• Consigny

     

     

     

     

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    Consigny : la France ne peut pas brader

    tout

    ce qui lui reste

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2014-06-19T06:45" itemprop="datePublished" pubdate="">19/06/2014 à 06:45</time> - Modifié le <time datetime="2014-06-19T15:12" itemprop="dateModified">19/06/2014 à 15:12     </time>lien 

    La grève à la SNCF et le refus des intermittents du spectacle

    de réformer leur statut font monter la colère des Français.

    Et menacent l'unité du pays.

    <figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">

    Photo d'illustration.

    <figcaption>Photo d'illustration. © Alain Jocard / AFP</figcaption></figure>
     
     
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    La France est un pays où l'on fume et où l'on boit du vin aux terrasses des cafés, un pays où l'on fait de beaux livres avec son spleen, un pays de souvenirs. La France est un pays où l'argent ne beugle pas partout son pouvoir, où l'on admire les écrivains et les musiciens, où les intellectuels se livrent des batailles rangées dont on ne soupçonne guère l'intensité. La France est le dernier pays d'Europe à faire tenir une représentation diplomatique mondiale véritable, une armée capable de régler des conflits de grande ampleur en quelques jours, une recherche aérospatiale de haut niveau. La France envoie des porte-avions sur les mers et des fusées dans les étoiles, elle équipe la planète entière de ses systèmes de navigation avec Safran et fait voler jusqu'à 853 personnes d'un coup avec Airbus. La France a des spécificités qui font d'elle un pays singulier, et elle ne peut pas, au nom de la mondialisation, de la mauvaise foi de quelques paresseux et de la mauvaise gestion de ses gouvernants, brader tout ce qui lui reste au prétexte qu'elle se trouve au bord du gouffre.

    J'ai un vrai pincement au coeur, je vous le dis, quand je vois des pauvres s'en prendre à des pauvres sous l'oeil indifférent des riches. J'ai un vrai pincement au coeur quand je vois les passagers des trains s'en prendre à leurs conducteurs, quand je vois les potentiels spectateurs des pièces de théâtre s'en prendre à leurs acteurs et quand je vois des cambriolés de banlieue s'en prendre à un mineur suspecté d'être l'auteur du méfait. Je parle, dans ce dernier cas, de ce Rom de 16 ans plongé dans le coma après avoir été lynché par une bande d'habitants d'une cité dite "des Poètes" qui le suspectaient de les avoir volés. Nous avons, en France, le meilleur réseau de chemins de fer au monde avec les meilleurs trains du monde, que par ailleurs nous fabriquons. Nous avons également un système qui permet de faire subsister un semblant d'activité culturelle. Nous avons enfin des lois, des policiers et des tribunaux, qui devraient en principe éviter aux citoyens résidant sur notre territoire d'en passer par la loi du talion. Sur tout cela, il y a beaucoup à dire, mais l'hystérie n'est pas une réponse digne de nous.

    Un niveau d'abus invraisemblable !

    Bien sûr, il faut réformer la SNCF, assainir ses finances, faire travailler ses agents, bref, la gérer comme n'importe quelle entreprise dont on souhaite assurer la pérennité. Il s'agit tout de même d'une société dont la plupart des salariés ont une RTT tous les 24 jours, quittent le bureau à 15 heures le vendredi et disposent d'un mois de congé tous les six mois. Il en va de même pour le régime des intermittents du spectacle, dont tous les bénéficiaires de bonne foi savent qu'il est sujet à un niveau d'abus invraisemblable qui est en train de le couler. La résistance au changement de la part des titulaires de ces statuts préférentiels fait monter, parmi les Français - qui ont voix au chapitre, puisque ce sont eux qui financent -, une colère allant jusqu'à vouloir supprimer tout ça, qu'on en finisse. Les agents de la SNCF font grève ? Qu'on privatise ! Les intermittents protestent ? Qu'on liquide leur régime ! Les Roms cambriolent ? Qu'on les tabasse ! Ces réactions spontanées sont compréhensibles, mais elles éloignent la France d'elle-même.

    Milan Kundera dit qu'être européen aujourd'hui, c'est avoir la nostalgie de l'Europe. Être français, c'est pareil. Souvenons-nous, dans la tempête où nous ne nous noyons pas encore, de ce qu'est notre pays, de ce qui fait sa particularité, sa grandeur et sa beauté. Rappelons-nous que nous avons bâti, depuis une dizaine de siècles, ce qui est encore un des plus beaux pays du monde. Gardons en tête que dans les guerres, les vraies comme les guerres économiques, c'est à l'étranger que nous livrons bataille. Si nous oublions ça, si nous défaisons un par un chacun des éléments qui composent notre anormalité dans le monde, celui-ci nous absorbera et nous disparaîtrons.

