• 24 juin 2012 - 19H07  

    Solidays: fréquentation en hausse et objectifs financiers atteints
     

    La 14e édition de Solidays, qui s'achève dimanche soir avec un concert de Garbage, a rassemblé entre 161.000 et 162.000 spectateurs, une fréquentation en hausse qui devrait permettre au festival d'atteindre ses objectifs de bénéfices malgré un montage financier en baisse.

     
    La 14e édition de Solidays, qui s'achève dimanche soir avec un concert de Garbage, a rassemblé entre 161.000 et 162.000 spectateurs, une fréquentation en hausse qui devrait permettre au festival d'atteindre ses objectifs de bénéfices malgré un montage financier en baisse.

    AFP - La 14e édition de Solidays, qui s'achève dimanche soir avec un concert de Garbage, a rassemblé entre 161.000 et 162.000 spectateurs, une fréquentation en hausse qui devrait permettre au festival d'atteindre ses objectifs de bénéfices malgré un montage financier en baisse.

    "Nous allons faire la deuxième ou troisième meilleure fréquentation des 14 éditions de Solidays, avec entre 161.000 et 162.000 spectateurs", a annoncé le directeur de Solidays, Luc Barruet, lors d'une conférence de presse bilan.

    Le festival, qui cohabite depuis l'an dernier avec un practice de golf ayant réduit sa capacité d'accueil sur l'hippodrome de Longchamp, avait rassemblé 155.000 festivaliers en 2011.

    "Ce chiffre de fréquentation devrait nous permettre d'atteindre l'objectif d'1,5 million d'euros de bénéfices qu'on s'était fixé, malgré un montage financier en baisse", a-t-il ajouté.

    Cette année, le festival a dû faire face à une baisse des subventions publiques et des partenariats privés pour une somme totalisant 120.000 euros.

    "On se bat encore avec le ministère de la Culture, car il y a 20.000 euros qui manquent", a-t-il notamment indiqué.

    "Nous savons que ça va être un combat pour l'année prochaine. On cherche à faire en sorte que les partenaires existants n'aient pas de velléités de baisser leur participation", a-t-il ajouté.

    Les fonds récoltés par Solidays, organisé chaque année par Solidarité Sida, servent à financer des associations de lutte contre le Sida et d'aides aux victimes.


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  • Les Journées nationales de l'archéologie » : coup de projecteur sur l'autre France des chantiers



     

    Par Martine Robert | 21/06 | 18:50
     

    Ce n'est pas la plus connue des institutions nationales, loin s'en faut... Ce n'est pas la moins active ! Près de 17.000 diagnostics établis, plus de 112.000 hectares explorés et quelque 2.200 fouilles menées depuis sa création il y a dix ans : une effervescence qui vaut à l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) d'être soutenu par des mécènes tels Arcour-Vinci, Bouygues Travaux Publics, RFF, VNF ou encore les fondations EDF et Total.

    L'Inrap fête cette fin de semaine la troisième édition des Journées nationales de l'archéologie. Conformément à la convention de Malte, cet opérateur des ministères de la Culture et de la Recherche assure des fouilles préventives avant tous travaux d'aménagement, ceci afin d'éviter les destructions de vestiges. « Construction d'un TGV, d'un canal, d'un tramway, d'un parking... il faut faire très vite, en amont des chantiers. Mais les aménageurs l'ont désormais intégré dans leur calendrier et dans leur budget », observe Arnaud Roffignon, son directeur général.

    Près de 160 millions d'euros de budget

    Résultat, « des pans entiers de l'histoire de France ont ainsi pu être réécrits » : des recherches sur l'autoroute A65 ont ainsi révélé « un « désert » landais au paléolithique ; à Nancy, des fortifications caractéristiques de l'apparition de l'artillerie ont été exhumées lors de l'aménagement des places de la ville. « Mais sur 100 chantiers réalisés, de six à huit seulement font l'objet de diagnostics et de un à deux de fouilles, en fonction de leur intérêt scientifique et patrimonial », poursuit Arnaud Roffignon. L'archéologie préventive revient à 3 euros par an et par habitant, ou encore à 0,2% du budget du secteur du BTP.

    VIDEO Quand l'archéologie éclaire l'histoire d'un jour nouveau -L'interview de Pascal Depapepe, directeur scientifique et technique à l'Inrap

     

    L'Inrap est la plus importante structure de ce type en Europe, avec plus de 2.000 collaborateurs et un budget de près de 160 millions d'euros (85 de ressources propres, 55 de redevance payée par les aménageurs, 20 de subventions). Il s'adjuge 70% des fouilles face à une vingtaine d'opérateurs privés et une soixantaine d'opérateurs publics principalement créés par des collectivités locales.

    Une vitrine

    Devenu « tête de réseau » scientifique et culturelle, l'insitut, basé à Paris pilote le projet européen « Archéologie dans l'Europe contemporaine » et ses chercheurs sont intervenus dans une soixantaine de pays. Près de 300 de ses archéologues appartiennent à des équipes associant l'université et le CNRS. Sur son site Internet, qui reçoit 100.000 visiteurs par mois, l'Institut propose 400 rapports de fouilles numérisés, une centaine de reportages et plusieurs milliers de photos.

    Pour présenter ses chantiers au public, l'Inrap a organisé également des centaines de portes ouvertes et de conférences, publié des dizaines d'ouvrages, coproduit des centaines d'expositions avec les collectivités locales ou les aménageurs, comme « 100.000 ans sous les rails » vue par 2 millions de personnes dans cinq villes, ou « Gaulois, une expo renversante » à La Villette avec Universciences, qui devrait atteindre 300.000 visiteurs d'ici à septembre.

    Cette archéologie préventive, que les aménageurs voyaient comme une contrainte, est désormais devenue une vitrine. « La France est à la pointe, on a besoin de notre savoir-faire », insiste Arnaud Roffignon.

    MARTINE ROBERT

    Écrit par Martine ROBERT


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  • 24/6/12 - 18 H 11

    Joël Hafkin, le libraire tourangeau qui fait vivre les livres

    Dans la grand-rue, une librairie est devenue, en quelques années, l’un des hauts lieux culturels de Tours, animé par un amoureux des mots et des rencontres.Recontre avec Joël Hafkin, directeur de La Boîte à livres.

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    (DR)

    Les travaux de terrassement qui éventrent la rue Nationale masquent un peu l’entrée de La Boîte à livres, dans la partie de la ville reconstruite en 1954, après les bombardements de la guerre. La librairie phare de Tours s’est installée dans cet immeuble en 1998, sous l’impulsion de Marcelline Langlois-Berthelot. Auparavant, elle était installée place des Halles. 

    En venant rue Nationale, la petite-fille de Marcellin Berthelot a vu grand, passant de 140 m² à plus de 1 000 répartis sur trois étages, et de sept employés à 35. « Ma femme était une bâtisseuse qui n’avait pas peur », commente Joël Hafkin. Elle est morte à 50 ans, en 2008, d’une maladie qui ne lui a laissé aucune chance.

    Acteur de formation, assistant metteur en scène d’Antoine Vitez, Benno Besson, Jean-Louis Barrault, Anne Delbée, marqué par un passage chez Ariane Mnouchkine, il a suivi sa femme lorsqu’elle a quitté la Fnac et Paris pour vivre à Tours. Il s’est longtemps contenté d’un mi-temps pour s’occuper des rencontres et de la communication, poursuivant une aventure théâtrale sur les bords de Loire. Sous sa houlette, La Boîte à livres s’est transformée en lieu culturel où se succèdent signatures, lectures et rencontres avec des écrivains (1), une dizaine par mois, qui peuvent accueillir jusqu’à 250 personnes.

    Des canapés rouges offrent au client de prendre son temps. Un ascenseur mène à un salon de thé, à l’étage, où l’on peut boire et manger parmi les livres. Dans cette ville universitaire, un vaste rayon manga au sous-sol côtoie les ouvrages pour étudiants. Sur les murs de la librairie, des artistes sont conviés à exposer leurs œuvres.

    Équilibre menacé

    « Je dirige avec tout ce que Marcelline m’a inculqué », insiste Joël Hafkin, qui évoque sa mémoire pour décrire l’âme et l’esprit du lieu dont il entretient la flamme. « De mon passé théâtral, j’ai appris à animer et à transformer. La richesse d’une librairie repose sur l’ensemble des livres que l’on doit faire vivre pour que le public se sente bien, en présence de vrais libraires qui savent les accompagner dans leurs lectures et leurs recherches. » Parmi ses motifs de fierté, le prix de lecture Les Embouquineurs, devenu le prix de la B.A.L., qui sollicite trois mille élèves des établissements scolaires.

    « Diriger une librairie, dit-il, c’est aussi négocier avec les banques, l’administration, les délégués du personnel. Malgré une légère baisse en début d’année, La Boîte à livres tient bon, dans un contexte dégradé, avec des incertitudes et une perpétuelle fragilité de trésorerie. » Joël Hafkin reconnaît qu’il doit s’adapter à l’évolution des usages qui passent désormais par les achats en ligne et un changement d’attitude face au livre, notamment de la part des étudiants.

    Joël Hafkin aime Tours. « Pour la qualité de la vie, le silence, le temps de lecture préservé, la campagne environnante et attirante, la séduction toujours renouvelée des bords de Loire. Je demeure à cinq minutes de la librairie dans une maison du XIVe siècle où vivait le médecin de Louis XI. J’ouvre la porte et, dans ce refuge, je dispose d’un jardin. Le marché tout proche m’offre des produits incomparables. On trouve encore dans les rues de Tours, si chargées d’histoire, des commerces abordables, avec de vrais personnages. »

    Le directeur de La Boîte à livres craint que cet équilibre dont il vante les bienfaits avec enthousiasme ne soit bientôt rompu. Il voit avec terreur se multiplier les chantiers et l’ombre de grandes tours se profiler à l’horizon. « Tours est une ville en pleine transformation. Je n’aimerais pas qu’elle perde son âme. »

    (1) Lundi 25 juin, à 19 heures, rencontre avec Loïc Benassis et Bernard Gagnepain, auteurs de L’Inventaire du patrimoine culinaire de la région Centre , coédité par Albin Michel et l’Institut européen d’histoire et des cultures de l’alimentation à Tours. 19, rue Nationale. Tél. : 02.47.05.14.78.

    JEAN-CLAUDE RASPIENGEAS, à Tours


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  • Solidays 2012 : soleil, prêts, partez !


    Par Assma Maad Mis à jour <time class="updated" datetime="23-06-2012T16:54:00+02:00;">le 23/06/2012 à 16:54</time> | publié <time datetime="23-06-2012T09:58:00+02:00;" pubdate="">le 23/06/2012 à 09:58</time> 

     

    Le festival de lutte contre le sida a donné le coup d'envoi de sa 14e édition placée sous le signe du beau temps et de l'éclectisme musical.

    Metronomy, Didier Wampas, Bénabar, Ayo, Birdy Nam Nam, Selah Sue, The Kills...la liste des artistes prévus pour inaugurer la première journée de cette nouvelle édition des Solidays était forte alléchante sur le papier. Mais un invité à tenu à se joindre au dernier moment à la fête: le soleil. Porté disparu du ciel parisien depuis quelques temps, il a finalement brillé sur l'hippodrome de Longchamp ce vendredi 22 juin pour accompagner le coup d'envoi du festival.

    Au lendemain d'un été timidement proclamé, il a largement rayonné à travers la musique du groupe ghanéo-américain, Blitz The Ambassador, qui a lancé les festivités. Aux sons des trompettes et du flow énergique de son chanteur Samuel Bezawule, les festivaliers ont afflué en masse sur la scène «Paris», se déhanchant au rythme des percussions africaines. Fidèle à son habitude, le festival a tenu à faire la part belle à l'éclectisme, en offrant au public les mélodies poétiques de la Grande Sophie et d'Ayo en passant par le folk de Ben Howard, l'électro du Peuple de l'Herbe et le panache des chansons de Bénabar et de Sinsemilla.

    Le dilemme Orelsan/Miles Kane

    Mais si Solidays offre un large choix musical aux festivaliers, il y a des choix parfois cornéliens à réaliser. Orelsan et Miles Kane, à l'opposé l'un de l'autre aussi bien musicalement (rap pour l'un, rock pour l'autre) que géographiquement (la scène Bagatelle et le Dôme se situent aux deux extremités du site) étaient tous deux programmés à 21 heures, faisant du moment le pointchaud de cette première soirée.

    Accueilli par un public scandant son nom, le rappeur français Orelsan a littéralement fait chavirer le chapiteau du Dôme, en offrant à son audience déjà acquise, une heure de concert sans temps mort. S'il n'a pas hesité à taquiner le public parisien, le rappeur lui a offert un beau cadeau en invitant sur scène son comparse Gringe pour un duo sur le titre, Ils Sont Cools. Le jeune homme a enchaîné ses titres avec une prestance scénique impressionnante, visiblement heureux d'être là. «Je suis très content d'être à Solidays, d'autant que la cause est importante. Le sida est très présent dans notre vie de tous les jours, surtout pour ceux qui comme moi, sont nés dans les années 80» confiait-il quelques heures avant sa montée sur scène.

    Encore (trop) méconnu en France, le chanteur britannique Miles Kane a rapidement enthousiasmé le public en jouant les titres qui figurent sur son premier album solo, Colour Of The Trap, sorti en 2011. Avouant très souvent au cours de sa prestation son amour pour la France («j'adore jouer ici, c'est l'un de mes endroits préféré» nous confiait-il) et complimentant plusieurs fois le charme des jeunes femmes présentes au premier rang, Miles Kane a salué son idôle Jacques Dutronc en reprenant son titre, Le Responsable. Véritable bête de scène, le dandy rockeur au costume bleu impeccable, a balancé frénétiquement ses mélodies imparables jusqu'au sommet de la colline «Bagatelle», que certains avaient alors quitté pour se déhancher au son de l'hypnothique chanteuse belge, Selah Sue.

    La nuit électro/rock

    Puis la nuit tombe sur l'hippodrome de Longchamp, elle réveille la curiosité de plusieurs miliers de festivaliers rués sous le chapiteau du «Cesar Circus» pour découvrir et acclamer le génial groupe français Concrete Knives, qui joue sans pression aucune un rock entraînant et passionnant.

    Plus loin, les guitares et les synthétiseurs trouvent une raisonnance particulière, quasi-religieuse grâce aux mélodies électro-pop des groupes Metronomy et Birdy Nam Nam, chaleuresement accueillis. La journée se conclut alors sur les riffs puissants et efficaces du duo Jamie Hince - Alisson Mosshart du groupe The Kills, qui enflamment la marée humaine venue les applaudir pour une ultime fois cette journée.

    Solidays prend alors tout son sens, lorsque la nuit définitivement tombée unit les couples, les amis, les parents et leurs enfants, qui en l'espace d'un vendredi s'echappent des tracas du quotidien. Bonne nouvelle, samedi arrive déjà.

    (Photo Philippe Jacob)

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