L'essentiel
- Une fusillade a eu lieu dans un bar de Bamako vendredi soir, faisant au moins cinq morts, dont un Français, un Belge et deux Maliens.
- Deux suspects ont été arrêtés.
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Une fusillade a éclaté dans un bar-restaurant de Bamako, la capitale du Mali, dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 mars, faisant au moins cinq morts. François Hollande a été le premier officiel à affirmer que la fusillade était un attentat, le dénonçant avec « la plus grande force ».
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Qui sont les victimes ?
Selon les bilans disponibles samedi matin, au moins cinq personnes ont été tuées : un Français, un Belge, deux Maliens et un Occidental, dont la nationalité n'a pas encore été identifiée, selon nos informations.
Il y aurait, en plus des morts, près d'une dizaine de blessés graves. Parmi ces blessés figurent trois Suisses, dont une femme très grièvement touchée, ont indiqué des sources hospitalières à l'Agence France-Presse. Se trouvent aussi « deux experts internationaux travaillant avec le Service des Nations unies de lutte contre les mines de la Minusma », la Mission de l'ONU au Mali, a indiqué son chef.
L'Elysée a confirmé qu'un Français, en cours d'identification, faisait « très vraisemblablement » partie des victimes. En revanche, « il n'y aurait pas de Français parmi les blessés mais des vérifications sont en cours », précise-t-on.
De son côté, le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, a confirmé à l'AFP qu'un ressortissant belge était mort dans l'attaque. Ce dernier était officier de sécurité de la délégation européenne au Mali, a annoncé la chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini, après avoir twitté l'information.
Les deux victimes maliennes sont un policier – qui aurait, selon une source locale au Monde, tenté de s'interposer lors de la fusillade – et un gardien de domicile privé.
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Comment s'est déroulée la fusillade ?
Le scénario exact n'est pas encore clair. Selon les informations du Monde, c'est un petit commando qui a lancé, peu après minuit, heure locale, une attaque éclair contre le bar La Terrasse, très fréquenté par les expatriés et haut lieu de la vie nocturne de Bamako dans le quartier de l'Hippodrome.
On y accède par un escalier. Les responsables de la sécurité qui gardaient l'entrée n'ont pas pu se défendre face aux assaillants. Au moins un membre du petit commando est monté au premier étage, une fois les gardes neutralisés, et a ouvert le feu sur la clientèle du bar.
En entendant les tirs et une explosion, un résident du quartier joint au téléphone a commenté : « Ça s'est passé très, très, vite », admettant s'être barricadé en attendant le jour. Selon une source onusienne contactée par le Monde, une grenade quadrillée a été retrouvée sur les lieux. Une forte explosion a été entendue en plus des coups de feu, nourris.
De son côté, RFI rapporte que l'homme qui a ouvert le feu a ensuite « pris la fuite dans un véhicule conduit par un complice », les deux hommes étant « cagoulés ». Peu après avoir quitté les lieux de l'attaque, ils auraient croisé une voiture de police et un nouvel échange de tirs aurait eu lieu.
Enfin, des témoins ont affirmé à la BBC que quatre personnes ont fui le restaurant en criant en arabe « Allah Akbar » (Dieu est grand), mais cette information n'a pas pu être vérifiée immédiatement
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Où en est l'enquête ?
Deux suspects, dont ni l'identité ni la nationalité n'ont été précisées, ont été arrêtés samedi, selon des sources policières maliennes. Ils « sont en train d'être interrogés », a affirmé une de ces sources, ajoutant qu'ils avaient commencé à fournir aux enquêteurs des informations « intéressantes ». L'attaque n'a pas été revendiquée.
De son côté, le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête, ont annoncé des sources judiciaires à l'Agence France-Presse. Une enquête de ce type est automatique quand un Français est victime d'un crime à l'étranger.
Elle a été ouverte pour assassinat en lien avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroristes. Elle a été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure et la Sous-direction antiterroriste de la police judiciaire.
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Un attentat redouté
Depuis 2012 et la percée dans le nord du Mali des groupes proches de la galaxie djihadiste, la perspective d'un attentat plus au sud était un objet de craintes récurrentes, malgré la signature d'un accord de stabilisation a minima signé en début de semaine. Dans Bamako, ville où il fait bon vivre normalement, les endroits fréquentés par la clientèle expatriée (aux effectifs renforcés depuis le déploiement de la Minusma) avaient été désertés pendant un temps.
Puis peu à peu, la « garde est tombée », comme l'indique une source locale au Monde. L'ambassade de France à Bamako a adressé un message conseillant « la prudence » à tous les ressortissants français vivant dans la capitale malienne.
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