    </article>

     

     


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    54 400 déplacés en Ukraine, 110 000 personnes

    ont fui en Russie

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2014-06-27T12:08" itemprop="datePublished" pubdate="">27/06/2014 à 12:08    </time>lien

    L'ONU dit constater une "nette augmentation des déplacements"

    en Ukraine et tire la sonnette d'alarme.

    <figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">L'armée ukrainienne bloque une route près de Slaviansk, le 5 mai.<figcaption>L'armée ukrainienne bloque une route près de Slaviansk, le 5 mai. © NurPhoto / AFP</figcaption></figure>
     
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    Quelque 54 400 personnes ont été déplacées en Ukraine et 110 000 autres ont préféré fuir

    vers la Russie, a annoncé vendredi le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

    "Le HCR a constaté une nette augmentation des déplacements en Ukraine", a déclaré une

    porte-parole, Melissa Fleming, lors d'un point de presse à Genève, soulignant que seule

    une minorité de ceux qui ont fui vers la Russie ont officiellement demandé l'asile. 

     

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    L'UE signe un accord d'association

    avec l'Ukraine, la Géorgie et la Moldavie

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2014-06-27T10:47" itemprop="datePublished" pubdate="">27/06/2014 à 10:47</time> - Modifié le <time datetime="2014-06-27T13:20" itemprop="dateModified">27/06/2014 à 13:20     </time>lien 

    L'accord a été formellement signé à Bruxelles. Moscou a d'ores et déjà annoncé : "Tout ce qui est nécessaire pour défendre notre économie sera entrepris."

    <figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">Petro Porochenko, le président ukrainien, s'est félicité de cet accord.<figcaption>Petro Porochenko, le président ukrainien, s'est félicité de cet accord. © PATRICK HERTZOG / AFP</figcaption></figure>
     
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    L'Union européenne a signé vendredi l'accord d'association avec l'Ukraine, la Géorgie et la Moldavie, trois ex-républiques soviétiques qui veulent se rapprocher de l'Europe occidentale malgré les pressions de la Russie. "C'est un grand jour pour l'Europe (...). L'Union européenne se tient à vos côtés, aujourd'hui plus que jamais", a déclaré Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen. L'accord a été formellement signé à Bruxelles par les 28 chefs d'État et de gouvernement de l'UE avec le président ukrainien Petro Porochenko et les Premiers ministres géorgien Irakli Garibachvili et moldave Iurie Leanca moldave.

    "Quel grand jour ! Peut-être le plus important pour mon pays depuis l'indépendance" en 1991, a déclaré Petro Porochenko. "Les évolutions historiques sont inévitables", a-t-il ajouté, en soulignant que l'accord s'appliquait à "toute l'Ukraine, y compris la Crimée". Herman Van Rompuy a affirmé que "rien, dans l'accord, n'est susceptible d'affecter la Russie". L'accord "est positif, il n'est pas contre quiconque", a renchéri le président de la Commission, José Manuel Barroso. Petro Porochenko a signé le second volet de l'accord d'association, celui d'ordre commercial qui vise en particulier à supprimer l'essentiel des barrières douanières entre l'Ukraine et les pays de l'UE. Le premier volet, d'ordre politique, avait été signé en mars par le Premier ministre, Arseni Iatseniouk.

    L'accord aura des "graves conséquences"

    La signature du document avait été initialement prévue en novembre 2013 avant la volte-face du président ukrainien Viktor Ianoukovitch, qui a préféré se tourner vers la Russie pour obtenir une aide économique. Cette décision avait entraîné le mouvement de contestation qui a conduit à la chute du président, suivie de l'annexion de la Crimée par la Russie puis de l'insurrection séparatiste dans l'Est. La Russie a averti cette semaine qu'elle prendrait des "mesures de protection" s'il s'avérait que l'accord d'association nuisait à son économie. L'UE affirme que la Russie a tout à gagner d'une modernisation de l'économie de ses voisins. L'accord d'association, inédit dans l'histoire de l'UE, porte sur une large coopération en échange, par les trois pays, d'engagements pour l'État de droit et la lutte contre la corruption.

    L'accord d'association économique signé vendredi entre l'Ukraine et l'Union européenne aura de "graves conséquences", a averti un haut diplomate russe cité par l'agence Interfax. "La conclusion d'un accord aussi sérieux relève bien sûr de la souveraineté de chaque État", a déclaré un vice-ministre des Affaires étrangères, Grigori Karassine. "Les conséquences de l'accord (signé) par l'Ukraine et la Moldavie seront sans aucun doute graves", a-t-il néanmoins ajouté. Le Kremlin a de son côté répété que la Russie prendrait des mesures pour défendre son économie "dès qu'apparaîtront" des signes de conséquences négatives.

    Une diminution considérable des échanges commerciaux 

    "Tout ce qui est nécessaire pour défendre notre économie sera entrepris", a assuré Dmitri Peskov, le porte-parole du président, cité par les agences russes. L'accord commercial signé vendredi à Bruxelles vise en particulier à supprimer l'essentiel des barrières douanières entre l'Ukraine et les pays de l'UE. Moscou craint une arrivée de produits fabriqués dans l'UE, via l'Ukraine, au détriment de sa production nationale. Mercredi déjà, la Russie avait averti qu'elle prendrait des "mesures de protection" s'il s'avérait que les accords d'association signés entre l'UE et l'Ukraine, la Moldavie et la Géorgie, nuisaient à son économie.

    Des négociations triparties entre la Russie, l'Ukraine et l'Union européenne sur les conditions d'application de l'accord doivent se tenir le 11 juillet, avait pour sa part annoncé jeudi le ministère russe des Affaires étrangères. La dégradation des relations entre l'Ukraine et la Russie ces dernières années a entraîné une diminution considérable de leurs échanges commerciaux, aggravant les difficultés de l'économie ukrainienne, en récession quasi permanente depuis plus de deux ans. La Russie et l'UE représentent chacun environ le quart des échanges commerciaux de l'Ukraine. Moscou est un partenaire commercial très important notamment pour les industries lourdes (métallurgie mais aussi chimie, aéronautique et défense) de l'Est russophone de l'Ukraine, actuellement en proie à une insurrection pro-russe.

    </article>

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    <article style="margin: 0px; padding: 0px; border: 0px; list-style: none; box-sizing: border-box; font-family: Georgia, serif; font-size: 16px;"><header style="margin: 0px 0px 1em; padding: 0px; border: 0px; list-style: none; box-sizing: border-box;">

    Pouvoir d'achat en France: une décennie perdue avec la crise

    Jean-Louis Dell'Oro <time style="margin: 0px; padding: 0.6em 1em; border: 0px; list-style: none; vertical-align: top; display: inline-block; width: 19em; font-size: 0.75em; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; box-sizing: border-box;">Publié le 27-06-2014 à 09h02Mis à jour à 11h03</time>lien

    INFOGRAPHIE L'augmentation des impôts et le chômage de masse ont amputé le pouvoir d'achat des ménages français. Et l'avenir ne s'annonce pas joyeux.

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    Le pouvoir d'achat des ménages français est en repli depuis la crise. (c) SipaLe pouvoir d'achat des ménages français est en repli depuis la crise. (c) Sipa
    <aside class="top-outils" style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0.5em 0px; border-width: 0px 0px 1px; border-bottom-style: solid; border-bottom-color: rgb(204, 204, 204); list-style: none; box-sizing: border-box;"></aside>
    <aside class="inside-art" style="margin: 0px 0px 0px 1em; padding: 0px; border: 0px; list-style: none; width: 200px; float: right; box-sizing: border-box;"><section class="social-buttons js-share-tools" style="margin: 0px; padding: 0px 0px 1em; border: 0px; list-style: none; box-sizing: border-box;"><header style="margin: 0px; padding: 0px; border: 0px; list-style: none; font-size: 0.8em; font-family: raleway-medium, sans-serif; text-transform: uppercase; box-sizing: border-box;"></header></section>
    <section class="obs-article-brelated" style="margin: 0px; padding: 0px; border: 0px; list-style: none; box-sizing: border-box;">

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    Qu'il semble loin le temps où les hommes politiques promettaient contre vents et marées d'augmenter le pouvoir d'achat des Français. C'est tout juste s'ils s'aventurent aujourd'hui à évoquer sa défense. L'Insee a dévoilé ce vendredi 27 juin les derniers chiffres de l'évolution du pouvoir d'achat des Français. Ce dernier rebondit, avec un revenu disponible brut en hausse de 1,3% au premier trimestre. Sachant que les prix à la consommation progressent de 0,3%, en réalité le pouvoir d'achat du revenu des ménages augmente de 0,9% (après -0,3% fin 2013). Au niveau individuel, il progresse de 0,7% (après -0,5% fin 2013). Une bonne nouvelle. Mais qu'en est-il au cours de ces 10 ou 15 dernières années? Selon les données recueillies par Challenges avec l'aide des experts de l'Insee, le tableau n'est guère réjouissant.

