• Publié le 25-11-2014 <time datetime=">14-11-25"> Modifié le 25-11-2014 à 22:45 lien </time>

    Sénégal: les ministres de l’OIF préparent le sommet de la Francophonie

    media Le 15e sommet de la francophonie se tiendra à Dakar, les 29 et 30 novembre 2014. DR

    Au Sénégal, le conseil ministériel de la francophonie s’ouvre, mercredi 26 novembre, à Dakar pour deux jours. Les ministres des Affaires étrangères de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) préparent le sommet des chefs d’Etat qui aura lieu samedi et dimanche. Les ministres vont, bien sûr, évoquer les questions politiques d’actualité mais vont aussi examiner toute une série de documents avant leur adoption par les chefs d’Etat, à commencer par le projet de déclaration de Dakar.

    Avec notre correspondante à Dakar, Carine Frenk

    Si le consensus sur le successeur d’Abdou Diouf tarde à se dégager, il est en revanche « déjà acquis » pour ce qui est de « la déclaration de Dakar », annonce le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye.

    Il s’agit d’un document d’une cinquantaine de chapitres qui portent sur le thème officiel de ce sommet, « Femmes et jeunes en francophonie : acteurs de paix, vecteur de développement ». Il s’agit d’une série de recommandations où il est question des défis de l’emploi, des politiques publiques mais aussi des valeurs francophones comme l’égalité homme-femme.

    « Une déclaration de plus », ironisent déjà des acteurs de la société civile. « Il y a des déclarations qui comptent et qui font avancer les choses », répond l’historienne, Penda Mbow, présidente du comité de rédaction.

    Autre document sur la table des ministres, celui du nouveau cadre stratégique qui fixera les grandes orientations de l’organisation pour les dix prochaines années.

    Les ministres vont également se pencher sur la stratégie économique, le nouveau dada de l’OIF. Il s’agit de « créer les conditions d’une coopération dynamique afin que chacun puisse tirer profit du potentiel que représentent les 77 Etats et gouvernements unis », selon Mankeur Ndiaye.

     

    Neuf résolutions spécifiques doivent également être examinées telles que le refus du terrorisme, la situation de pays en post-conflit ou encore la nécessaire solidarité de la Francophonie dans la lutte contre le virus Ebola.


    votre commentaire
  • Burkina Faso : des doutes sur le potentiel du nouveau gouvernement

    ( Source: Xinhua )

    26.11.2014 08h45   lien

     

    Des Burkinabè émettent des doutes sur le potentiel du gouvernement de transition, mis en place dimanche dernier et composé de 26 membres, qui conduira le pays durant un an jusqu'à l'organisation des élections en 2015.

    "La présence de cinq militaires dans l'équipe gouvernementale, la profusion d'enseignants de droit et de personnes inconnues sont de nature à mettre le doute sur le potentiel de ce gouvernement à relever les deux défis qui se posent à lui. A savoir, créer la confiance du peuple et répondre aux demandes du peuple par des actions fortes et rapides du gouvernement", a estimé Siaka Coulibaly, analyste politique.

    Le président intérimaire Michel Kafando et le Premier ministre, lieutenant-colonel Yacouba Isaac ZidaLes, occupent deux ministères majeurs, respectivement le ministère des Affaires étrangères et le ministère de la Défense.

    L'armée occupe aussi l'Administration territoriale, la Sécurité, les Mines et les Sports.

    Selon M. Coulibaly, la logique aurait voulu que l'on désigne, à la tête des départements ministériels, des personnes qui connaissent bien les problèmes de l'Etat et qui ont assez de capacités et de personnalité pour faire la rupture.

    Parmi les 26 membres de l'équipe de transition figurent plusieurs technocrates qui "ne sont malheureusement pas à leur place", a ajouté le politologue.

    Il a pris pour preuve le ministère en charge de l'urbanisme qui sera assuré par le juriste René Bagoro.

    Outre cela, des trois candidats malheureux à la présidence de la transition, seule Mme Joséphine Ouédraogo a été appelée à la tête du ministère de la Justice.

    "Si l'option de l'ancrage populaire avait été retenue, alors, Sy Cheriff et Newton Ahmed Barry (tous des journalistes) auraient dû figurer dans le gouvernement, comme Joséphine Ouédraogo, car ayant reçu l'onction populaire par leur proposition comme candidat à la présidence par la société civile", a-t-il ajouté.

    Certains membres du gouvernement de Zida, dont Adama Sagnon, en charge de la culture, ne sont pas bien appréciés des Burkinabè.

    "C'est parfaitement une erreur de casting avec, surtout Adama Sagnon", a déclaré un journaliste burkinabé, selon lequel Adama Sagnon doit beaucoup d'explications sur l'affaire Norbert Zongo, journaliste d'investigation tué en 1998 dans des circonstances non encore élucidées.

    Norbert Zongo, directeur de la publication de l'hebdomadaire privé "L'Indépendant, avait été retrouvé mort calciné dans sa voiture avec trois compagnons en 1998, à une centaine de kilomètres au sud de Ouagadougou, au moment où il enquêtait sur la mort de David Ouédraogo, chauffeur du frère cadet du chef de l' Etat, François Compaoré.

    Le 18 juillet 2006, Adama Sagnon, à la tête du ministère public avait prononcé un non-lieu du dossier.

    "Il paraît que c'est lui qui a enterré le dossier de Norbert Zongo. Nous ne voulons pas de lui. Je ne sais même pas pourquoi on l'a appelé", s'est interrogé Issouf Ouédraogo, étudiant en deuxième année à l'université de Ouagadougou.

    D'autres personnes apprécient moins la représentativité " insuffisante" des femmes dans ce nouveau gouvernement. "J'ai dû comprendre qu'il y a quatre femmes seulement dans l'équipe. Je pense que c'est une négligence. Ce n'est pas normal", a dit Micheline Yaméogo, enseignante.

    Le porte-parole des organisations féminines du Burkina Faso, Dakouré Séré Haridiata, avait plaidé pour l'octroi d'un quota de 30% aux femmes au sein des futures instances de la transition.

    Le 30 octobre, le Burkina Faso, petit pays sahélien situé au coeur de l'Afrique de l'Ouest, a connu un soulèvement populaire, qui a contraint Blaise Compaoré à démissionner après 27 ans de règne.

    Avec plus de 17 millions d'habitants dont environ 40% sont des jeunes, l'économie du Burkina Faso repose sur une agriculture tributaire des aléas climatiques.

    "Avec le gouvernement en place, beaucoup de Burkinabè vont maintenant comprendre une des tristes réalités du Burkina Faso, dont l'évocation énerve plus d'un Burkinabè intègre, à savoir son extrême dépendance de l'aide internationale", a prévenu Siaka Coulibaly.


    votre commentaire
  • Kenya : 28 passagers d'un bus tués par des shebab à la frontière somalienne

    par Stéphanie Braquehais samedi 22 novembre 2014 14:57
    L'attaque a été revendiquée par le mouvement shebab, un groupe djihadiste relié à Al Qaida en Afrique de l'Est. © REUTERS

    Au Kenya, un groupe de djihadistes somaliens a attaqué un bus à la frontière avec la Somalie et l’Ethiopie. Une vingtaine de personnes ont été froidement tuées par balles. Un attentat revendiqué comme un acte de vengeance.

    Le Kenya est en état de choc après l'attaque d'un bus samedi matin qui a fait 28 morts dont neuf femmes. Le mouvement shebab revendique cette attaque, qualifiée de revanche contre les crimes commis contre les musulmans de Mombasa. Ce groupe islamiste somalien fait ainsi référence aux opérations de police musclées de cette semaine contre quatre mosquées soupçonnées de lien avec le mouvement djihadiste.
     
    Dans la ville côtière, des dizaines de personnes ont été arrêtées, du matériel explosif et de propagande radicale saisis.

    Des meurtres confessionnels

    L’attaque a eu lieu aux aurores à Arabyia à quelques kilomètres de Mandera, ville kényane à la frontière de l'Ethiopie et de la Somalie. Selon des témoignages recueillis par téléphone, le bus a été contraint de s’arrêter après avoir été la cible de tirs, faisant plusieurs blessés. Les hommes armés, dont le nombre n’a pas été confirmé, ont ensuite fait sortir l'ensemble des passagers avant de séparer les musulmans des non musulmans.

    Le mode opératoire ressemble fortement à celui des attaques dans le comté de Lamu en juin-juillet dernier. Les assaillants avaient demandé aux habitants de réciter la Shahada (la profession de foi de l'islam), afin de prouver leur appartenance confessionnelle et avaient tué ceux qui ne pouvaient pas répondre à leur demande.
     

    Stéphanie Braquehais, RFI pour France Info.

    votre commentaire
  • <article><header>

    Burkina: Zida promet une transition dans "un cadre constitutionnel"

    <time>Publié le 03-11-2014 à 12h53Mis à jour à 18h07  </time>lien 
     
    </header>

    Ouagadougou (AFP) - Contesté dans la rue et sous forte pression internationale, le nouvel homme fort du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Isaac Zida, a promis lundi une transition "dans un cadre constitutionnel", laissant entrevoir un passage de flambeau aux autorités civiles.

    "Le pouvoir exécutif sera conduit par un organe de transition dans un cadre constitutionnel", a affirmé le lieutenant-colonel Zida, lors d'une rencontre avec le corps diplomatique à laquelle assistait un journaliste de l'AFP.

    "Cet organe de transition sera dirigé par une personnalité consensuelle désignée par tous les acteurs de la vie nationale", a déclaré M. Zida, ajoutant qu'il souhaitait que cela se fasse dans un délai "le plus bref possible".

    La Constitution burkinabè, que les militaires ont suspendue vendredi soir, prévoit que le président de l'Assemblée nationale assure l’intérim en cas de vacance du pouvoir dans ce pays pauvre du Sahel comptant 17 millions d'habitants. Or l'Assemblée a été dissoute dans les premières heures du pouvoir militaire, et son président reste introuvable.

    Cette nouvelle déclaration du lieutenant-colonel, qui laisse à penser qu'un civil -et non plus un militaire- pourrait prendre la tête de la transition, intervient alors que les Etats-Unis ont appelé ce week-end l'armée burkinabè "à transmettre immédiatement le pouvoir aux autorités civiles".

    Washington, allié privilégié du Burkina dans la lutte contre les jihadistes au Sahel, a également condamné "la tentative de l'armée burkinabè d'imposer sa volonté au peuple".

    Le nouveau chef de la transition devait encore poursuivre lundi ses consultations avec les forces politiques et la communauté internationale à Ouagadougou, où la situation était calme après l'intervention musclée de l'armée, qui chassé les manifestants des locaux de la télévision publique et de la place de la Nation, rebaptisé "place de révolution" et épicentre de la contestation.

    Après la chute vendredi du président Blaise Compaoré, poussé à la démission par une insurrection populaire après 27 ans au pouvoir, la haute hiérarchie militaire a placé à la tête du pays le lieutenant-colonel Isaac Zida, numéro 2 de la garde présidentielle, mais l'opposition, la société civile et la population réclament un pouvoir civil.

     

    - Ouaga reprend son souffle -

     

    La journée de dimanche a été marquée par la mort d'un jeune homme qui manifestait devant la télévision nationale, tué par une balle perdue, selon l'armée, lorsque les soldats ont dispersé l'attroupement.

    La situation au Burkina Faso doit également être au coeur d'une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, à 12H00 GMT à Addis Abeba.

    Dans les rues de Ouagadougou, la circulation avait repris normalement lundi matin, avec l'habituel ballet de mobylettes.

    Le grand marché, centre névralgique du commerce fermé depuis six jours en raison des événements, a rouvert, ainsi que les banques, a constaté un journaliste de l'AFP.

    Les écoles, qui avaient fermé leurs portes le 27 octobre à cause de la situation tendue, ont également rouvert.

    La capitale a vécu dimanche une journée mouvementée.

    A coup de gaz lacrymogène et de tirs de sommation, l'armée a chassé les milliers de manifestants qui contestaient sa prise de pouvoir sur la place de la Nation, devenue le lieu névralgique du mouvement de contestation populaire.

    Les militaires ont aussi dispersé plusieurs centaines de personnes devant la radio-télévision nationale, où un général et ex-ministre de la Défense de Compaore, Kouamé Lougué, et une dirigeante d'un petit parti politique, Saran Sérémé, ont tenté vainement de se proclamer chef de l'Etat devant les caméras.

    Malgré ce coup de force militaire, le lieutenant-colonel Zida a réitéré dimanche soir son engagement à conduire un processus de transition en concertation avec toutes les composantes de la société burkinabè.

     

    - 'Le pouvoir ne nous intéresse pas' -

     

    "Le pouvoir ne nous intéresse pas, seul l'intérêt supérieur de la Nation prime", a-t-il affirmé au nom de l'armée dans un communiqué. "Un organe de transition sera mis en place avec toutes les composantes qui seront arrêtées par un large consensus, et dont la durée sera précisée".

    La communauté internationale a vivement réprouvé la prise de pouvoir de facto par les militaires.

    La médiation internationale tripartite au Burkina, conduite par l'ONU, l'Union africaine (UA) et la Cédéao, l'organisation régionale de l'Afrique de l'Ouest, a évoqué la menace de "sanctions" si l'ordre constitutionnel, qui prévoit un intérim du président du Parlement, n'était pas respecté.

    L'Union européenne a demandé à l'armée burkinabè à respecter les droits fondamentaux de la population, y compris celui de manifester pacifiquement, tandis que le président ghanéen John Dramani Mahama, qui dirige la Cédéao, a appelé "au dialogue" et à la retenue pour éviter que "la situation déjà précaire" ne dégénère.

    La France, ancienne puissance coloniale et premier bailleur de fonds du Burkina Faso, ne s'est pas exprimée depuis 48 heures mais suit de près les évènements. Les pays africains dont les chefs d'Etat envisageaient, comme M. Compaoré, de modifier leur Constitution pour se maintenir au pouvoir, sont restés silencieux.

    Loin de cette confusion, l'ex-président Compaoré jouit d'un refuge doré à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire voisine dirigée par son ami Alassane Ouattara, où il est logé depuis vendredi dans une luxueuse résidence d'Etat.

    </article>

    Sur le web : Burkina Faso: Zida choisi pour diriger la transition
     
     
     

     

    <aside class="top-outils" style="margin: 0px; padding: 0px; border: 0px; list-style: none; box-sizing: border-box; font-family: Georgia, serif; font-size: 16px;">

    </aside>

    votre commentaire
  • La mise au point de l’aéroport de Ouagadougou

    sur la situation au Burkina Faso

    « Programmation aéroport et troubles politiques »... Le message mis en ligne, vendredi 31 octobre, sur le site Internet de l'aéroport de Ouagadougou n'a de primes abords rien de surprenant : le Burkina Faso traverse une crise politique majeure, le président Blaise Compaoré vient de démissionner et l'armée a repris les rênes du pays.

    Mais si le texte parle effectivement de la situation dans la capitale du pays des hommes intègres, il le fait avec une liberté de ton étonnante et détonante. Et offre surtout une lecture, sans langue de bois, de la politique locale.

    « Comme cela se passe habituellement, les directeurs et présidents des différentes institutions publiques ou parapubliques seront prochainement remplacés : des amis et parents de Blaise Compaoré, ces postes seront confiés à des amis et parents du nouveau pouvoir. Ce sera le cas pour la direction de l'aéroport de Ouagadougou. »

    « Des élections auront peut-être lieu dans les mois qui viennent si le pouvoir de "transition" ne goûte pas trop aux joies du pouvoir. A défaut d'élection dudit "transitionnel", le Burkina Faso verra l'élection d'un ancien ministre puisque les partis dits "d'opposition" sont dirigés pour la plupart par d'ex-ministres de Blaise Compaoré qui ont déjà fait leurs preuves dans la prévarication et l'incurie. »

    « Voyageurs et investisseurs au départ et à destination de Ouagadougou n'ont donc pas à s'inquiéter d'un quelconque changement puisque ces anciens ministres ayant déclenché et organisant les troubles actuels sont ceux qui sont aujourd'hui à la table dite "des négociations". Les Burkinabè (sic) de Ouagadougou semblent d'ailleurs enthousiastes à l'idée de confier le pouvoir aux descendants politiques directs de Blaise Compaoré. Les troubles devraient donc rapidement cesser. »

    Le texte précise que cela ne devrait pas affecter la programmation des vols sur les prochains jours. Un message qui rassurera sans doute les voyageurs, à défaut de calmer ceux qui, parmi les Burkinabés, dénoncent fermement la récupération du mouvement populaire par l'armée... Et le risque de dérive vers un régime autoritaire.

    Capture d'écran u texte d'information sur le site de l'aéroport de Ouagadougou.

    Capture d'écran du texte d'information sur le site de l'aéroport de Ouagadougou.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique