• Chine : l'épouse de Hu Jia disparaît avant la libération du dissident

    LEMONDE.FR avec AFP | 20.06.11 | 09h21  •  Mis à jour le 20.06.11 | 09h59

     

    Hu Jia

    Hu Jia, l'un des dissidents chinois les plus connus, s'est heurté au pouvoir pour avoir défendu les malades du sida et les causes environnementales.

    Hu Jia, l'un des dissidents chinois les plus connus, s'est heurté au pouvoir pour avoir défendu les malades du sida et les causes environnementales.AFP/FREDERIC J. BROWN

    L'épouse du dissident chinois emprisonné Hu Jia, censé être libéré à la fin de la semaine, a disparu. Zeng Jinyan est montée, dimanche 19 juin, à bord d'un avion à Shenzen, métropole méridionale du pays. Mais elle n'est pas sortie de l'appareil avec les autres passagers après l'arrivée du vol à Pékin, annonce l'Oriental Daily, de Hong Kong. "Elle a probablement été emmenée", avance le quotidien. Son époux, Hu Jia, doit théoriquement être libéré dimanche prochain au terme d'une peine de trois ans et demi de prison pour "subversion".Souvent cité pour le prix Nobel de la paix depuis sa condamnation, cet homme de 37 ans représente l'un des dissidents chinois les plus connus. Il s'est heurté au pouvoir communiste pour avoir défendu les malades du sida et les causes environnementales. Hu Jia s'est vu décerner le prix Sakharov pour la liberté de pensée en 2008 par le Parlement européen.

    LA RÉPRESSION SE DURCIT

    Plusieurs opposants et militants des droits de l'homme récemment libérés en Chine ont immédiatement été assignés à résidence, parfois avec leur famille, la police chinoise prolongeant ainsi leur peine de réclusion sans aucun cadre légal, à un moment où la répression contre les opposants s'est durcie. C'est pour éviter un tel sort que Zeng Jinyan avait quitté Pékin en avril avec la petite fille du couple pour Shenzhen, situé en face de Hong Kong, avait-elle récemment expliqué. Mais lundi, Zeng Jinyan ne répondait plus au téléphone. La police l'avait avertie qu'il était peu probable que Hu Jia jouisse d'une "vie normale" après sa libération, laissant entendre qu'il verrait sa liberté restreinte.

    Zeng Jinyan avait aussi annoncé que les autorités tentaient de l'expulser, ainsi que sa petite fille, de leur dernier logement. "Je crois que rien de bon ne va se produire [après la libération de Hu Jia]", avait confié son épouse. "Je peux seulement faire tout mon possible pour tenter d'éviter l'arrestation ou la détention", avait-elle ajouté, expliquant vouloir retourner à Pékin "pour accueillir Hu Jia".


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  • Ratko Mladic affirme n'avoir rien «à voir avec Srebrenica»

    Créé le 30/05/2011 à 07h56 -- Mis à jour le 30/05/2011 à 11h57

     

    Ratko Mladic, samedi.
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    Ratko Mladic, samedi. Press Newspaper / ap / sipa

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    MONDE - L'ancien chef militaire s'est exprimé par l'intermédiaire de son fils...

    «Je n'ai rien à voir avec Srebrenica.» C'est le message qu'a fait passer hier Ratko Mladic, par le biais d'une déclaration de son fils à la presse. Il n'empêche, il devrait être extradé ce lundi ou mardi vers le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie de La Haye (Pays-Bas). Le général, ancien chef militaire des forces serbes de Bosnie arrêté jeudi dernier, comparaîtra pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide pour le massacre de Srebrenica en 1995, et le siège de Sarajevo. Hier, des milliers de nationalistes serbes ont défilé à Belgrade et en Bosnie hier, pour protester contre l'arrestation de celui qui reste leur héros.

    Sur la piste de la famille
    Le tribunal spécial serbe chargé des crimes de guerres était enclin à le laisser se rendre sur la tombe de sa fille Ana, située dans un faubourg de Belgrade. Elle s'est suicidée en 1994 avec l'arme de service de son père. Mais les services secrets devraient s'y opposer pour des raisons de sécurité. Des détails commencent par ailleurs à être communiqués sur la capture du général qui se cachait dans la ferme d'un cousin. Par le biais d'écoutes téléphoniques, les enquêteurs ont identifié il y a quelques semaines les membres de sa famille impliqués dans sa protection, a expliqué un responsable serbe. Lors de sa capture dans une pièce aux fenêtres toujours fermées, en désordre, avec une table parsemée de médicaments, Ratko Mladic avait deux pistolets dont il ne s'est pas servi.

    A. N.

    A. N.

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  • Serbie : Ratko Mladic va pouvoir être transféré vers le TPI

     

    Publié le 27.05.2011, 14h22 | Mise à jour : 23h00

    Ratko Mladic, l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie accusé de génocide et arrêté jeudi après 16 ans de cavale, va pouvoir être transféré au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPI), a décidé vendredi la justice de Belgrade

    Ratko Mladic, l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie accusé de génocide et arrêté jeudi après 16 ans de cavale, va pouvoir être transféré au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPI), a décidé vendredi la justice de Belgrade | Politika Newspaper/AFP Zoom

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    Le Tribunal serbe vient de décider ce vendredi que Ratko Mladic était «transférable» vers le Tribunal pénal international (TPI) de La Haye pour l'ex-Yougoslavie. Ratko Mladic, celui qui a été baptisé «le boucher des Balkans», inculpé par le TPI de génocide et de crimes de guerre, a été arrêté jeudi matin dans le village de Lazarevo, à 80 Km au nord-est de Belgrade.

    Cette décision du tribunal serbe contredit les propos tenus par son fils un peu plus tôt ce matin. Ratko Mladic n'est «pas coupable» et son état de santé est tel qu'il n'est «pas transférable» vers le Tribunal pénal international avait déclaré son fils Darko à la presse après une rencontre avec son père. «Nous sommes capables de prendre en charge des gens malades», a pourtant indiqué la porte-parole du TPI, soulignant que la majorité des accusés du tribunal ont été transférés à La Haye «avec des pathologies préexistantes».

    Première audition arrêtée pour raisons de santé

    La procédure de transfèrement de Ratko Mladic comprend plusieurs étapes, le ministère serbe de la Justice étant l'instance finale qui signe l'ordre de transfèrement. L'ensemble de la procédure peut demander jusqu'à sept jours ouvrables. 

    Le suspect est présenté tout d'abord, après son arrestation, à un juge d'instruction du tribunal pour les crimes de guerre à Belgrade. La première audition doit déterminer son identité et des informations générales à son sujet.
    Cette première audition de Ratko Mladic a été interrompue jeudi en raison de la santé présentée comme défaillante de l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie. Elle devait reprendre vendredi.


    Au terme de cette première audition, un premier juge décide de son maintien ou non en détention. L'inculpé et son avocat sont ensuite informés de l'acte d'inculpation et doivent se prononcer sur celui-ci. Le juge d'instruction dispose alors d'un délai de trois jours pour décider si le suspect remplit les conditions pour être transféré vers le TPI. Et l'inculpé a la possibilité de faire appel de cette décision dans un délai de trois jours. S'il le décide ainsi, un panel de trois juges dispose à son tour de trois jours pour se prononcer sur cet appel. Si l'appel est rejeté, le ministère de la Justice, en dernière instance, doit signer un ordre de transfèrement.

    Seize ans de cavale pour l'homme le plus recherché d'Europe

    Jeudi, c'est dans un village de la vaste plaine du Banat, à la frontière avec la Roumanie, loin des montagnes sauvages de Bosnie et de Serbie où nombre d'observateurs l'imaginaient, que l'homme le plus recherché d'Europe a été interpellé.

    L'ex-chef militaire des Serbes de Bosnie, inculpé pour son rôle dans les massacres de Srebrenica (est de la Bosnie) et le siège de Sarajevo, vivait dans le village de Lazarevo (80 km au nord-est de Belgrade) dans la maison d'un cousin, Branislav Mladic.


    «Il était seul au moment de son arrestation (...) entouré uniquement de ses cousins. Aucun de ses soldats n'était avec lui», a indiqué une source anonyme au quotidien serbe Blic. Selon un voisin cité par Vecernje novosti, il était en pyjama quand les forces spéciales l'ont interpellé. Ratko Mladic n'a pas fait usage de deux pistolets en sa possession. On ignorait vendredi depuis quand Ratko Mladic se cachait à Lazarevo.

    Un homme vieilli et amigri


    Les photos publiées vendredi par la presse serbe montrent un homme vieilli et amaigri, les tempes blanchies sous une casquette de base-ball bleue, loin de l'époque où Ratko Mladic paradait fièrement à Belgrade malgré son inculpation par le TPI.

    Durant cinq ans, celui qui est accusé d'être un des principaux ordonnateurs du génocide de Srebrenica dans lequel périrent plus de 8.000 hommes et adolescents musulmans de Bosnie, défia ouvertement la justice internationale en fréquentant bars et restaurants de Belgrade, taillant des roses dans son jardin ou dévalant des pistes de ski.


    Mais après la chute de l'ancien président serbe , en octobre 2000, puis son tranfert à La Haye, en juin 2001, Ratko Mladic entre dans la clandestinité pour échapper aux poursuites. Le gouvernement du Premier ministre serbe Zoran Djindic aurait tenté de le convaincre de se rendre, mais en vain. Mladic passe alors d'appartement en appartement à Belgrade pour échapper aux enquêteurs. Il bénéficie de l'appui de certains de ses anciens compagnons d'armes.

    16 ans de cavale

    Un ancien garde du corps a raconté aux juges, en 2009, sa cavale, précisant qu'il avait été caché dans des casernes militaires, notamment à Topcider à Belgrade. Selon des rumeurs persistantes dans la presse, la mort de soldats de forces spéciales dans des casernes auraient été liées à la découverte inopinée de Ratko Mladic dans sa cachette.
    Comme , Mladic est aussi suspecté de bénéficier de la protection de certains membres de l'Eglise orthodoxe dans sa cavale et d'avoir été abrité dans des monastères.


    En 2009, des images de l'ex chef militaire des Serbes de Bosnie sur des pistes de ski en Bosnie ou en Serbie apparaissent sur une télévision de Sarajevo. Mais, selon le ministre serbe chargé de la coopération avec le TPI, Rasim Ljacic, ces images avaient été saisies en 2008 lors d'une perquisition dans la maison de Mladic.
    Puis, la famille de Ratko Mladic le décrit comme mort. Jeudi, son arrestation a mis fin à seize ans de cavale pour l'homme le plus recherché d'Europe.


    Un «Envoyé spécial» consacré à Srebrenica a été retransmis jeudi pour l'occasion. Il s'agit du documentaire poignant de Morad Aït Habbouche revevant sur le travail d'un commissaire français dans l'enquête sur le massacre.

    LeParisien.fr


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  • Interruption de l'audition de Ratko Mladic

    Par FTV (avec agences)     

    RATKO

    Des Serbes d'un parti nationaliste brandissent une photo de Ratko Mladic, le 24 février 2006 à Belgrade

    Des Serbes d'un parti nationaliste brandissent une photo de Ratko Mladic, le 24 février 2006 à Belgrade

    AFP / Dimitar Dilkoff
    L'audition de Ratko Mladic devant le juge pour les crimes de guerre a été interrompue en raison de son état de santé
    Les médecins détermineront vendredi s'il peut comparaître.

    Ratko Mladic, le "boucher des Balkans"Ratko Mladic, l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie en cavale, a été arrêté, tôt jeudi matin, en Serbie. Il était recherché pour son rôle durant la guerre de Bosnie (1992-1995).

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    "Le processus d'extradition est en cours", vers la Haye, où siège le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie. Cette arrestation représente "le résultat d'une pleine coopération de la Serbie avec le tribunal de la Haye. Aujourd'hui, nous fermons un chapitre de l'histoire de notre région qui nous mènera vers une pleine réconciliation" régionale, s'est félicité le président serbe Boris Tadic.

    Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPI) a inculpé l'ancien chef de l'armée bosno-serbe de génocide pour le massacre à l'été 1995 de 8000 Bosniens musulmans à Srebrenica (Bosnie).


    Un ami de la famille de l'ancien chef militaire, qui avait confirmé l'arrestation de Ratko Mladic avant la conférence de presse du président, a précisé que l'ancien chef de guerre était détenu au QG de la BIA, les services de renseignement serbes.

    En fuite depuis son inculpation en 1995, Ratko Mladic, 69 ans, est accusé d'être l'un des principaux artisans d'un plan de "nettoyage ethnique" de certaines zones de Bosnie-Herzégovine, aux côtés de l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, arrêté en 2008.


    Ratko Mladic qui doit répondre de génocide, crimes de guerre et contre l'humanité durant la guerre de Bosnie (1992-1995), devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), risque la prison à vie s'il est reconnu coupable des quinze charges de génocide, persécutions, exterminations, meurtres, déportations, actes inhumains et prises d'otages notamment qui pèsent contre lui.

