils existent en effet en proportion importante dans l'alimentation destinée aux animaux d'élevage, que les Européens importent en quantité substantielle. Il s'agit essentiellement de soja. Mais ils existent aussi -certes en nombre limité: on parle d'une cinquantaine d'OGM - dans des produits de consommation courante, comme des compléments alimentaires ou des agents conservateurs. Ces OGM peuvent donc sans problème se retrouver dans notre alimentation, directement ou indirectement, dès lors qu'ils ont fait l'objet d'une autorisation au niveau européen, au terme d'une procédure assez longue.

      La liste des OGM autorisés à l'importation (tant pour l'alimentation animale que pour l'alimentation humaine) est publiée sur le site de la Commission européenne. Une fois l'autorisation acquise, les Etats membres ne peuvent théoriquement plus s'opposer à l'usage du produit sur leur territoire, sauf exception. En gros, il n'y a plus eu d'OGM autorisé depuis 1998. Mais ceux qui avaient été autorisé avant ont continué à être importés.

      Des opinions réticentes

      En Belgique et en France, vous avez pourtant peu de chance d'en trouver : les distributeurs savent que le public est réticent à en consommer et ils s'abstiennent donc de mettre des produits contenant des OGM autorisés dans les rayons. Ce n'est pas le cas partout : nos voisins hollandais par exemple sont moins remontés contre les OGM. Mais finalement, et c'est intéressant à noter, la présence ou non d'OGM dans l'alimentation quotidienne tient davantage à l'attitude des consommateurs qu'à la rigueur de la réglementation.

      Dans leur souci de consommer ou pas des OGM, les consommateurs sont aidés par l'étiquettage, du moins pour les produits qu'ils seraient amenés à consommer directement. Dès que le produit contient plus de 0,9% d'OGM, il faut que cela soit signalé. En Belgique l'Afsca ne constate pratiquement pas de fraude ou d'erreur : en 2012, sur 1390 analyses de denrées alimentaires, le taux de conformité du produit à l'étiquette était de 98,8%. Seul un riz chinois contenant des OGM a été décelé et tous les lots du même riz ont ensuite été refusés, avec une alerte notifié dans toute l'Europe. Le taux de conformité pour les denrées destinées à l'alimentation animale était, lui, de 100% en 2012

      </article><article>
      Les opinions publiques de plusieurs pays européens sont très réticentes envers les OGM

      Les opinions publiques de plusieurs pays européens sont très réticentes envers les OGM -

      ELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK

       
      </article><article>

      Les autorisations de mise en culture systématiquement bloquées

      Les choses sont assez différentes pour les OGM autorisés à la culture: actuellement, il n'y en a plus qu'un seul : le maïs MON810, produit par le célèbre firme Monsanto. Trois autres OGM avaient été autorisés mais ne sont plus cultivés à l'heure actuelle. Mais le MON810 n'est lui-même cultivé que dans un nombre restreint de pays, essentiellement en Espagne et au Portugal. La France, qui a une position en pointe contre la culture des OGM a voulu interdire le MON810 sur son sol, le suspectant d'être responsable de la surmortalité des abeilles, mais le Conseil d'Etat français a cassé cette décision en 2013. Motif: non respect des règles de libre circulation...

      L'affaire du MON810 met en lumière l'imbroglio autour des organismes génétiquement modifiés. La règle voudrait qu'une fois la décision d'autorisation prise au plan européen, après multiples consultations dont celle de l'Autorité européenne de sécurité des aliments, les Etats réticents se soumettent à la majorité. Mais plusieurs pays contestent systématiquement le bien-fondé d'une décision de mise sur le marché d'un OGM. L'affaire revient alors à la Commission, censée trancher en dernier ressort. Si elle l'autorise, ces Etats font jouer des clauses de sauvegarde fondées sur des motifs environnementaux ou sanitaires. Juridiquement, c'est assez fragile... Mais globalement, le Conseil n'était jusqu'ici jamais parvenu à dégager une majorité qualifiée pour autoriser définitivement un OGM ayant pourtant fait l'objet d'une évaluation favorable par l'Agence européenne de sécurité alimentaire.

      C'est pour sortir de cette impasse que le Conseil vient donc de s'accorder sur une nouvelle procédure, qui figurait de longue date dans les tiroirs de la Commission. Celle-ci redonne aux Etats le pouvoir d'interdire un OGM sur leur territoire sans devoir justifier la menace environnementale. La conséquence : une série d'OGM ayant fait l'objet d'une évaluation positive pourront être rapidement cultivés dans les Etats non réfractaires. Les produits de ces semences pourront ensuite être commercialisés et rien ne pourra s'opposer à leur circulation à travers l'Europe. D'une certaine manière, la "sanctuarisation" du territoire national où des OGM ne pourraient plus être cultivés, comme celui de la France, serait ainsi détournée. C'est ce qui fait dire à plusieurs organisations que cette nouvelle réglementation constituera un recul davantage qu'une avancée. Et à cet égard, le fait que le "déblocage" survienne après les élections européennes alors que la nouvelle formule était déjà prête depuis longtemps ne fait que cristalliser davantage encore la fureur des opposants aux OGM...

