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    Ce week-end, j'étais au château de Malijay à Jonquières, au Salon du Livre Libre, première édition du genre, grand rendez-vous des auteurs auto-édités… mais aussi des petits éditeurs en manque d'auteurs ;-)

    Samedi, 8h50, j'étais au rendez-vous, sous un ciel bleu azur sans un seul nuage et une température pourtant très basse pour la saison.

    boules-quiesVenu depuis la Haute-Savoie, j'avais fait le trajet la veille pour dormir à proximité dans un hôtel premier prix, faisant partie d'une enseigne qui n'est pas prête de me retrouver parmi son listing de clients. Entre les murs démunis de toute isolation acoustique et le clic-clic insupportable de la caméra de video surveillance extérieure, je crois que je n'aurais pas fermé les yeux de la nuit si je n'avais pas eu la bonne idée de voyager avec mon petit sachet de boules Quies.

    Je vous épargne au passage l’enregistrement de mon arrivée sur la mauvaise ligne client, entrainant une double facturation dont le remboursement ne surviendra pas avant le début du mois prochain, malgré de multiples échanges plus ou moins cordiaux, par mail, pour prouver par A+B que le calcul de l'hôtesse d'accueil n'était pas le bon.
     

    Bref, tel un comédien visitant les lieux de son premier spectacle pour la première fois, ce samedi matin, j'arpentais les allées faites de jolies tables en bois, sur lesquelles quelques étiquettes avaient été scotchées pour faciliter le repérage de nos emplacements.

    Quelques auteurs continuaient à arriver, comme des personnages solitaires et un peu perdus parfois, ou bien en grappes pour se tenir chaud ou se donner du courage pour affronter le jugement inflexible des visiteurs tant attendus. Je les observais tous très attentivement, cherchant à reconnaître, avec la plus grande difficulté du monde, s’il y en avait parmi eux avec qui j’étais en contact sur les réseaux sociaux. Osant une formule de politesse ou une poignée de main avec celles ou ceux qui m’inspiraient le plus de sympathie, feignant l’indifférence lorsque certains ne prenaient même pas la peine de répondre à cet élan de fraternité naturel, je fis très rapidement le tri entre non pas le bon grain et l’ivraie, mais plus métaphoriquement entre la feuille de vigne et le caillou.

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    Hormis quelques individus totalement normaux, arrivés là en toute décontraction en affichant leur parfaite maîtrise de la situation, le reste des auteurs était constitué de deux groupes parfaitement distinctibles : certains, comme moi, suintaient l’amateurisme, et d’autres avaient manifestement répondu « présent » pour se glorifier de la beauté de leur plume, la littérature, comme chacun le sait, étant une affaire de gens sérieux n’hésitant pas à troquer le sourire de la niaiserie contre un minimum de contenance intellectuelle.

    Des mondes très différents allaient devoir se côtoyer, avec toute la richesse de leurs imaginaires mais aussi tous les travers de l'âme humaine, et j’espérais personnellement avoir la chance de tomber à la table de gens avec qui les affinités seraient au rendez-vous… ce qui fut heureusement le cas ! (ouf !)

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    Parce que l'organisateur du salon nous l'avait conseillé, j'avais prévu pour accessoire inhabituel un chapeau qui me donnait des allures de cowboy sans cheval à la recherche de sa compagne pour le bal du dimanche. Mais pour le moment, le soleil ne tapait pas suffisamment pour que je me permette l'excentricité de ce look d'auteur inclassable. Je le laissai donc dans le coffre de mon carrosse, préférant me munir, en guise de boucliers, de mes deux cartons de livres remplis de toute une espérance dont le titre ne pouvait être plus évocateur (Vivement l'amour), et dont je n'espérais qu'une chose : « Vivement que je les vende ! »

     

    Face aux bourrasques, le déroulé des nappes de papier ne fut pas une partie facile. Certains commirent l’imprudence d’utiliser leurs premières œuvres en guise de maintien provisoire, mais c’était sous-estimer le poids de nos vanités contre la force du vrai mistral gagnant. Adieu poésies, adieu jolies formulations ! Les plus beaux présentoirs ne tinrent pas deux minutes, et il en fallut même de peu pour qu’un petit recueil de bonnes nouvelles ne se transforme en grosse gifle fatale pour son auteur, qui posait pourtant le plus sagement du monde en attendant l’arrivée des premiers visiteurs.