    Depuis des années, le TPI pour l'ex-Yougoslavie réclamait l'arrestation de Ratko Mladic pour son rôle pendant la guerre inter-communautaire en Bosnie (1992-1995): pour le massacre de Srebrenica (Bosnie), où périrent quelque 8000 hommes et adolescents musulmans en 1995 et pour le siège de Sarajevo, au cours duquel 10.000 civils ont été tués, entre 1992 et 1995.


    Réactions internationales


    Nicolas Sarkozy  a qualifié l'arrestation Ratko Mladic de "très bonne nouvelle", "une décision très courageuse du président serbe" et "une étape de plus vers l'intégration de la Serbie dans l'Union européenne".


    La chef de la Diplomatie européenne, Catherine Ashton,  a salué l'arrestation de Mladic et demandé qu'il soit "transféré sans délai" devant le Tribunal Pénal international pour l'ex-Yougoslavie.

    Stefan Füle, le commissaire européen en charge des négociations d'adhésion, a déclaré jeudi que cette arrestation levait un "grand obstacle" sur la voie de la Serbie vers l'UE.

    L'Otan a salué jeudi l'arrestation de Ratko Mladic, estimant que celle-ci offrait une possibilité "à la justice d'être faite", près de 16 ans après son inculpation pour génocide et crime de guerre.

    A l'Onu, le secrétaire général Ban Ki-moon a estimé que cette arrestation constitue "un jour historique pour la justice internationale, qui marque un progrès dans notre volonté de mettre fin à l'impunité".

    Les familles des victimes du massacre de Srebrenica, où quelque 8.000 musulmans ont été tués en juillet 1995, ont manifesté leur "soulagement" après 16 ans d'attente.


    Londres a estimé que cette arrestation "clôt un chapitre malheureux de la Serbie".

    Pour Rome, l'arrestation de Ratlo Mladic "rapproche la Serbie davantage encore de l'Europe et de l'Union européenne".

     

     

    Tous les accusés de Srebrenica ont été arrêtés

    Avec l'arrestation jeudi de Ratko Mladic, seize ans après le massacre de Srebrenica, qualifié de génocide par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), tous les inculpés pour ce massacre sont désormais sous les verrous.


    Rappel des faits

    Lors de la prise de l'enclave de Srebrenica le 11 juillet 1995, les Casques bleus néerlandais censés la protéger n'ont pas résisté. Les forces serbes de Bosnie ont séparé les hommes et adolescents musulmans des femmes, les ont emmenés dans des camions et des cars, les ont exécutés et ont jeté leurs corps dans des fosses communes.
    Ce massacre, le pire commis en Europe depuis la Seconde guerre mondiale, a été qualifié de génocide par le TPIY et par la Cour internationale de justice (CIJ).


    Déjà condamnés

    Radislav Krstic, le général qui a dirigé l'attaque contre Srebrenica, purge une peine de 35 ans de prison. Condamnation pour participation à un génocide confirmée en appel en avril 2004.


    - Les généraux Milan Gvero et Radivoje Miletic ont été condamnés le 10 juin 2010 à 5 et 19 ans de prison, respectivement, pour avoir notamment empêché l'aide humanitaire internationale d'accéder à l'enclave. Ils ont interjeté appel.


    - Le colonel Vidoje Blagojevic a été condamné en appel, en mai 2007, à 15 ans de prison et son co-inculpé Dragan Jokic à 9 ans de prison pour crimes de guerre et contre l'humanité.

    - Les officiers serbes de Bosnie Dragan Obrenovic et Momir
    Nikolic
    , qui plaidaient coupable de participation au massacre, ont été condamnés, en décembre 2003, à 17 et 27 ans de prison. En appel, la peine de Nikolic a été réduite à 20 ans.

    - Le premier condamné pour Srebrenica a été Drazen Erdemovic, ancien soldat de l'armée des Serbes de Bosnie, qui plaidait coupable. Condamné en 1998 à 5 ans de prison, il a été libéré en 2000.

    - Le 10 juin 2010, les ex-officiers de l'armée des Serbes de Bosnie Vujadin Popovic et Ljubisa Beara ont été condamnés à la prison à perpétuité pour génocide. Dans la même affaire, les ex-officiers Vinko Pandurevic, Ljubomir Borovcanin et Drago Nikolic ont été condamnés à 13, 17 et 35 ans de prison, respectivement. Seul M. Borovcanin n'a pas interjeté appel.


    - L'ancien capitaine Milorad Trbic a été condamné le 16 octobre 2009 à 30 ans de prison pour génocide, peine confirmée en appel. Transféré à Sarajevo en juin 2007, où il a été condamné par la Cour d'Etat de Bosnie-Herzégovine, il a été reconnu coupable d'avoir aidé au transport de Musulmans vers les lieux des exécutions.


    Slobodan Milosevic, décédé pendant son procès

    Avant de mourir en détention le 11 mars 2006, l'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic comparaissait devant TPI pour génocide, crimes de guerre et contre l'humanité pour son rôle dans les conflits qui ont déchiré l'ex-Yougoslavie dans les années 1990, y compris le massacre de Srebrenica.  


    Procès en cours

    - L'ex-chef d'état-major de l'armée yougoslave Momcilo Perisic est accusé d'avoir fourni une aide logistique à l'armée des Serbes de Bosnie, y compris à Srebrenica. La prison à perpétuité a été requise contre lui le 29 mars.

    - L'ancien chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, arrêté en juillet 2008, est considéré comme un des architectes des massacres. Son procès s'est ouvert le 26 octobre 2009.


    - Le général serbe Zdravko Tolimir, ancien membre du haut commandement de l'armée des Serbes de Bosnie, est accusé de génocide, crimes de guerre et contre l'humanité pour avoir supervisé plusieurs exécutions massives aux alentours de Srebrenica. Son procès s'est ouvert le 26 février 2010.


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  • Négociation de paix entre Israël et l'Etat palestinien

    Publié le 24 mai 2011 à 22h16
    Mis à jour le 24 mai 2011 à 22h37

    Benyamin Netanyahou convainc le Congrès américain, pas les Palestiniens

    Le Premier ministre israélien a assuré mardi qu'il était prêt à accepter des « compromis douloureux » pour obtenir la paix au Proche-Orient. Une position pas assez étayée selon ses opposants.

    Benyamin Netanyahou s'est exprimé mardi devant une audience conquise
    Benyamin Netanyahou s'est exprimé mardi devant une audience conquise SIPA

    Devant un public acquis à sa cause, Benyamin Netanyahou n'a guère rencontré de difficultés pour emporter l'adhésion des représentants américains. Après s'être dit prêt à faire preuve de « générosité » envers les Palestiniens, le Premier ministre israélien a fini par développer son propos sous les applaudissements du Congrès. Cette générosité, Netanyahu entend l'exprimer à travers de « larges compromis » – certains pouvant même se révéler « douloureux » – dans le cadre du processus de paix au Proche-Orient.


    « Nous reconnaissons qu'un Etat palestinien doit être suffisamment grand pour être viable, indépendant et prospère », a assuré le Premier ministre israélien sans se montrer plus précis sur les frontières qui sépareraient les deux pays. Deux certitudes néanmoins : certaines colonies juives pourraient se retrouver en dehors de l'Etat sioniste, et Israël restera « très ferme » quant à leur tracé. Ainsi, Benyamin Netanyahou a répété que les frontières telles qu'elles étaient en 1967, avant la guerre des Six jours, étaient « indéfendables ». Avant de se rétracter, le président des Etats-Unis Barack Obama s'était déjà heurté à un refus du Premier ministre israélien lorsqu'il a proposé la semaine dernière de se servir du tracé d'alors comme base pour de nouvelles négociations.

    Arbitrage des Nations unies

    Cette fermeté affichée, malgré les concessions avancées, ont entraîné des réactions sans appel en Palestine. Pour un porte-parole de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, Benyamin Netanyahou « ajoute des obstacles sur la voie d'une paix véritable, sérieuse, durable et globale ». Le Premier ministre israélien, qui regarde d'un mauvais œil le rapprochement entre le Fatah et le Hamas (« version palestinienne d'Al-Qaida »), a lui blâmé les Palestiniens pour la situation actuelle, eux qui auraient refusé « deux offres généreuses ».

    Les Palestiniens considèrent que Benyamin Netanyahou pose « des conditions impossibles à réaliser ». Par conséquent, le discours du Premier ministre israélien ne leur laisse « pas d'autres choix que d'aller à l'ONU en septembre » et de demander devant la communauté internationale la reconnaissance de leur Etat. Une option qui pourrait recevoir le soutien de la France.


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