• Économie

    Thibault dénonce le «renoncement» du gouvernement à Florange

    <time datetime="2012-12-03T09:06:11+01:00" itemprop="datePublished">3 décembre 2012 à 09:06</time> (Mis à jour: <time datetime="2012-12-03T10:44:39+01:00" itemprop="dateModified">10:44</time>) lien

    Bernard Thibault, le 3 octobre à Paris.

    Bernard Thibault, le 3 octobre à Paris. (Photo Jean-Christophe Verhaegen. AFP)

    réactions Le leader de la CGT estime que le site «n'est pas sauvé» malgré l'annonce d'un accord avec le gouvernement. Le délégué CFDT Edouard Martin se montre lui aussi très inquiet.

    Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a dénoncé lundi «un renoncement condamnable de la part du gouvernement» dans le dossier du site ArcelorMittal de Florange (Moselle). Le numéro un de la CGT a ajouté sur France Info qu’il ne pensait pas que le site de Florange soit «sauvé», après l’accord entre le gouvernement et le groupe sidérurgiste, annoncé vendredi.

     

    «Dans les jours précédents» l’annonce de l’accord, «tous les élus syndicaux, tous les élus locaux, un grand nombre de responsables politiques de tous bords ont dit "Dans cette situation, il ne serait pas aberrant d’innover", aussi au regard de l’attitude de Lakshmi Mittal sur la scène internationale», a-t-il estimé, en évoquant une participation financière directe de l’Etat.

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    Bernard Thibault a ajouté qu’après un plan similaire «en Belgique, les salariés de Liège font le constat qu’après les mêmes promesses que celles qui ont été faites au gouvernement français, aujourd’hui les activités sont rompues, on est sur la gestion sociale des licenciements».

    En outre, l’accord «pose d'énormes problèmes» à ses yeux. «On ne maintiendra pas des hauts fourneaux en sommeil pendant des années. La décision de ne pas redémarrer l’activité sur la filière chaude laisse entendre qu’on la condamne tout simplement». «Techniquement, on ne peut pas laisser ce type d’installations au repos très longtemps, ou alors cela coûte énormément cher pour ne rien produire», a observé Bernard Thibault.

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    De Florange à Gandrange, retour sur six ans de relations entre Mittal et l'aciérie française :

    «Casser les hauts fourneaux»

    Le représentant CFDT Edouard Martin le 29 novembre 2012 devant Matignon à ParisLa même inquiétude est palpable chez le délégué CFDT Edouard Martin (photo AFP) qui a réaffirmé qu’ArcelorMittal avait «l’objectif de casser les hauts fourneaux» en cessant l’alimentation en gaz «aux alentours du mois de mars». «L’encre de l’accord n’est pas sèche que les magouilles commencent. On avait raison de s’inquiéter sur l’attitude de Mittal», a-t-il déclaré sur i-Télé.

    «Tant que nous n’aurons pas des garanties formelles que l’alimentation en gaz ne sera pas coupée, nous resterons en vigilance permanente», a-t-il dit. Si ArcelorMittal décide de couper l’alimentation en gaz qui permet le maintien en veille des hauts fourneaux, «l’outil sera définitivement mort et on ne pourra plus l’exploiter», selon Edouard Martin.

    Selon le délégué syndical, «Mittal a trouvé là la parade pour échapper à la menace que maintient le gouvernement d’une nationalisation transitoire, de manière à éviter qu’un repreneur s’intéresse au site». Mittal «préfère casser les hauts fourneaux que de (les) lâcher à un repreneur», a-t-il dit.

    «Personne ne peut faire confiance à Mittal»

    Laurent Berger, nouveau patron de la CFDT, le 29 novembre 2012 à ParisLe secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger (photo AFP) a affirmé lundi que l’accord entre le gouvernement et ArcelorMittal sur le site de Florange (Moselle) était «une victoire» mais a cependant estimé que «personne ne peut a priori faire confiance à Mittal».

    «Il faut quand même souligner qu’aujourd’hui, il n’y aura pas de suppression de 650 emplois. C’est quand même, pour un syndicaliste, une victoire et ça, nous le devons à la mobilisation des salariés de Florange, à la mobilisation de la CFDT de Florange», a-t-il dit sur RTL. Mais, pour le successeur de François Chérèque, «il faut que le gouvernement trouve les moyens de contraindre Mittal à respecter ses engagements».

    Laurent Berger a par ailleurs assuré qu’il avait reçu du gouvernement «l’engagement que les hauts fourneaux soient mis sous cocon, c’est-à-dire que le gaz soit maintenu, jusqu’en avril». «C’est pour ça, il faut à tout prix qu’après l’accord passé entre le gouvernement et Mittal vendredi soir, les représentants du personnels soient reçus pour qu’on leur dise, qu’on leur explique ce qu’il y a dans cet accord», a ajouté le patron de la CFDT.

    «Décalage»

    Olivier Besancenot le 31 août 2012 à ParisOlivier Besancenot (photo AFP) s'est pour sa part interrogé sur la place d'Arnaud Montebourg au sein du gouvernement. Interrogé sur une éventuelle démission du ministre après le dossier Florange, le responsable trotskiste a répondu : «A lui de voir, mais je ne sais pas s’il doit se sentir à l’aise dans ses baskets en ce moment».

    «Entre le programme qu’il avait défendu aux primaires et ce qu’il fait actuellement, il y a un décalage. A lui d’en tirer les conséquences», a ajouté l’ex-candidat à la présidentielle. Le ministre du Redressement productif sert-il à quelque chose ? «Non, pas plus que ce que fait la politique du gouvernement pour l’emploi», a répondu celui qui fut porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste.

    «Le gouvernement dans son ensemble - avec la répartition des rôles entre les flics gentils et les flics méchants - soit il a trahi, soit il a menti», a accusé Olivier Besancenot.

    «Tordre le bras à Mittal»

    Le président socialiste de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, au perchoir à Paris le 2 octobre 2012Le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone (photo AFP) a pour sa part estimé que l’idée de nationaliser temporairement le site sidérurgique de Florange avancée par Arnaud Montebourg avait «servi à tordre le bras à Mittal» pour qu’il accepte un compromis avec le gouvernement.

    «S’il n’y avait pas eu l’action d’Arnaud Montebourg, aujourd’hui on ne parlerait plus de Florange, comme on n’a plus parlé de Gandrange», a-t-il déclaré dimanche à «Tous politiques» France Inter/Le Monde/AFP. Selon Claude Bartolone, l’homme d’affaires indien Lakshmi Mittal «s’est rendu compte de la volonté du gouvernement français et du président de la République».

    Le ministre du Redressement productif a raison de rester au gouvernement, a-t-il estimé : «Il est là pour essayer de redonner sa chance à une France industrielle. Dans une équipe, on a besoin de gens qui ont des qualités totalement différentes».

    A lire aussi : Laminé, Montebourg était prêt à s'en aller

    «La règle du jeu c’est de dire, il y a de nouveau le retour d’un Etat stratège, nous n’allons pas continuer à assister à la perte des emplois industriels, à la fermeture des sites industriels sans réagir», a-t-il poursuivi. «Mais dans le même temps, ce n’est pas l'époque de voir l’Etat se substituer à tous les chefs d’entreprises, surtout ceux qui ont failli et quand il n’y a pas de repreneurs fiables», a-t-il ajouté.

    Montebourg «pas correctement traité»

    French senator Marie-Noelle Lienemann attends the 73rd Congress of the French Social Housing Movement in Rennes, western France September 25, 2012. REUTERS/Stephane Mahe (FRANCE - Tags: POLITICS HEADSHOT SOCIETY)La sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann (photo Reuters) a estimé lundi qu’Arnaud Montebourg n’avait pas été «correctement traité» après l’accord gouvernement-ArcelorMittal écartant une nationalisation de Florange, dossier qui illustre, selon elle, l’affrontement entre deux gauches.

    A lire aussi : Nationalisation, mode d'emploi

    Au-delà du cas personnel d'Arnaud Montebourg, le fond de l’affaire est la «valeur» de la parole gouvernementale, estime l'élue de Paris, qui défendait l’idée d’une expropriation partielle de la famille Mittal.

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    «Un gouvernement, c’est un. Ce n’est pas chaque ministre qui parle. Le Premier ministre est garant de la parole de son gouvernement. Soit Arnaud Montebourg n’a pas dit la vérité devant l’Assemblée nationale (quand il a parlé d’un repreneur pour Florange, NDLR), il fallait que le Premier ministre rectifie le tir très très vite et le gère avec son gouvernement. Soit c'était juste et on ne va pas dire l’inverse après», a-t-elle argumenté. Pour Marie-Noëlle Lienemann, le gouvernement «a utilisé l’arme de dissuasion de la nationalisation sans réellement la vouloir». Pour preuve, avance-t-elle, les syndicats n’ont pas été associés à la signature de l’accord.

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    (AFP)


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  • Cécile Duflot demande à l'archevêché de Paris d'accueillir des mal-logés

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2012-12-03T06:47:34+01:00" itemprop="datePublished">03.12.2012 à 06h47</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-12-03T11:22:32+01:00" itemprop="dateModified">03.12.2012 à 11h22</time> lien

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    <figure class="illustration_haut"> "Il semble que l'archevêché de Paris possède des bâtiments quasi vides. Je viens de leur écrire pour voir avec eux comment utiliser ces locaux", a dit Mme Duflot au "Parisien". </figure>

    Cécile Duflot, la ministre du logement, qui a annoncé que des réquisitions de logements vides auraient lieu d'ici à la fin de l'année, déclare dans Le Parisien de lundi 3 décembre avoir écrit à l'archevêché de Paris en vue d'utiliser des bâtiments "quasi vides" lui appartenant. "Comme en 1954, où l'abbé Pierre avait lancé son appel, il nous faut aujourd'hui un vrai choc de solidarité !" explique-t-elle.

    "J'ai bon espoir qu'il n'y ait pas besoin de faire preuve d'autorité. Je ne comprendrais pas que l'Eglise ne partage pas nos objectifs de solidarité", affirme la ministre dans un entretien. "Je souhaite faire appel à toutes les bonnes volontés et faire appliquer la loi à tous ceux qu'elle concerne", ajoute Mme Duflot, qui compte appliquer aux bâtiments vides appartenant à des personnes morales le dispositif de réquisition, rarement appliqué par un gouvernement pour accueillir les personnes sans abri ou mal logées.

    "L'Eglise fait partie des personnes morales... dans tous les sens du terme !" poursuit la ministre du logement, selon laquelle "il semble que l'archevêché de Paris possède des bâtiments quasi vides. Je viens de leur écrire pour voir avec eux comment utiliser ces locaux".

    Elle compte aussi trouver des places "dans des bâtiments publics, par exemple des casernes de gendarmerie ou des bureaux administratifs. Nous travaillons avec la SNCF, pour que celle-ci mette à notre disposition des logements de cheminots devenus vacants".


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  • Le Point.fr - Publié le <time datetime="2012-12-03T08:30" itemprop="datePublished" pubdate=""> 03/12/2012 à 08:30</time> - Modifié le <time datetime="2012-12-03T14:48" itemprop="dateModified"> 03/12/2012 à 14:48   </time>
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    Hervé Gattegno intervient sur les ondes de RMC du lundi au vendredi à 8 h 20 pour sa chronique politique "Le parti pris".

    Hervé Gattegno révèle que Jean-Marc Ayrault a conclu un accord en toute discrétion avec Mittal.

    Hervé Gattegno révèle que Jean-Marc Ayrault a conclu un accord en toute discrétion avec Mittal. © Lepage / Sipa


    • Par Gaspard Dhellemmes

     

    Vous revenez sur l'accord conclu entre l'État et Arcelor-Mittal pour l'avenir de l'usine sidérurgique de Florange. Il n'y aura pas de plan social, mais les syndicats ont crié à la trahison. Votre parti pris : il y a bien eu une trahison à Florange..., mais pas celle que l'on croit. Laquelle alors ?

     

    On peut avoir une lecture simpliste de l'accord de Florange : les emplois sont sauvés et il n'y a pas de nationalisation, donc, Arnaud Montebourg a hurlé pour rien et Jean-Marc Ayrault a imposé la sagesse. Il y a aussi une lecture plus circonspecte : les hauts-fourneaux restent à l'arrêt et l'investissement promis par Mittal de 180 millions d'euros est moins que ce qu'il avait promis en 2009 à Nicolas Sarkozy et qu'il n'a jamais versé. On comprend que les ouvriers soient méfiants : ils ont cru que, cette fois, le gouvernement refuserait de s'en tenir aux engagements de Mittal. C'est pourtant ce qui s'est passé. Et s'ils connaissaient les termes de l'accord, ils seraient non seulement soupçonneux, mais furieux...

    Que voulez-vous dire ? Qu'il y a des clauses secrètes dans cet accord ?

    Au moins une. Et pas anodine. En toute discrétion, Jean-Marc Ayrault a négocié avec Mittal la garantie du maintien de l'activité d'un autre site du groupe : l'usine de Basse-Indre, tout près de Nantes, qui fabrique des emballages métalliques - et qui se trouve dans la circonscription de Jean-Marc Ayrault ! Il y a 600 salariés qui ont connu une période de chômage partiel en 2011 à cause de la baisse des commandes. Visiblement, Jean-Marc Ayrault a pensé à eux en discutant avec Mittal. Peut-être plus qu'aux hauts-fourneaux de Florange. Mais personne n'était censé le savoir : l'accord n'a pas été rendu public - on se demande bien pourquoi...

    Est-ce que vous iriez jusqu'à dire que c'est à cause de cet arrangement caché que Jean-Marc Ayrault a désavoué Arnaud Montebourg et repoussé la solution de la nationalisation ?

    Il y a surtout une divergence d'orientation politique. Arnaud Montebourg voulait réellement la nationalisation temporaire pour écarter Mittal et pour envoyer un message de fermeté aux multinationales. Jean-Marc Ayrault, lui, ne voulait pas fragiliser sa position vis-à-vis du patronat, qu'il juge plus favorable depuis le "pacte de compétitivité". Et puis il y a une inimitié persistante entre eux. Elle s'est bien vue quand Jean-Marc Ayrault a voulu humilier Arnaud Montebourg en annonçant l'accord avec Mittal sans même le citer, en disant que son dossier de reprise n'était "pas crédible" - ses proches ont ensuite distillé les commentaires "off" dans la presse sur son désaveu. C'est une attitude assez curieuse pour un chef de gouvernement envers un de ses ministres...

    Vous êtes quand même d'accord pour dire qu'Arnaud Montebourg est l'un des perdants de cette affaire ?

    C'est évident. Il y a eu une bataille au sein du gouvernement : il l'a perdue. Samedi, il était prêt à en tirer les conséquences : il a présenté sa démission et François Hollande l'a refusée. Ensuite, l'Élysée a donné des ordres et les gestes d'apaisement ont plu : communiqué de Jean-Marc Ayrault pour lui rendre hommage, interview au Républicain lorrain pour dire qu'il a bien fait de "hausser le ton" et tous les ministres ont été priés de répéter que, sans ses efforts, les emplois n'auraient pas été sauvés - c'est sans doute vrai. Donc, Montebourg a perdu du crédit. Mais il peut se consoler en se disant qu'il a redonné de la modernité à l'idée de nationalisation : il a reçu beaucoup de soutiens en ce sens, même au centre et à droite. Il a dit sur TF1 qu'il reste à son poste de travail et de combat. En clair : il veut continuer à travailler pour l'industrie ; et il est probable que son combat, lui, est à l'intérieur du gouvernement.


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  • Enrique Pena Nieto prend la tête du Mexique

     

    Par Patrick Bèle Publié <time datetime="02-12-2012T19:11:00+02:00;" pubdate="">le 02/12/2012 à 19:11</time>   lien
    Enrique Peña Nieto, le nouveau président mexicain, samedi, le jour de son investiture.
    Enrique Peña Nieto, le nouveau président mexicain, samedi, le jour de son investiture. Crédits photo : YURI CORTEZ/AFP
     

    Le très télégénique chef du PRI, qui a dirigé le pays de 1929 à 2000, a pris ses fonctions.

    Et revoici le Parti révolutionnaire institutionnel, le PRI, à la tête du Mexique! Après soixante-dix ans de pouvoir, il avait été évincé de la présidence mexicaine en 2000. Felipe Calderon, du parti d'Action nationale, a remis dans la nuit de samedi à dimanche 2 décembre les symboles du pouvoir présidentiel à Enrique Pena Nieto élu en juillet dernier. Le candidat «priiste» n'a cessé pendant sa campagne de tenter de démontrer qu'avec lui, c'est un PRI rénové en profondeur qui brigue le pouvoir. Fini le vieux parti corrompu, manipulant les élections et pactisant avec les cartels de la drogue. Enrique Pena Nieto a été choisi depuis la défaite historique de 2000 par l'un des stratèges du PRI, Arturo Montiel, pour incarner la nouvelle ligne.

    Il fallait un candidat glamour, jeune, beau et sexy. Il a trouvé Piena Nieto. Élu une première fois député en 2003, il est devenu gouverneur de l'État de Mexico en 2005. Pour vendre le produit «Pena Nieto», le rôle de la chaîne de télévision Televisa qui concentre plus de 80 % de l'audience fut fondamental. Selon le quotidien anglais The Guardian, un accord aurait été signé entre le candidat et Televisa en 2005. Enrique Pena Nieto épousa même l'une des vedettes des telenovelas de la chaîne en 2008, la belle Angelica Rivera. Samedi, lors de son discours d'investiture, le nouveau président du Mexique a déclaré que «le premier objectif de mon gouvernement est d'avoir un Mexique en paix». Il a préconisé de changer le «paradigme» du combat contre le crime organisé. Il a poursuivi: «Il n'y aura pas de sécurité s'il n'y a pas de justice et le Mexique doit combattre la pauvreté et l'inégalité.» La lutte contre le trafic de drogue au Mexique a fait 60.000 morts depuis six ans, selon les autorités. Le sujet est resté totalement absent de la campagne présidentielle.

    Révolution culturelle

    Mais le défi d'Enrique Pena Nieto est aussi de donner une réalité à ses promesses de renouvellement du PRI. Son discours de campagne a avancé plusieurs axes sur lesquels son parti était prêt à une révolution culturelle. Les deux principaux sont la réforme du droit du travail et du statut de la compagnie pétrolière Pemex. Le PRI a toujours eu des liens privilégiés, voire incestueux, avec les principaux syndicats mexicains. Felipe Calderon a présenté une réforme en septembre et les députés PRI ont voté en faveur du texte, ce qu'ils se refusent de faire depuis 2000 quels que soient les textes présentés par le pouvoir.

    L'OCDE a adressé ses félicitations au pouvoir mexicain, estimant que le pays gagnerait une cinquantaine de places dans son classement des pays les plus compétitifs. Selon ses concepteurs, le texte favorise la flexibilité du travail et doit augmenter la productivité du pays. Les licenciements seront plus faciles, la période d'essai pour les CDI sera allongée à six mois. La plupart des revendications patronales ont été traduites dans le texte législatif. Mais des amendements présentés par le PRI à la Chambre basse ont retiré tous les articles qui favorisaient la transparence et la démocratie dans les syndicats.

    La réforme de la Pemex vise à rendre possibles des alliances internationales pour l'exploitation pétrolière et donc à renoncer au monopole de la compagnie nationale décidé par le PRI dans les années 1930. Le pétrole génère 35 % du budget de l'État. Mais la production est en chute libre. La compagnie a besoin d'une gestion plus rigoureuse et moins politique pour se donner plus d'efficience économique. Aujourd'hui, les décisions ne correspondent qu'à l'agenda politique du parti au pouvoir et non aux nécessités de développement de l'entreprise.

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  • Accident de chasse, un enfant touché

    AFP Publié <time datetime="02-12-2012T20:41:00+02:00;" pubdate="">le 02/12/2012 à 20:41    </time>lien <time datetime="02-12-2012T20:41:00+02:00;" pubdate=""></time>

    Un enfant de 9 ans a été "gravement" blessé à la tête dimanche dans un accident de chasse à Mouchin (Nord).


    L'enfant "accompagnait son oncle et quatre autres adultes" à la chasse, en fin de matinée, lorsqu'il a été atteint par une balle "à hauteur de la tête", a indiqué la gendarmerie. "Gravement" blessé selon les pompiers, l'enfant, dont le sexe n'a pas été indiqué, a été hospitalisé au CHR de Lille.
     

    La gendarmerie a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de l'accident. Des tests d'alcoolémie ont été pratiqués sur toutes les personnes qui accompagnaient l'enfant.

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