      Mais même si les consommateurs belges, français, autrichiens, etc. continuent à se montrer réticents à consommer des OGM, un autre phénomène ne manquera pas de se manifester : celui de la "contamination" par pollinisation. Et que vaudrait dès lors une protection nationale si tout le long des frontières, la culture intensive d'OGM aboutissait peu à peu à rendre ces protections inopérantes ?

      Une fausse avancée?

      Enfin, les opposants aux OGM aperçoivent dans la nouvelle réglementation une large brèche en faveur des industries de l'agro-alimentaire. Ainsi le député européen vert José Bové, personnage emblématique de la lutte ant-OGM : "Ce que l'on n'a pas pris en compte et que je dénonce depuis 2010 et que M. Barroso essaie d'imposer avec cette règle, c'est qu'on va se retrouver confrontés à des procès devant l'Organisation mondiale du Commerce, pays par pays et non plus l'Europe, donc on ne tiendra plus collectivement", a-t-il déclaré. José Bové dit craindre des "distorsions de concurrence entre paysans bio dans des pays où il y a des OGM" et les autres, ou encore la "pollution dans les régions frontalières".

       

      </article><article>
      L'eurodéputé José Bové s'est fait une spécialité de l'arrachage des OGM, comme ici à Roquettes, en France, le 2 mai 2014

      L'eurodéputé José Bové s'est fait une spécialité de l'arrachage des OGM, comme ici à Roquettes, en France, le 2 mai 2014 - AFP PHOTO / PASCAL PAVANI

       
      </article><article>

      "Ce que je crains, c'est qu'avec ce qui a été décidé par 26 des 28 pays, c'est l'accélération de l'introduction d'OGM en Europe. Malheureusement, la France a capitulé, Mme Ségolène Royal a capitulé alors que tous les ministres de l'Environnement depuis 2010, Mme Kosciusko-Morizet, Mme Bricq, Mme Batho, M. Martin, avaient tenu bon et refusé cette mascarade. Malheureusement, Ségolène Royal vient de capituler en rase-campagne", a-t-il regretté.

      "Je crois que Monsanto doit se frotter les mains, ils doivent se marrer, ils se disent 'ça y est on les a bien eus' et en plus on leur vend ça comme une possibilité d'interdire les OGM", a-t-il conclu.

      Reste que le Parlement européen doit encore donner son aval à cette proposition. Il est probable que les débats seront animés.

      T.N.

      </article>

    votre commentaire
  • Royal signe la création du Parc naturel marin du Bassin d'Arcachon

     

    Publié le 08.06.2014, 09h42        lien 


     
    La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal visite le bassin d'Arcachon à Gujan-Mestras le 8 juin 2014

    La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal visite le bassin d'Arcachon à Gujan-Mestras le 8 juin 2014 | Jean-Pierre Muller

     
    La ministre de l?Écologie Ségolène Royal a signé symboliquement dimanche au Teich (Gironde) le décret de création du parc naturel marin du Bassin d?Arcachon, paru au Journal officiel vendredi, sixième de ce type en France.
    La ministre s'est dite "fière" de pouvoir faire coïncider "cette opportunité pour le Bassin d'Arcachon" avec la journée mondiale de l'Océan, ce dimanche.
    "Dans cette lagune en perpétuel mouvement, les échanges avec l'Océan, les 
    cours d'eau douce et les déplacements de bancs de sable créent une mosaïque de paysages qui accueillent une diversité exceptionnelle", a souligné la ministre. <btn_noimpr>
     
    </btn_noimpr>
    Quatorze espèces de mammifères marins, dont marsouins, grand dauphin et phoque gris, et quatre espèces de tortues marines sont recensées. L'ambassadeur emblématique du bassin étant l'hippocampe.
    "Vous savez comme moi que la biodiversité ça se protège, ça se renforce, ça se valorise", a lancé la ministre aux représentants des associations environnementales, acteurs économiques du Bassin d'Arcachon et représentants institutionnels présents pour la signature. "C'est à vous, acteurs du parc naturel marin, de trouver la voie pour protéger le Bassin sans le figer".
    La ministre, rappelant que la France est le second territoire marin derrière les Etats-Unis, a souligné que la création de ce parc "est à replacer dans le cadre de la responsabilité particulière de la France en matière d'environnement marin".
    "Les milieux marins sont fragiles et les exemples de cette dégradation sont multiples, a-t-elle dit.
    Selon elle "la prise en compte de ces enjeux est récente" mais "des progrès significatifs ont été obtenus avec l'adoption de la stratégie nationale pour la mer et les océans, et la directive cadre Stratégie pour le milieu marin".
    Le parc naturel marin du Bassin d'Arcachon sera le sixième - et le plus petit -, après celui de la mer d'Iroise, créé en 2007, puis ceux de Mayotte, du Golfe du Lion, des Glorieuses dans l'océan Indien, et celui des estuaires picards et de la mer d'Opale, créé fin 2012. Un parc naturel de la mer de Corail (Nouvelle-Calédonie) a par ailleurs été créé par arrêté local en avril.
    Mme Royal s'est "engagée à atteindre les dix parcs naturels marins dans quelques années".
    Elle a cité celui de la Martinique "déjà à l'étude", le Parc estuaire de Gironde et Pertuis charentais, le golfe Normand-Breton pour lequel elle appelle "au compromis" et la mise à l'étude du Parc naturel marin du Cap Corse.

     

    <btn_noimpr></btn_noimpr><btn_noimpr></btn_noimpr>


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique