• La surface de banquise en Antarctique atteint un record

    Créé le 12/10/2012 à 11h01 -- Mis à jour le 12/10/2012 à 11h01   
    lien
    La baie des oiseaux en Antarctique, le 9 mars 2008.
    <aside>

    La baie des oiseaux en Antarctique, le 9 mars 2008. CHINE NOUVELLE/SIPA

    </aside>

    CLIMAT - Tandis que le pôle Nord rétrécit, les glaces du pôle Sud s'étendent...

    Cet été, on apprenait que l’Arctique avait atteint une superficie historiquement basse. Ce jeudi, des scientifiques américains nous apprennent qu’à l’autre bout du globe, les glaces de l’Antarctique ont elles atteint un record d’expansion: les effets «complexes et surprenants» du changement climatique, selon le US National snow and ice data center du Colorado.

    Fin septembre, l’Antarctique a atteint 19,45 millions de km2, un record depuis le début des mesures en 1979. Depuis une trentaine d’années, les scientifiques observent une expansion progressive des glaces au sud, laissant entrevoir un possible refroidissement de cette partie du globe. Cela ne remet toutefois pas en cause les théories du réchauffement climatique: «Cela peut sembler contre-intuitif, mais l’Antarctique prend part au réchauffement aussi», rappelle le Dr Ted Scambos, du National snow and ice data center.

    Les vents et la couche d’ozone responsables

    L’explication est à chercher du côté des vents: si en Arctique, l’étendue de glace est déterminée par la température de l’air et de la mer, en Antarctique ce sont les courants atmosphériques, notamment leur force et leur direction, qui font et défont la banquise. Les chercheurs pensent que le changement climatique a créé un «mur de vent» qui conserve le froid autour du pôle Sud tandis que le reste du globe se réchauffe. La couche d’ozone joue aussi un rôle: le trou au dessus de l’Antarctique favoriserait les vents d’ouest, qui feraient baisser les températures.

    Mais au total, la balance penche plutôt du côté du réchauffement: quand l’Antarctique gagne 1km2 de glace, l’Arctique en perd 5,7.

    Audrey Chauvet

    1 commentaire
  • France: les parcs naturels régionaux occuperont 20% du territoire en 2020

    Créé le 12/10/2012 à 18h21 -- Mis à jour le 12/10/2012 à 18h23   
    lien
    La ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, le 10 octobre 2012 à Paris
    <aside>

    La ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, le 10 octobre 2012 à Paris Fred Dufour afp.com

    </aside>

    Les parcs naturels régionaux devraient occuper un cinquième du territoire français d'ici 2020, soit "plus de 15 parcs supplémentaires", a indiqué vendredi à Aups (Var) la ministre de l'Ecologie Delphine Batho.

    "L'objectif, c'est que 20% du territoire national soit classé parc naturel régional d'ici 2020", a déclaré la ministre en clôture du Congrès national de la Fédération des parcs naturels régionaux français (FPNRF).

    "Cela représente la création de plus de 15 parcs supplémentaires", a ajouté Delphine Batho, précisant qu'une douzaine de projets étaient déjà en cours.

    La France compte aujourd'hui 48 parcs régionaux qui occupent environ 15% du territoire national.

    La ministre a également annoncé le renouvellement du classement de quatre parcs naturels régionaux, ceux de Guyane, de Martinique, des Causses du Quercy et du Pila.

    "Le renouvellement du classement de la Guyane est une très grande satisfaction pour nous car cela traînait depuis longtemps", a indiqué à l'AFP Jean-Louis Joseph, président de la FPNRF.

    M. Joseph s'est réjoui aussi que "la politique des parcs régionaux (soit) reconnue et confortée" par le gouvernement, notamment via un budget en augmentation (9,5 millions en 2013 contre 9,1 millions).

    "Nous voulons être des acteurs de la transition écologique, nous voulons partager nos expériences" en matière de protection, de gestion et de développement des territoires, a ajouté Jean-Louis Joseph.

    Delphine Batho s'est également dite favorable à un allongement à 15 ans de la durée du classement en parc régional, une demande de la Fédération. Actuellement le projet est évalué tous les douze ans en vue du renouvellement du classement.

    Egalement en déplacement à Aups en tant que ministre de l'Egalité des territoires, Cécile Duflot, a mis en avant "les nouveaux enjeux sur lesquels sont attendus les parcs", citant notamment la lutte contre la pauvreté, le lien social, la culture.

    La FPNRF représente les 48 Parcs naturels régionaux français qui concernent 4.100 communes, 23 régions métropolitaines et ultramarines et 70 départements, soit au total 3,5 millions d'habitants.

    © 2012 AFP

    votre commentaire
  • Dernière modification : 10/10/2012 

    Le Nobel de chimie attribué aux Américains Robert Lefkowitz et Brian Kobilka

    Le Nobel de chimie attribué aux Américains Robert Lefkowitz et Brian Kobilka

    Le prix Nobel de chimie a été décerné aux chercheurs américains Robert Lefkowitz et Brian Kobilka pour leurs travaux sur les récepteurs couplés à des protéines G.

     
     

    Le prix Nobel de Chimie 2012 a été décerné aux Américains Robert Lefkowitz et Brian Kobilka pour leurs travaux sur les récepteurs couplés à des protéines G, des cellules qui permettent à l'homme de s'adapter à son environnement, a annoncé mercredi le comité Nobel.
                  
    "Notre corps est un système très finement réglé d'interactions entre des milliards de cellules. Chaque cellule comprend de minuscules récepteurs qui lui permettent de sentir son environnement et ainsi de s'adapter à de nouvelles situations", explique l'Académie royale des Sciences de Suède en annonçant les lauréats.
                  
    Le jury les récompense pour leurs découvertes sur "les fonctionnements internes d'une importante famille" de récepteurs: les récepteurs couplés aux protéines G qui permettent aux cellules de "s'adapter à des situations nouvelles", poursuit l'Académie royale des Sciences de Suède.

    AFP


    votre commentaire
  • 10 octobre 2012

    Ours : François Hollande répond poliment

    lien

    A la veille de la conférence environnementale, Monsieur Jean-François Darmstaedter, président de FERUS, conjointement avec Monsieur François ARCANGELI, président de Pays de l'Ours-ADET, ont aimablement fait parvenir à François Hollande, Président de la République, la photo souvenir encadrée de François Mitterrand lançant en 1988 son second appel pour la sauvegarde de l'ours en France.

    Poliment, le chef de cabinet de François Hollande a répondu.

    Poliment les deux associations ont signalé que François Hollande avait répondu.

    Poliment répondu quoi ? Et bien pour vous répondre poliment : rien, nada, des noix.

    Le mot ours est bien écrit une fois, c'est vrai, dans la première phrase de cette note. C'est pas gras! Aucun contenu, juste du blabla sur la biodiversité, son intérêt, l'importance que le président lui accorde.

    Il n'y a pas que la langue qui est en bois, tout le président est en bois. François Hollande s'en bat les... flancs. Dans le dossier ours, c'est le changement dans la continuité, trop risqué. Heureusement qu'on a Hvala et ses filles. Merçi la slovénie.

    Quand François Hollande lancera son second appel pour la sauvegarde de son mandat, on lui répondra..., poliment.


    votre commentaire
  •  

     

    <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Quel est l'état de la biodiversité ?

    Le Monde.fr | <time datetime="2012-10-08T18:29:09+02:00" itemprop="datePublished">08.10.2012 à 18h29</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-10-09T10:37:32+02:00" itemprop="dateModified">09.10.2012 à 10h37   </time>
    lien

    Partager google + linkedin

    <figure class="illustration_haut">

    Selon l'UICN, 19 817 espèces s'avèrent menacées dans le monde.

    </figure>

    "La biodiversité n'a jamais été dans un si mauvais état et elle continue à décliner." C'est cette conclusion des plus pessimistes que rend le directeur de la section biodiversité du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), Neville Ash, alors que débute, lundi 8 octobre, la conférence de l'ONU sur la biodiversité biologique de Hyderabad (Inde). Pendant deux semaines, 160 pays vont tenter de concrétiser les engagements ambitieux pris il y a deux ans à Nagoya, lors de la précédente conférence, afin d'esquisser des remèdes à l'érosion toujours plus rapide des espèces et des écosystèmes.

    • Près du tiers des espèces menacées

    Selon la Liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), inventaire de référence actualisé chaque année, 19 817 espèces s'avèrent menacées dans le monde, sur les 63 837 que l'organisme a passées en revue : 3 947 sont classées dans une situation critique, 5 766 comme en danger et 10 104 comme vulnérables. Dans le détail, 41 % des espèces amphibies, 33 % des barrières de corail, 25 % des mammifères, 20 % des plantes et 13 % des oiseaux sont menacés.

    "Il s'agit d'une tendance de fond très inquiétante, qui touche toutes les espèces, tous les milieux et tous les continents, s'alarme Florian Kirchner, chargé du programme Espèces à l'UICN. Chaque année, la Liste rouge s'étoffe, parce que nous évaluons de nouvelles espèces, mais aussi parce que la proportion d'espèces menacées dans le monde ne cesse d'augmenter." Une tendance qu'illustre l'indice Liste rouge (Red list index, RLI), qui mesure les risques d'extinction des espèces, en relevant les diminutions plus ou moins rapides d'effectifs.

    <figure class="illustration_haut"> Evolution de l'indice Liste rouge pour différentes espèces entre 1980 et 2012. L'indice varie entre la valeur 1 (les espèces ne sont pas menacées) et la valeur 0 (les espèces sont éteintes). </figure>

    Entre 1970 et 2008, la biodiversité dans son ensemble a diminué de 28 %, selon un autre indice, l'indice Planète vivante du WWF, qui suit 9 014 populations appartenant à 2 688 espèces de mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens et poissons.

    <figure class="illustration_haut"> La biodiversité a chuté de 28 % entre 1970 et 2008, selon le WWF. </figure>

    Lire :  La pression des pays riches sur les ressources des plus pauvres s'aggrave

    Au final, la majorité des scientifiques s'accordent à décrire le rythme actuel d'extinction des espèces comme 100 à 1 000 fois supérieur au taux moyen d'extinction depuis l'apparition de la vie sur Terre. En mai 2011, deux biologistes, l'Américain Stephen Hubbell et le Chinois Fangliang He, avaient toutefois estimé, dans la revue Nature, que ces chiffres étaient jusqu'à deux fois supérieurs à la réalité. "Cela ne change pas la donne : même avec un rythme deux fois plus lent, l'érosion actuelle de la biodiversité reste toujours 50 à 500 fois supérieure à l'extinction naturelle des espèces, ce qui est extrêmement rapide", observe Florian Kirchner.

    Une tendance qui pousse de plus en plus de scientifiques à avertir que nous sommes entrés dans la "sixième grande extinction" des espèces, la dernière remontant à la fin du Crétacé et des dinosaures il y a 65 millions d'années. "Les cinq précédentes grandes extinctions sont toutes dues à des phénomènes sismiques ou cataclysmiques. Cette fois, il s'agit de l'action de l'homme sur la Terre", note M. Kirchner. En cause, essentiellement : la surpêche, la déforestation, les pollutions ou le changement climatique. 

    • Des écosystèmes qui s'érodent

    Loin de se limiter à la question de la disparition des espèces, cette érosion de la biodiversité touche les écosystèmes dans leur ensemble. L'Evaluation des écosystèmes pour le millénaire, rapport publié par l'ONU en 2005, montrait ainsi que sur les 24 services rendus par les écosystèmes, liés à l'approvisionnement (en aliments, ressources naturelles, eau douce, ressources médicales) ou à la régulation (photosynthèse, régulation du climat, prévention de l'érosion ou pollinisation), 60 % étaient dégradés.

    Cinq grandes pressions sont pointées du doigt : la dégradation des habitats et des milieux naturels (comme la déforestation, qui se poursuit à un rythme de 13 millions d'hectares par an dans le monde), la surexploitation des ressources naturelles (75 % des stocks de poissons sont surexploités), l'introduction d'espèces invasives par le commerce (qui concurrencent les espèces locales, essentiellement sur les îles, où les grands prédateurs sont plus rares), les pollutions (hydrocarbures, polluants organiques persistants ou métaux lourds) et le changement climatique.

    "Cette érosion menace la capacité de la Terre à produire sufisamment de ressources renouvelables et à absorber le CO2 que nous générons, prévient Christine Sourd, directrice adjointe des programmes de conservation au WWF. Elle met par ailleurs en danger les conditions d'existence de milliards d'êtres humains qui en dépendent pour leur subsistance." En 2010, l'économiste indien Pavan Sukhdev avait comptabilisé les services rendus par la nature, estimant que l'érosion de la biodiversité coûtait entre 1 350 et 3 100 milliards d'euros par an. Les pays en développement sont les plus concernés par ces atteintes au fonctionnement du milieu naturel.

    • Des mesures à mettre en œuvre

    Les pays négociant dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique de l'ONU ont adopté, en 2010, à Nagoya, un plan stratégique fixant vingt objectifs pour 2020, appelés les "cibles d'Aïchi". Il s'agit notamment de supprimer les subventions néfastes à l'environnement, de réduire le rythme actuel d'appauvrissement de tous les habitats naturels, d'éviter la surexploitation des stocks de poissons, d'étendre les aires protégées terrestres et maritimes mais aussi d'augmenter les financements. 

    "Il est maintenant urgent de prendre des mesures concrètes pour appliquer ces engagements. Chaque pays doit mettre en place une stratégie nationale pour la biodiversité, ce qu'a fait la France l'an dernier, et surtout il faut trouver les ressources financières suffisantes, explique Sébastien Moncorps, directeur de l'UICN France. La France, qui possède le deuxième domaine maritime mondial, a notamment un grand rôle à jouer."

    A Hyderabad, un groupe d'experts a calculé le montant à investir dans les pays en développement sur la période 2014-2018 pour atteindre les cibles d'Aïchi : entre 74 milliards et 191 milliards de dollars (57 milliards et 147 milliards d'euros). Soit, sur quatre ans, un budget trois à huit fois supérieur au financement que l'on estime aujourd'hui être consacré à la biodiversité par les bailleurs de fonds publics et le mécénat.

    Lire :  Biodiversité : un plan de protection mais toujours pas d'argent (édition abonnés)

    </article>

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique