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    Réunion en cours des chefs d'Etat de la zone euro,

    la Grèce met la pression

    Belga et AFP Publié le <time datetime="2015-07-12 08:40:51" title="dimanche 12 juillet 2015 à 08h40"> dimanche 12 juillet 2015 à 08h40 </time> - Mis à jour le <time datetime="2015-07-12 22:51:25" title="dimanche 12 juillet 2015 à 22h51"> dimanche 12 juillet 2015 à 22h51 </time>

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    International

     

     

    Le texte des ministres des Finances de la zone euro (détaillé ci-dessous et conditionnant une reprise du dialogue sur le renflouement de la Grèce) est "très mauvais" mais Athènes en discute et veut si possible lancer vite les négociations pour sauver ses banques, a indiqué une source gouvernementale grecque.

    "Le texte dans son ensemble est très mauvais. Nous essayons de trouver des solutions", a expliqué cette source à propos du document européen qui évoque l'option d'une "sortie temporaire" de la Grèce de l'euro et consacre des abandons de souveraineté en échange d'une éventuelle aide.

    Si un compromis est trouvé, la Grèce veut un feu vert à la reprise des négociations sur son renflouement sans attendre, au vu de la "gravité" de la situation de ses banques, à court de liquidités, a-t-elle ajouté.

    "Nous ne voulons pas de délai" à la reprise des négociations jusqu'à mercredi, comme le propose l'Eurogroupe, "car en attendant, il n'y a pas assez de liquidités de la BCE (injectées dans les banques grecques, ndlr) et la situation est grave (...). Jeudi serait trop tard", a insisté cette source. Le président de la BCE, Mario Draghi "le dit lui même", a-t-elle avancé.

    Pour la Grèce, les autres principaux points de blocage sont sur le rôle du FMI, "que les Allemands veulent faire participer à un troisième plan de renflouement" contrairement à ce que veut Athènes, et la question de l'allègement de la dette grecque.

    Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, qui veut un "reprofilage" a eu un "vif désaccord" avec la chancelière Angela Merkel a ce sujet lors d'une rencontre à quatre, avec les présidents français François Hollande et du conseil européen, Donald Tusk, selon cette source.

    L'allié gouvernemental de M. Tsipras, le ministre de la Défense Panos Kammenos, l'a lui appelé à rejetter les propositions européennes: "Ils veulent nous écraser, cela suffit" a tweeté ce dirigeant de droite souverainiste.

     

     

    Aux chefs d'Etat de trancher, clivage franco-allemand

     

    Vers 18h dimanche, le sommet a été suspendu afin d'organiser une rencontre bilatérale entre Alexis Tsipras, Angela Merkel, François Hollande et Donald Tusk. Finalement, après une heure de discussion, le sommet a repris avec tous les chefs d'Etat. Ceux-ci, à partir des documents élaborés par l'Eurogroupe plus tôt dans la journée (et à découvrir ci-dessous) doivent décider de lancer, ou non, de nouvelles négociations avec Athènes sur un troisième plan d'aide, condition sine qua non pour éviter au pays une sortie de la zone euro.

    Si Alexis Tsipras avait annoncé en arrivant à la réunion qu'un "accord était ce soir possible si tout le monde le veut" et qu'il fallait "œuvrer pour tous ceux qui ne veulent pas voir l'Europe divisée", un clivage franco-allemand laissait présager de délicates discussions. Si François Hollande assurait que "la France allait tout faire pour trouver un accord ce soir", la chancelière allemande Angela Merkel a quant à elle fourni un tout autre message en affirmant "ne pas vouloir d'accord à tout prix" et que "les principes devaient être respectés". "La valeur la plus importante, à savoir la confiance et la fiabilité, a été perdue" avec Athènes, ajoutait-elle encore.

    (-> plus d'infos sur cette grave crise au sein du couple franco-allemand)

     

    Une sortie temporaire de la Grèce de la zone euro reste une option

     

    Les ministres des Finances de la Zone euro ont transmis après leur réunion dimanche aux chefs d'Etat un document qui évoque noir sur blanc l'option d'une "sortie temporaire de la zone euro" de la Grèce, et veulent lui imposer une mise sous tutelle en échange d'une éventuelle aide.

    "En cas d'échec à trouver un accord, la Grèce se verrait proposer de négocier rapidement une sortie temporaire de la zone euro, avec la possibilité de restructurer sa dette", selon ce document obtenu par l'AFP. Ce passage figure entre crochets pour signifier qu'il n'a pas emporté l'adhésion de tous les ministres et qu'il revient aux chefs d'Etat de trancher dans la soirée dimanche, mais c'est la première fois qu'une telle option est aussi clairement évoquée.

     

    La nouvelle liste des exigences imposées à Athènes

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    Here's the list of reforms in the draft that Greek government has to pass by Wednesday to get bailout

     

     

     

    Le document de quatre pages rédigé par l'Eurogroupe dimanche ( et à découvrir en intégralité en cliquant ici - partagé par le quotidien grec I Kathimerini) est le résultat des 15 heures de négociations pied à pied des ministres et des institutions européennes déchirées entre les partisans d'une ligne dure avec Athènes, et les colombes.

    Illustration de ces désaccords: onze passages de ces quatre pages sont entre crochets.

    Au final, l'Eurogroupe exige plusieurs mesures d'Athènes, dont des abandons de souveraineté puisque la Grèce devra soumettre aux institutions certains projets de loi avant de les passer au Parlement.

    Un éventuel programme d'aide à la Grèce évalué entre 82 à 86 milliards d'euros

    L'Eurogroupe s'est au moins accordé pour estimer qu'un troisième plan d'aide à la Grèce devrait peser entre 82 et 86 milliards d'euros et pour demander à la Commission, au FMI et à la BCE d'essayer d'alléger cette enveloppe en travaillant sur la fiscalité grecque ou les privatisations exigées d'Athènes.

    En revanche, il n'y a pas eu de consensus sur l'épineuse question de la soutenabilité et d'une éventuelle restructuration de la dette grecque, le passage étant lui aussi entre crochets:

    "Dans le contexte d'un éventuel programme (...), l'Eurogroupe se tient prêt à envisager de possibles mesures additionnelles pour adoucir le service de la dette grecque, si nécessaire" par un rééchelonnement. En revanche un réduction pure et simple est exclue.

     

    Le document dresse une liste des exigences imposées par l'Europe à la Grèce, et là encore, il n'y a pas eu de consensus sur tout.

     

    La Grèce doit voter des lois d'ici mercredi

     

    L'Eurogroupe demande à Athènes de légiférer en urgence - soit d'ici ce mercredi 15 juillet - sur certains dossiers chauds, pour "reconstruire la confiance" entre les créanciers et Athènes.

    Il s'agit notamment de légiférer sur la TVA, les retraites, la procédure civile, l'indépendance de l'Office grec des statistiques. Ces nouvelles lois seront un préalable à la reprise des discussions pour un plan d'aide.

    Dans le cadre de cette négociation à venir, "les propositions de réformes grecques doivent être considérablement renforcées pour tenir compte de la forte détérioration économique et budgétaire du pays", selon le document.

    Il s'agit schématiquement de libéraliser l'économie, en modifiant par exemple les règles en vigueur dans le secteur énergétique, les retraites, le marché du travail, celles régissant le travail du dimanche, les périodes de soldes, sur les boulangeries ou le commerce du lait...

    L'Eurogroupe a ajouté quatre exigences: plus de privatisations (garanties éventuellement grâce à un fonds de 50 milliards d'euros composé d'actifs publics grecs), réduire le coût de l'administration, faciliter le travail de surveillance des institutions internationales, et imposer un droit de regard des institutions sur les projets normatifs grecs.

     

    "Le gouvernement doit consulter et obtenir l'accord des institutions sur tout projet de loi dans certains domaines importants (...) avant de de le soumettre à une consultation publique ou au Parlement", selon le texte. Enfin, Athènes doit revenir sur certaines des mesures adoptées depuis la victoire électorale de Syriza eu début de l'année 2015 (ce dernier point n'ayant pas fait l'objet d'un consensus de l'Eurogroupe).

    À noter que pour le 20 juillet , le gouvernement grec devra présenter une première proposition concernant la modernisation et le renforcement de l'administration grecque, de même qu'un programme pour la dépolitiser, en collaboration avec la Commission européenne

     

     

    "Il est évident que certains pays ne veulent pas d'un accord avec la Grèce"

     

    Des sources au sein du gouvernement grec estiment "évident que certains pays" européens ne veulent pas qu'un accord soit trouvé pour sauver Athènes de la banqueroute, rapporte dimanche l'agence de presse grecque ANA. "Il est évident que certains pays, pour des raisons qui n'ont rien à voir avec les réformes et le programme, ne veulent pas d'un accord", déclarent ces sources citées par ANA.

