• EN DIRECT. Egypte : l'armée annonce une

    intervention pour séparer les deux camps

    lien

    D.LC et M.-L.W. | Publié le 05.07.2013, 14h24 | Mise à jour : 23h35

    LE CAIRE, 5 JUILLET 2013.  Les manifestants pro-Morsi se dirigeaient en début de soirée vers la  télé d'Etat au Caire, en passant près de la place Tahrir où se trouvent leurs opposants.

    LE CAIRE, 5 JUILLET 2013.  Les manifestants pro-Morsi se dirigeaient en début de soirée vers la  télé d'Etat au Caire, en passant près de la place Tahrir où se trouvent

    leurs opposants. | AFP/ MOHAMED EL-SHAHED.

    Zoom 1/5
     

    Moins de 48 heures après que l'armée a déposé le premier de l'après-Moubarak, Mohamed

    Morsi, la égyptienne est mise à l'épreuve. Adly Mansour,le président intérimaire qui a prêté serment jeudi, a dissous la chambre haute du dominée par les islamistes et nommé un

    nouveau responsable du renseignement.

    Les pro-Morsi sont fortement mobilisés lors d'un «vendredi du refus». L'armée, elle, a appelé à l'unité


    Des dizaines de milliers de partisans des Frères musulmans ont manifesté vendredi pour exiger le

    retour du président Mohamed Morsi évincé par l'armée Les pro-Morsi se sont rassemblés pour la traditionnelle prière musulmane, devant la mosquée de Nasr City, un faubourg du Caire, où certains campent depuis plusieurs jours. Ils ont été rejoints en fin de matinée par de nombreux islamistes puis 

    en fin d'après-midi par le Guide suprême, Mohamed Badie, dont l'arrestation avait pourtant été annoncée la veille. «Nous resterons dans les rues par millions jusqu'à ce que nous portions en triomphe notre président élu», a-t-il lancé devant le rassemblement. 

    Des militants islamistes ont attaqué dans la nuit de jeudi à vendredi des postes de police et militaire

    dans le désert du Sinaï, frontalier avec Gaza et Israël. Un soldat est mort et deux autres ont été

    blessés. Une nouvelle attaque a eu lieu en soirée : cinq policiers ont perdu la vie. On ignore qui

     

    sont les auteurs de ces homicides. Par prudence, les autorités égyptiennes ont préféré fermer

    vendredi le point de passage de Rafah.

    Suivez les événements minute par minute :

    23h15. De islamistes hissent leur drapeau sur le gouvernorat du Nord-Sinaï. Des partisans

    armés de Morsi sont entrés dans le siège du gouvernorat du Nord-Sinaï à El-Arich qui a été abandonné

    par les forces de sécurité après des échanges de tirs. Cinq policiers ont été tués dans cette ville.

    La région du Sinaï est en proie à une instabilité croissante depuis la chute début 2011 du président

    Hosni Moubarak. Majoritairement peuplée de bédouins depuis longtemps en conflit avec le pouvoir

    central, elle abrite également des islamistes radicaux qui s'en servent comme base pour lancer des attaques contre Israël.


    23h13. Important déploiement de blindés au début du pont Qasr el-Nile qui mène à la place

    Tahrir, selon notre envoyée spéciale. 
    Ava Djamshidi @AvaDjamshidi

    Important déploiement de blindés à l'orée du Qasr el-Nile qui mène à CC @pdepoulpiquet




    22h50. Au moins 17 personnes auraient trouvé la mort dans les affrontements ce soir.

    C'est ce qu'annonce Al-Arabya et une journaliste de France 2 sur Twitter. Par ailleurs, l'agence

    officielle Mena a précisé  qu'une personne avait trouvé la mort et 120 avaient été blessées dans

    des heurts à Alexandrie sans préciser l'heure. A Assiout (sud), un manifestant est mort, 19 blessés

    autres sont blessés. 

    Samah Soula @samahsoula

    La télé égyptienne annonce 17 morts ds les affrontements ce soir. .




    22h11. L'armée annonce qu'elle va intervenir pour séparer pro et anti-Morsi au Caire. «Nous

    ne prenons pas parti. Notre mission est de protéger la vie des manifestants», a affirmé le colonel

    Ahmed Ali. «L'armée va intervenir pour séparer» les deux camps, a expliqué le porte-parole. 

    21h55.  Deux morts dans les heurts entre pro et anti-Morsi près de la place Tahrir, annonce la télévision d'Etat. Quelque 70 personnes sont blessés. La chaîne a précisé que leurs corps avaient été emmenés dans un hôpital de campagne sur l'emblématique place de la capitale égyptienne.

    21h25. Les pro-Morsi se déploient sur le pont du 6-Octobre, selon le tweet de la journaliste de

    France 2 Sama Soulah

    Samah Soula @samahsoula

    Les Pro Morsi ont chassé les Anti du pont du 6 oct et se déploient dessus.



    21h27. Policiers tués dans le Sinaï : le bilan à la hausse. Ce ne sont plus deux mais cinq policiers qui ont été tués par des hommes armés dans le Sinaï (nord-est de l'Egypte). Plusieurs islamistes ont publiquement menacé de commettre des violences en représailles à l'éviction du pouvoir du président Mohamed Morsi. Ces attaques n'ont toutefois pas été revendiquées.
     


    20h30.  Pro et anti-Morsi s'affrontent aux abords de la place Tahrir. Des tirs étaient entendus et

    les deux camps se jetaient des pierres sur le pont du 6-Octobre qui surplombe l'emblématique place

    de la capitale égyptienne, tandis que des ambulances transportaient des blessés.

    Al Jazeera English        âœ” @AJEnglish

    Protesters throwing stones and fireworks on 6th October Bridge in | live blog: http://aje.me/14YkGJm  pic.twitter.com/bpbtNiNczw






    19h55. La justice libère deux hauts dirigeants des Frères musulmans. Saad al-Katatni,

    le chef du Parti de la justice et de la liberté, vitrine politique des Frères musulmans, et l'adjoint

    du Guide suprême de la confrérie, Rached Bayoumi, ont été libérés, selon l'agence officielle Mena.

    19h30. Les manifestants pro-Morsi se dirigent vers la télé d'Etat au Caire. Des milliers de

    partisans du président déchu Mohamed Morsi se dirigent vers le bâtiment de la télévision d'Etat,

    selon un photographe de l'AFP. Le cortège passe ainsi à proximité de la place Tahrir où sont

    rassemblés des milliers de manifestants de l'autre camp, faisant craindre de nouveaux

    affrontements. A priori, l'armée veut maintenir chaque camp sur une rive différente du Nil.

    19h28. L'armée se déploie près de la place Tahrir, selon notre envoyée spéciale

    Ava Djamshidi @AvaDjamshidi

    Déploiement de troupes au sol et blindés près de , de l'autre côté du Qasr el-Nile.



    19h20. Deux policiers tués dans le Sinaï. Deux policiers postés devant un bâtiment

    gouvernemental ont été tuéspar des hommes armés circulant sur une motocyclette  à

    El-Arich dans le Sinaï (nord), selon une source au sein des services de sécurité.

    19h05. Fitch abaisse d'un cran la note de l'Egypte. L'agence d'évaluation financière

    baisse d'un cran la note de long terme de l'Egypte à «B», contre «B»  auparavant, du

    fait de l'instabilité politique du pays. Fitch, qui attribue une perspective négative à cette

    note, souligne que la situation du pays va rendre plus difficile la mise en œuvre des réformes

    budgétaires et structurelles nécessaires.


    19 heures. L'Egypte «regrette profondément» sa suspension de l'Union africaine.

    Alors que l'UA a pour politique de suspendre tout Etat-membre où se produit un «changement inconstitutionnel de pouvoir», l'Egypte «regrette profondément la décision du Conseil de paix et

    de sécurité de l'Union africaine de suspendre sa participation aux activités de l'organisation» panafricaine, indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur sa page Facebook officielle.


    18h40. Le Guide suprême : «Le coup d'Etat militaire n'est pas valide». Le slogan est repris

    par une foule d'islamistes rassemblés sur la place Rabaa Adawiya, dans le faubourg de Nasr City

    au Caire. «Je dis à notre grande armée (...): ne tire pas sur ton peuple, poursuit-il.

    «Notre révolution est pacifique et le restera et si Dieu le veut notre pacifisme sera plus

    fort que les balles et les chars», dit-il encore. «Les arrestations, la prison, la potence,

    rien ne nous dissuadera», lance-t-il, faisant référence à la vague d'arrestation et de

    mandats d'arrêt lancés contre des dirigeants de la confrérie après le coup militaire

    contre le président islamiste. Pendant son discours, des hélicoptères militaires

    survolaient la foule à basse altitude.


    18h30. Mohamed Badie : «Nous resterons dans les rues par millions». Alors qu'on

    le croyait détenu par les militaires, le Guide suprême des Frères musulmans, fait une apparition

    devant ses partisans au Caire. «Nous resterons dans les rues par millions jusqu'à ce que nous

    portions en triomphe notre président élu», lance-t-il devant un rassemblement d'islamistes,

    après que son mouvement a démenti son arrestation annoncée la veille par les services

    de sécurité.
    infos140 @infos140

    🔴 URGENT-EGYPTE Annoncé arrêté, le leader des Frères musulmans Mohamed Badie apparait dans la manifestation du Caire pic.twitter.com/Yal6L2PSa0





    18h05. Un responsable Frères musulmans appelle à ne pas s'en prendre à l'armée.

    «L'armée égyptienne est une ligne rouge qu'il ne faut pas franchir», affirme Ahmed Fahmy,

    selon une déclaration rapportée par la télévision d'Etat.

    18 heures. Un journaliste de la BBC blessé par des tirs de plombs au Caire.

    Telegraph News        âœ” @TelegraphNews

    The BBC's Jeremy Bowen has been hit by shotgun pellets in Cairo http://fw.to/g8KOSKb  pic.twitter.com/GETCeXRTwD



    17h30. Les Frères musulmans démentent l'arrestation de leur guide suprême.

    17h25. Un nouveau chef du renseignement. 
    Le président par intérim nomme Mohammed

    Ahmed Farid à la tête des renseignements.

    17h20. Le président par intérim dissout la chambre haute du Parlement. 

    Adly Mansour dissout la chambre haute du Parlement (Choura). Cette assemblée

    , qui assumait la totalité du pouvoir législatif après la dissolution l'an dernier de la

    chambre des députés, était acquise au président Mohamed Morsi, issu des Frères

    musulmans. 

    16h50. Des vidéos amateurs diffusées sur les réseaux sociaux montrent un

    manifestant abattu par des tirs.

    VIDEO


    VIDEO
    16h45. L'armée nie toujours avoir ouvert le feu alors que l'AFP diffuse des photos

    explicites des clashs. Deux corps sans vie ont été recouverts d'un drap blanc et un

    troisième gisait, la tête fracassée par une balle, a constaté un journaliste de l'AFP. 

    Partis d'une mosquée de Nasr City, un faubourg du Caire, où ils campent depuis

    plusieurs jours, des milliers de manifestants islamistes ont scandé «Morsi est

    notre président» et «Traîtres!» devant la Garde républicaine. Ils ont ensuite essayé

    d'accrocher sur les barbelés entourant le bâtiment une photo de l'ex-chef d'Etat,

    bravant à deux reprises les avertissements des soldats, avant que les tirs n'éclatent.

    Un mort non identifié dans une rue du Caire. – AFP/MAHMUD HMS
    16h30. Des maisons de coptes brûlées près de Luxor. Selon le journal Egypt Independent,

    au moins 23 maisons appartenant à des citoyens coptes ont été incendiées dans un village.

