• Oscar Pistorius égérie de Thierry Mugler : comment les marques gèrent les scandales

    Modifié le 15-02-2013 à 21h00

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    Temps de lectureTemps de lecture : 5 minutes

    LE PLUS. Oscar Pistorius, star des Jeux olympiques de Londres, est inculpé pour le meurtre de sa petite amie. De Nike à Thierry Mugler, comment ses sponsors vont-ils réagir ? L'heure est au "wait and see". Comment communiquer quand la stratégie d'une marque est ébranlée ? Analyse avec Denis Pilato, consultant en communication.

    Édité par Louise Pothier

    Oscar Pistorius est accusé d'avoir tué sa petite amie. Ici, le 15 février 2013. (Antoine de Ras/AP/SIPA)

    Oscar Pistorirus est accusé d'avoir tué sa petite amie. Ici, le 15 février 2013. (Antoine de Ras/AP/SIPA)

     

    Oscar Pistorius vient d'être interpellé pour le meurtre de sa compagne, le mannequin Reeva Steenkamp. La thèse de l'accident semble ne pas tenir et le champion handisport est clairement soupçonné de meurtre. Une dispute familiale qui aurait mal tourné…

     

    Ce champion hors normes avait marqué les esprits par son talent et son courage. Ce matin, le public jettera sans doute un regard attristé à la page des faits divers, préférant le temps où il le voyait figurer à celle des sports. Mais l'ensemble de ces articles et retombées presse aura sans doute un lecteur plus attentif : le patron du marketing des parfums Mugler qui avait fait d'Oscar Pistorius l'égérie de son parfum A*Men.

     

    Le glamour ne suffit plus

     

    Le "celebrity marketing", qui consiste à faire d'une figure connue l'égérie de sa marque ou de son produit, a largement fait ses preuves. Le public aime s'identifier à des personnalités qui symbolisent la réussite, la beauté ou le talent. À la fin du XIXe siècle déjà, Sarah Bernhardt apparaissait sur les affiches de la Diaphane, célèbre marque de poudre de riz.

     

    Et le phénomène a pris, depuis, une ampleur très logique. Car le marketing des égéries à deux bénéfices incomparables : une identification bien plus rapide de la marque et la projection du public dans l'image que véhicule la star qu'elle s'est choisie. C'est ainsi que les plus grandes actrices, hollywoodiennes ou françaises, ont défilé devant les caméras de la marque Lux pour apporter la touche de glamour et de sophistication qui manquaient à ce savon très grand public.

     

    Autres temps, autres mœurs : les Ava Gardner, Marlène Dietrich ou Elisabeth Taylor étaient des professionnelles du papier glacé. Jalousement surveillées par les studios, ces stars ne laissaient rien paraître de leur vie privée à part quelques frasques très contrôlées.

     

    Mais la beauté ne suffit plus à nos époques débridées. On veut des caractères, du souffle, des aventures hors normes… Bigger than life ! Bref la star de papier glacé doit laisser la place à de vrais personnalités. Et c'est là que les ennuis commencent…

     

    Différents grades de dérapages de stars

     

    De Michael Jackson à Kate Moss, d'Eric Cantona à Lance Armstrong, ils sont nombreux les exemples d'égéries en plein dérapage, pas toujours contrôlé. À chaque fois, la même question se pose de la part des marques commanditaires : comment réagir pour ne pas être entraîné dans la chute… sans pour autant donner l'impression de se désolidariser à la première contrariété.

     

    Deux éléments entrent alors en considération : la nature du dérapage, mais aussi la sensibilité de la marque.

     

    En matière de dérapage, il y a des cas simples : ceux que la morale réprouve et qui sont généralement considérés comme inexcusables. C’est le cas de Pepsi, qui a annulé tous ses contrats avec un Michael Jackson accusé de pédophilie. Ou encore d'un Tiger Woods lâché par ses sponsors (Gillette, Tag Heuer, AT&T, Accenture…) après avoir été convaincu d'adultère, ce qui aux États-Unis semble encore pire que la pédophilie. Seul son équipementier Nike avait continué à le soutenir, non sans avoir mis en scène ses excuses publiques dans un spot publicitaire un peu pathétique.

     

     

     

    Mais il y a des blâmes moins évidents et là, c'est la sensibilité de la marque qui entre en jeu. Quelles valeurs cherche-t-elle à incarner aux yeux des consommateurs, en quoi l'incartade vient altérer son image ? Ainsi, quand Pepsi rompt son contrat avec la chanteuse Britney Spears, dont l'image d'ingénue a été ternie par ses problèmes d'alcool, c'est bien l'image familiale et consensuelle de la marque qu'il s'agit de préserver. Il faut dire que ladite Britney Spears venait d'être photographiée buvant un… Coca Cola, ce qui était difficile à avaler.

     

    Mais quand Nike maintien son soutien au footballeur Eric Cantona (filmé en train d'agresser un supporter qui l'avait insulté), on se dit que cette marque fait délibérément un choix dont elle estime qu'il n'affecte pas son image, voire même qu'il renforce une certaine dimension d'indiscipline et de rébellion.

     

    Les autorités anglaises, qui s'évertuaient depuis quelques années à juguler la violence des stades, ont sans doute avalé leur chapeau ; les consommateurs, eux, semblent avoir apprécié. Il faut dire qu'Eric Cantona avait eu le génie de joindre la poésie à la castagne, ce qui donnait à sa faute une dimension épique sinon excusable. On se souvient de son énigmatique "Quand les mouettes suivent un chalutier, c'est parce qu'elles pensent que des sardines seront jetées à la mer", balancé en plein point presse, juste après l'agression.

     

    Plus mutique mais lui aussi sauvé par les sponsors : Zinedine Zidane, après son fameux coup de tête lors de la finale de la coupe du monde de football à Berlin. En urgence on modifie l'accroche de la pub conçue pour Scrabbl. Ce qui devait être, ça ne s'invente pas : "Maintenant, il va falloir ne jouer qu'avec la tête" deviendra "il n'y en aura toujours qu'un seul" avec la lettre Z sur fond vert. Et surtout, Danone, le sponsor historique, organisera la rédemption avec la complicité de Canal Plus et de "l'Equipe" (qui héritera au passage d'une magnifique campagne pleine page montrant l'ex-capitaine des Bleus agenouillé devant un enfant).

     

    Le cas Kate Moss et la cocaïne

     

    Le cas de Kate Moss illustre à lui seul la question de la sensibilité d'une marque. La "brindille" a longtemps été un modèle absolu de beauté et de charme. Et c'est tout naturellement qu'elle collectionnait les collaborations avec les marques de mode et de cosmétique.

     

    Surprise en 2005 avec de la cocaïne plein le nez (les photos étaient parues dans le "Daily Mirror" avant de faire le tour du monde), elle vit ses sponsors se diviser en deux camps. D'un côté, ceux qui estimaient que l'image qu'elle donnait était inconciliable avec leurs valeurs : H&M par exemple, qui rompit un contrat estimé alors à plusieurs centaines de milliers d'euros… avec d'autant plus de précipitation qu'elle prévoyait plusieurs ouvertures de magasins aux États-Unis, un pays qui ne plaisante pas avec le politiquement correct. Burberry, Chanel ou Louis Vuitton avaient eu la même réaction.

     

    Mais d'autres marques, au contraire, ont choisi de poursuivre leur collaboration en considérant que ces frasques et cette aura de scandale, de fête et de plaisirs défendus ne pouvaient que renforcer leur propre capital de marque. C'est le cas, par exemple, du maroquinier Longchamp, marque à l'image veillotte et bourgeoise, qui a largement utilisé Kate Moss pour se donner une réputation plus sulfureuse et plus branchée.

     

    Oscar et les sponsors

     

    Le cas d'Oscar Pistorius appartient sans aucun doute à la première catégorie : celle des fautes inexcusables. C'est assez pour justifier une réaction ferme des marques qui l'accompagnent.

     

    Reste à orchestrer cette réaction. Car du lâchage au lynchage, il n'y a qu'un pas… qu'il faut bien se garder de franchir tant l'effet boomerang pourrait être dévastateur. Les consommateurs n'aiment pas l'inconstance des marques. Et dans ces périodes de crise, ils attendent des réactions dignes et mesurées. Autant ils dénonceraient l'hypocrisie d'une condamnation qui ne leur semblerait pas claire, autant ils ne veulent pas voir frapper un homme à terre. Ils y sont d'autant plus sensibles qu'ils passent eux-mêmes, à titre personnel, par les mêmes contradictions : brûler l'idole qu'on a adorée n'est pas chose facile.

     

    Pour l'heure, de l'équipementier Nike aux parfums Thierry Mugler, l'heure est au "wait and see". British Telecom vient de se retrancher derrière les procédures légales en cours pour justifier d'une absence de réaction à chaud. Et chacun s'efforce de sauver les meubles : sur le site personnel de Pistorius, une publicité pour Nike vient juste d'être retirée. Elle représentait le champion Sud-Africain et le slogan "I am the bullet in the chamber" ("Je suis la balle dans le canon"). Et une émission qui lui était consacrée à la télé sud-africaine a été déprogrammée.

     

    Mais toutes ces grandes marques embarrassées ne devraient pas tarder à réagir : on les verra quitter le chevet du malade sur la pointe des pieds, "condamnant un geste inexcusable tout en regrettant un partenariat qui faisait leur fierté" (chacun trouvera la formule appropriée, avec les tremolos qui vont bien !). Quand on travaille avec des célébrités, on travaille avant tout avec des êtres humains. Ils sont évidemment faillibles. Les marques, elles, ne peuvent se permettre de l'être.

     


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  • Viande de cheval dans de la nourriture pour hôpitaux en Ulster

    Mis à jour le 15.02.13 à 21h58  
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    De la viande de cheval a été découverte dans un lot de hamburgers "au boeuf" livré à des hôpitaux d'Irlande du Nord, ont rapporté vendredi les autorités sanitaires britanniques.

    Le fournisseur des hôpitaux en question, la société agro-alimentaire irlandaise Rangeland Foods, a déclaré que la viande utilisée provenait de Pologne et que certains hamburgers contenaient 5% à 30% de viande de cheval.

    De la viande de cheval a été décelée dans des produits vendus comme du boeuf ces dernières semaines dans divers pays d'Europe.

    Reuters

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  • Stéphane Le Foll : «Qu’il y ait d’autres triches, c’est fort possible. Mais que ce soit généralisé, je n’y crois pas»

    Créé le 15/02/2013 à 20h41 -- Mis à jour le 15/02/2013 à 21h13
    Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture
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    Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture REVELLI-BEAUMONT/SIPA

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    INTERVIEW - Le ministre de l’Agriculture revient pour «20 Minutes» sur le «cheval gate»...

    Depuis une semaine, le scandale de la viande de cheval jette le doute sur les filières agro-alimentaires et diminue la confiance du consommateur. Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll a répondu à 20 Minutes sur les leçons à tirer de cette crise.

    Le scandale de la viande de cheval est-il l’occasion de promouvoir la consommation de viande française?

    On aurait pu se passer de ce scandale. Mais c’est l’occasion de réaffirmer la position française qui est d’obtenir,  pour les consommateurs, dans les produits transformés, la mention de l’origine de la viande.

    Quand cette nouvelle réglementation pourrait-elle voir le jour?

    Dès la semaine prochaine, nous allons travailler avec les acteurs de la filière française qui transforment des produits dans l’Hexagone afin de trouver un accord permettant d’informer les consommateurs sur une base volontaire. Le changement de la réglementation à l’échelle européenne, puisque l’étiquetage est une compétence du marché intérieur européen est une tâche est plus lourde. La France a demandé, en accord avec la présidence Irlandaise de l’Union européenne, à ce que le rapport de la Commission européenne sur cette question soit disponible non pas à la fin de l’année, mais dès cet été.

    Ce scandale a mis à jour une cascade d’intermédiaires. Vous souhaitez limiter leur nombre. Comment?

    Aujourd’hui, les traders sur la viande n’ont aucun agrément sanitaire, lorsqu’ils ne transforment pas la viande. Comment peut-on laisser des gens faire du commerce dans un domaine comme l’alimentation sans qu’ils soient eux-mêmes responsabilisés et contrôlés? J’ai saisi le commissaire européen le 13 février à Bruxelles.

    L’intervention de l’Etat a-t-elle été suffisamment rapide?

    J’ai été saisi de cette affaire vendredi dernier. En moins d’une semaine, nous avons pu remonter la chaîne et identifier l’origine du problème. Qu’est-ce qu’on peut dire de mieux?

    Mais les inspecteurs de la direction générale de l'alimentation (DGAL) et de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ne devraient-ils pas travailler plus étroitement pour plus d’efficacité?

    Le ministère de l’Agriculture est compétent sur les questions sanitaires avec la DGAL et la DGCCRF est compétente sur les questions de fraudes et de tromperie. C’est pourquoi celle-ci a piloté toute l’enquête. Nous nous sommes coordonnés. Cela s’est plutôt bien passé, mais le travail en commun peut toujours être amélioré! Nous devrons en tirer un certain nombre de conclusions. Les services vétérinaires du ministère de l’Agriculture présents dans chaque abattoir et qui pratiquent en plus des contrôles inopinés ont vu leurs effectifs réduits en raison de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) du précédent gouvernement. Une de mes priorités est d’améliorer leur efficacité et de limiter l’impact des baisses d’effectifs.

    Selon l’UFC-Que Choisir, les autorités font «mine de croire qu’il s’agit d’un problème de fraude limité alors qu’il s’agit d’une pratique généralisée à l’ensemble de la filière agroalimentaire». Partagez-vous ce diagnostic?

    Il ne faut pas exagérer. Après qu’il y en ait d’autres triches, c’est fort possible. Mais que ce soit généralisé, je n’y crois pas.

    La Commission européenne vient d'autoriser à nouveau les pisciculteurs à nourrir les poissons d'élevage avec des farines de porc et de volailles. Est-ce vraiment compatible avec l’exigence de sécurité alimentaire?

    La mesure qui entrera en vigueur le 1er juin 2013 a été adoptée au niveau européen en juillet, malgré un vote négatif de la France. En l’occurrence, il ne s’agit pas des farines animales dont on parlait pendant la crise de l'ESB, l'encéphalopathie spongiforme bovine, mais de protéines animales provenant de porcs et de volailles propres à la consommation, non introduits dans la chaîne alimentaire pour des raisons commerciales et conditionnées de façon à pouvoir être consommées par les poissons Nous avons émis un vote négatif non pour des raisons sanitaires mais compte-tenu des efforts faits par les opérateurs français pour garantir une alimentation uniquement à base de protéines de poisson.

    Il n’y a donc pas d’inquiétude à avoir?

    Non. Cette décision a été prise au niveau européen après une évaluation par l’Autorité européenne de sécurité des aliments.

    Peut-on encore manger bien et pas cher?

    Oui, bien sûr. Il y a des produits transformés à base de viande bovine française qui ne coûtent pas beaucoup plus cher.

    Propos recueillis par Audrey Chauvet et Mathieu Bruckmüller

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  • Viande de cheval : Spanghero perd son agrément sanitaire

     

    Par Quentin Périnel Publié <time datetime="14-02-2013T20:47:00+02:00;" pubdate="">le 14/02/2013 à 20:47</time>lien <time datetime="14-02-2013T20:47:00+02:00;" pubdate=""></time>
     

    La société Spanghero, basée à Castelnaudary dans l'Aude, avait renforcé sa politique de sécurité alimentaire et obtenu le certificat IFS (International Food Standard) en 2011.
    La société Spanghero, basée à Castelnaudary dans l'Aude, avait renforcé sa politique de sécurité alimentaire et obtenu le certificat IFS (International Food Standard) en 2011. Crédits photo : REMY GABALDA/AFP

    Une brigade nationale de vétérinaires va être envoyée dans les locaux de l'entreprise dès vendredi.

    La société agroalimentaire française Spanghero - fournisseur en viande de Findus et de différents distributeurs - «savait» qu'elle revendait de la viande de cheval et pas de bœuf, selon Benoît Hamon, qui a directement pointé du doigt la société ce jeudi après-midi, en jurant qu'elle serait poursuivie en justice pour cette «tromperie économique».

    Peu de temps après, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a suspendu immédiatement - et provisoirement - l'agrément sanitaire de Spanghero, en annonçant qu'une brigade nationale de vétérinaires va être envoyée dans les locaux de l'entreprise dès vendredi, dont les expertises pourraient mener à un retrait définitif de l'agrément sanitaire.

    La société, spécialisée dans les plats cuisinés et dans la viande fraîche transformée (viande tranchée, steak hachés, saucisses et autres produits élaborés) dont le siège social est situé à Castelnaudary, dans l'Aude, devra donc rapidement rendre des comptes. La société est une marque de la coopérative Lur Berri, qui est également propriétaire des foie gras et du saumon Labeyrie. Jusqu'à cette sombre affaire des lasagnes au cheval, on associait davantage le nom de Spanghero au rugby et au sport qu'à l'agroalimentaire. Les fans de rugby connaissent effectivement Walter Spanghero, qui avait fait les beaux jours de l'équipe de France dans les années 60. Ce sont ses deux frères, Claude et Laurent, qui ont fondé l'entreprise Spanghero en 1970. Ils en possédaient encore 50,4 en 2009, année à laquelle ils ont décidé de vendre l'affaire familiale.

    C'est à cette époque que l'entreprise commence à connaître de très sérieuses difficultés financières. En 2008, l'année se termine sur une perte de 3 millions d'euros. C'est alors que la société est reprise par un repreneur agricole basque, Lur Berri, qui compte pas moins de 5000 agriculteurs adhérents. En 2009, Lur Berri détient 95 % de Spanghero.

    La société Spanghero va alors connaître un développement de taille. Une stratégie d'ouverture et de diversification permettent de faire passer le chiffre d'affaire de 435 millions d'euros en 2008-2009 à 1,12 milliard pour 2011-2012. En cinq ans, le groupe a progressé de 85 %.

    La politique de développement de Spanghero s'est accompagnée de mesures de restructuration de la société, qui compte désormais 360 salariés. L'affaire de la viande chevaline tombe donc bien mal, pour une société qui avait renforcé sa politique de sécurité alimentaire et obtenu le certificat IFS (International Food Standard) en 2011.

    LIRE AUSSI:

    » Viande: un trader néerlandais au cœur du scandale


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  • 1000 Chats promis à la casserole sauvés après un accident de camion en Chine

    January 19, 2013 at 12:44 am. Shared by Zekroom

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    Un camion transportant près de 1 000 de chats dans un quarantaine de cages a eu un accident dans la ville de Changsha, mardi en Chine, laissant la vie sauve à la plupart de ces félins promis aux abattoirs et aux restaurants de la grande métropole de Guangdong, rapporte l'agence officielle Chine nouvelle, reprise par plusieurs médias anglo-saxons. L'homme qui conduisait le camion a été transporté à l'hôpital. Et dans un premier temps les autorités ont abandonné les chats, entassés par fois à 25 dans les cages, à leur triste sort.

    Ce n'est que grâce à la mobilisation des riverains, encadrés par quelques policiers, à travers le réseau social Weibo que la grande partie des félins ont la vie sauve.

    Des dizaines de volontaires se sont rapidement rendus sur les lieux de l'accident pour donner de la nourriture, de l'eau et du lait aux chats faméliques, déshydratés et parfois très mal en point. Tous n'ont pas survécu. Selon l'ONG Care for Chinese Animals, certains habitants ont négocié le rachat des chats auprès du propriétaire. Les autres ont été confiés au Changsha Small Animal Protection Association.

    La consommation de chat n'est pas réglementée en Chine, et les ONG comme Care for Chinese Animals se battent depuis des années contre la vente de félins aux restaurateurs dans des conditions déplorables, comme l'incident de Changsha est venu le rappeler. Si les chatons ne sont pas mangés car ils porteraient malheur, les chats, eux, se vendent à peu près 1 euro le kilo. Selon le journalChina Daily, près de 4 millions de chats sont mangés tous les ans.

    A voir: >>>La soupe aux chats<<<

     

    1000 Chats promis à la casserole sauvés après un accident de camion en Chine


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