• Info « Libération » : France 2 supprime

    « Des mots de minuit »

    par Isabelle Roberts, Raphaël Garrigos

    lien

     

    Photo : Pluzz/France Télévisions.

     

    La décision a été annoncée aujourd’hui en interne : selon nos informations, l’émission culturelle Des mots de minuit sur France 2, que Philippe Lefait présentait depuis 13 ans est supprimée. La chaîne publique a justifié cette décision par la politique d’économies engagées dans tous le groupe du fait des coupes pratiquées par le gouvernement. Mais ces économies semblent ne toucher que les émissions à tonalité culturelle : outre Des mots de minuit, la musicale Chabada (France 3) est supprimée tandis que Taratata (France 2) est dans le viseur et que, déjà, des troisièmes parties de soirée de la Trois consacrées au documentaire et au cinéma sont passées à l’as.

    D’abord intitulé Le cercle de minuit (présenté par Michel Field puis par Laure Adler), puis Le cercle avec Philippe Lefait à sa tête, avant de prendre en 1999 son nom actuel des Mots de minuit, le rendez-vous culturel de la Deux était à l’antenne depuis 1992, accompagné de son joli générique en forme de chorégraphie de Philippe Decouflé sur la chanson de Bourvil C’était bien : « Non, je ne me souviens plus du nom du bal perdu... »


    votre commentaire
  • Francis Huster : «Camus au Panthéon, une évidence»

    • Home CULTURE Livres
      • Par
      • Mis à jour <time datetime="2013-04-12T10:39:07+02:00" itemprop="dateModified">le 12/04/2013 à 10:39</time>
      • Publié <time datetime="2013-04-10T20:33:02+02:00" itemprop="datePublished">le 10/04/2013 à 20:33</time>
      • lien
    <figure class="fig-photo"> Francis Huster a monté et joué <i></i>trois fois <i>La Peste </i>en vingt ans<i></i>.<figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description">

    Francis Huster a monté et joué trois fois La Peste en vingt ans. Crédits photo : Pacome POIRIER/Wikispectacle/Pacome POIRIER/Wikispectacle

    </figcaption> </figure>

    ENTRETIEN - Le comédien connaît très bien la vie et l'œuvre de l'auteur de L'Étranger dont il est l'ardent défenseur. Il publie Albert Camus. Un combat pour la gloire.

    C'est un petit bijou d'audace et d'émotion. Francis Huster s'est mis dans la peau d'Albert Camus, et sa voix sonne juste. Certes, le comédien connaît profondément l'écrivain - il est intarissable ­en anecdotes, a rencontré tous ­ceux qui ont connu Camus et, surtout, il a monté et joué La Peste, près de mille représentations ­depuis 1989 en France et dans le monde.

    LE FIGARO LITTÉRAIRE - Comment est née l'idée de ce livre?

    FRANCIS HUSTER. - Sur les conseils de Jean-Louis Barrault, chaque soir dans ma loge, en France comme à l'étranger, quand je jouais La Peste, pendant les 963 représentations, j'écrivais trois ou quatre pages: ce que m'inspirait ­Camus, ses personnages, ses idées, ses combats, sa création… J'avais plus de 600 pages… Et j'ai tout mis de côté pour écrire ce livre. En fait, Camus, après Lettre à un ami allemand, voulait écrire Lettre à un ami algérien, mais il ne savait pas s'il fallait titrer «ami» ou «frère» algérien. La mort l'a empêché d'aller au bout de ce projet. À ma ma­nière, j'avais envie de prendre sa peau et sa voix pour lui rendre hommage, et le coucher sur papier par la plume de son vrai stylo Parker, que Catherine Camus m'a offert.