    Afin de s'en convaincre, nous nous sommes intéressés à l'évolution du revenu disponible brut des ménages. Il s'agit des revenus d'activité (salaires ou autres), auxquels on ajoute les revenus du patrimoine (par exemple les dividendes des actions, ou les loyers perçus) ainsi que les transferts sociaux (pensions de retraite, allocations familiales, etc.) ou entre ménages. On y retranche ensuite les impôts directs (impôt sur le revenu, taxe d'habitation, CSG et CRDS). Le revenu disponible brut donne donc une assez bonne idée des revenus réels par foyer. Ensuite, nous avons retravaillé les données pour suivre l'évolution du pouvoir d'achat de ce revenu brut disponible (ce qui n'est pas exactement la même chose que le revenu brut déflaté*).

    Un avant et un après-crise

    Résultat: le pouvoir d'achat des ménages réel (en euros constants) fait du surplace depuis plus de dix ans. Il plafonnait en 2013 à près de 46.000 euros par foyer, soit le même niveau qu'en 2002. Les pourfendeurs de l'euro auraient cependant tort de lier cette stagnation directement à l'entrée en vigueur de la monnaie unique. Car on peut distinguer deux périodes très différentes. Entre 2002 et 2010, le pouvoir d'achat du revenu disponible brut par ménage a progressé de 3,6% en termes réel. Mais depuis la fin des plans de relance, il dégringole année après année et a perdu 3,3% entre 2010 et 2013.

    La crise est passée par là. La progression du chômage a affaibli les revenus des ménages. Sur la période, le taux de demandeurs d'emploi, parti de 8,2%, a atteint 9,4% selon l'Insee. En parallèle, les fortes hausses d'impôts ont pesé sur le portefeuille des Français. Enfin, la hausse des salaires, bien que réelle, a été relativement modérée une fois l'inflation retranchée: entre -0,5% et +1% par an, d'après l'Insee.

    Un pouvoir d'achat qui a doublé depuis 1945

    Attention cependant, car les données par ménage, si elles sont facilement compréhensibles, ne rendent pas compte de toute la complexité du sujet. Avec le vieillissement de la population et les séparations au sein des couples, le nombre de personnes par ménage a eu tendance à diminuer. Ce qui pèse mécaniquement sur les revenus moyens par foyer.

    Il existe donc une autre mesure de l'évolution du pouvoir d'achat par unité de consommation. Elle permet de prendre en compte au sein du ménage l'évolution de la démographie et la répartition de la population par tranche d'âge. Ainsi, le premier adulte du ménage compte pour une unité de consommation (ou UC), les autres personnes de 14 ans et plus pour 0,5 UC et les enfants de moins de 14 ans pour 0,3 UC.

    Globalement, la tendance est également à la baisse depuis la crise avec cet indicateur. Mais celle-ci est moins marquée.

    Ce n'est pas la première fois depuis 1945 que les Français subissent une stagnation sur longue période de leur pouvoir d'achat. Les précédents épisodes ont eu lieu sur les périodes 1978-1988 (choc pétrolier et explosion du chômage) et 1992-1997 (récession puis faible croissance, choc immobilier). Reste que leur pouvoir d'achat réel a plus que doublé depuis la fin de la guerre.

    Des perspectives moroses pour l'avenir proche

    Les Français doivent-ils s'en faire pour les années à venir ? A priori, sur le moyen terme, ce n'est pas l'optimisme qui domine. Au plan national, le pouvoir d'achat ne peut augmenter que par deux moyens: soit le nombre de personnes travaillant augmente, soit le revenu des Français actifs décolle. "Des deux côtés, nous sommes bloqués aujourd'hui", confie André Babeau, économiste et auteur du livre "On entend dire que... le pouvoir d'achat baisse. Qu'en pensent les économistes ?" (Les Echos éditions - Eyrolles, 2012). "Nous ne parvenons pas à diminuer le chômage et les gains de productivité sont faibles ces dernières années", explique-t-il. "Je ne m'attends pas à un redécollage du pouvoir d'achat en termes réels avant au moins 5 ans", prévoit-il.

    D'autant que, si le pouvoir d'achat a résisté au cours des dernières années, c'est surtout grâce aux transferts sociaux, qui ont pris une importance considérable dans les revenus des ménages. La part des prestations sociales dans le revenu disponible brut a dépassé les 34,5% en 2013. Ce qui revient à dire qu'en moyenne, un tiers des revenus des Français provient des aides publiques. Or, avec les contraintes budgétaires actuelles, le gouvernement pourra de moins en moins gonfler le revenu des ménages par ce levier.  

    "Ce qui va être important au cours des prochaines années, c'est de sauvegarder le pouvoir d'achat des catégories sociales les plus fragiles", insiste André Babeau. Effectivement, le pouvoir d'achat n'évolue pas de la même manière pour tout le monde. L'Insee ne dispose malheureusement pas de statistiques détaillées par décile (tranche de 10% de la population) sur le revenu disponible brut. Mais un autre indicateur, calculé différemment, va bien dans ce sens. Ainsi, si on observe l'évolution duniveau de vie moyen par décile entre 2003 et 2011, on se rend compte que ce sont surtout les 10% les plus riches qui ont vu leurs revenus augmenter dans la période récente. Le niveau de vie moyen des autres déciles stagne voire diminue pour les plus défavorisés.

    La thématique du pouvoir d'achat reviendra ainsi sans aucun doute à la Une de l'actualité lors de la prochaine élection présidentielle de 2017. Les instituts de sondage se rappelleront d'ailleurs qu'en 2012, le pouvoir d'achat était le thème de campagne qui pesait le plus dans la balance pour 42% des personnes interrogées par BVA.

     

     

    *Comme l'explique un expert de l'Insee, "le pouvoir d'achat du revenu disponible brut (RDB) est calculé en déflatant le RDB par un indice de prix propre à la comptabilité nationale qui a un champ plus large que celui de l'indice des prix à la consommation (IPC). En particulier, l'indice de prix propre à la comptabilité nationale donne un poids beaucoup plus grand aux services de logement, en intégrant les loyers imputés aux propriétaires occupants (alors que l'IPC ne tient compte que de la seule location). Le pouvoir d'achat du RDB diffère donc du chiffre obtenu en déflatant le RDB par l'IPC".

    </article>
    Sur le web : Migaud: "vous êtes obligés de tenir compte du pouvoir d'achat des fonctionnaires" 18/06
     

    <aside class="top-outils" style="margin: 0px; padding: 0px; border: 0px; list-style: none; box-sizing: border-box; font-family: Georgia, serif; font-size: 16px;">
    </aside>

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  • Jean-Claude Juncker, le revenant

    LE MONDE | <time datetime="2014-06-26T11:16:44+02:00" itemprop="datePublished">26.06.2014 à 11h16</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-06-26T14:29:41+02:00" itemprop="dateModified">26.06.2014 à 14h29</time> |Par Philippe Ricard et Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen)

    lien Jean-Claude Juncker, à Bruxelles, en mai.
    <figure>
    <figcaption data-caption="Jean-Claude Juncker, à Bruxelles, en mai.  | Gaël Turine / Vu pour le Monde">Jean-Claude Juncker, à Bruxelles, en mai.  | Gaël Turine / Vu pour le Monde</figcaption></figure>

     

    Le 27 mai, un Jean-Claude Juncker redevenu fringant et combatif a tenté de forcer le destin. Lors d'un sommet des dirigeants du Parti populaire européen (PPE), la formation arrivée en tête du scrutin européen deux jours plus tôt, le chef de file de la droite réclame un mandat pour mener lui-même les tractations avec le Parlement européen en vue de son élection à la présidence de la Commission.

    Peine perdue. Il se heurte à Angela Merkel, qui préfère confier au président du Conseil, Herman Van Rompuy, une mission de déminage : la chancelière allemande espère encore, ce jour-là, éviter une crise avec le Royaume-Uni et David Cameron, lequel juge M. Juncker trop fédéraliste.

    Lire aussi : Le combat perdu de M. Cameron contre M. Juncker

    Le clash est passé presque inaperçu, mais en dit long sur les arrière-pensées de la chancelière dans cette affaire, ainsi que sur la détermination de M. Juncker à remplacer José Manuel Barroso, le président sortant. Au printemps, Angela Merkel avait accepté du bout des lèvres la candidature du Luxembourgeois, préféré au Français Michel Barnier, pour mener la campagne électorale de la droite. Elle pensait alors être en mesure de l'écarter après le scrutin pour placer une personnalité plus en ligne avec les souhaits de David Cameron. Début mai, MmeMerkel est même allée sonder les intentions de Christine Lagarde, à Washington, avant de comprendre que François Hollande n'accepterait pas de soutenir la directrice générale du Fonds monétaire international, ancienne ministre de Nicolas Sarkozy.

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