    Leurs propriétaires sont désormais sous la protection de la police.

    16h25. Sur leur compte Twitter officiel, les Frères musulmans accusent l'armée d'avoir

    ouvert le feu sur leurs partisans.

    Ikhwanweb        âœ” @Ikhwanweb

    Republican Guards open fire on a huge pro-Morsi demonstration outside its HQ, reports of many fatalities and injuries



    16h20. Un journaliste de Newsweek publie une photo d'un corps ensanglanté après une manifestation pro-Morsi.

    Mike Giglio @mike_giglio

    Dead pro-Morsi demonstrator just after clashes with the army pic.twitter.com/0TdFJxSba6



    16h10. Un porte-parole de l'armée affirme que personne n'a ouvert le feu sur les

    manifestants. Les forces de sécurité aurait selon lui utilisé des balles à blanc et des

    gaz lacrymogènes. D'autres témoignages parlent d'au moins trois morts.
     


    16h05. Des sources officielles de sécurité citées par Al-Jazira démentent les morts.

    Il ne s'agirait que des militants pro-Morsi blessés lorsqu'ils ont tenté de forcer un barrage

    militaire devant le quartier général de la Garde républicaine où plusieurs membres de

    l'ancien gouvernement seraient détenus. 

    15h50. A Kaboul, deux cents personnes manifestent leur soutien à Morsi.

    Mustafa Deveci @Mustafa_DVC

    Pro Morsi protest in Kabul, it's getting more crowd pic.twitter.com/Xm5vYKD90G



    15h40. Plusieurs manifestations de pro-Morsi sont en cours à Alexandrie et

    Beheira selon Arham.

    15h18. 
    L'AFP annonce qu'il y a au moins trois morts dans les tirs entre armée et

    pro-Morsi au Caire près du quartier général de la Garde républicaine.

    15h10. La correspondante du Sunday Time tweete une photo de la foule qui

    manifeste

    devant le quartier général de la Garde républicaine.


    Hala Jaber @HalaJaber

    followers at RG HQ protesting in front of line of -ian soldiers behind barbed wires. pic.twitter.com/AG3qxBmrdr


    15 heures.  Selon l'AFP, des soldats et des manifestants favorables au président

    islamiste déchu Mohamed Morsi ont échangé des tirs au Caire. Les tirs ont eu lieu aux

    abords du siège de la Garde républicaine, une unité militaire chargé de protéger la

    présidence égyptienne et implantée dans le quartier du palais présidentiel.

    VIDEO. L'Egypte s'invite dans la visite de Hollande en Tunisie

     
     


    VIDEO. Les partisans de Morsi mobilisés au Caire

    LeParisien.fr


    votre commentaire
  • Dernière modification : 05/07/2013 

    lien

    EN DIRECT : violents heurts entre pro

    et anti-Morsi au Caire

    © Capture d'écran AP Direct   VIDEO

    Partisans et opposants du président islamiste déchu Mohamed Morsi s'affrontent aux abords de la place Tahrir du Caire. Le ministère de la Santé fait état d'au moins 10 morts et 210 blessés lors de cette journée de manifestations.

    Par FRANCE 24 (texte)
     

    • Des manifestants soutenant le président déchu Mohamed Morsi ont tenté de se rendre au quartier général de la garde républicaine. Des soldats ont ouvert le feu pour les repousser, causant la mort d'au moins trois personnes

    • Le Guide suprême des Frères musulmans, Mohamed Badie, dont l'arrestation avait été annoncée jeudi, est apparu aux côtés des manifestants ce vendredi.

    • En soirée, la situation s'envenimait au Caire, où les manifestants hostiles et favorables au président islamiste déchu Mohamed Morsi s'affrontent violemment. Lors de cette journée de manifestations, au moins 10 morts et 210 blessés ont été recensés sur l'ensemble du pays par le ministère de la Santé.

    Cliquez ci-dessous pour revivre le déroulement des événements en Égypte. Pour le liveblogging sur tablettes et smartphones, cliquez ici.


    votre commentaire
  • Accueil > Monde > EGYPTE. "Le coup d'Etat militaire n'est pas valide", dit le Guide des Frères musulmans

    <header>

    EGYPTE. "Le coup d'Etat militaire n'est pas valide",

    dit le Guide des Frères musulmans

    </header>

    <time datetime="2013-07-05T05:31:33" itemprop="dateCreated">Créé le 05-07-2013 à 05h31</time> - <time datetime="2013-07-05T19:12:59" itemprop="dateModified">Mis à jour à 19h12</time>

    Des milliers d'Egyptiens manifestent pour un "vendredi du refus" contre le coup d'Etat militaire. Les heurts entre forces armées et pro-Morsi ont fait trois morts.

    lien

    Mohamed Badie, le Guide suprême des Frères musulmans, a affirmé vendredi que les partisans du président déchu Mohamed Morsi, issu de sa confrérie, resteraient mobilisés "par millions". (GIANLUIGI GUERCIA / AFP)

    Mohamed Badie, le Guide suprême des Frères musulmans, a affirmé vendredi que les partisans du président déchu Mohamed Morsi, issu de sa confrérie, resteraient mobilisés "par millions". (GIANLUIGI GUERCIA / AFP)

    <aside class="obs-article-brelated" style="margin-left:20px;"> <header class="obs-blocktitle">Sur le même sujet</header>

    </aside>

    Mohamed Badie, le Guide suprême des Frères musulmans, a affirmé vendredi 5 juillet que "le coup d'Etat militaire" n'était "pas valide", et que les partisans du président déchu Mohamed Morsi, issu de sa confrérie, resteraient mobilisés "par millions" jusqu'au retour du chef d'Etat islamiste renversé par l'armée.

    Le Guide intervenait dans un discours en fin d'après-midi devant les partisans de Mohamed Morsi réunis près d'une mosquée de Nasr City, un faubourg du Caire. 

    "Nous resterons dans les rues par millions jusqu'à ce que nous portions en triomphe notre président élu", a-t-il lancé devant un rassemblement d'islamistes, après que son mouvement a démenti son arrestation annoncée la veille par les services de sécurité.

    Par ailleurs, un responsable des Frères musulmans a appelé un peu avant le rassemblement à ne pas s'en prendre à l'armée.

    Un peu plus tôt dans la journée, le président par intérim égyptien Adli Mansour a décidé de dissoudre la chambre haute du Parlement (Choura), dominée par les islamistes, et de nom mer un nouveau chef des services de renseignement. 

    La chambre haute, qui assumait la totalité du pouvoir législatif après la dissolution l'an dernier de la chambre des députés, était acquise au président Mohamed Morsi.

    Adli Mansour a aussi nommé un nouveau chef du renseignement, Mohammed Ahmed Farid, a indiqué l'agence officielle Mena.

    L'armée dément avoir tiré sur les manifestants

    Les affrontements entre pro-Morsi et les forces armées se poursuivent au Caire et ont déjà fait au moins trois morts et plusieurs blessés parmi les manifestants, rassemblés pour un "vendredi du refus". Il serait question d'échanges de tirs avec des soldats, a constaté un journaliste de l'AFP.

    Ces heurts surviennent après le coup militaire qui a renversé le président islamiste et la vague d'arrestations qui a suivi au sein de son mouvement des Frères musulmans. Les tirs ont eu lieu aux abords d'un bâtiment de la Garde républicaine, une unité militaire chargée de protéger la présidence égyptienne, et où serait détenu Mohamed Morsi, selon des sources de la sécurité. Deux corps sans vie ont été recouverts d'un drap blanc, et un troisième gisait, la tête fracassée par une balle.

    Partis d'une mosquée de Nasr City, un faubourg du Caire, où ils campaient depuis plusieurs jours, des milliers de manifestants islamistes ont scandé "Morsi est notre président" et "Traîtres!" devant la Garde républicaine. Ils ont ensuite essayé d'accrocher sur les barbelés entourant le bâtiment une photo de l'ex-chef d'Etat, bravant à deux reprises les avertissements des soldats, avant que les tirs n'éclatent.

    Le ministère de l'Intérieur avait averti un peu plus tôt qu'il répondrait "fermement" aux troubles et des blindés avaient été déployés au Caire. L'armée a souligné que "les rassemblements pacifiques et la liberté d'expression sont des droits garantis pour tous".

    Les Frères musulmans qui ont dénoncé, dans un communiqué, "la terreur de l'Etat policier qui a arrêté des figures de la confrérie et du parti" et "un coup d'Etat militaire contre la légitimité (de Mohamed Morsi)", ont appelé leurs partisans à la retenue.

    Rumeurs de couvre-feu 

    Par ailleurs, les sons de cloche divergent sur la situation au Caire. Alors que le chef des forces armées a affirmé au roi Abdullah d'Arabie Saoudite que "la situation en Egypte" était "stable", la correspondante de France Inter relaie des rumeurs de couvre-feu pour vendredi soir.

    De plus, les militaires ont démenti avoir ouvert le feu sur les manifestants. Sur le réseau social, le correspondant au Caire de "L'Independent" cite des témoins, selon lesquels la police est à l'origine des tirs.

    Des hauts dirigeants de la confrérie dans la rue

    Ailleurs au Caire, des milliers de personnes, dont de nombreuses femmes, ont entamé une marche à Guizeh, dans le sud de la ville, a constaté un photographe de l'AFP. Le cortège, rejoint par d'autres, a commencé de se regrouper en début d'après-midi devant l'université du Caire, autre site habituel des grands rassemblements islamistes.

    De son côté, la coalition de l'opposition à Mohamed Morsi a lancé elle aussi un appel "urgent" à manifester en masse en Egypte. "Le Front du salut national (FSN) lance un appel urgent à se mobiliser sur toutes les places d'Egypte en soutien à la révolution du 30 juin", a annoncé dans un communiqué son porte-parole.

    Le leader des Frères musulmans arrêté

    Si aucune capitale n'a qualifié de "coup d'Etat" la suspension de la Constitution et la nomination d'un président intérimaire par l'armée, Washington a demandé aux nouvelles autorités de ne pas procéder à des "arrestations arbitraires" après un vaste coup de filet contre les plus hauts dirigeants des Frères musulmans.

    Mohamed Morsi, premier président élu démocratiquement du pays, et sa garde rapprochée sont détenus par l'armée. Le Guide suprême de la confrérie Mohamed Badie a été arrêté pour "incitation au meurtre de manifestants", son numéro 2 Khairat al-Chater est sous le coup d'un mandat d'arrêt et le chef du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), vitrine politique du mouvement islamiste, Saad eL-Katatni a également été arrêté.

    Un haut responsable de l'armée a confirmé la détention "de façon préventive" de Mohamed Morsi, laissant entendre qu'il pourrait être poursuivi, alors que la justice le convoque lundi à un interrogatoire pour "insulte à l'institution judiciaire".

    Un mort et deux blessés au Sinaï

    Des affrontements entre pro et anti-Morsi avaient fait jeudi des dizaines de blessés dans le delta du Nil, après plus d'une semaine de mobilisation émaillée de violences ayant fait une cinquantaine de morts.

    Au Sinaï, un soldat égyptien a été tué dans des attaques simultanées de militants islamistes qui ont tiré vendredi matin à la roquette et à la mitrailleuse sur des postes de police et militaire, a-t-on par ailleurs indiqué de source médicale. Deux soldats ont été blessés dans l'attaque d'un point de contrôle de l'armée à al-Gura, dans le nord de la péninsule. 

    Un poste de police et un bâtiment des renseignements militaires dans la ville frontalière de Rafah ont en outre été attaqués à la roquette, ont ajouté des sources de sécurité. L'une d'elles a précisé que des islamistes attaquaient des points de contrôle militaires et policiers dans plusieurs villes du nord du Sinaï. Les attaques n'ont pas été revendiquées.

    Les islamistes radicaux se servent de la région nord de la péninsule, peu peuplée, comme d'un tremplin pour attaquer les forces de sécurité et Israël. Plusieurs islamistes ont publiquement menacé de commettre des violences en représailles.


    votre commentaire
  • Egypte : le président par intérim dissout l'Assemblée

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-07-05T13:52:18+02:00" itemprop="datePublished">05.07.2013 à 13h52</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-07-05T18:42:41+02:00" itemprop="dateModified">05.07.2013 à 18h42</time>

    lien 

    Partager google + linkedin

     

     

    <figure class="illustration_haut">

    L'Egypte se préparait à des manifestations des partisans du président renversé, faisant craindre un nouveau bras de fer et des violences.

    </figure>

     

     

    Deux jours après le renversement du président égyptien par l'armée, anti et pro-Morsi sont descendus dans les rues du Caire, vendredi 5 juillet. Pour contrer l'appel à défiler lancé jeudi par les islamistes, les opposants au président déchu ont investi à leur tour les rues de la capitale égyptienne. 

    •  L'Assemblée dissoute, nomination d'un nouveau chef du renseignement

    Le président par intérim, Adli Mansour, a décidé de dissoudre la chambre haute du Parlement (Choura), dominée par les islamistes, et de nommer un nouveau chef des services du renseignement. La chambre haute, qui assumait la totalité du pouvoir législatif après la dissolution, l'an dernier, de la chambre des députés, était acquise au président Mohamed Morsi. M. Mansour a aussi nommé un nouveau chef du renseignement, Mohammed Ahmed Farid, a indiqué l'agence d'information officielle MENA (Middle East News Agency).

    • Trois manifestants pro-Morsi tués

    L'Agence France-presse rapporte que des échanges de tirs entre des soldats et des partisans de M. Morsi approchant le batiment où est détenu le président déchu ont fait trois morts. Deux corps ont été couverts d'un drap blanc, et un troisième gisait, la tête fracassée par une balle, rapporte l'agence. Les tirs ont eu lieu aux abords d'un bâtiment de la garde républicaine, une unité militaire chargée de protéger la présidence égyptienne.

    Lire : Echanges de tirs meurtriers entre pro-Morsi et soldats au Caire

    • L'Egypte ferme le terminal de Rafah à la frontière avec Gaza

    Les autorités égyptiennes ont fermé vendredi le point de passage de Rafah, à la frontière avec la bande de Gaza, en raison d'attaques lancées dans le Sinaï après la destitution du président Mohamed Morsi. Des sources de sécurité égyptiennes ont affirmé que le terminal, unique accès au territoire palestinien qui ne soit pas contrôlé par Israël, avait été fermé pour une période indéterminée.

    Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) a suspendu vendredi la participation de l'Egypte à l'organisation panafricaine. L'UA a pour politique de suspendre tout Etat membre où se produit un "changement inconstitutionnel de pouvoir". Cette mesure dure généralement jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel. L'Egypte, par la voix de son ministre des affaires étrangères, dit "regretter profondément" la décision de l'UA. 

    •  Des ONG dénoncent la répression contre les médias islamistes

    Les principales organisations non gouvernementales (ONG) de défense des droits humains en Egypte ont dénoncé vendredi la fermeture de plusieurs médias tenus par les islamistes, après le renversement, mercredi, du président Mohamed Morsi. Dans un communiqué commun, sept d'entre elles condamnent l'interruption de la diffusion de Misr 25, la chaîne des Frères musulmans, le mouvement de M. Morsi, et la saisie d'une édition de leur journal, Horeyya wal Adala.

    Par ailleurs, ajoute le texte, les forces de sécurité ont arrêté des employés de plusieurs médias, dont ceux d'Al-Jazira Mobasher Egypte (filiale de la chaîne qatarie Al-Jazira), qui avait diffusé après sa destitution un enregistrement vidéo dans lequel M. Morsi se disait "le président élu d'Egypte". Les télévisions Al Rahma, Al Nas, Khalijia (salafiste) ont également été coupées, indiquent les ONG, dont l'Initiative égyptienne pour les droits de la personne.

    Les ONG "condamnent également la détention de personnel de ces chaînes dans des lieux inconnus", ce qui jette le doute, selon elles, sur "la légalité des procédures". Critiquant le "manque de transparence de la part des autorités", elles rappellent que "la situation politique ne doit pas être utilisée pour justifier la limitation des libertés et des droits fondamentaux".

    •  L'ONU appelle au respect des libertés

    La haute-commissaire aux droits de l'homme des Nations unies, Navi Pillay, a appelé vendredi au respect des libertés fondamentales en Egypte et s'est déclarée préoccupée par les informations sur des arrestations en masse de dirigeants de la confrérie des Frères musulmans. Dans sa première réaction à la destitution et à l'arrestation du président Mohamed Morsi, Mme Pillay affirme qu'il "ne doit pas y avoir d'autres violences, de détentions arbitraires, d'actes illégaux de vengeance".

    Mme Pillay relève que, pour le moment, le pays a échoué à évoluer vers une société de tolérance, fondée sur les principes des droits de l'homme et l'Etat de droit. Elle appelle notamment au respect de la liberté d'expression et de réunion et demande "de sérieuses mesures pour arrêter et enquêter sur les effarantes violences sexuelles – qui semblent parfois organisées – contre les manifestantes".

    Embarrassé après le renversement du premier président démocratiquement élu en Egypte, l'Occident continue d'exprimer son inquiétude, et Washington a également demandé au pouvoir de ne pas procéder à des "arrestations arbitraires" à l'encontre de M. Morsi, détenu par l'armée, et de ses partisans.

    Synthèse : Les réactions internationales, entre embarras, félicitations et condamnation

    • Démission du procureur général

    Quelques jours à peine après sa réintégration, le procureur général a annoncé vendredi qu'il allait démissionner, invoquant de possibles conflits d'intérêts dans de futures instructions d'affaires judiciaires. Abdel Méguid Mahmoud, qui fut nommé à ce poste sous Hosni Moubarak, avait été démis en novembre 2012 par le président Mohamed Morsi. Il avait été réintégré dans ses fonctions cette semaine sur décision de justice.

    L'analyse de Christophe Ayad, chef adjoint du service International du "Monde" :


    Mohamed Morsi évincé : et maintenant ? par lemondefr


    votre commentaire
  • RSS

    lien

    <header>

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2013-07-05T17:40" itemprop="datePublished" pubdate=""> 05/07/2013 à 17:40</time> - Modifié le <time datetime="2013-07-05T17:41" itemprop="dateModified"> 05/07/2013 à 17:41</time>

    La chambre haute, qui assumait la totalité du pouvoir législatif après la dissolution de la chambre des députés, était acquise au président Mohamed Morsi.

    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">

    Mohamed Morsi lors de la présentation de la Constitution en décembre 2012 (photo d'illustration).

    <figcaption>

    Mohamed Morsi lors de la présentation de la Constitution en décembre 2012 (photo d'illustration). © Egyptian presidency / AFP

    </figcaption></figure></header>

    Le président par intérim égyptien Adly Mansour a décidé vendredi de dissoudre la chambre haute du Parlement (Choura), dominée par les islamistes, et de nommer un nouveau chef des services de renseignement.

    La chambre haute, qui assumait la totalité du pouvoir législatif après la dissolution l'an dernier de la chambre des députés, était acquise au président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans et renversé mercredi par l'armée. Adly Mansour a aussi nommé un nouveau chef du renseignement, Mohammed Ahmed Farid, a indiqué l'agence officielle Mena.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique