• Nigeria: à peine élu président, Buhari

    déclare la guerre à Boko Haram

    Publié le 01-04-2015 à 17h33Mis à jour à 22h37  lien

    Le nouveau président du Nigeria Muhammadu Buhari à Abuja le 1er avril 2015 (c) Afp

     

     

    Le nouveau  président du Nigeria Muhammadu Buhari à Abuja le 1er avril 2015 (c) Afp

    Abuja (AFP) - A peine élu au terme d'un scrutin salué dans le monde, le nouveau président du Nigeria, l'ex-général Muhammadu Buhari s'est engagé mercredi à "débarrasser la nation de la terreur" du groupe islamiste Boko Haram.

    L'ex-général nigérian s'est également posé en rassembleur de son peuple, plaidant la réconciliation avec des opposants politiques redoutant le retour à son régime autocratique dans les années 1980, disant que son gouvernementallait représenter "tous les Nigérians".

    "Je peux vous assurer que Boko Haramva vite mesurer la force de notre volonté collective et de notre engagement à débarrasser la nation de la terreur et pour ramener la paix", a déclaré le général retraité de 72 ans.

    "Aucun effort, a-t-il souligné, ne sera épargné pour vaincre le terrorisme" du groupe qui mène attaques, attentats-suicideset enlèvements dans le nord-est du pays, faisant plus de 13.000 morts depuis six ans.

    Il s'est également engagé à combattre le fléau endémique qui ronge le Nigeria, la corruption, tout en déclarant qu'il n'y aurait pas de chasse aux sorcières et que son rival, Goodluck Jonathan, largement battu à la présidentielle n'avait "rien à craindre".

    "Disons-le clairement: le président Jonathan n'a rien à craindre de moi", a ajouté M. Buhari. "C'est un grand Nigérian".

    La corruption en particulier, l'un des plus grands fléaux du Nigeria, "n'aura plus sa place" dans le pays, a assuré M. Buhari.

    Avec 53,95% des voix, Muhammadu Buhari, qui était le candidat de la coalition de l'opposition (APC), a battu avec une nette avance le chef d’État sortant Goodluck Jonathan, candidat du Parti démocratique populaire (PDP), crédité de 44,96%, selon les résultats officiels annoncés par la Commission électorale indépendante.

    Les résultats des élections parlementaires, qui ont eu lieu au même moment, n'ont pas encore été publiés. Selon le calendrier officiel, M. Buhari doit être investi le 29 mai.

    "Notre pays a rejoint la communauté des nations qui remplacent par les urnes un président en place au cours d'un scrutin libre et honnête", "pour moi, c'est vraiment historique", s'est félicité M. Buhari dans sa première allocution depuis son élection.

    - "Oublier les vieilles batailles" -

    Sa victoire ouvre un nouveau chapitre dans l'histoire politiqueparfois turbulente du Nigeria qui a connu six coups d'Etat depuis l'indépendance en 1960. Le PDP détenait le pouvoir depuis 1999, date du retour à la démocratie du Nigeria après des années de dictatures militaires.

    L'Union européenne, la Franceet le Royaume-Uni(ancienne puissance coloniale) ont félicité le vainqueur, Londressoulignant l'importance d'une "transition pacifique".

    Le président Barack Obamaa félicité MM. Buhari et Jonathan pour leur engagement "en faveur de la non violence tout au long de la campagne".

    Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a salué "la maturité de la démocratie au Nigeria".

    La présidente de la Commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, a déclaré que "le résultat des élections démontre clairement la maturité de la démocratie, non seulement au Nigeria, mais sur le continent dans son ensemble".

    Dans un communiqué, les chefs des missions des observateurs internationaux incluant notamment ceux de l'Union Africaine, du Commonwealth, de l'Union Européenne ont félicité le Nigeriaet son peuple "pour leur attachement à une réponse pacifique (à l'annonce des)... résultats des élections."

    M. Buhari a aussi tendu la main à Goodluck Jonathan, appelant à "oublier les vieilles batailles et les contentieux du passé".

    M. Buhari avait violemment critiqué l'administrationde M. Jonathan durant la virulente campagne électorale, l'accusant notamment d'être gangrénée par la corruption, un de ses chevaux de bataille. Son partiavait d'ailleurs choisi comme emblème de campagne un balai, pour illustrer sa volonté d'en finir avec la corruptionet l'insécurité.

    "Aucune ambition personnelle ne vaut le sang d'aucun Nigérian", a déclaré mardi soir le vaincu afin de prévenir toute violence, alors que la précédente présidentielle en 2011 s'était soldée par un millier de morts.

    - "Ni triche, ni violences"-

    Ancien putschiste à la tête d'une junte militaire entre 1983 et 1985, Buhari se présente comme un "converti à la démocratie". C'était la quatrième tentative à la présidentielle de ce musulman du Nord après trois échecs successifs depuis 2003, dont le dernier déjà face à M. Jonathan, un chrétien du Sud, en 2011.

    Des milliers de Nigérians étaient descendus dès mardi après-midi dans les rues de Kano, plus grande ville du nordmusulman, pour célébrer la victoire de leur candidat. "Un des plus beaux moments de ma vie", s'est réjoui Khalid Isa Musa, un jeune étudiant. Et mercredi la rue nigériane continuait de fêter sa victoire.

    A Abuja, qui reprenait vie mercredi après quatre jours de paralysie, les partisans du président sortant étaient déçus pour leur candidat mais heureux pour la démocratie.

    "J'ai voté pour Jonathan, mais ce n'est pas grave. Je suis heureux. Il n'y a eu ni triche, ni violences", lance Simon Idoku, chauffeur de taxi.

    Cette présidentielle réussie, dans le pays le plus peuplé d'Afriqueavec 173 millions d'habitants, est un symbole fort sur le continent, où la question de l'alternance pacifique et démocratique reste d'actualité, avec des dirigeants en poste ou une même famille au pouvoir parfois depuis plusieurs dizaines années.

     


    votre commentaire
  • Nigeria : Boko Haram enlève 400 femmes et enfants
    lien 

         
     
    Boko Haram a de nouveau frappé au Nigeria où le groupe terroriste a kidnappé 400 femmes et enfants.
     

    La groupe terroriste nigérian a de nouveau frappé au nord-est du Nigeria, vers la frontière avec le Tchad. En effet, mardi soir, l’agence Reuters rapportait que Boko Haram a kidnappé plus de quatre cents femmes et enfants, à Damasak .

    Pourtant, il y a une dizaine de jours, le contrôle de la ville avait été repris par les forces armées tchadienne et nigérienne. Mais c’était sans compter avec la ténacité du groupe terroriste qui est pourtant annoncé affaibli, notamment avec l’annonce de son allégeance à l’Etat islamique. Selon Souleymane Ali, un habitant de la ville, « ils ont pris 506 jeunes femmes et enfants. Ils en ont tué environ cinquante d’entre eux avant de partir ».

    Le site poursuit avec le témoignage de ce commerçant exerçant à Damasak, qui a assuré que son épouse et ses trois filles avaient également été capturées par le groupe terroriste. « Deux d’entre elles devaient se marier cette année. L’organisation a dit "Ce sont des esclaves, donc nous les prenons, car elles nous appartiennent " ». Souleymane Ali de confier à Reuters que « nous avons vu les pires choses que vous puissiez imaginer. Ils ont tué tous nos amis, nos familles ».

    Cette nouvelle attaque a eu lieu à quelque trois jours des élections présidentielles qui doivent se tenir samedi au Nigeria. Un signal fort qui prouve une nouvelle fois que l’armée nigériane est incapable de maîtriser, comme elle le promet, le groupe terroriste dont les exactions continuent d’inquiéter au Nigeria et à l’international. En avril 2014, plus de 268 lycéennes avaient aussi été enlevées par le groupe terroriste Boko Haram. A ce jour, aucune nouvelles d’elles.


    votre commentaire

  • votre commentaire
  • Plusieurs dizaines de morts dans des

    explosions au Nigeria

    LIBERATION AVEC AFP 7 mars 2015 à 15:20  lien

    Le drapeau de Boko Haram en février au Nigeria.

    Le drapeau de Boko Haram en février au Nigeria. (Photo Stéphane Yas. AFP)

    Trois explosions dans la ville de Maiduguri, ancien fief de Boko Haram, ont tué au moins 47 personnes.

    Au moins 47 personnes ont été tuées par trois d'explosions consécutives ce samedi dans la ville de Maiduguri, ancien fief du groupe islamiste armé Boko Haram, dans le nord-est du Nigeria. Le bilan en début d'après-midi dénombrait également 50 blessés.

    Une kamikaze a d’abord explosé sur un marché aux poissons, tuant 18 personnes en fin de matinée, puis une autre attaque une heure plus tard a fait 15 morts sur un autre marché, selon le responsable d’un syndicat de pêcheurs, Abubakar Gamandi, dont les propos recoupent ceux de témoins et d’une source médicale. Un responsable de la justice de l’Etat de Borno, Kaka Shehu, a ajouté qu’une troisième explosion avait frappé une station de bus bondée juste après 13h00.

    «Il y a des femmes et des enfants parmi les morts», a déclaré Abubakar Gamandi, responsable du syndicat des pêcheurs de l’Etat de Borno, qui se trouvait sur les lieux de la première explosion au marché de Baga.

    Maiduguri est au cœur de nombreux combats entre Boko Haram et l'armée nigérianne depuis plusieurs semaines. Fin janvier, Abubakr Bachir Bakri, chef de mission de MSF, expliquait à Libération l'évolution de la situation : «Autour de Maiduguri, les combats sont de plus en plus proches, de plus en plus intenses.»

    A lire aussi : Nigeria : «Les combats sont de plus en plus proches»

    LIBERATION AVEC AFP


    votre commentaire
  • Mali : que sait-on de l'attentat de Bamako ?

    L'essentiel

    • Une fusillade a eu lieu dans un bar de Bamako vendredi soir, faisant au moins cinq morts, dont un Français, un Belge et deux Maliens.
    • Deux suspects ont été arrêtés.
    <figure class="illustration_haut" data-target="this" data-toggle="popover">

     

    Selon les bilans disponibles samedi matin, au moins cinq personnes ont été tuées : un Français, un Belge, deux Maliens, et un Occidental dont la nationalité n'a pas encore été identifiée. </figure>

    Une fusillade a éclaté dans un bar-restaurant de Bamako, la capitale du Mali, dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 mars, faisant au moins cinq morts. François Hollande a été le premier officiel à affirmer que la fusillade était un attentat, le dénonçant avec « la plus grande force ».

    Lire toutes les réactions : Fusillade au Mali : François Hollande dénonce « un lâche attentat »

    • Qui sont les victimes ?

    Selon les bilans disponibles samedi matin, au moins cinq personnes ont été tuées : un Français, un Belge, deux Maliens et un Occidental, dont la nationalité n'a pas encore été identifiée, selon nos informations.

    Il y aurait, en plus des morts, près d'une dizaine de blessés graves. Parmi ces blessés figurent trois Suisses, dont une femme très grièvement touchée, ont indiqué des sources hospitalières à l'Agence France-Presse. Se trouvent aussi « deux experts internationaux travaillant avec le Service des Nations unies de lutte contre les mines de la Minusma », la Mission de l'ONU au Mali, a indiqué son chef.

    L'Elysée a confirmé qu'un Français, en cours d'identification, faisait « très vraisemblablement » partie des victimes. En revanche, « il n'y aurait pas de Français parmi les blessés mais des vérifications sont en cours », précise-t-on.

    De son côté, le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, a confirmé à l'AFP qu'un ressortissant belge était mort dans l'attaque. Ce dernier était officier de sécurité de la délégation européenne au Mali, a annoncé la chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini, après avoir twitté l'information.

    Les deux victimes maliennes sont un policier – qui aurait, selon une source locale au Monde, tenté de s'interposer lors de la fusillade – et un gardien de domicile privé.

    • Comment s'est déroulée la fusillade ?

    Le scénario exact n'est pas encore clair. Selon les informations du Monde, c'est un petit commando qui a lancé, peu après minuit, heure locale, une attaque éclair contre le bar La Terrasse, très fréquenté par les expatriés et haut lieu de la vie nocturne de Bamako dans le quartier de l'Hippodrome.

    On y accède par un escalier. Les responsables de la sécurité qui gardaient l'entrée n'ont pas pu se défendre face aux assaillants. Au moins un membre du petit commando est monté au premier étage, une fois les gardes neutralisés, et a ouvert le feu sur la clientèle du bar.

    En entendant les tirs et une explosion, un résident du quartier joint au téléphone a commenté : « Ça s'est passé très, très, vite », admettant s'être barricadé en attendant le jour. Selon une source onusienne contactée par le Monde, une grenade quadrillée a été retrouvée sur les lieux. Une forte explosion a été entendue en plus des coups de feu, nourris.

    De son côté, RFI rapporte que l'homme qui a ouvert le feu a ensuite « pris la fuite dans un véhicule conduit par un complice », les deux hommes étant « cagoulés ». Peu après avoir quitté les lieux de l'attaque, ils auraient croisé une voiture de police et un nouvel échange de tirs aurait eu lieu. 

    Enfin, des témoins ont affirmé à la BBC que quatre personnes ont fui le restaurant en criant en arabe « Allah Akbar » (Dieu est grand), mais cette information n'a pas pu être vérifiée immédiatement

    <figure class="illustration_haut" data-target="this" data-toggle="popover">

     

    Dans Bamako, ville où il fait bon vivre normalement, les endroits fréquentés par la clientèle expatriée (aux effectifs renforcés depuis le déploiement de la Mission des Nations unies) avaient été désertés pendant un temps. </figure>
    • Où en est l'enquête ?

    Deux suspects, dont ni l'identité ni la nationalité n'ont été précisées, ont été arrêtés samedi, selon des sources policières maliennes. Ils « sont en train d'être interrogés », a affirmé une de ces sources, ajoutant qu'ils avaient commencé à fournir aux enquêteurs des informations « intéressantes ». L'attaque n'a pas été revendiquée.

    De son côté, le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête, ont annoncé des sources judiciaires à l'Agence France-Presse. Une enquête de ce type est automatique quand un Français est victime d'un crime à l'étranger.

    Elle a été ouverte pour assassinat en lien avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroristes. Elle a été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure et la Sous-direction antiterroriste de la police judiciaire.

    • Un attentat redouté

    Depuis 2012 et la percée dans le nord du Mali des groupes proches de la galaxie djihadiste, la perspective d'un attentat plus au sud était un objet de craintes récurrentes, malgré la signature d'un accord de stabilisation a minima signé en début de semaine. Dans Bamako, ville où il fait bon vivre normalement, les endroits fréquentés par la clientèle expatriée (aux effectifs renforcés depuis le déploiement de la Minusma) avaient été désertés pendant un temps.

    Puis peu à peu, la « garde est tombée », comme l'indique une source locale au Monde. L'ambassade de France à Bamako a adressé un message conseillant « la prudence » à tous les ressortissants français vivant dans la capitale malienne.

    Lire aussi (abonnés) : Accord de paix au forceps sur le nord du Mali


    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/03/07/mali-un-francais-tue-lors-d-une-fusillade-dans-un-restaurant-de-bamako_4589161_3212.html#U8P42hv0Txxpu7MP.99

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique