• CHINE Les habitants de la zone proche du site étaient en cours d' évacuation samedi par crainte d'une propagation des composants chimiques toxiques...

    Explosions à Tianjin : Le bilan monte à 85 morts,

    des évacuations autour du site

    <figure class="oembed oembed-photo" data-src-format="photo" role="group"> Chine: au moins 50 morts dans des explosions à Tianjin <figcaption> Chine: au moins 50 morts dans des explosions à Tianjin - Etienne Lamy- Smith AFPTV </figcaption> </figure>

    20 Minutes avec AFP

    Les explosions survenues mercredi dans le port chinois de Tianjin (nord-est ) ont fait 85 morts, selon un nouveau bilan fourni samedi par les autorités. Le précédent bilan faisait état de 50 morts. Les gigantesques explosions survenues après l' incendie d'un entrepôt de produits chimiques dans la zone portuaire ont également fait plus de 700 blessés et ont choqué l' opinion publique chinoise.

    >> Les explosions de Tianjin filmées du haut d'un immeuble de 33 étages

    Vingt-et-un pompiers figurent parmi les morts, a indiqué le responsable adjoint de la propagande de la ville lord d'une conférence de presse.

    Les habitants évacués

    Les autorités n'ont pas donné d'explications sur les causes des déflagrations. Elles ont déclaré ne pas savoir exactement ce qui était entreposé sur le site, qui appartient toutefois à une entreprise spécialisée dans les produits chimiques très dangereux. Une équipe de 217 militaires spécialistes des armes nucléaires, bactériologiques et chimiques a entamé jeudi des opérations de nettoyage sur place.

    Les habitants de la zone proche du site des explosions étaient en cours d'évacuation samedi par crainte d'une propagation des composants chimiques toxiques, a annoncé l'agence Chine nouvelle . «En raison d'une propagation des substances toxiques, les populations à proximité de la zone ont été invitées à évacuer» les lieux, a déclaré Chine nouvelle.


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  • On « brûle » toujours plus de ressources

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    La Belgique figure parmi les mauvais élèves de la planète. Elle a «brûlé» ses ressources depuis le 13 mars!
    <figcaption> La Belgique figure parmi les mauvais élèves de la planète . Elle a «brûlé» ses ressources depuis le 13 mars!-bilderstoeckchen – Fotolia </figcaption>
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    Ce jeudi, la population planétaire aura consommé l’ ensemble des ressources disponibles pour l’ année entière . Et la situation ne cesse d’empirer.

    L’anniversaire tombe cette année avec six jours d’ avance . Ce jeudi, le monde « célèbre» l’ Earth Overshoot Day ou «jour du dépassement». L’événement n’a pourtant rien de réjouissant. Il indique que nous consommons toujours plus de ressources naturelles, année après année. Au détriment des générations futures.

    L’an dernier, ce jour tombait le 19 août. Cette année, il arrive avec six jours d’avance si l’on en croit les calculs du think tank international Global Footprint Network . Concrètement, cela signifie que la population planétaire commence à utiliser ce jeudi les ressources naturelles des générations futures, ayant déjà consommé tout ce que la planète est capable de produire en un an et pollué plus que ce que la Terre peut absorber.

    Comme le rappelle le Global Footprint Network, le jour du dépassement était, en 2006, quand la première campagne du même nom a été lancée pour sensibiliser les décideurs mondiaux et la population, encore situé durant le mois d’ octobre . En moins de dix ans , cette date symbolique a donc avancé d’environ deux mois.

    En déficit écologique depuis les années septante

    Dès jeudi, l’empreinte écologique de l’humanité aura dépassé , après environ 7 mois et demi, la capacité de la planète à reconstituer les ressources et absorber les déchets , sur base annuelle . Les «déchets» comprennent le CO2 produit par les activités humaines , en telles quantités que la nature ne peut plus l’absorber à un rythme équivalent, ce qui résulte en une accumulation de ce gaz à effet de serre dans l’ atmosphère qui joue un rôle important dans le réchauffement climatique.

    L’avance du jour du dépassement s’est surtout accélérée de manière très inquiétante depuis les années 2000, mais la problématique n’est pas neuve : la planète est passée en «déficit écologique» dans les années 70 . Le calcul se fonde sur la différence entre l’empreinte écologique et la biocapacité d’un même territoire . Les terres , les mers, les forêts, ou encore les zones de culture du territoire contribuent à sa biocapacité, puisqu’elles permettent de produire des ressources.

    L’empreinte écologique comprend quant à elle notamment la demande totale de la population en nourriture issue des plantes , de l’élevage , ou de la pêche, la consommation de bois, le besoin d’ espace pour les infrastructures urbaines, ainsi que la surface boisée nécessaire pour absorber tout le CO2 produit par les énergies fossiles.

    La Belgique, mauvais élève

    Si l’ensemble de la planète est pris en compte dans le calcul de l’indice , des estimations sont également faites par pays. Certains consomment depuis bien longtemps plus que ce qu’ils «ont», vivant essentiellement des ressources naturelles de l’ étranger . C’est le cas de la Belgique, avec son territoire relativement petit et très densément peuplé . Depuis 1961, l’empreinte écologique du Belge est généralement située entre 5 et 6 hectares globaux par personne , alors que la biocapacité du pays tourne autour de 1 hectare global par personne.

    Le «overshoot day» national pour la Belgique est le 13 mars. Le jour de dépassement le plus avancé est celui de Singapour , qui a déjà «épuisé» théoriquement ses propres ressources dès le 2 janvier de l’année, selon les chiffres 2015.

    Certains pays européens, par exemple la Suède, ont un rapport inversé entre empreinte écologique et biocapacité, le pays offrant plus de ressources que ce qu’il ne consomme.


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  • L'ex-otage au Yémen Isabelle Prime est arrivée en France, François Hollande remercie le sultan d'Oman

     

     

    <figure class="oembed oembed-photo" data-src-format="photo" role="group"> Une manifestation à Sanaa, au Yémen, le 5 mars 2015, pour la libération de l'otage française Isabelle Prime et son interprète yéménite, enlevées le 24 février 2015. <figcaption> Une manifestation à Sanaa, au Yémen, le 5 mars 2015, pour la libération de l'otage française Isabelle Prime et son interprète yéménite, enlevées le 24 février 2015. - Hani Mohammed/AP/SIPA </figcaption> </figure>

     

     

    20 Minutes avec AFP

    L'ex-otage au Yémen Isabelle Prime est arrivée en France ce vendredi. Retenue au Yémen depuis le 24 février, Isabelle Prime a été libérée notamment grâce à la médiation du sultanat d'Oman. Elle est arrivée à l'aube à Oman, d'où elle devait repartir pour la France. Elle est arrivée à Villacoublay ce vendredi à 19h. François Hollande s'est dit «très heureux d'accueillir Isabelle Prime chez elle en France» et a tenu à remercier «d'abord le Sultan d'Oman» pour son rôle dans la libération d'Isabelle Prim e. Le Président a félicité «les services français qui travaillent dans l'ombre». Le Président a tenu à souligner combien la famille d'Isabelle Prime a été «admirable de patience et de compréhension».

    «Elle a fait preuve d'un grand courage»

    «Elle a fait preuve d'un grand courage. Elle était au Yémen pour une action qui honorait la France. Elle était au service d'un pays, le sien d'abord, mais un pays, le Yémen, pauvre, et elle voulait être utile», a salué le président de la République. Il a également indiqué avoir «appelé au téléphone» le sultan d'Oman, «juste avant» l'arrivée de l'ex-otage en France, pour «lui dire la reconnaissance de la France pour ce qu'avait fait le sultanat d'Oman» pour aider à cette libération.

    Se déclarant elle-même «en état de fatigue très grande», Isabelle Prime a déclaré qu'elle avait «suivi les conseils de l'ambassade française, ça s'est joué à deux semaines», a déclaré Isabelle Prime. Remerciant les personnes «qui travaillent dans l'ombre», la jeune femme a déclaré «Je savais que la France était derrière moi car elle n'a jamais lâché aucun de ses compatriotes». 

    Accueillie par François Hollande et Laurent Fabius

    Détenue depuis plus de cinq mois au Yémen, elle est arrivée sur la base aérienne de Villacoublay, où elle a été accueillie par ses proches, par François Hollande et Laurent Fabius. Vêtue d'un pantalon de sport gris, gilet blanc sur t-shirt bleu , portant casquette et lunettes de soleil, sourire aux lèvres, la jeune femme de 30 ans s'est dirigée vers des membres de la cellule de crise du Quai d'Orsay, qu'elle a salués et avec lesquels elle a échangé quelques mots. Elle s'est ensuite dirigée avec le chef de l'Etat et ses proches vers le pavillon d'honneur.

    Isabelle Prime, arrivée en 2013 au Yémen, travaillait pour la société Ayala Consulting, dont le siège social se trouve en Floride, spécialisée dans la conception de programmes de protection sociale. Elle avait été enlevée par un groupe tribal avec son interprète yéménite Chérine Makkaoui. Cette dernière avait déclaré avoir été libérée le 10 mars à Aden, alors qu’une vidéo de la Française avait été diffusée le 1er juin. Aucune information n’a filtré depuis sur l’identité des ravisseurs.


    L'ex-otage au Yémen Isabelle Prime est arrivée... par 20Minutes


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  • Yémen : l’ex-otage Isabelle Prime « va bien »

    et est en route pour la France

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-08-07T01:14:35+02:00" itemprop="datePublished">07.08.2015 à 01h14</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-08-07T12:13:25+02:00" itemprop="dateModified">07.08.2015 à 12h13  lien </time>

     
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    Photo d'Isabelle Prime sur son profil LinkedIn. </figure>

    L’otage française Isabelle Prime, qui était retenue au Yémen depuis le 24 février, a été libérée dans la nuit de jeudi 6 à vendredi 7 août, a annoncé la présidence de la République dans un communiqué.

    « Notre compatriote Isabelle Prime a été libérée cette nuit. Elle était retenue en otage au Yémen depuis le 24 février 2015. La France a déployé tous ses efforts pour parvenir à ce dénouement heureux . Isabelle Prime est actuellement sous la protection des services français. Elle rejoindra notre pays dans les heures qui viennent. »

    Une source diplomatique a précisé au Monde que Mme Prime « va bien ». Elle devrait être rapatriée en France « en fin de journée » et sera accueillie par François Hollande et Laurent Fabius. Pour l’heure, l’ex-otage se trouve à Oman, où elle est arrivée vendredi à l’aube.

    Dans son communiqué, M. Hollande a tenu à exprimer « toute sa gratitude à tous ceux qui ont œuvré à [sa libération], et notamment au sultan Qaboos Ibn Saïd, sultan d’Oman » . Le chef de l’Etat doit d’ailleurs s’entretenir avec le sultan par téléphone dans la journée pour le remercier. « Les services omanais ont aidé, en contact avec les services français, à la libération [d’Isabelle Prime], a souligné notre source diplomatique. Ils ont participé directement à la médiation car ils connaissent bien la région et notamment le Yémen. »

    Lire aussi : La France de nouveau confrontée aux prises d’otage

    « Au mauvais endroit, au mauvais moment »

    Isabelle Prime et son interprète yéménite, Chérine Makkaoui, avaient été enlevées le 24 février à Sanaa, la capitale du Yémen, par des hommes déguisés en policiers alors qu’elles se rendaient en voiture à leur travail, selon leur employeur.

    La jeune femme travaillait comme consultante pour Ayala Consulting Corporation, la branche américaine d’un groupe spécialisé dans la protection sociale. « Elle s’est retrouvée au mauvais endroit, au mauvais moment », a commenté une source diplomatique.

    Chérine Makkaoui avait déclaré avoir été libérée le 10 mars à Aden, dans le sud du Yémen. Une vidéo de la Française avait été mise en ligne sur YouTube au début de juin. Dans ce document de vingt et une secondes, la jeune femme, vêtue de noir et assise à même le sol, s’adressait aux présidents français, François Hollande, et yéménite, Abd Rabo Mansour Hadi, pour leur demander d’agir en faveur de sa libération. Aucune information n’a filtré depuis sur l’identité des ravisseurs.

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    Des manifestants yéménites demandant la libération d'Isabelle Prime et Chérine Makkaoui, à Sanaa le 5 mars. <figcaption class="legende" data-caption="Des manifestants yéménites demandant la libération d'Isabelle Prime et Chérine Makkaoui, à Sanaa le 5 mars.">Des manifestants yéménites demandant la libération d'Isabelle Prime et Chérine Makkaoui, à Sanaa le 5 mars. MOHAMMED HUWAIS / AFP</figcaption> </figure>

    Un pays en pleine guerre

    La détention de la Française s’est déroulée dans un pays en pleine guerre. Partis de Saada, leur fief du Nord, les rebelles houthistes, issus de la minorité chiite zaïdite et aidés par les unités de l’armée restées fidèles à l’ex-président Ali Abdallah Saleh, ont lancé en 2014 une offensive qui leur a permis de prendre le contrôle de la capitale Sanaa et de vastes secteurs du Nord, du Centre et de l’Ouest.

    L’Arabie saoudite a pris le 26 mars la tête d’une coalition arabe qui mène depuis une campagne aérienne en soutien au président Abd Rabo Mansour Hadi, exilé en Arabie saoudite, face aux rebelles, appuyés par l’Iran. Le conflit a fait près de 4 000 morts et contraint quelque 100 000 personnes à quitter le pays, selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés.

    Lire aussi :

    Coupé du monde, le Yémen s’enfonce dans la crise humanitaire


     


    Comprendre le conflit au Yémen en 5 minutes par lemondefr


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  • Ce que contient (désormais) la loi Macron

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-08-06T12:48:10+02:00" itemprop="datePublished">06.08.2015 à 12h48</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-08-06T13:30:17+02:00" itemprop="dateModified">06.08.2015 à 13h30</time> | Par

    La loi promue par le ministre de l'économie, Emmanuel Macron, prévoit notamment l'ouverture de liaisons nationales d'autocar.

    Le Conseil constitutionnel a validé, mercredi 5 août, l’essentiel de la loi sur la croissance et l’activité, dite « loi Macron », du nom du ministre de l’économie. Le texte va maintenant « être mis en œuvre sans délai », a assuré le premier ministre, Manuel Valls, et la publication des décrets devrait intervenir progressivement d’ici la fin de l’année.

    Plusieurs articles ont été censurés par le Conseil constitutionnel mais « la plupart des mesures annulées pour raison de procédure seront présentées à nouveau devant le Parlement dans les prochains mois », souligne M. Valls.

    L’itinéraire législatif de la loi a notamment été marqué par deux votes en bloc à l’Assemblée nationale, au cours desquels le gouvernement a engagé sa responsabilité en raison de l’utilisation de l’article 49, alinéa 3 de la Constitution.

    Le texte fourre-tout de 308 articles vise, selon Emmanuel Macron, à guérir les « trois maladies » de la France : « défiance », « complexité » et « corporatisme » . Saluée par le Medef, la loi a tout au long de son parcours suscité des critiques de toutes parts, et a subi de nombreuses modifications. Passage en revue des principaux points de loi – parmi de nombreux autres :

     

    1. L’assouplissement du travail le dimanche et la nuit

    Le dispositif retenu supprime les cinq dimanches travaillés de plein droit proposés à l’origine et laisse le choix aux élus de fixer le nombre de dimanches « entre 0 et 12 ». Les autorisations seront débattues au niveau intercommunal au-delà de cinq dimanches. Les salariés percevront une compensation d’au moins 30 % sur leurs salaires ainsi que d’éventuelles contreparties selon des accords d’entreprise au cas par cas.

    Des « zones touristiques internationales » sont créées, à Paris, Nice, Cannes ou Deauville, dans lesquelles les commerces pourront ouvrir les dimanches et jusqu’à minuit, sur la base de compensations salariales (salaire doublé pour le travail en soirée).

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    Le travail dominical en chiffres. </figure>

    Voir notre infographie complète : Combien de salariés travaillent le dimanche ?

     

    2. Des lignes nationales de cars

    Jusqu’à présent limités par des régimes d’autorisation complexes, ils seront libéralisés. M. Macron en avait fait un symbole, estimant qu’il s’agissait d’une mesure à destination « des plus pauvres », qui pourraient ainsi « voyager facilement ».

    « A l’heure actuelle, beaucoup de Français sont trop pauvres pour prendre le train, qui est trop cher. Le transport en autocar est 8 à 10 fois moins cher que le train. Cette mesure de libéralisation du transport en autocar va bénéficier aux familles les plus modestes, les plus précaires, les plus fragiles. »

    Loi Macron: une cinquantaine de lignes d... par lemondefr

    Selon le ministre, cette libéralisation du transport par car devrait créer des « dizaines de milliers » d’emplois. Les débats ont conduit à mettre en place des limitations, régions et départements pourront ainsi interdire ou limiter certaines lignes.

     

    3. L’assouplissement du permis de conduire

    Le permis devient un « service universel » dont le délai d’attente, actuellement de quatre-vingt-dix-huit jours en moyenne entre deux présentations à l’examen, devra être divisé par deux. Les épreuves du code de la route seront confiées à des sociétés privées. Dans les départements où l’attente entre deux passages à l’examen est supérieure à quarante-cinq jours, des « agents publics ou contractuels », dont ceux de La Poste, pourront le faire passer. Enfin, la durée minimale de vingt heures de conduite a été supprimée.

     

    4. Une réforme des prud’hommes

    Autre chantier complexe, celui de la justice prud’homales. La réforme vise à simplifier les procédures pour en réduire les délais. La loi prévoit une formation des conseillers et des sanctions en cas de manquement à la déontologie, ainsi qu’un statut de défenseur syndical, et un renforcement du pouvoir des inspecteurs du travail et du pouvoir judiciaire (juge départiteur).

    En dernière minute, le gouvernement avait ajouté un barème d’indemnités (maximales) en cas de licenciement, en fonction de l’ancienneté des salaires dans l’entreprise et de la taille de celle-ci. Mal perçue par nombre de députés socialistes, cette mesure a été retoquée par le Conseil constitutionnel, qui a estimé que la différence de traitement selon la taille de l’entreprise « méconnaissait le principe d’égalité devant la loi ».

     

    5. Les règles de licenciement collectif modifiées

    Sur ce volet, dont l’objectif est de sécuriser davantage les entreprises, un amendement des rapporteurs qui a été voté privilégie la négociation collective et encadre plus strictement la délimitation du périmètre d’application des critères de licenciement en cas de décision unilatérale de l’employeur.

     

    6. Une incitation à l’épargne salariale et l’actionnariat salarié

    La loi Macron simplifie ces dispositifs pour permettre leur généralisation aux petites et moyennes entreprises (PME), et les rendre plus attractifs fiscalement. Les fonds récoltés devraient également être davantage utilisés pour financer l’économie.

    La loi Macron abroge en revanche la prime de partage des profits mise en place sous la présidence de Nicolas Sarkozy, qui obligeait les entreprises augmentant leurs dividendes deux ans de suite à une redistribution au profit de leurs salariés.

     

    7. La libéralisation des professions réglementées et Infogreffe en open data

    L’installation des nouveaux arrivants (huissiers, notaires, commissaires-priseurs) sera libéralisée afin de favoriser la concurrence et de permettre aux titulaires des diplômes requis de se lancer – le tout étant toutefois régulé par le ministère de la justice. Les grilles tarifaires doivent également être modifiées pour les actes « de la vie courante et de la plupart des transactions immobilières », afin d’en diminuer le prix.

    Mais la possibilité d’introduire une part de tarifs variables a été supprimée lors des débats, au profit d’un système de remises fixes possibles pour les jeunes huissiers, notaires et mandataires judiciaires. La commission spéciale a entériné la liberté d’installation « contrôlée » des notaires, huissiers et commissaires-priseurs et a adopté un amendement fixant une limite d’âge (70 ans) pour ces professions. Ce qui n’empêche pas la grogne des notaires de se poursuivre.

    En revanche, les greffes des tribunaux de commerce ont perdu leur combat : les données du Registre national du commerce et des sociétés (RNCS), qui étaient jusqu’ici leur propriété et auxquelles on n’accédait que par des services payants, seront désormais librement accessibles.

    Cette réforme a provoqué une forte réaction des professionnels concernés, des avocats aux huissiers. Ils dénoncent la « marchandisation » du droit « livré à l’économie », craignent un recul de l’accès au droit, ou prédisent la « mort de la profession » des commissaires-priseurs ou des administrateurs et mandataires judiciaires, avec des milliers d’emplois supprimés à la clé.

    Infogreffe regroupe les 135 greffes des tribunaux de commerce de France, soit près de 2 000 collaborateurs. Le site, qui emploie une trentaine de personnes (informaticiens et personnel technique), existait avant 2009 – les données étaient même diffusées sur le Minitel dans les années 1990 – mais ce n'est qu'à cette date qu'il a récupéré le monopole de la délégation de service public, au détriment de l'Institut national de la propriété intellectuelle (INPI).

     

    8. Des prêts entre entreprises

    Une entreprise qui dispose d’une trésorerie excédentaire pourra prêter de l’argent à un fournisseur ou un sous-traitant en difficulté, pour une durée limitée à deux ans et dans la mesure où prêteur et débiteur entretiennent des liens économiques.

     

    9. Cinq à dix milliards d’euros de cessions d’actifs

    Le texte, examiné le 10 décembre 2014 à l’Assemblée, comporte un volet avalisant la vente par l’Etat de 5 milliards à 10 milliards d’euros d’actifs dans des entreprises ; 4 milliards seront affectés au désendettement, le reste étant réinjecté dans l’économie. Le détail de ce qui sera cédé n’a pas encore été divulgué. M. Macron s’est contenté de préciser qu’il n’était pas question de privatiser EDF, comme cela avait pu être évoqué.

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    Participations directes et indirectes de l'Etat dans des entreprises cotées au 30 avril 2014. </figure>

     

    10. Et aussi…

    La loi évoque également, parmi d’autres mesures :

    • un assouplissement des conditions de changement de banque pour les consommateurs, avec la mise en place d’un service entièrement automatisé ;
    • une « majoration de constructibilité » de 30 % pour les communes désireuses de s’agrandir ;
    • une carte professionnelle dans le bâtiment pour éviter les fraudes et le travail au noir.

     

    Les mesures censurées par le Conseil constitutionnel :

    Assouplissement de la loi Evin.

    Les députés avaient également voté, contre l’avis du gouvernement, un assouplissement de la loi Evin sur la communication autour de l’alcool mais cette mesure a été retoquée par le Conseil constitutionnel, estimant qu’elle n’avait rien à voir avec le contenu de la loi Macron.

     

    L’entérinement du centre de stockage de déchets nucléaires à Bure

    Au dernier moment, le gouvernement avait introduit dans la loi d’un amendement entérinant le centre de stockage des déchets radioactifs à Bure, dans la Meuse. Cet article a été censuré par le Conseil constitutionnel, qui a, là aussi, estimé qu’il s’agissait d’un « cavalier législatif » qui devra être présenté dans un nouveau texte.

    Lire :


     


    La loi Macron peut-elle "libérer la croissance" ? par lemondefr


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