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    Devant cette première démonstration de la juste réalité des choses, nous dûmes alors œuvrer en équipe. À l’aide du gros scotch d’emballage que j’avais emporté avec moi pour refermer mes cartons d’invendus, nous fîmes face à l’excitation perverse des éléments, qui semblaient se moquer de nous comme des marionnettistes avec leurs poupées de chiffon.

    Tandis que l’un de nous jouait au lutteur de la Grèce antique pour plaquer la nappe du mieux qu’il pouvait sur le bois usé des tables d’écoliers, un autre endossait le rôle du crustacé dont les pinces auraient été ligotées par le ruban adhésif, en pestant haut et fort contre celui ou celle qui détenait la paire de ciseaux sans pour autant sembler vouloir lui venir en aide.

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    Bref. J’ai fait mon premier salon en tant qu’auteur, et j’en garderai le souvenir d’une aventure épique riche de contacts et de rencontres, non pas avec les lecteurs (car ils étaient peu nombreux), mais avec d’autres auteurs indépendants dont les parcours, personnalités et ouvrages auront retenu toute mon attention ;-)

    J'ai eu l'honneur de donner ma première interview dimanche à une journaliste, mais comme je ne sais pas encore si elle sera diffusée sur le site de l'organisateur du salon ou pas, j'en ai profité pour enregistrer dans la foulée une petite impro video sur le même sujet.
    Là aussi, ça suinte un peu l'amateurisme, mais comme certains me l'ont fait remarquer à juste titre, l'authenticité reste un ingrédient important dans toute présentation… (hum)

    Donc, pour celles et ceux qui ne me connaissent pas encore : rencontre !


    Vivement l'amour de Charlie Bregman par bregman

     
     
     
     
     
    Vendredi 17 Mai 2013 à 17h38 dans La parole aux auteurs indépendants2 commentaire(s)
    Château_de_Malijay_salon_livre_libre

    Parallèlement à la crise économique, sociale et morale, sur internet fleurissent beaucoup d'initiatives montrant le besoin d'aller vers un monde meilleur, ou en tout cas un peu plus juste.
    Sur internet, où la parole est pour le moment redonnée au peuple, émergent maintenant un courant prenant jour après jour un peu plus d'ampleur : celui des auteurs indépendants.

    L'association « Ecrits non vains », créée par Jean-Michel Gautier, a pour ambition de donner la parole à ces auteurs encore parfois jugés comme marginaux par certains interlocuteurs de la chaîne du livre.

    Un premier événement aura donc lieu les 11 et 12 mai 2013, au Château de Malijay à Joncquières, dans le Vaucluse, à proximité d'Orange.

    À noter que je participerai à ce salon, pour y dédicacer mon premier roman Vivement l'amour à toutes celles et ceux qui le souhaitent (version papier) et, je l'espère, présenter mon deuxième ouvrage en avant-première…
     

    roman_charlie_bregman_librairie

    Pour plus d'informations, vous pouvez vous rendre sur le site de l'Association :
    http://ecritsnonvains.com/8.html

    Inscriptions, adhésions, contacts et relations presse :
    Jean-Michel Gautier, Directeur du Salon
    2 bis rue Nicolas Lescuyer
    84000 Avignon
    Site Internet: ecritsnonvains.com
    Téléphone: 06 80 55 02 19
    Courriel: ecritsnonvains84@gmail.com
    jmgautier7@hotmail.fr

    Château de Malijay bon cru littéraire

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  • 02 juin 2013 - 21H09  lien

    Bob Dylan pourra recevoir la Légion d'honneur

    Le chanteur américain Bob Dylan, dont la proposition à l'ordre de la Légion d'honneur avait créé une polémique, pourra recevoir la prestigieuse décoration datant de Napoléon, suite une à décision favorable en ce sens, a annoncé dimanche le grand chancelier de la Légion d'honneur, le général Jean-Louis Georgelin, dans une déclaration au Monde.fr.

    Le chanteur américain Bob Dylan, dont la proposition à l'ordre de la Légion d'honneur avait créé une polémique, pourra recevoir la prestigieuse décoration datant de Napoléon, suite une à décision favorable en ce sens, a annoncé dimanche le grand chancelier de la Légion d'honneur, le général Jean-Louis Georgelin, dans une déclaration au Monde.fr.

    AFP - Le chanteur américain Bob Dylan, dont la proposition à l'ordre de la Légion d'honneur avait créé une polémique, pourra recevoir la prestigieuse décoration datant de Napoléon, suite une à décision favorable en ce sens, a annoncé dimanche le grand chancelier de la Légion d'honneur, le général Jean-Louis Georgelin, dans une déclaration au Monde.fr.

    "Madame la ministre de la Culture pourra prochainement remettre les insignes de la Légion d'honneur à Bob Dylan. Le conseil de l'ordre a en effet rendu un avis conforme au Grand Maître, le président de la République", affirme M. Georgelin, qui préside ce conseil.

    "Le Haut conseil a examiné ce dossier dès lors qu'il lui a été transmis, ignorant les polémiques qu'il avait suscitées, dans le respect de ses procédures et de sa jurisprudence", ajoute-t-il.

    "J'avais, il est vrai, écarté une nomination directe sans délibération du conseil, ce qui arrive parfois s'agissant des étrangers qui, on l'ignore souvent, ne sont pas membres de l'ordre. J'estimais, en effet, que rien ne justifiait que l'on s'affranchisse de la procédure normale", explique le grand chancelier.

    Selon l'hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné, la Grande Chancellerie de l'ordre de la Légion d'honneur considérait jusqu'alors que le célèbre chanteur n'était pas digne de recevoir cette distinction, compte tenu de ses prises de position pacifistes pendant la guerre du Vietnam et parce qu'il avait consommé de la marijuana.

    "Certains, - je suis assez familier des arcanes du pouvoir pour n'avoir le moindre doute sur leur localisation - ont cru judicieux de lancer une polémique à mon encontre, sans jamais avoir cru devoir vérifier ni les réserves que l'on me prêtait ni la procédure à respecter dans un cas semblable", réagit le grand chancelier.

    Il ajoute : "Le conseil de l'ordre, pour sa part, a fait son travail. Son rapporteur a examiné sereinement le dossier qui lui était soumis, s'est assuré - ce ne fut pas inutile - qu'il avait été fait en liaison avec notre ambassade aux Etats-Unis, a approfondi la connaissance de la vie chaotique et des textes de cet artiste hors norme, reconnu dans son pays et dans le monde comme un immense chanteur et un grand poète".

    Interrogé par l'AFP, le ministère de la Culture n'a pas souhaité faire de commentaire, indiquant n'avoir "pas encore reçu de notification en ce sens".

    S'il est peu habituel qu'un artiste étranger reçoive la Légion d'honneur, un autre musicien de rock, le Britannique Paul McCartney, avait été décoré en septembre 2012 par le président François Hollande.


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  • Biennale de Venise : le Lion d'argent à Camille Henrot

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      • Mis à jour <time data-ago="hier" data-original="le 01/06/2013 à 16:52" datetime="2013-06-01T16:52:23+02:00" itemprop="dateModified">le 01/06/2013 à 16:52</time>
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    La Française est récompensée pour sa vidéo qui raconte l'histoire de l'univers et des espèces sur un rythme de slam.

     
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    De notre envoyée spéciale à Venise

    Très émue, n'arrivant pas à sourire mais parevnant encore très bien à raisonner, Camille Henrot, 34 ans et une blondeur toute médievale, a recu samedi son Lion d'argent pour la meilleure jeune artiste de la 55e Biennale de Venise comme une «intense surprise». Dans sa tunique de soie arlequin (hommage a Venise?), la Française a associé à sa recompense Joachim Bouaziz qui a conçu la bande-son irresistible de sa formidable vidéo qui met l'histoire du monde en pop-up et en loop. Son oeuvre s'appelle Grosse fatigue et joue de l'écran qui s'ouvre fenêtre après fenêtre pour raconter comment le monde fut créé du néant, puis peuplé d'une multitude multicolore, puis habité par l'homme observateur et admiratif. Puis enfin, menacé.

    De jolies mains manucurées aux ongles verts, violets, rayés, depareillés, de plus en plus pop au gré de la folie du monde, ouvrent pour le spectateur ce livre virtuel de la Genèse contemporaine. Une voix met en musique lancinante et urbaine des dizaines de faits scientifiques. Le montage, hyper rythmé, puise en derviche tourneur dans les tiroirs des espèces embaumées du Natural History Museum de Washington (ce travail est le fruit d'un programme de recherches artistiques du Smithonian).

    «Raconter l'evolution de l'univers en 13 minutes, ce fut très difficile. J'ai tendance à croire que la beauté des choses vient naturellement, facilement. Là, j'ai appris qu'elle peut également venir douloureusement, lentement», confie au Figaro la jeune Parisienne portée par la Galerie Kamel Mennour. Cette jeune est un mélange de cérébral et d'hypersensibilité qui a été exposée très tôt par l'Espace Culturel Louis Vuitton et confirmée lors de la Triennale au Palais de Tokyo. Elisa Larriere, la jeune productrice de Silex Films qui est derrière ce coup de coeur vénitien, est aussi une Parisienne du 12e arrondissement. Vive la France!

    La Biennale de Venise (Giardini et Arsenal) se tient jusqu'au 24 novembrewww.labiennale.org


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  • Polémique à la 55e Biennale de Venise

    <figure class="fig-photo"> Stefano Rabolli Pansera, conservateur du pavillon de l'Angola, l'artiste Edson Chagas, Paula Nascimento, conservateur,la ministre de la Culture angolaise Rosa Cruz e Silva et Massimo Bray, ministre italien de la Culture.<figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description">

    Stefano Rabolli Pansera, conservateur du pavillon de l'Angola, l'artiste Edson Chagas, Paula Nascimento, conservateur,la ministre de la Culture angolaise Rosa Cruz e Silva et Massimo Bray, ministre italien de la Culture. Crédits photo : Luigi Costantini/AP

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    Le lion d'or au pavillon de l'Angola a stupéfié les festivaliers les plus aguerris.

     
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    Où est l'Angola? La question a fusé, samedi midi, immédiatement après l'annonce du palmarès de cette 55e Biennale de Venise. Elle concernait deux champs géographiques. Où se situait ce pays de l'Afrique de l'Ouest, entre Namibie, Zambie et République Démocratique du Congo? Et surtout, où, dans cette 55e Biennale hyperdense, pouvait bien se nicher le pavillon de l'Angola, lauréat imprévisible du lion d'or pour la meilleure participation nationale.

    «Grosse fatigue», dirait Camille Henrot, 34 ans, la Française qui a décroché le lion d'argent du jeune artiste prometteur pour sa vidéo formidable qui raconte l'histoire de l'univers en treize minutes et en un dédale de pop-up colorés. Moment de déroute palpable dans l'assemblée plongée dans un océan de perplexité. Cette annonce à forte teneur politiquement correcte disqualifiait ipso facto Anri Sala, le favori du buzz pour son splendide film Ravel/Unravel qui a fait courir tout Venise dans les Giardini jusqu'au pavillon français.

    Rattrapage

    Une heure après ce coup de théâtre, un gros bouchon de festivaliers nerveux signalait dans la ville l'emplacement de ce pavillon manquant que bien peu avaient même remarqué. Dans cette session de rattrapage in extremis, des pros irréprochables comme Suzanne Pagé, directrice artistique de la Fondation Louis Vuitton, le galeriste Daniel Templon, Sam Bardaouil et Till Fellrath les commissaires du pavillon libanais et ardents porte-parole de l'artiste Akram Zaatari.

    Rendez-vous donc au Palazzo Cini, Dorsoduro 864, à mi-chemin entre la Pointe de la Douane de François Pinault et la Collection Peggy Guggenheim. Le palazzo merveilleux, tout de mosaïque d'or sur le Grand Canal, est étroit comme un profil. Ses planchers historiques ne peuvent supporter que 30 personnes à la fois. Il a donc fallu attendre longtemps pour pénétrer dans LA révélation de la 55e Biennale de Venise.

    Après pareil pèlerinage, les espérances étaient grandes. Aux murs, des merveilles, le Portrait de deux amis de Pontormo (1522), une Vierge à l'Enfant de Piero della Francesca, une étude du Printemps par Botticelli et son atelier. Au sol, les photos «Luanda Encyclopedic City» d'Edson Chagas, disposées en piles prêtes à l'emploi pour faire son port­folio personnel. Un lion d'or? Arte très povera, plutôt.


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