    En près de vingt ans, vous avez monté à trois reprises La Peste», et chaque fois avec un thème différent, comme  si l'œuvre de Camus résonnait toujours dans l'actualité…

    Oui, la première fois, c'était en 1989, au Théâtre de la Porte Saint-Martin. La Pestereprésentait le sida. En 1995, au Théâtre Marigny et au Théâtre de Nice, «La Peste» tournait autour de la politique. Et, en 2011, je l'ai montée aux États-Unis (à Boston, Washington et New York, ndlr), cette fois, La Peste symbolisait le terrorisme, un thème évidemment traité par Camus.

    <figure class="fig-photo fig-media-gauche"> </figure>

    Et pour vous,  que représente l'écrivain?

    Il nous apprend encore beaucoup de choses. Mais avant tout ceci: l'idée que tout est possible. La page est blanche, elle reste à écrire. Sur le plan idéologique, il nous a enseigné que le vrai terrorisme est intellectuel. C'est un insoumis. Lui, il a toujours fait le pari de l'homme, et il l'a gagné. Comme Molière, il a glorifié l'homme sans refuser Dieu. Et d'ailleurs, plus on avance dans la lecture de son œuvre, plus on rejoint Blaise Pascal: tous les deux ont fait le pari de l'homme par des chemins différents. Enfin, Camus me fait penser à tous ces grands êtres qui ont vécu avec la maladie, avec des souffrances personnelles, et qui dégagent en même temps une énergie incroyable. Il a ­dansé avec la mort toute sa vie.

    Et Camus au Panthéon?

    Je suis sidéré qu'il n'y soit pas déjà. Camus au Panthéon, c'est une évidence, en tant que grand écrivain et en tant que grand homme… Vous n'avez pas oublié de me poser une autre question?

    Laquelle?

    Le PSG a joué hier contre Barcelone. Quelle équipe aurait soutenue Camus?

    Bon, alors je vous le demande: quelle équipe aurait soutenue Camus?

    Ah! Avec ses origines espagnoles et son amour du beau jeu, il aurait été bien embêté.

    Albert camus. Un combat pour la gloire, de Francis Huster, Le Passeur éditeur, 128 p., 15,90 €.


    votre commentaire
  • France

    Chanson. Charles Trénet aurait eu 100 ans

    Musique samedi 18 mai 2013    
    lien
     

    « C’est l’inventeur de la chanson dite française », pense Benjamin Biolay. Y’a d’la joie, Boum, La mer, Douce France… Charles Trenet, qui aurait eu 100 ans ce 18 mai, continue, par son intemporalité, à inspirer de nombreux chanteurs français.

    Exposition à Paris puis à Narbonne, sa ville natale, parution de plusieurs biographies, sortie d’un CD de 12 de ses chansons à destination des enfants : les hommages au « fou chantant » se multiplient à l’approche du centenaire de sa naissance.

    De Brassens – « Tout est bien chez Trenet ! »- à Brel en passant par Higelin, Souchon, Bruel ou encore, parmi la jeune génération, Fersen, M et Biolay… beaucoup d’artistes se revendiquent de l’héritage du poète-chanteur.

    Et au cinéma, ses chansons continuent d’être reprises dans de nombreux films, comme Boum dans le dernier James Bond. On se souvient aussi du capitaine Haddock fredonnant Le soleil et la lune dans un album de Tintin ou encore d’une publicité vantant les mérites d’une eau gazeuse au rythme de Y’a d’la joie.

    « Il a inventé la chanson poético-populaire »

    « Trenet avait du génie et 12 ans après sa mort, il reste au cœur de la culture française. Dans les écoles, on apprend ses chansons. Ce philosophe du bonheur, c’est le La Fontaine du XXe siècle », s’enflamme Jacques Pessis, journaliste et commissaire principal de l’exposition « Trenet, le fou chantant », actuellement présentée à Paris.

    « Il a inventé la chanson poético-populaire », renchérit son cadet et ami Charles Aznavour, parrain de cette expo.

    Près de 1 000 chansons

    Il a laissé un répertoire de près de 1 000 chansons, dont 60 succès internationaux au premier rang desquels La mer - son plus célèbre tube, écrit… dans un train entre Perpignan et Montpellier – Que reste-t-il de nos amours ? ou encore L’âme des poètes. « Je fais des chansons comme un arbre fait des pommes », aimait-il à plaisanter.

    « Je ne suis passé à côté de personne d’important dans le siècle », se vantait aussi Charles Trenet, fils de notaire provincial qui quitte dès 17 ans son sud natal pour monter à Paris où il peut vivre librement son homosexualité et rencontre, notamment, Jean Cocteau et Max Jacob. C’est le temps des premières chansons et sa carrière s’envole dès 1938 avec Je chante.

    Pendant la guerre, le chanteur tourne dans plusieurs films et se produit en Allemagne en août 1943 devant les prisonniers français. À Berlin, il croise Hitler. « Deux minutes », dira-t-il. À la Libération, le comité d’épuration des artistes le critique pour avoir chanté outre-Rhin mais le blanchit.

    Autre période difficile pour Trenet : une traversée du désert au début des années 60. On est en pleine vague yéyé et il connaît des déboires judiciaires. Accusé d’avoir eu des relations sexuelles avec des mineurs, il est condamné en 1963 à un an de prison avant de bénéficier d’un non-lieu en appel.


    votre commentaire
  • Allemagne

    Décès de Ray Manzarek, cofondateur des Doors

    Musique lundi 20 mai 2013    
    lien
     
     

    Le claviériste des Doors Ray Manzarek, l'un des membres fondateurs du mythique groupe de rock emmené par Jim Morrison, est mort lundi en Allemagne des suites d'un cancer, selon un communiqué publié sur la page Facebook du groupe.

    Manzarek, qui s'est éteint à 74 ans, avait rencontré Morrison à Venice Beach, en Californie (ouest des Etats-Unis), avant de former avec lui le groupe connu pour de nombreux tubes comme «Riders on the storm» (1971). Manzarek avait reformé le groupe ces dernières années, malgré l'absence du leader charismatique, décédé en 1971.


    votre commentaire
  • 17 mai 2013 - 10H31  

    lien

    Le Cirque Plume, 30 ans de rêve et de révolution circassienne

    Il voulait "enchanter le monde" et a révolutionné un art: le Cirque Plume, devenu en 30 ans l'une des compagnies emblématiques du "Nouveau cirque", continue à distiller rêve et poésie à travers son nouveau spectacle, présenté à partir de samedi à Besançon, avant une tournée en France.

    Il voulait "enchanter le monde" et a révolutionné un art: le Cirque Plume, devenu en 30 ans l'une des compagnies emblématiques du "Nouveau cirque", continue à distiller rêve et poésie à travers son nouveau spectacle, présenté à partir de samedi à Besançon, avant une tournée en France.

    Pour Bernard Kudlak, auteur, metteur en scène et cofondateur de la compagnie, ce spectacle "sera une manière de passer la main aux jeunes artistes", 30 ans après la fondation de la troupe, et un an après la mort du compositeur historique des musiques des spectacles, Robert Miny.

    Pour Bernard Kudlak, auteur, metteur en scène et cofondateur de la compagnie, ce spectacle "sera une manière de passer la main aux jeunes artistes", 30 ans après la fondation de la troupe, et un an après la mort du compositeur historique des musiques des spectacles, Robert Miny.

    Le Cirque Plume "a servi de canon au cirque contemporain et il est devenu, avec d'autres (Archaos, Cirque Baroque...), l'une des icônes du Nouveau cirque", estime Julien Rosemberg, directeur du Hors Les Murs.

    Le Cirque Plume "a servi de canon au cirque contemporain et il est devenu, avec d'autres (Archaos, Cirque Baroque...), l'une des icônes du Nouveau cirque", estime Julien Rosemberg, directeur du Hors Les Murs.

    Pour l'acrobate Sandrine Juglair, 30 ans, qui vient de rejoindre la troupe bisontine, "l'énorme tournée prévue est très intéressante pour les artistes, car il y a peu de compagnies qui proposent autant de dates".

    Pour l'acrobate Sandrine Juglair, 30 ans, qui vient de rejoindre la troupe bisontine, "l'énorme tournée prévue est très intéressante pour les artistes, car il y a peu de compagnies qui proposent autant de dates".

    AFP - Il voulait "enchanter le monde" et a révolutionné un art: le Cirque Plume, devenu en 30 ans l'une des compagnies emblématiques du "Nouveau cirque", continue à distiller rêve et poésie à travers son nouveau spectacle, présenté à partir de samedi à Besançon, avant une tournée en France.

    Dans "Tempus fugit?" ("le temps s'enfuit?"), le 10e opus de la compagnie franc-comtoise, 13 funambules, clowns et musiciens se croisent et se toisent sur scène, autour du thème de la transmission et du temps qui passe, si cher à la tradition horlogère régionale.

    Depuis ses débuts en 1983, le Cirque Plume a attiré près de 2 millions de spectateurs cumulés, à la faveur de grandes tournées en France et à l'étranger. Quelque 250 représentations de "Tempus Fugit? Une ballade sur le chemin perdu" sont d'ores et déjà programmées d'ici 2015. Le spectacle tiendra notamment l'affiche à Paris pendant trois mois, fin 2014.

    Pour Bernard Kudlak, auteur, metteur en scène et cofondateur de la compagnie, ce spectacle "sera une manière de passer la main aux jeunes artistes", 30 ans après la fondation de la troupe, et un an après la mort du compositeur historique des musiques des spectacles, Robert Miny.

    L'omniprésence de la musique, partie intégrante de la représentation, est une des spécificités du Cirque Plume. Pas de piste circulaire, mais une scène de théâtre, pas d'animaux dressés, mais une poésie des corps et des images: dès le début de leur aventure, entamée à Besançon en 1983, les Plume se sont démarqués du cirque traditionnel à la Zavatta, Gruss ou Pinder.

    La troupe de Bernard Kudlak "a rompu avec les numéros autonomes du cirque traditionnel pour choisir une écriture poétique centrée sur un propos. Elle a introduit la notion d'auteur et de metteur en scène dans le cirque", analyse Julien Rosemberg, directeur du Hors Les Murs, le centre national de ressources des arts de la rue et des arts du cirque.

    "Enchanter le monde"

    Le Cirque Plume "a servi de canon au cirque contemporain et il est devenu, avec d'autres (Archaos, Cirque Baroque...), l'une des icônes du Nouveau cirque", estime-t-il.

    La compagnie est née au lendemain de années 70, d'une bande de copains qui ne "savait rien faire", mais animée d'une furieuse envie "d'être marginal, de faire la fête et d'enchanter le monde".

    "Le cirque traditionnel connaissait une crise majeure, d'aucuns prétendaient même que c'était la fin de cet art. On est arrivé avec un autre regard, on est arrivé pour créer des poèmes", se souvient Bernard Kudlak pour qui "le cirque est la nostalgie du paradis, où tout est possible".

    "Le renouveau du cirque, désormais riche de beaucoup de formes différentes, a permis de faire revenir le public dans les chapiteaux", constate Bernard Kudlak, fier d'avoir "touché plein de gens" et d'avoir réussi "à mélanger les âges et les classes sociales".

    Pour l'acrobate Sandrine Juglair, 30 ans, qui vient de rejoindre la troupe bisontine, "l'énorme tournée prévue est très intéressante pour les artistes, car il y a peu de compagnies qui proposent autant de dates".

    Un tel dispositif est d'ailleurs indispensable à l'équilibre financier du projet, souligne M. Kudlak. "On s'auto-finance toujours à 85%. C'est un exercice de funambule, au moindre coup de vent, on est en déséquilibre", constate le metteur en scène, regrettant que "les cirques ne soient pas encore subventionnés à la hauteur de leur place dans l'art français".


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique