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    La décennie 2001-2011, la plus chaude jamais enregistrée

    Le Monde.fr | <time datetime="2012-03-23T18:18:36+01:00" itemprop="datePublished">23.03.2012 à 18h18</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-03-23T18:40:04+01:00" itemprop="dateModified">23.03.2012 à 18h40</time>

     
     
    <figure class="illustration_haut"> Un enfant birman dans un champ de sel en avril 2009. Un an auparavant, la région était touchée par le cyclone Nargis. </figure>

    Sans grande surprise, la décennie 2001-2011 a été désignée, vendredi 23 mars, comme "la plus chaude jamais observée sur tous les continents du globe", par l'Organisation météorologique mondiale (OMM). La température moyenne durant cette décennie a été de 14,46 °C, contre 14,25 °C pour celle de 1991-2000 et 14,12 °C pour celle de  1981-1990. Il s'agit de la température moyenne à la surface du globe, terres et mers confondues.

    "Le changement climatique s'est accéléré pendant cette décennie", a poursuivi l'OMM, qui ajoute que le rythme du réchauffement depuis 1971 est "remarquable". Des phénomènes atmosphériques comme La Nina  - une accumulation d'eaux froides sur le Pacifique tropical, au large de l'Amérique du Sud - "ont refroidi temporairement le climat certaines années", mais ils n'ont cependant pas interrompu "la tendance générale du réchauffement".

    Selon l'OMM, "le recul spectaculaire et constant de la banquise de l'Arctique" est, l'une des principales caractérisques de l'évolution du climat durant les dix dernières années. Ces données font partie d'un rapport, dont les premiers éléments ont été publiés vendredi, et qui sera publié dans son intégralité dans le courant de 2012.

    INONDATIONS, CYCLONES ET CANICULES EN SÉRIE

    Sur l'ensemble de la décennie, l'année 2010 a été la plus chaude jamais observée depuis 1850, date des premiers relevés, avec une moyenne de 14,53 °C suivie de près par 2005 (14,51 °C). La décennie a aussi été marquée par des phénomènes météorologiques extrêmes, comme des inondations, des sécheresses, des cyclones, des vagues de froid et de chaleur. Une vague de chaleur exceptionnelle a frappé l'Europe en 2003 et une autre la Russie en 2010, avec "des conséquences catastrophiques". "Des milliers de personnes en sont mortes, et les régions concernées ont dû faire face à des incendies de forêt dévastateurs", indique l'organisation.

    Une décennie marquée par les inondations, notamment en Europe de l'Est (en 2001 et 2005) en Afrique (2007), au Pakistan et en Australie (2010), mais aussi par les cyclones. Leur activité a atteint un niveau record dans l'Atlantique Nord. Katrina, en 2005, a été l'ouragan qui a coûté le plus cher aux États-Unis, et avec un bilan humain de dix huit cents victimes. En 2008, le cyclone tropical Nargis a causé la mort de plus de soixante-dix mille personnes, "c'est la pire catastrophe naturelle qu'ait connue la Birmanie et le cyclone tropical le plus meurtrier de toute la décennie".

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  • OPINION - 21/03/2012 | 11:07 - 929 mots

    La transition énergétique passera aussi par une nouvelle donne territoriale

     

    Copyright Reuters

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    Par François Brottes, Alain Rousset et Bruno Rebelle

    Passer d'une société du « tout pétrole » et du « tout nucléaire » à une société de la sobriété et de l'efficacité énergétiques implique une décentralisation partielle de la politique énergétique.

    La transition énergétique n'est pas un phénomène à la mode. Elle est l'un des piliers du nécessaire redressement économique, social et environnemental de la France porté par François Hollande. Pour répondre à l'urgence climatique, pour retrouver une prospérité durable, déconnectée des seuls intérêts financiers et de notre dépendance aux énergies fossiles et fissiles, pour promouvoir les énergies renouvelables et réduire les factures des consommateurs, cette transition appelle un cap politique affirmé. Elle nécessite aussi un vrai débat démocratique pour associer pleinement les acteurs à la mutation des usages et comportements qu'elle impose. Enfin, cette transition appelle, pour se concrétiser, une nouvelle donne territoriale.

    Jusqu’ici la gestion de l’énergie faisait l’objet d’une très forte centralisation. L'Etat fixait des objectifs de production sans chercher à maîtriser la hausse continue de la demande. Notre pays est, de fait, marqué par de grosses unités de production qui desservent par des « tuyaux » de grande capacité, notamment les lignes à très haute tension, des centres de consommation urbains ou industriels parfois très éloignés des lieux de production. Même si cette organisation garantit la sécurité d'approvisionnement et la péréquation de la puissance, cette centralisation de la politique énergétique est aujourd'hui à repenser : coûteuse pour les consommateurs qui paient les pertes d'énergie dues au transport, elle est de surcroît inadaptée aux fluctuations de la demande, en particulier aux pointes hivernales qui obligent à importer très cher de l'énergie produite chez nos voisins, souvent à un coût environnemental élevé.

    Passer d'une société du « tout pétrole » et du « tout nucléaire » à une société de la sobriété et de l'efficacité énergétiques implique une décentralisation partielle de la politique énergétique.

    Les collectivités locales ont la connaissance du terrain, l'expérience de la culture partenariale. Elles sont à l'origine des trois quarts de l'investissement public national. Au contact de la population et des acteurs qui font vivre nos territoires, elles sont les mieux placées pour impulser, animer et harmoniser la combinaison d’initiatives principalement individuelles de massification du recours aux transports collectifs ou aux véhicules propres, de rénovation des logements, de changements d’appareillages électriques, de modification des habitudes de consommation au quotidien donnant corps à une politique nationale de sobriété et d’efficacité énergétique.

    Nos collectivités locales sont déjà à la manœuvre, par les missions qui leur incombent, notamment comme propriétaires des réseaux de distribution, mais aussi pour faire ce que l'Etat n'a pas su ou voulu faire, en particulier sur le bâti résidentiel qui, avec les transports, reste le principal gisement d’économie. Mais ces initiatives ne sont pas suffisamment coordonnées, elles souffrent d’un manque de financement dédié, et surtout d'un grave déficit d'impulsion d'un Etat stratège.

    Les Régions, déjà compétentes pour l'aménagement, les transports, le développement économique et la formation professionnelle, sont l’échelon le plus pertinent pour impulser une économie plus sobre en carbone, et animer le pilotage de proximité qu'appelle la transition énergétique. Les banques publiques régionales d'investissement et le Fonds énergies vertes, proposés par François Hollande, constitueront le socle de cette transition, renforçant la structuration de filières locales par un soutien décisif aux PME et entreprises innovantes dans l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables.

    L’action des Régions en matière de formation et d’emploi devra aussi être renforcée pour répondre aux besoins générés par le vaste chantier de rénovation thermique des logements programmé.

    Les Schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie, issus du Grenelle, doivent devenir de vrais outils de planification régionale prescriptifs, adaptant aux spécificités locales les objectifs nationaux de sobriété, d’efficacité, et de développement des renouvelables.

    Ainsi, les Régions auraient à charge de coordonner les plans climat énergie territoriaux des collectivités situées dans leur ressort. L’Etat, en complément, devra organiser des moyens nouveaux pour associer les Régions aux économies qu'elles auront suscitées par leurs politiques, par exemple en les intéressant au développement de l'auto-consommation des énergies renouvelables locales.

    Il est aussi urgent de clarifier le rôle des différentes collectivités pour optimiser l’offre de transports collectifs. La coordination des transports devrait être améliorée entre les différents échelons territoriaux pour tous les transports interurbains, ferroviaires comme routiers, et pour la mobilité de proximité en agglomération. Cette simplification facilitera l’organisation de services plus adaptés et à terme plus économes. Concomitamment, les compétences et les règles d'urbanisme devront être adaptées afin de placer la sobriété énergétique au cœur des politiques d'aménagement, en particulier en limitant l'étalement urbain.

    Cette nouvelle donne territoriale est capitale. L’Etat ne peut pas tout décréter. Promouvoir cette approche territoriale de l’énergie permettra d’entrer de plain-pied dans une logique de changement de modèle aujourd’hui incontournable et que nous n’avons pas encore intégrée psychologiquement. La multiplication des actions concrètes dans les territoires, au plus près du terrain, connectera l’intérêt de tous et de chacun aux enjeux climatiques et énergétiques. C'est aussi cela le sens du grand débat sur la transition énergétique que veut engager François Hollande au lendemain de l'élection présidentielle.

    Nous faisons le pari que la reconnaissance des décisions prises localement est la clé de la participation active des acteurs qui, dans les territoires, sauront valoriser tous les gisements d’économie d’énergie et exploiter des ressources aujourd’hui négligées. Enfin et surtout, cette nouvelle gouvernance, responsabilisant en proximité les citoyens, enrichira le débat en invitant chacun à participer aux arbitrages pour définir le meilleur équilibre entre bénéfices et nuisances des différentes options nécessaires pour couvrir nos besoins d’énergie. En plus d’apporter des réponses durables à l’équation énergétique, nous aurons là un bel exercice de démocratie active.

    (*) François Brottes, député et conseiller énergie de François Hollande. Alain Rousset, député, et Président de la Région Aquitaine, responsable du Pôle productif dans la campagne de François Hollande. Bruno Rebelle, expert en développement durable, et conseiller auprès de plusieurs collectivités.


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  • Eau du robinet : Pas si potable que ça !

    Alimentation et santé


     

    Une étude de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir, publiée ce mardi, passe au peigne fin le réseau d'eau potable en France. Et les résultats sont inquiétants : près de deux millions de personnes reçoivent une eau non conforme aux réglementations car trop polluée. L'association pointe du doigt l'agriculture comme principale origine des pollutions.

    L'eau du robinet est polluée chez près de deux millions de personnes en France

    L'eau du robinet est polluée chez près de deux millions de personnes en France AP/Gregory Bull

    Alerte ! L'eau du robinet ne serait pas si potable qu'elle ne le parait. C'est en tout cas ce qu'affirme une étude de l'UFC-Que Choisir publiée ce mardi. L'association de consommateurs indique en effet que près de deux millions de personnes en France recoivent une eau non conforme aux réglementations car trop polluée. Et première cible de la colère de l'UFC, l'agriculture qui serait « à l'origine de près de 70% des pollutions ». « Il y a près de deux millions de consommateurs qui paient pour de l'eau significativement polluée », a affirmé lors d'une conférence de presse Sylvie Pradelle, administratrice nationale de l'association. Des résultats troublants dans un pays comme la France, même si pour 97,5% de la population « globalement, l'eau est de bonne qualité grâce à la réglementation ».

    La pollution ne frappe pas de manière égalitaire l'Hexagone. Ainsi, quasiment aucune grande ville ou ville de taille moyenne n'est atteinte. A l'inverse, 2.750 petites communes reçoivent de l'eau non conforme en France métropolitaine, essentiellement dans des zones d'agriculture intensive, indique l'UFC. L'association s'appuie sur une enquête menée depuis deux ans à partir des résultats d'analyses du ministère de la Santé, commune par commune. Un travail de fourmis pour des résultats chocs. Elle a passé ses résultats au crible de six critères « traduisant les principales contaminations ».

    Des mesures à prendre

    Des conclusions dont voici le détail. Les pesticides sont responsables de l'essentiel des pollutions d'origine agricole (60%) et leur utilisation dans l'agriculture « n'a pas diminué en 10 ans », dénonce l'association. Elle rappelle que si aucun des risques suspectés n'a pu être démontré, une exposition sur le long terme et les interactions entre les différents pesticides pourraient causer cancers et troubles de la reproduction. Les zones les plus touchées sont le Bassin parisien, le Nord, la Vallée du Rhône et le Sud-Ouest, et les communes les plus peuplées recevant de l'eau polluée sont Sens (Yonne) et Lisieux (Calvados).

    Deuxième source de pollution agricole et principale cause de fermeture des captages (points d'extraction d'eau), les nitrates contaminent l'eau principalement dans le nord du pays, souligne l'association. La France fait d'ailleurs actuellement l'objet de poursuites de la part de Bruxelles pour son incapacité à lutter contre cette pollution, objet pourtant d'une directive européenne. L'UFC-Que choisir réclame donc « une protection efficace de tous les captages », « une application du principe pollueur-payeur dans le domaine des pollutions agricoles » et que « les aides de la politique agricole commune (PAC) soient réservées aux modes de production s'inspirant des agricultures intégrées et biologiques ». «On ne stigmatise pas les agriculteurs mais la politique agricole», précise Alain Bazot, pour qui « une façon de sauver la PAC est d'y ajouter une logique environnementale ».

    En dehors de l'agriculture, les autres sources de contamination de l'eau sont liées « au défaut de traitement (qualité bactériologique, aluminium) et aux contaminations naturelles (radioactivité) » et touchent « 1.500 communes et 500.000 consommateurs ». « Pour nous, il y a urgence à agir » car « l'avenir ne peut pas être l'eau en bouteille », qui coûte 133 fois plus cher que l'eau du robinet, estime Alain Bazot, son président.


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  • MEXIQUE. Un violent séisme frappe le sud-ouest du pays

    Créé le 20-03-2012 à 19h31 - Mis à jour à 21h26     

    Aucun "dégât majeur" n'a été rapporté dans l'immédiat, selon le président Felipe Calderon. 

     

    Un violent séisme d'une magnitude de 7,6 sur l'échelle du moment (mW) a frappé le sud-ouest du Mexique mardi 20 mars, a indiqué l'institut américain de géophysique (USGS), et aucun "dégât majeur" n'a été rapporté dans l'immédiat, a rapporté le président mexicain Felipe Calderon.

    Le séisme, qui a duré plusieurs minutes, a frappé à environ 200 km de la station balnéaire de Acapulco, peu après midi heure locale, et son épicentre a été localisé dans l'Etat de Guerrero, à 25 km de la ville d'Ometepec.

    Dans un premier temps, l'institut avait évoqué une magnitude de 7,9.

    Les secousses ont duré plusieurs minutes et ont été ressenties jusque dans la capitale, à environ 400 kilomètres, poussant ses habitants à se précipiter dans les rues.

    Dégâts mineurs

    Des scènes de panique ont été observées et les communications téléphoniques ont été interrompues. Des constructions ont subi des dommages dans les quartiers les plus anciens de la capitale.

    D'après la radio Format 21, qui a survolé la capitale en hélicoptère, aucun dommage important n'était immédiatement visible. La même station a rapporté qu'une personne avait été blessée par la chute d'un pont dans le nord de la capitale.

    Une équipe de l'AFP s'est rendue dans le quartier la Roma, affectée par le séisme de 1985 (au moins 10.000 morts à Mexico), où elle n'a constaté que des dégâts mineurs.

     

    Le Nouvel Observateur avec AFP

     

    Par Le Nouvel Observateur avec AFP


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  • NORVEGE. Quatre morts et un disparu dans un groupe franco-suisse

    Créé le 19-03-2012 à 15h56 - Mis à jour à 22h20    

    Un sixième personne a été hospitalisée. 

    Une avalanche a fait quatre morts et un disparu au sein d'un groupe de randonneurs suisses emmenés par un guide français lundi 19 mars dans le nord de la Norvège, ont indiqué les autorités.

    Un sixième membre du groupe a pu être retiré vivant et a été hospitalisé, a annoncé la police norvégienne.

    "Il s'agit d'un homme. Ses blessures sont modérées et son état stationnaire", a déclaré à Jan Fredrik Frantzen, porte-parole de l'Hôpital universitaire du nord de la Norvège. La nationalité des victimes n'était pas claire dans l'immédiat.

    L'avalanche s'est produite à environ 1.000 mètres d'altitude en début d'après-midi sur la montagne dite Sorbmegaisa dans la municipalité de Kaafjord, selon les autorités.

    Hélicoptères et chiens de montagne mobilisés

    De très importants moyens ont été déployés pour tenter de venir en aide aux randonneurs, y compris des chasseurs F-16 chargés d'effectuer des observations aériennes.

    Une trentaine de secouristes étaient mobilisés ainsi que des hélicoptères et des chiens de montagne.

    L'expédition, qui se déplaçait vraisemblablement à ski, était constituée au total de deux groupes comprenant chacun cinq touristes suisses et un guide français. Selon la police, tous étaient équipés de radio-émetteurs.

    "Le guide du groupe qui a échappé à l'avalanche a mis les autres membres (...) en sécurité et est retourné sur les lieux de l'avalanche pour participer aux recherches", a indiqué Antoine Gosset, premier secrétaire à l'ambassade de France à Oslo.

    "Un miracle est toujours possible"

    Un responsable de la police de Tromsoe (nord), Thorstein Skogvang, a précisé que les recherches pour retrouver le disparu se poursuivaient. "Nous avons localisé son radio-émetteur et l'idée est de continuer les recherches pour tenter de le retrouver", a déclaré Thorstein Skogvang.

    Mais les chances pour retrouver cette personne vivante après plusieurs heures passées sous la neige semblaient très minces. "Selon la police, il y a peu d'espoir pour la personne encore ensevelie car elle se trouverait sous quatre mètres de neige. Mais un miracle est toujours possible", a dit Antoine Gosset.

    Aucune information n'était disponible auprès de l'ambassade de Suisse à Oslo.

    Les avalanches sont chose assez courante en Norvège à cette période de l'année quand les blocs de neige se fragilisent sous les premiers rayons du soleil.

    Le Nouvel Observateur avec AFP

     

    Par Le Nouvel Observateur avec AFP


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