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    Après les Chinois, Hollande reçoit des patrons indiens

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    <time datetime="2013-07-08T20:20:13" itemprop="dateCreated">Créé le 08-07-2013 à 20h20</time> - <time datetime="2013-07-08T20:20:13" itemprop="dateModified">Mis à jour à 20h20</time>

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    PARIS (Reuters) - Une quarantaine d'investisseurs et chefs d'entreprises français et indiens ont été reçus mardi par François Hollande, qui a encouragé les investissements en France de sociétés du sous-continent dans des domaines comme l'agroalimentaire et le tourisme.

    A l'image de ce qu'il avait fait pour les patrons chinois le 25 juin dernier, le chef de l'Etat a reçu les participants au "CEOs forum" franco-indien créé en 2008 à l'initiative du Premier ministre indien et du président de Lafarge, Bertrand Collomb.

     
     

    Comme l'a rappelé François Hollande, qui s'était rendu en visite d'Etat en Inde en février, les investissements indiens en France sont largement inférieurs à ceux des entreprises tricolores en Inde.

    "Les investissements français en Inde sont importants puisque le stock de nos actifs en Inde est supérieur à 13 milliards d'euros", a dit le président dans un discours.

    "Nous avons 750 entreprises françaises présentes employant de nombreux salariés indiens et nous avons la volonté de continuer cette stratégie d'implantation en partenariat avec les entreprises indiennes", a-t-il ajouté. "Nous voulons aussi convaincre les investisseurs indiens de venir en France, toujours avec le même esprit de partage, de respect et de responsabilité".

    Selon l'entourage du président français, "l'idée est d'approfondir les échanges au-delà des domaines privilégiés que sont l'aéronautique, la défense et le nucléaire civil".

    La France souhaite de nouveaux investissements dans des domaines comme l'agroalimentaire, le développement urbain, l'énergie, l'électronique, le transport et le tourisme.

    Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse


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    Accueil > economie > Après les hausses d'impôts, Bercy s'attaque aux dépenses

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    Après les hausses d'impôts, Bercy

    s'attaque aux dépenses

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    <time datetime="2013-07-04T06:05:29" itemprop="dateCreated">Créé le 04-07-2013 à 06h05</time> - <time datetime="2013-07-05T19:00:25" itemprop="dateModified">Mis à jour le 05-07-2013 à 19h00    </time>
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    L'augmentation de la pression fiscale ayant vite montré ses limites, le gouvernement a décidé de réduire les dépenses. L'effort annoncé est inédit, mais reste insuffisant aux yeux de la Cour des comptes.

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    Pierre Moscovici (Economie) et Bernard cazeneuve (Budget) AFP

    Pierre Moscovici (Economie) et Bernard cazeneuve (Budget) AFP

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    L'été sera très chaud à Bercy. A l'heure de préparer le budget 2014, présenté fin septembre, les calculettes du ministère de l'Economie et des Finances s'affolent. La France a certes obtenu de la Commission européenne un gros ballon d'oxygène lui accordant deux ans de plus pour redresser ses comptes. Mais faire revenir le déficit de 4,8% (en 2012) à 3% du PIB (en 2015) sera un calvaire. Les indicateurs des finances publiques ont viré au rouge. La faute à une croissance économique en berne.

    La faute aussi à une gestion trop peu serrée? C'est la polémique lancée par l'opposition, menée par le président UMP de la commission des Finances de l'Assemblée, Gilles Carrez : "Les comptes dérapent, assène-t-il. Les estimations de recettes étaient trop optimistes. On peut s'attendre à des moins-values d'environ 15 milliards d'euros. Et des verrous ont sauté sur les dépenses, dans les comptes de l'Etat et les comptes sociaux, soit 5 milliards."Pour lui, "le déficit dépassera 4% cette année", justifiant un "plan d'urgence". La dernière situation budgétaire, arrêtée fin avril, n'est effectivement pas bonne, avec un tassement des recettes sur un an – malgré les hausses d'impôts – de 0,1%, et des dépenses qui continuent d'augmenter tranquillement, aussi bien pour rembourser la dette (+2,8%) que pour payer le personnel de l'Etat (+1,3%).

    La Cour des comptes, dans un rapport publié le 27 juin, souligne que la dégradation de la situation ne s'explique pas seulement par le tassement de l'activité économique : "Les hypothèses avaient été surestimées dans le budget 2013", confirment les magistrats, qui tablent sur un manque à gagner maximal de 6 milliards d'euros, s'ajoutant aux 8 milliards de recul des recettes déjà actés en avril. Cependant, ils ne constatent pas de laxisme dans les dépenses publiques, estimant "réalisable" l'objectif de Bercy d'une croissance limitée à 0,9% en volume (hors inflation), contre 1,7% par an en moyenne de 2007 à 2011. Le gouvernement a notamment eu la prudence de geler 2 milliards d'euros de crédits supplémentaires en début d'année. Mais comme le redressement des comptes publics se base à 75% sur les hausses d'impôts, la Cour juge qu'il y a bien un risque "significatif" de voir le déficit dériver autour de 4% de PIB. Toutefois, elle se garde bien de préconiser un nouveau tour de vis.

    14 milliards d'économies

    "La Cour des comptes a malheureusement raison", peut embrayer Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre, malgré l'annonce de mesures chocs, comme le gel des projets de lignes TGV, étrenne un nouveau discours : en termes de déficit, il y a une obligation de moyens (réduire les dépenses) mais pas de résultats. "Il y a un aléa sur les recettes, mais la dépense est parfaitement tenue et doit continuer à l'être", martèle Bernard Cazeneuve. Le message du ministre délégué au Budget a forme d'avertissement : comme il reste très peu de marge pour relever encore les impôts, il faut désormais mettre le frein sur les dépenses. "Une obligation ardente et positive qui ne saurait se limiter à des coups de rabot aveugles", assure à Challenges le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici.

    Pour le gouvernement socialiste, l'année prochaine sera celle des coupes, et pas seulement dans les projets de grands travaux. Dès 2014, les économies de dépenses doivent dégager 14 milliards, soit 70% de l'effort budgétaire. Toutes les administrations sont donc priées de se serrer la ceinture. A lui seul, l'Etat doit trouver 8,5 milliards pour stabiliser ses dépenses en valeur absolue, ce qui serait une première sous la Ve République. Depuis l'envoi des "lettres plafonds", le 25 juin, les ministres savent à quelle diète ils seront soumis. Si les crédits de l'Emploi et de l'Education vont augmenter, ceux des ministères de l'Economie et de l'Ecologie seront amputés respectivement de 6 à 7%.

    La MAP au ralenti

    Le gouvernement sabre aussi 1,2 milliard d'euros dans les ressources octroyées à des organismes comme l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) ou les chambres de commerce et d'industrie. Enfin, l'Etat réduit les dotations accordées aux collectivités locales d'1,5 milliard. Il espère ainsi forcer les élus à se serrer la ceinture. La France a promis à Bruxelles qu'elle diviserait par six la progression des dépenses locales entre 2013 et 2014 ! Et le rythme de progression des prestations sociales est censé diminuer de moitié. Plusieurs mesures concrètes ont été annoncées : des économies dans l'assurance-maladie (500 millions d'euros), notamment grâce à la baisse forcée des tarifs des cliniques privées, et la moindre revalorisation des retraites complémentaires (1 milliard). La réforme du régime général est, elle, prévue pour l'automne, tout comme celle de l'assurance-chômage.

    L'effort est important. Mais l'on peine à identifier une stratégie d'ensemble sur la redéfinition des missions de l'Etat et les réformes de fond qui permettraient de respecter ces objectifs. "Pour l'Etat, il s'agit souvent de petites mesures d'économies diffuses au sein de chaque ministère, ce qui ne rend pas très visibles les efforts", justifie-t-on à Matignon, où l'on mise beaucoup sur la modernisation de l'action publique (MAP). Un exercice qui consiste à passer au crible les 1.100 milliards d'euros de dépenses publiques et identifier les coupes pertinentes. "Mais, après un an de MAP, on en est toujours au diagnostic", déplore le député UMP François Cornut-Gentille. Pour l'instant, il a surtout été question de lancer de nouveaux audits : 49 au total, portant sur seulement 20% des dépenses.

    Du coup, les mesures d'économies précises et chiffrées sont encore rares, hormis la rationalisation des achats publics, qui doit rapporter 2 milliards d'euros d'ici à 2015. La seule réforme d'importance a été celle de la politique familiale. Mais, contrairement aux annonces initiales du président de la République, elle s'est surtout traduite par des hausses d'impôts, avec la baisse du plafond du quotient familial (1 milliard d'euros), tandis que les coupes dans les prestations rapporteront de 100 à 200 millions d'euros en 2014, et 400 millions en 2015. La remise à plat des aides aux entreprises est, elle, prévue pour le prochain conseil de la MAP, le 17 juillet. L'objectif est de dégager 1 milliard d'euros en 2014, puis en 2015. Mais là encore, il s'agirait surtout de faire le ménage dans les niches fiscales, seul un quart de l'effort portant sur les dépenses stricto sensu. Pour ce qui est des aides au logement, un gros morceau de 40 milliards d'euros, il faudra attendre la fin de l'année pour connaître les choix du gouvernement, et 2015 pour la mise en œuvre.

    Impatience rue Cambon

    Cette lenteur agace la Cour des comptes : "Les économies annoncées pour 2014 et 2015 sont encore peu documentées, alors que les dépenses nouvelles paraissent parfois plus sûres", écrivent avec ironie les magistrats. Ces derniers insistent sur la nécessité des réformes structurelles et invitent le gouvernement à piocher dans leurs précédents rapports : suppression de sous-préfectures, meilleure gestion de l'immobilier, coupes dans les aides aux agriculteurs… Mais le premier président de la Cour, Didier Migaud, va plus loin. "Le retard pris dans la mise en place de ces réformes et l'ampleur des efforts à réaliser en 2014 et 2015 rendent nécessaires, à court terme, la mise en place de me-sures transversales de freinage de la dépense publique." Une formule technocratique qui cache des mesures explosives.

    Les magistrats suggèrent ainsi de moins revaloriser les prestations sociales, normalement indexées sur les prix. Par exemple, une hausse des allocations familiales et des pensions de base (hors minimas sociaux) inférieure de 1 point à l'inflation permettrait d'économiser 1,5 milliard dès 2014 (3,8 milliards en 2015). Pour la fonction publique, la Cour approuve la poursuite du gel du point d'indice décidé par le gouvernement. Mais ce ne sera pas suffisant. Elle préconise de réduire davantage les promotions, les avantages catégoriels, et même de baisser le nombre de fonctionnaires. Pour limiter le remplacement des départs à la retraite, les magistrats n'hésitent pas à évoquer une hausse de deux heures de la durée de travail hebdomadaire des agents. De quoi gagner jusqu'à 1,5 milliard. Ils soulignent également qu'une simple "stabilisation" des effectifs dans les collectivités locales et les hôpitaux rapporterait 1,7 milliard.

    "Il serait trop simple de penser qu'on peut régler le problème des finances publiques de notre pays avec la variable d'ajustement que seraient les fonctionnaires", a riposté François Hollande. L'ancien député socialiste Didier Migaud est visiblement allé trop loin.

    David Bensoussan et Gaëlle Macke


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    Une majorité de sondés désapprouvent l'éviction

    de Delphine Batho

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-07-05T06:56:18+02:00" itemprop="datePublished">05.07.2013 à 06h56</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-07-05T14:03:34+02:00" itemprop="dateModified">05.07.2013 à 14h03</time>

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    Une majorité de sondés (54 %) désapprouvent la décision du président de François Hollande d'évincer Delphine Batho du gouvernement, selon une enquête BVA pour i-Télé et Le Parisien diffusée vendredi 5 juillet. Sur les 977 personnes recrutés par téléphone et interrogés par Internet, 43 % soutiennent le chef de l'Etat et 3 % n'en disent rien.

    En détail, les sympathisants de gauche approuvent à une petite majorité (51 %, contre 47 %) le départ de l'ancienne ministre du développement durable. Le taux atteint 65 % (contre 32 %) chez les sympathisants du PS. Du côté des Verts, à l'inverse, la désapprobation s'élève à 74 % (contre 22 %).

    Les sympathisants de droite sont également contre à 61 % (contre 36 %), mais note BVA, cette attitude "est au moins autant liée à une opposition de principe aux décisions de François Hollande".

    Lire : "Delphine Batho met en cause les lobbies économiques"

    En revanche, 54 % des sondés (- 1 point par rapport à décembre dernier) estiment que "les écologistes peuvent très bien rester dans le gouvernement sans être d'accord sur tout". 45 % sont d'un avis contraire (+2 points) et 1 % (-1) ne se prononcent pas. Parmi les sympathisants de gauche, ils sont 71 % à se dire pour. Ce pourcentage grimpe à 76 % chez les sympathisants PS et à 82% chez ceux des Verts.

    S'agissant de l'influence des écologistes sur la politique menée par le gouvernement, 46 % des personnes interrogées la jugent "pas assez importante", 36 % "juste comme il faut, ni trop, ni pas assez importante", et 17 % "trop importante". 1 % ne se prononce pas.

    AYRAULT : "L'AUSTÉRITÉ, C'EST AUTRE CHOSE"

    Jean-Marc Ayrault, spécialement mis en cause par son ancienne ministre, s'est défendu de pratiquer l'austérité lors de la sixième édition du Conseil stratégique des industries de santé (CSIS).

    "Ce que nous faisons, ce n'est pas de l'austérité, c'est le sérieux budgétaire. L'austérité, c'est autre chose. C'est la déconstruction d'un système social historique. Elle ne donne pas de marge de manœuvre pour relancer la croissance. L'objectif c'est faire repartir la croissance en France et en Europe".

    Pour M. Ayrault, il ne s'agit pas de "faire des économies pour faire des économies. Le but, c'est de se donner des marges de manœuvre nous-mêmes pour préparer l'avenir, pour investir", a-t-il ajouté. François Hollande, en visite en Tunisie, a préféré ne pas évoqué le "cas Batho".

    Lire Hollande à propos de Batho : "Je ne veux pas parler de ça ici"

    </article>

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  • Dernière modification : 04/07/2013 

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    Paris rejette officiellement la demande d'asile d'Edward Snowden

    Paris rejette officiellement la demande d'asile d'Edward Snowden
    © AFP

    Le ministère français de l'Intérieur a officiellement rejeté la demande d'asile de l'ex-consultant de la NSA à l'origine des révélations sur l'existence du controversé programme américain de surveillance des internautes.

    Par FRANCE 24 (texte)
     

    Sans surprise, la France n'a pas accepté jeudi 4 juillet la demande d'asile d'Edward Snowden, le consultant de l'Agence américaine de sécurité nationale (NSA) qui a révélé un programme de surveillance des communications mondiales, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

    Le ministre Manuel Valls s'était dit dans la matinée opposé à un éventuel asile politique d'Edward Snowden, soulignant les liens forts de la France avec les États-Unis.

    Il avait cependant précisé que la France n'avait pas encore reçu de demande de l'informaticien, qui serait toujours bloqué en zone de transit à l'aéroport de Moscou.

    Or, la France "a reçu comme beaucoup d'autres pays, par l'intermédiaire de son ambassade à Moscou, une demande d'asile d'Edward Snowden", a indiqué dans l'après-midi le ministère dans un communiqué.

    Avec dépêches


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  • Rigueur, lobbies, Ayrault : Batho accuse

    Par Benjamin Bonneau

    Publié le 4 juillet 2013 à 14h39 Mis à jour le 4 juillet 2013 à 17h06

     
     
    Delphine Batho devant les journalistes pour une séance d'explications.

    Delphine Batho devant les journalistes pour une séance d'explications. © Reuters

    RESUME - L’ex-ministre de l’Ecologie a fait le point jeudi sur son limogeage. L'occasion de remettre les pendules à l'heure.

    Sans langue de bois. Delphine Batho a donné une conférence de presse, jeudi. Elle avait annoncé vouloir "tout dire" sur son limogeage. Et elle n'a pas menti. L'ancienne ministre de l'Ecologie a notamment mis en cause, avec virulence, Jean-Marc Ayrault, qui arbitre les budgets "sans discussion directe avec les ministres concernés". Et prévenu ses anciens camarades du gouvernement que la donne avait changé.

    "Je n’ai pas manqué à la solidarité gouvernementale". Avec quelques minutes de retard, le sourire crispé et quelques notes sous les yeux, Delphine Batho est venue affronter la presse, jeudi, venue en masse pour l'écouter. Après avoir rappelé son CV - et notamment son rôle de porte-parole de la campagne de François Hollande - et ses différentes fonctions au Parti socialiste, elle a assuré que "pendant toutes ces années, je n’ai jamais été prise en défaut de loyauté envers mon camp. Je n’ai jamais commis la moindre bourbe, fait le moindre couac", a-t-elle assuré. Et de conclure : "je n’ai commis ni une erreur ni une faute. Je n’ai pas manqué à la solidarité gouvernementale. Je me suis conformée à la charte de déontologie signée lors du premier conseil des ministres."

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    "Mon éviction est aussi un message à mes ex-collègues". Regrette-t-elle d’avoir déclaré que son budget était "mauvais" ? Pas du tout : "j’assume ma responsabilité d’être une lanceuse d’alertes pour la gauche, pour l’écologie. Je ne suis pas une victime. (…) J’ai ouvert un débat politique nécessaire car ce budget marque un tournant. Je n’ai pas accepté ce tournant en silence. Mon éviction est aussi un message à mes ex-collègues pour leur dire : ‘la collégialité, au gouvernement c’est fini.’"


    Rigueur, lobbies, Ayrault : Batho accuse

    "Le Premier ministre a décidé de changer de méthode". En s’exprimant ainsi devant la presse, Delphine Batho voulait aussi (surtout ?) régler ses comptes avec l’exécutif, qu’elle n’a pas épargné tout au long de son intervention médiatique. "Je n’imaginais à aucun moment une réaction qui m’a paru disproportionnée. Que cela me vaille des remontrances, peut-être, mais j’imaginais plutôt provoquer une discussion." Mais, selon elle, "le Premier ministre a décidé de changer de méthode, quelque chose a changé dans le fonctionnement gouvernementale", a-t-elle encore taclé, avant d'estimer que le gouvernement, en la limogeant, a cédé sous la pression de certains lobbies. "Certaines puissances économiques n'acceptaient pas le niveau d'ambition que je fixais pour la transition énergétique", notamment sur la question du gaz de schiste et la réduction de la part du nucléaire en France, a-t-elle déclaré.

    Rigueur, lobbies, Ayrault : Batho accuse

    "Ces forces ne se sont pas cachées de vouloir ma tête, mais si le gouvernement avait été solidaire, elles n'y seraient pas parvenues", a-t-elle encore ajouté. Et l'ancienne ministre a été encore plus loin, en citant nommément un responsable, selon elle : Philippe Crouzet (photo), époux de Sylvie Hubac, et qui n'est ni plus ni moins que la directrice de cabinet du président François Hollande."Est-il normal que le patron de l'entreprise Vallourec directement intéressé par l'exploitation des gaz de schiste ait pu annoncer ma marginalisation des semaines à l'avance devant des responsables de son entreprise aux USA ?" a-t-elle demandé.

    "Il y a un tournant de la rigueur". Le mot fait frémir les majorités, de droite comme de gauche. Pas Delphine Batho, qui l’a assuré avec force et conviction : "il y a un problème sur le fond, il y a un problème sur la forme. Il y a un tournant de la rigueur qui ne dit pas son nom. On peut changer les ministres. Mais le président, ce sont les Français qui l’ont élu. Je ne souhaite pas son échec." Selon elle, le budget 2014 "marque un tournant par rapport à la volonté de mener à bien la transition écologique". "Je n'ai pas accepté cela en silence", a-t-elle conclu.


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