• « Don’t be evil » 16/09/2015 à 18h53

    Dons aux réfugiés : Google s’en mêle

    Delphine Cuny | Rédactrice en chef adjointe Rue89  lien

    Le slogan du géant de l’Internet – « Don’t be evil », ne soyez pas malveillants – est souvent moqué et détourné. Il est vrai qu’il est permis de se demander si vraiment, Google et ses dirigeants ont toujours à cœur de ne « pas faire le mal » et « gagner de l’argent sans vendre son âme au diable ». On pense à sa politique d’optimisation fiscale hyper-agressive par exemple, ou à sa position dominante dont il serait tenté d’abuser, comme le pense la Commission européenne.

    Est-ce pour se racheter, ou pour accréditer la dimension messianique de sa démarche d’entreprise ? Toujours est-il que la firme de Mountain View montre qu’elle peut aussi faire le bien, en lançant une campagne mondiale de levée de fonds pour les réfugiés.


    Capture d’écran de la plateforme de Google dédiée aux réfugiés

    Le site dédié de Google explique :

    « Donner pour aider et Google doublera votre don.

    L’Europe, le Moyen-Orient et le Nord de l’Afrique traversent une crise de migrants et de réfugiés – la plus importante depuis la Seconde Guerre mondiale. Google a donné un million d’euros à des organisations humanitaires qui portent assistance en première ligne, et nous vous invitons à vous joindre à nous en donnant aujourd’hui. »

    Google s’engage à donner 5 millions d’euros afin de doubler les dons et d’atteindre les 10 millions d’euros. Les dons seront répartis par le site spéciale Network for Good auprès de quatre organisations humanitaires : Médecins sans frontières, l’UNHCR, Save the Children et l’International Rescue Committee.

    Témoignage d’une employée ex-réfugiée

    La démarche est présentée sous un jour très personnel, dans un post sur le blog officiel de l’entreprise signé d’une chef de produits marketing de la branche humanitaire Google.org, Rita Masoud, originaire d’Afghanistan, qui publie une photo noir et blanc d’elle, à 7 ans, avec ses parents et frère et sœur sur la route de l’exil vers les Pays-Bas, en passant la Russie, comme elle le raconte également sur son propre blog perso.


    Capture d’écran du post de Rita Masoud

    « Mon nom est Rita Masoud et je suis une réfugiée. Je suis née à Kaboul, déchirée par la guerre, en Afghanistan. Quand j’avais 7 ans, ma famille et moi avons fui vers l’Europe avec nos affaires dans une seule valise, en espérant un avenir plus sûr et meilleur. Notre voyage a impliqué de nombreux trajets en bus et en train dans le noir, et aussi la faim, la soif, le froid, la peur.

    Heureusement, nous avons trouvé asile aux Pays-bas, où j’ai grandi dans un environnement sûr et où j’ai pu trouver ma voie dans la vie. Aujourd’hui, je travaille pour Google en Californie. »

    Elle conclut en faisant valoir qu’elle a eu de la chance et que d’autres aujourd’hui ont désespérément besoin d’aide.

    Ce n’est pas la première fois que Google se joint à un élan de solidarité. En novembre, la boîte californienne s’était mobilisée dans la lutte contre le virus Ebola en donnant 10 millions de dollars d’un coup et en accompagnant chaque don en ligne d’un dollar par 2 dollars supplémentaires jusqu’à ce que la somme de 7,5 millions soit atteinte – ce qui fut le cas. La fondation familiale de Larry Page avait aussi donné 15 millions de dollars.

    Ceci dit, les dons, c’est (au moins en partie) défiscalisé, non ? Google pourra toujours dire qu’il n’y a pas de mal à faire du bien et à se faire du bien.


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  • « J’aimerais vraiment que ma photo puisse aider à changer le cours des choses »

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-09-03T17:52:36+02:00" itemprop="datePublished">03.09.2015 à 17h52</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-09-03T19:01:48+02:00" itemprop="dateModified">03.09.2015 à 19h01</time> | Propos recueillis par

    Nilufer Demir, 29 ans, est correspondante pour l’agence turque DHA pour la région de Bodrum. Dans cette petite ville balnéaire plutôt chic, les réfugiés qui tentent la traversée vers l’île grecque de Kos ont changé le cours des choses – et son travail de photographe. Elle ne s’attendait pas, cependant, à ce que sa photo d’un enfant syrien noyé, sur la plage, ait un tel retentissement. Nous l’avons jointe au téléphone, en Turquie.

    Lire aussi : Réfugiés : une photo pour ouvrir les yeux

    Où se trouve la plage où a été trouvé le petit garçon ?

    La plage de Ali Hoca Burnu est une plage à l’écart de Bodrum. C’est un endroit d’où partent souvent les migrants, donc avec d’autres photographes, on y va chacun son tour pour voir ce qui se passe. Hier, c’était mon tour… Quand je suis arrivée le matin, vers 6 ou 7 heures, il y avait un groupe de Pakistanais. Je les ai rejoints et nous avons aperçu, un peu plus loin, quelque chose échoué sur la plage.

    En nous approchant, nous avons vu que c’était le corps d’un enfant. Il y avait d’autres corps, mais plus loin, à 100 ou 200 mètres. On a tout de suite vu qu’il était mort et qu’il n’y avait rien à faire.

    Avez-vous hésité à prendre cette photo ?

    J’ai été très choquée au départ, mais je me suis reprise très vite. Je me suis dit que je pouvais témoigner du drame que vivent ces gens. Il fallait que je prenne cette photo et je n’ai plus hésité. J’en ai même pris toute une série. J’étais triste car c’est le corps d’un enfant, mais ça aurait pu être le corps d’un adulte, et j’en ai photographié déjà.

    L’homme qui tient l’enfant sur la photo est un gendarme, qui fait les premières constatations quand ce genre de choses arrive. Dans les premières images, on voit l’enfant tout seul, car le gendarme est arrivé quelques minutes après.

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">

     

    L'une des photos du petit Syrien noyé, faites par Nilufer Demir. <figcaption class="legende" data-caption="L'une des photos du petit Syrien noyé, faites par Nilufer Demir.">L'une des photos du petit Syrien noyé, faites par Nilufer Demir. NILUFER DEMIR/DHA/REUTERS</figcaption> </figure>

    Avez-vous eu conscience que c’était une photo si forte ?

    Non, pas du tout. Et aujourd’hui, j’ai un mélange de tristesse et de satisfaction… Je suis contente d’avoir pu montrer cette image à autant de gens, d’avoir témoigné, et d’un autre côté, je préférerais que ce petit garçon soit encore en vie et que cette image ne fasse pas le tour du monde.

    Le retentissement de cette photo a été énorme, poussant François Hollande et Angela Merkel à prendre rendez-vous pour évoquer le sujet.

    Je n’aurais jamais cru qu’une photo ait de tels effets. J’aimerais vraiment qu’elle puisse aider à changer le cours des choses. Pour ma part, j’aimerais que tout le monde puisse vivre en paix chez soi, et que les gens ne soient pas forcés de fuir leur pays…

    Pourquoi cette photo, selon vous, a-t-elle pu autant émouvoir les gens, par rapport à toutes celles publiées avant sur le sujet ?

    Je ne sais pas. Peut-être que le monde, en fait, attendait une image qui puisse changer les choses, faire bouger. Peut-être que ma photo a été le déclic que le monde attendait. J’ai surtout été au bon moment au bon endroit.


     

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  • Grèce: le port du Pirée accueille

    les migrants naufragés des îles

    media Ces migrants sont arrivés hier soir, mardi, au port du Pirée en provenance de l'île de Lesbos. Selon l'OIM, ce sont près de 2000 personnes qui prennent la route chaque jour à travers les Balkans pour rejoindre l'Europe du Nord. REUTERS/Alkis Konstantinidis

    Plus de 4 000 migrants, la plupart des réfugiés syriens, ont débarqué mardi soir et ce mercredi 2 septembre au matin dans le port de Pirée, près d'Athènes, en provenance de l'île grecque de Lesbos dans deux bateaux spécialement affrétés par le gouvernement. Pour la plupart, il ne s'agit que d'une pause, avant de continuer leur chemin vers le nord de l'Europe.

    Un des ferries est reparti dans la matinée vers les îles, rapporte notre correspondante à Athènes, Charlotte Stievenard. Il fait des allers et retours avec le Pirée depuis un peu plus de deux semaines. Depuis lundi, un autre bateau a été affrété en renfort. Ces embarcations emmènent les migrants depuis les îles de Lesbos, Kos et parfois Leros jusqu'au continent. Ensuite, ces réfugiés de pays en guerre tentent de quitter la Grèce le plus rapidement possible, souvent par le Nord.

    Avec la saison touristique et la crise migratoire, les lignes de ferry classiques étaient pleines. Pour le gouvernement grec, ces bateaux spéciaux doivent, donc, permettre de soulager les îles alors que Lesbos, par exemple, est aujourd'hui une des principales portes d'entrée pour les migrants en Europe.

    Selon Frontex, l'agence européenne de contrôle des frontières, environ 23 000 migrants sont arrivés en Grèce la semaine dernière, soit une augmentation de 50% en une semaine. 17 500 migrants ont été enregistrés la semaine dernière sur l'île de Lesbos. Sur les îles, les migrants attendent d'être enregistrés mais les structures d'accueil sont quasiment inexistantes, et surtout pas adaptées à un tel flux.

    L'Europe appelée à la rescousse

    Les autorités grecques semblent dépassées par la situation et disent manquer de ressources devant l'afflux de migrants. Elles demandent une aide de l'Union européenne. Le président grec Prokopis Pavlopoulos a appelé son homologue français François Hollande, pour lui demander que la crise des migrants à laquelle est confronté son pays, soit prise en compte au plus haut niveau des institutions européennes.

    Le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, attendu ce mercredi après-midi à Athènes, devrait s'en rendre compte par lui-même. La Commission européenne, elle, a lancé les discussions pour créer un hotspot, un point d'enregistrement des migrants au Pirée avec un financement européen. Mais aucune date n'a été fixée pour sa mise en service.

    Une politique européenne d'asile ?

    S'adressant à un journaliste de l'agence Reuters, un des migrants, un professeur syrien, a lancé un vibrant appel à l'Europe : « Vous devez nous aider, a-t-il dit, nous sommes des êtres humains. » « Face à ce drame des migrants, aucun gouvernement en Europe, aucun homme politique ne peut échapper à un examen de conscience », confirme le ministre français de l'Intérieur, qui tiendra une réunion avec ses homologues européens le 14 septembre à Bruxelles.

    Bernard Cazeneuve a publié ce mercredi matin une tribune dans le journal Libération. Il y explique la position de la France et les mesures adoptées pour faire face à l'urgence. Dans la gestion de l'accueil des migrants, « la France n'a pas failli » , dit-il, mais elle ne peut rien faire seule selon lui. M. Cazeneuve estime donc lui aussi que « la responsabilité de l'Union européenne et de ses États membres est aujourd'hui engagée ». Il en appelle à « une politique de l'asile commune ».


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    Migrants : l'UE va accorder cinq millions

    d'euros de plus à la France


    Migrants : l'UE va accorder cinq millions d... par libezap

    <time datetime="2015-08-31T14:11:37" itemprop="datePublished"> 31 août 2015 à 14:11   lien </time>

     

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    En visite lundi à Calais, dans le nord de la France, le premier vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, a annoncé que la Commission européenne allait accorder «jusqu’à cinq millions d’euros supplémentaires» à la France pour gérer la situation des migrants dans cette ville du Pas-de-Calais.

    «Nous allons mettre à la disposition des autorités françaises jusqu’à 5 millions d’euros supplémentaires. Ces nouveaux fonds serviront à la mise en place d’un campement pouvant offrir une assistance humanitaire pour environ 1 500 migrants», a-t-il précisé.


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  • Inde : une pétition pour sauver deux sœurs condamnées à être violées

     Une pétition d’Amnesty International a été lancée pour venir en aide à deux sœurs vouées à un terrible châtiment dans l'état du Uttar Pradesh au nord de l’Inde. Elles ont été punies par un conseil de village parce que leur frère s’est enfui avec une femme appartenant à une autre caste et mariée.

    Zoé Lauwereys (@zlauwereys) | 29 Août 2015, 16h25 | MAJ : 29 Août 2015, 16h45   lien
     
     
     
    <figure> Illustration. La pétition pour sauver les deux jeunes femmes a déjà atteint plus de 83 000 signatures.  <figcaption class="articleChapeau ">Illustration. La pétition pour sauver les deux jeunes femmes a déjà atteint plus de 83 000 signatures.  Capture d'écran Amnesty International. </figcaption> </figure>

    Les deux jeunes femmes ont 15 et 23 ans et ont dû fuir leur village du nord de l’Inde. Un tribunal local les a condamnées à être violées puis exposées sur la place publique le visage peint en noir, raconte le Times.

    Amnesty International appelle «les autorités locales à intervenir immédiatement» contre cet «odieux châtiment» qui n’est pas «juste» et «à l’encontre de la loi», selon l’ONG. 

    La famille condamnée «à être déshonorée»

    Après que des villageois ont pillé et détruit leur maison, la famille a dû fuir le village.

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    Mi-août, l’aînée des deux condamnées se rendait à la Cour suprême indienne pour se plaindre de la police qui les harcèle au lieu de les protéger, explique The Times Of India. La grande sœur a déploré de «ne pas pouvoir rentrer dans son village et d’être désormais sans domicile». C’est le gouvernement local du Uttar Pradesh qui devrait rendre une décision.

    Les conseils de village ont été rendus illégaux mais restent en vigueur dans les zones rurales. Composés des aînés de la communauté et membres des castes supérieures, ils veillent au respect des traditions, de la morale et notamment à ce que les castes ne se mélangent pas. Dans cette affaire, la famille condamnée «à être déshonorée»,
    selon Zee News, appartient à la caste la plus basse de la société : les Intouchables. Le frère a commis un crime en s’enfuyant avec une femme d’une autre caste.

    L'amante enceinte et en danger

    Toujours selon Amnesty, cette dernière pourrait elle-aussi se trouver en danger : elle appartient à la caste des Jat, très élevée dans la société. Mariée de force en février dernier, elle pourrait être enceinte de son amant.

    Sous l’autorité de traditions et de croyances primitives, les zones rurales indiennes sont le théâtre de drames souvent dénoncés par les ONG et les associations. En juillet,
    une femme d’une tribu minoritaire en Inde avait été décapitée pour sorcellerie

    En janvier 2014 encore, une jeune femme a été
    condamnée à un viol collectif par le conseil de son village.

     

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    Your eyes do not deceive you. An unelected all-male village council in India has ordered that 23-year-old Meenakshi Kumari and her 15-year-old sister are raped.

    The ‘sentence’ was handed down as punishment after their brother eloped with a married woman. They also ordered for the sisters to be paraded naked with blackened faces. Nothing could justify this abhorrent punishment. It’s not fair. It’s not right. And it’s against the law. Demand that the local authorities intervene immediately.

     
     
     

    Fearing for their lives

    The sisters are from a village in Baghpat district in India. There, on 30 July, an unelected all-male village council (khap panchayat) ordered that they be raped and paraded naked, their faces blackened, as punishment for the actions of their brother. 

    The sisters and their family had already fled the village in May for fear of reprisals for their brother’s actions – he eloped with a married woman from a dominant caste (Jat). Shortly after they left their house was ransacked. 

    'The police said anyone can be murdered now'

    Sumit Kumar, another brother of Meenakshi says that members of the Jat caste are powerful members of the village council, ‘the Jat decision is final’.

    His family fears for their lives if they return.

    Meenakshi has filed a petition with the Supreme Court asking for protection, and her father has lodged a complaint with two national bodies saying that both his family has been harassed not just by the family of the eloped woman (who are of the dominant caste and therefore influential), but also by the police.

    They are also worried about the safety of the Jat woman, who is now thought to be pregnant with Meenakshi’s brother’s child.

    Illegal courts

    Unelected village councils such as this are widespread in parts of India. More often than not they are made up of older men from dominant castes, who prescribe rules for social behaviour and interaction in villages.

    The supreme court of India has described them as ‘kangaroo courts’ and branded their decrees illegal, yet in some states they continue to operate – and their punishments are carried out.  

    Act now to demand that this disgusting ruling is not allowed to happen. 

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