    Elles affirment que les ministres des Finances de la zone euro s'étaient mis d'accord sur "un calendrier pertinent" et qu'un "accord de principe" avait été trouvé, mais qu'un "groupe de pays ont soulevé la question de la 'confiance', sans toutefois préciser ce qui devrait être fait".

    "Il y a plusieurs pays qui bloquent" et ne veulent pas d'un troisième plan d'aide, a résumé une source européenne, alors qu'Allemagne et Finlande, deux faucons vis-à-vis d'Athènes, semblent près de dire ouvertement qu'ils ne veulent plus de la Grèce dans la zone euro. Rappelons toutefois que la Finlande seule ne peut pas bloquer un troisième plan d'aide ( tous les détails ici ).

     

     

     

     

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  • Annulation du sommet européen,

    les négociations continuent

    dans la zone euro

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-07-12T11:21:46+02:00" itemprop="datePublished">12.07.2015 à 11h21</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-07-12T13:56:59+02:00" itemprop="dateModified">12.07.2015 à 13h56   lien </time>

     

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> Le ministre des finances italien, Pier Carlo Padoan, le commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici, le ministre des finances français, Michel Sapin, et Bruno Bézard, directeur général du Trésor français, participent à une réunion de l'Eurogroupe sur la situation économique en Grèce, au siège de l'Union européenne, à Bruxelles, le 11 juillet. </figure>

    L'absence d'avancées dans le marathon engagé samedi 11 juillet pour renouer le dialogue entre Athènes et ses partenaires a obligé les Européens à bousculer le calendrier. Alors que les 19 ministres des finances de la zone euro ont repris dimanche leurs discussions interrompues la veille, le président du Conseil européen Donald Tusk a dû annuler le sommet des vingt-huit chefs d’Etat européens prévu dimanche soir censé donner le signal politique d'une sortie de crise.

    > Suivez aussi l’évolution de la situation en direct

    Il est remplacé par une autre réunion, limitée cette fois-ci aux dirigeants de la seule zone euro, à dix neuf donc. Celle-ci doit débuter à 16 heures et durera « jusqu’à ce [que soient conclues] les négociations », a précisé M. Tusk sur son compte Twitter. Ils y discuteront d’un éventuel sauvetage financier du pays, condition à son maintien dans la monnaie unique.

    Un accord peut-il être trouvé dimanche ? Oui, pour Pierre Moscovici. Le commissaire européen chargé des affaires économiques et financières a estimé qu'il y avait « un chemin » possible vers un accord, dès dimanche. Mais rares sont ceux à partager une position aussi optimiste, à l’image du ministre des finances slovaque, Peter Kazimir :

    « Il n'est pas possible de parvenir à un accord aujourd'hui. »

    « Nous n’étions pas d’accord »

    Les discussions entre les ministres des finances de la zone euro (Eurogroupe) ont pourtant repris à 11 heures, dimanche, après avoir été suspendues la veille faute de consensus. Après neuf heures de discussions infructueuses, les ministres ont en effet dû constater leurs divisions, et ajourner les travaux au lendemain. « Sur de nombreux points, nous n’étions pas d’accord entre [nous] et avec la Grèce », a précisé l’Autrichien, Hans-Jörg Schelling.

    Il est remplacé par une autre réunion, limitée cette fois-ci aux dirigeants de la seule zone euro, à dix neuf donc. Celle-ci doit débuter à 16 heures et durera « jusqu’à ce [que soient conclues] les négociations », a précisé M. Tusk sur son compte Twitter. Ils y discuteront d’un éventuel sauvetage financier du pays, condition à son maintien dans la monnaie unique.

    I have cancelled today. to start at 16h and last until we conclude talks on

    Un accord peut-il être trouvé dimanche ? Oui, pour Pierre Moscovici. Le commissaire européen chargé des affaires économiques et financières a estimé qu'il y avait « un chemin » possible vers un accord, dès dimanche. Mais rares sont ceux à partager une position aussi optimiste, à l’image du ministre des finances slovaque, Peter Kazimir :

    « Il n'est pas possible de parvenir à un accord aujourd'hui. »

    « Nous n’étions pas d’accord »

    Les discussions entre les ministres des finances de la zone euro (Eurogroupe) ont pourtant repris à 11 heures, dimanche, après avoir été suspendues la veille faute de consensus. Après neuf heures de discussions infructueuses, les ministres ont en effet dû constater leurs divisions, et ajourner les travaux au lendemain. « Sur de nombreux points, nous n’étions pas d’accord entre [nous] et avec la Grèce », a précisé l’Autrichien, Hans-Jörg Schelling.

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      Faire confiance à Tsipras et négocier un nouveau plan d’aide ou attendre de nouvelles garanties ? Tel était le dilemme de l’Eurogroupe qui s’est réuni samedi 11 juillet à 15 heures. Crédits : Jean-Claude Coutausse - french-politics pour Le Monde
      Ce que propose Athènes à ses créanciers
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      Une réunion préalable s'est tenue entre Michel Sapin, le ministre des finances français, et son homologue grec, Euclide Tsakalotos, avant la tenue de l'Eurogroupe. Crédits : Jean-Claude Coutausse - french-politics pour Le Monde
      Grèce : comment la France assiste les négociateurs grecs en coulisse
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      Michel Sapin s'est placé en négociateur en déclarant que la France jouerait un rôle de « trait d'union » jusqu'au bout dans les négociations entre la Grèce et ses créanciers. Ici, avec le ministre des finances néerlandais et président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem (droite). Crédits : Jean-Claude Coutausse - french-politics pour Le Monde
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    La réunion de l’Eurogroupe a pour objet de parvenir à un texte commun pouvant servir de point de départ pour parvenir à un nouveau plan d’aide à Athènes, le troisième depuis 2010, en échange du programme de réformes présenté la semaine dernière par le gouvernement de gauche d’Alexis Tsipras aux créanciers du pays – Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international.

    Mais les gages de bonnes volontés donnés par Alexis Tsipras ces derniers jours ne suffisent pas à certains pays de la zone euro, qui estiment que la confiance a été rompue. L’Allemagne, la Finlande, la Belgique, la Slovaquie et la Slovénie composent cette ligne dure, qui exige davantage d’Athènes, davantage de réformes, et des réformes votées le plus vite possible. Le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, a ainsi estimé que « la confiance a été détruite d'une manière incroyable au cours des derniers mois. » Le Finlandais Alexander Stubb a de son côté affirmé qu’« à ce stade, les conditions ne sont pas suffisamment réunies » pour garantir la mise en œuvre des coupes budgétaires et des mesures promises par l’exécutif grec.

    Lire aussi : L’Eurogroupe divisé sur la confiance à accorder à Athènes

    Dans le camp « ami » de la Grèce, la France se trouve un peu isolée dans la bataille, rejointe néanmoins par Chypre, voisin de la Grèce qui refuse l’idée même d’un Grexit, pour des raisons historiques, géographiques et géopolitiques. Le ministre des finances français, Michel Sapin, s’est ainsi posé en négociateur, samedi, en allant même jusqu’à organiser une réunion bilatérale avec son homologue grec, Euclide Tsakalotos, avant la tenue de l’Eurogroupe.

    Mais l’échec de l’Eurogroupe de samedi qui a fait apparaître au grand jour les divisions au sein de la zone euro ne donne que peu d’espoir sur un accord entre les ministres des finances de la zone euro, dimanche. Il est « très peu probable » que ces derniers puissent s’entendre sur la décision d’ouvrir les tractations de fond pour un nouveau plan d’aide financière à Athènes, a d’ailleurs estimé le vice-président de la commission chargée de la monnaie unique, le Letton Valdis Dombrovskis.

    En d’autres termes, affirme une source européenne, la question devrait être tranchée au sommet des chefs d’Etat de la zone euro.

    Lire aussi : L’inquiétant tableau de la situation économique et financière grecque


     

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  • L’Eurogroupe se déchire sur la Grèce

    LE MONDE | <time datetime="2015-07-11T21:58:09+02:00" itemprop="datePublished">11.07.2015 à 21h58</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-07-11T23:05:56+02:00" itemprop="dateModified">11.07.2015 à 23h05</time> | Par

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">

     

    Le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble au siège de l'Union Européenne, à Bruxelles, Belgique, samedi 11 juillet. </figure>

    Le moment de vérité est-il enfin arrivé ? L’Eurogroupe, la réunion des ministres des finances de la zone euro, jusqu’à présent très uni contre le gouvernement grec de la gauche radicale, a montré de vraies divisions, samedi 11 juillet, à Bruxelles.

    Il était censé répondre à une question cruciale pour Athènes : doit-on continuer à aider – substantiellement – le pays (à hauteur d’environ 74 milliards d’euros tout de même) pour lui éviter la banqueroute et une éventuelle sortie de l’euro ?

    Samedi en fin de soirée, les ministres des finances tentaient de se mettre d'accord sur un communiqué commun, avec un agenda de travail et des engagements supplémentaires de la part des Grecs.

    Suivez la situation en direct

    Tsipras a donné de sérieux gages de bonne volonté ces derniers jours en transmettant à Bruxelles une demande d’aide assortie d’un train très conséquent de réformes. A la clé 13 milliards d’euros d’économies. Des rentrées fiscales supplémentaires à hauteur de 1 % du PIB grec en année pleine, grâce à une réforme de la TVA (dont la levée progressive des exemptions dans les îles). Des réductions des dépenses dans le système des retraites de 1 % du PIB dès 2016, avec la suppression de nombreux régimes de pré-retraites. Le premier ministre grec a reçu par ailleurs un mandat clair du Parlement grec, samedi dans la nuit (250 voix sur 300) pour mettre en place ces réformes.

    Lire : Ce que propose Athènes à ses créanciers

    Comment faire confiance à Tsipras après le non ?

    Mais cela ne suffit pas à un certain nombre de partenaires d’Athènes à l’Eurogroupe qui estiment que la confiance, indispensable, dans le gouvernement Tsipras a été rompue. Comment peut-elle perdurer alors que Tsipras a fait campagne pour le non à un référendum sur les réformes en Grèce, non qui est arrivé largement en tête, dimanche 5 juillet ?

    Lire aussi : Les déçus du non expriment leur désarroi, place Syntagma à Athènes

    Dans ce peloton des faucons, on retrouve le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble. Ses collègues slovaque, slovène et belge, seraient aussi très remontés et exigent davantage d’Athènes, davantage de réformes, et des réformes votées le plus vite possible. En tout cas, avant de commencer les négociations sur un troisième plan d’aide. Les Finlandais, eux aussi, depuis longtemps, parmi les plus durs contre Athènes, ont fait savoir dans la soirée qu'ils ne soutiendraient pas un plan d'aide supplémentaire à la Grèce.

    Les Allemands pensent à un « Grexit » pour 5 ans

    Le ministre allemand a fait circuler une lettre, en date du 10 juillet, envisageant tous les scénarios pour la Grèce, y compris celui d'une sortie temporaire de la zone euro :

    « Au cas où la soutenabilité de la dette et les propositions de réformes ne seraient pas réalistes, il faudrait proposer à la Grèce une sortie temporaire de la zone euro, avec une possible restructuration de sa dette, si nécessaire dans un club de Paris, dans les cinq prochaines années ».

    Cette note qui a circulé à Bruxelles ces derniers jours et a été envoyée dans les pays membres de la zone euro, n'a pas été évoquée durant l'Eurogroupe, assurent plusieurs sources proches des négociations. Selon nos informations, elle a toutefois été mise sur la table de l’Euroworking group, la réunion préparatoire à l’Eurogroupe. L’idée est de fait dans l’air depuis quelques jours à Bruxelles. 

    « On ne peut pas décréter un Grexit, les traités ne prévoient pas l’abandon par un pays de l’euro. Mais on pourrait utiliser l’article 352 du traité de l’Union », explique une source européenne au Monde. Elle ajoute :

    « Cet article prévoit l’adoption par le Conseil, statuant à l’unanimité sur proposition de la Commission et après approbation du Parlement européen, de mesures appropriées pour réaliser l’un des objectifs visés par les Traités, sans que ceux-ci n’aient prévu les pouvoirs d’action. On pourrait l’activer pour permettre à la BCE d’autoriser Athènes à émettre une autre monnaie que l’euro. L’avantage, c’est que la Grèce ne sortirait pas de la zone euro, et qu’on n’aurait pas l’impression que le caractère irréversible de l’euro a été entamé. »

    « C’est une vieille idée du professeur allemand Sinn qu’on ressort : une sortie sabbatique de la zone euro. Cela ne peut pas être pris au sérieux. Ce n’est pas faisable juridiquement, cela n’a pas de sens économique, et cela n’est pas en ligne avec la réalité politique » assure a contrario une source diplomatique à Bruxelles. « Le temps est venu maintenant pour des discussions sérieuses et des solutions, pas pour réactiver des thèses universitaires inappropriées » ajoute cette source.

    La réponse renvoyée à dimanche ?

    Le camp des « amis » est essentiellement constitué de la France, avec Michel Sapin, le ministre des finances, et Chypre, voisin de la Grèce qu’un Grexit pour des raisons historiques, géographiques, géopolitiques, révulse. Depuis une semaine, l’Elysée est montée en première ligne pour défendre la Grèce dans la zone euro sans ménager sa peine, en allant jusqu’à mettre à disposition des Grecs des experts du trésor. Et quitte à se retrouver un peu seule dans cette bataille.

    Lire aussi : Grèce : comment la France assiste les négociateurs grecs en coulisse

    Et il y a les « neutres », ceux qui ne prennent pas position franchement : l’Italie, les Baltes. L’Espagne, qui a très peur de la contagion, est aussi très réticente à l’idée d’un Grexit.

    Quelle sera l’issue de cette réunion, qui était censée statuer sur le sort de la Grèce en disant oui ou non à un nouveau plan d’aide ? Elle pourrait se contenter de renvoyer la réponse aux chefs d’État et de gouvernement qui se retrouvent dimanche, à Bruxelles. « Le but, c’est de ne leur laisser que deux ou trois points à trancher » assurait une source proche des discussions, samedi soir.

    Lire aussi : L’inquiétant tableau de la situation économique et financière grecque


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    Le parlement grec donne son feu vert au gouvernement Tsipras

    • Home ECONOMIE Conjoncture
      • Par
      • Mis à jour <time datetime="2015-07-11T10:02:14+02:00" itemprop="dateModified">le 11/07/2015 à 10:02</time>
      • Publié <time datetime="2015-07-11T07:02:00+00:00" itemprop="datePublished"> le 11/07/2015 à 09:02</time>
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    Dans la nuit de vendredi à samedi, le parlement grec a largement approuvé la proposition d'accord soumise aux créanciers de la Grèce par le gouvernement d'Alexis Tsipras. L'Eurogroupe se réunit ce samedi à partir de 13 heures pour examiner les réformes proposées.

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    EN COURS : Mis à jour à 10:09

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    à 10:02
    Pour 59% des Français, Tsipras va gagner son bras de fer avec l'UE
    Près de six français sur dix (59%) estiment que le Premier ministre grec Alexis Tsipras va gagner son bras de fer avec l'Union européenne, en obtenant que la Grèce demeure dans la zone euro à des conditions plus favorables que prévu, selon un sondage Odoxa pour CQFD sur i>télé et le Parisien.
     
    39% des personnes interrogées pensent le contraire. "C'est cette admiration du cynisme politique du personnage qui incite une majorité de Français et même une majorité de sympathisants de droite - 54 % contre 44 % - à estimer que Tsipras va gagner son pari", souligne dans le journal, Gaël Sliman, président d'Odoxa.
     
    Dans ce même sondage, plus de la moitié des Français, 66 %, préfèrent la chancelière allemande Angela Merkel à Tsipras. Angela Merkel obtient un véritable plébiscite auprès des sympathisants de droite, 85 % contre 49 % à gauche, souligne le quotidien.
    à 09:52
    Qu'est-ce qu'un Eurogroupe?
    L'Eurogroupe se réunira ce samedi à partir de 13 heures. Pour les initiés, ce terme fait partie des rendez-vous incontournables des dirigeants européens. Pour les autres, il ne signifie rien. Au mieux, ils ont entendu ce mot à plusieurs reprises en écoutant d'une oreille le «dossier grec».  Mais concrètement, qu'est-ce-que l'Eurogroupe? A quoi sert-il? Qui tire les ficelles?

    Le Figaro vous donne des éléments de réponse ici
    à 09:44
    Le programme du jour
    Dans la nuit, le parlement grec a donné son feu vert au gouvernement d'Alexis Tsipras pour négocier un nouveau plan d'aide sur la base de propositions bien accueillies par les créanciers, avant un sommet crucial des chefs d'Etat et de gouvernement dimanche.

    La journée sera marquée par la réunion des ministres des Finances de la zone euro à partir de 13 heures. Ils examineront les propositions de réformes de la Grèce afin d'éviter le scénario noir d'une sortie du pays de la zone euro. 
    à 09:29
    Le Parlement soutient les propositions de Tsipras
    Le parlement grec a donné cette nuit son feu vert à la proposition d'accord soumise aux créanciers du pays par le gouvernement d'Alexis Tsipras, qui a cependant enregistré les défections de plusieurs députés de son parti.

    Le premier ministre, qui avait fait de ce vote un choix de "haute responsabilité nationale", a recueilli 251 votes positifs sur un total de 300 députés pour aller négocier ce samedi avec les créanciers du pays (UE, BCE, FMI) sur la base de la proposition qu'il a mise sur la table jeudi soir.

    Parmi les huit abstentionnistes figurent trois personnalités de sa majorité: le ministre de l'Energie Panagiotis Lafazanis et le ministre délégué aux caisses d'assurance sociale Dimitris Stratoulis, de l'aile eurosceptique de Syriza, ainsi que la présidente du Parlement Zoe Konstantopoulou, troisième personnage de l'Etat. 

    Plusieurs députés Syriza étaient par ailleurs absents pour le vote, dont l'ex-ministre des Finances Yanis Varoufakis, si bien que le texte a été adopté avec les voix de l'opposition, socialistes et conservateurs notamment, puisque la majorité gouvernementale compte 149 députés Syriza ainsi que 13 députés du petit parti de droite souverainiste Anel, ces derniers ayant voté pour la proposition d'accord.

    Les commentateurs politiques estiment que ces défections au sein de la majorité pourraient entraîner des changements politiques, peut-être sous la forme d'un remaniement ministériel.

    Alexis Tsipras, tout en défendant le paquet de mesures proposé par le gouvernement, avait admis, face aux parlementaires, qu'elles étaient "difficiles" et loin des promesses électorales de la gauche radicale. Il a toutefois estimé disposer d'un "mandat clair" pour négocier avec les créanciers internationaux du pays après avoir obtenu l'aval du Parlement. "La priorité maintenant est d'avoir une issue positive aux négociations", a déclaré Alexis Tsipras en soulignant que "le reste" viendrait après.
    à 09:26

    Bienvenue!

    Bonjour et bienvenue sur notre nouveau live consacré à la Grèce. Les créanciers de la Grèce (UE, BCE, FMI) ont examiné vendredi la proposition soumise par le gouvernement d'Alexis Tsipras et l'ont jugée "positive". 

    Aujourd'hui, les ministres des Finances de la zone euro se réunissent à partir de 13 heures pour examiner les propositions de réformes de la Grèce. Pour en savoir plus, suivez notre live !


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    <article class="centre">
    <header id="titre_article">

    Grèce : vote capital au Parlement

    Les Echos | <time datetime="2015-07-10T10:40:34+02:00">Le 10/07 à 10:40, mis à jour à 20:55 lien </time>
    </header>

    Une « décision majeure » pourrait intervenir lors de la réunion d’urgence des ministres des Finances

    samedi, ajoute le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem -

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      Une « décision majeure » pourrait intervenir lors de la réunion d’urgence des ministres des Finances samedi, ajoute le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem - SIPA

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      "Je vous appelle à soutenir l'effort du gouvernement en vue d'un accord", a lancé aux parlementaires Dimitris Vitsas, député Syriza - Thanassis Stavrakis/AP/SIPA

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    + VIDÉO Les députés grecs, réunis en commission parlementaire, se prononcent sur le paquet de réformes proposé par Athènes aux créanciers. Les ministres européens des Finances se réunissent samedi à Bruxelles.

    Ce week-end marquera certainement une étape importante pour la Grèce mais aussi pour la zone euro. Le gouvernement a commencé, vendredi, à défendre sa dernière proposition d’accord aux créanciers, devant les députés réunis en commission parlementaire. Après de longs débats au Parlement, les 300 députés grecs donneront, ou pas, leur feu vert au gouvernement pour qu’il négocie avec les créanciers sur ce paquet de réformes présenté jeudi. Puis, les ministres européens des Finances se réuniront samedi à Bruxelles. La France est décidée à maintenir le dialogue sur la base d’un maintien de la Grèce dans la zone euro afin d’éviter un coûteux Grexit. Les dirigeants du FMI, de la BCE, de la Commission Européenne et de l’Eurogroupe doivent s’entretenir par téléphone ce vendredi, avant une réunion de l’Eurogroupe samedi.

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    Le fil de la journée de vendredi

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    18h51 Dans un bref message publié sur son blog , Alain Juppé (LR) estime que les propositions transmises par le premier ministre grec, Alexis Tsipras, aux créanciers ouvrent la voie « à la négociation et à la conclusion d’un accord équilibré ».

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    18h37 Selon un sondage de l’institut Metron Analysis pour le journal « Parapolitika », 84 % des Grecs veulent garder l’euro. De même, 55% des Grecs jugent également que le « non » aux propositions des créanciers lors du référendum du 5 juillet constituait le bon choix.

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    18h06 Le nouveau ministre des Finances Euclide Tsakalotos pense que « beaucoup des demandes sur la dette vont être acceptées » par les créanciers.

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    17h41 La Bourse de Paris termine en forte hausse vendredi (+3,07% à 4.903,07 points)

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    17h31 A Francfort, le Dax prend plus de 3% en séance grâce à la Grèce ; Lisbonne clôture vendredi en hausse de 3,04% à 5.700,13 points ; Londres de 1,39 %

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    16h58 « Je vous appelle à soutenir l'effort du gouvernement en vue d'un accord », a lancé aux parlementaires Dimitris Vitsas, député Syriza

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    15h43 Wall Street ouvre en nette hausse, portée par l'espoir d'un épilogue de la crise grecque et les signes de rétablissement des marchés chinois.

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    15h27 Nouvelle Démocratie, principal parti d’opposition, est favorable à ce que Tsipras négocie un accord pour maintenir le pays dans la zone euro.

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    15h23 Les nouvelles réformes proposées par le gouvernement grec sont insuffisantes pour entamer des négociations sur un nouveau plan d’aide, estime Hans-Peter Friedrich, numéro deux du groupe conservateur au Bundestag allemand. «  Cela ne constitue pas une base de négociations. Je pense que la Grèce a besoin d’un nouveau départ avec sa propre monnaie et avec l’aide sincère de tous ses partenaires européens », a déclaré l’élu, membre influent de l’Union chrétienne-sociale (CSU), alliée bavaroise de la CDU d’Angela Merkel, dans un entretien accordé à Reuters.

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    14h42 Cinq membres radicaux du parti Syriza au pouvoir en Grèce jugent une sortie de la zone euro et un retour à la drachme préférables à un accord avec les créanciers internationaux impliquant une nouvelle cure d’austérité sans perspective de réduction de la dette. « A cette heure, le gouvernement peut et doit répondre au chantage des institutions en leur proposant le choix suivant : soit un programme sans nouvelle cure d’austérité, avec un financement et une réduction de la dette, soit une sortie de la zone euro et la suspension des paiements de la dette injuste et non viable », disent-ils dans un communiqué.

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    14h06 La nouvelle proposition soumise par le gouvernement grec à ses créanciers constitue un « progrès », a déclaré vendredi le ministre des Finances de la Slovaquie, pays partisan de la ligne dure vis-à-vis d’Athènes au sein de la zone euro. « Il n’est pas encore clair si cela sera suffisant, ou si d’autres mesures seront nécessaires », a déclaré le ministre Peter Kazimir sur Twitter.

     

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    14h04 Le parti centriste grec To Potami va voter au Parlement en faveur des réformes proposées par le gouvernement

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    12h21 Les créanciers internationaux de la Grèce exprimeront leur opinion d’ici la fin de la journée de vendredi, a dit un porte-parole de l’exécutif européen. « Alors même que nous parlons, ils analysent ces propositions avec l’intention de communiquer leur évaluation à l’Eurogroupe d’ici la fin de la journée », a dit le porte-parole, à l’occasion d’une conférence de presse quotidienne.

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