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Par marialis2.2 le 18 Juin 2011 à 01:17
Culture 16/06/2011 à 00h00 (mise à jour à 16h05)
Trois hommes dans un fauteuil
François Weyergans entre aujourd’hui à l’Académie française. Il occupera le siège 32, hanté par les spectres de Maurice Rheims et d’Alain Robbe-Grillet. Epilogue d’une succession tumultueuse.
L'écrivain François Weyergans portant l'habit vert de l'académicien le 16 juin 2011 à Paris. (© AFP Miguel Medina)
Cet après-midi, l’écrivain François Weyergans sera reçu sous la haute Coupole du quai de Conti et posera son maigre séant sur le fauteuil 32 de l’Académie française. Ceci n’a pas en soi une importance considérable. Notez tout de même que ce fauteuil 32 se trouve être celui dans lequel Alain Robbe-Grillet, le «pape du Nouveau Roman», n’a jamais daigné venir s’asseoir jusqu’à sa mort en 2008. Cela rend la chose un peu plus originale. C’est un siège très vacant dont le dernier occupant, le commissaire-priseur Maurice Rheims disparu en 2003, attend toujours qu’on vienne lui rendre hommage, et avec lui sa famille, qui trépigne. Là, l’histoire devient tout à fait cocasse.
Mais commençons par le règlement : tout nouvel académicien est reçu solennellement sous la Coupole quelques mois après son élection, cérémonie lors de laquelle l’intéressé doit prononcer l’éloge de son prédécesseur. C’est un exercice épouvantable, autant pour celui qui écrit que pour ceux qui écoutent. Alfred de Vigny, qui occupa lui aussi le fauteuil 32, dut rendre hommage à un certain Charles-Guillaume Etienne, homme dont la principale qualité fut d’être élu deux fois à l’Académie (proscrit par le nouveau régime, il fut exclu en 1816 puis réélu treize ans plus tard). Le poète romantique débita une louange kilométrique ourlée de phrases insensées : «Distrait comme La Fontaine, Charles-Guillaume Etienne avait comme lui cette grâce de narration et de dialogue qui se plaît à jeter des voiles transparents sur les folies passionnées de la première jeunesse.»
Rendre hommage à Maurice Rheims sera plus simple. Quoique. Le commissaire-priseur a eu une vie assez agitée, peuplée d’aventures et de bibelots. Pour en rendre compte, son successeur Alain Robbe-Grillet avait rencontré plusieurs fois Nathalie Rheims, une des filles de l’ancien académicien. Ce sont des choses qui se font. Le problème, c’est que le «pape»n’avait pas une folle envie d’aller faire le pitre en habit vert sous la Coupole, même une seule fois.
Venir en smoking
Auprès d’Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuelle de l’institution, il avait multiplié les exigences. Ne pas porter d’épée. Hélène Carrère d’Encausse accepta. Pas de costume vert. Le perpétuel consentit. Venir en smoking. Cette fois, Hélène Carrère d’Encausse réalisa que ça sentait vraiment le roussi. Puis, il fut question d’une cérémonie purement privée, mais filmée par des caméras de télévision, lors de laquelle Alain Robbe-Grillet prononcerait un discours élogieux entièrement improvisé. Là, ça n’allait plus du tout. Ne serait-ce que parce que le discours de tout nouvel élu doit être remis à l’Académie une semaine avant sa réception, ce qui n’est guère compatible avec une improvisation. Bref, d’éloge de Maurice Rheims il n’y eut pas. Alain Robbe-Grillet resta chez lui, narguant la compagnie depuis son bel appartement de Neuilly et désespérant son parrain à l’Académie, l’ancien président du Louvre, Pierre Rosenberg. Ce dernier avait déjà préparé son discours pour la réception de son filleul. Car une autre règle veut qu’un académicien fasse une «réponse» au discours du nouvel arrivé. Pierre Rosenberg était plutôt content de son texte, qu’il n’eut donc jamais l’occasion de prononcer mais qu’il finit par donner à la revue de Bernard-Henri Lévy, la Règle du jeu. Maurice Rheims, lui, demeura tricard.
Alain Robbe-Grillet enterré, il fallut lui trouver un remplaçant. On fit savoir à François Weyergans qu’il pourrait faire l’affaire. Weyergans fut longtemps un auteur discret à l’œuvre rare. Il est né à Etterbeek, dans les faubourgs de Bruxelles, une qualité qu’il partage avec André Franquin, géniteur de Modeste et Pompon, et Lara Fabian, nuisance sonore. Après avoir suivi les cours de l’Institut des hautes études cinématographiques (Idhec), ancêtre de la Femis, Weyergans fut cinéaste, auteur de courts métrages documentaires et de longs métrages de fiction jamais sortis en salle (Maladie mortelle, Couleur chair). Puis, il se consacra à l’écriture avec un remarquable dilettantisme. Sa notoriété d’écrivain fit un immense bond en 2005 lorsque, contre toute attente, l’académie Goncourt lui décerna son prix pour Trois jours chez ma mère. Un roman promis de longue date à son éditeur Grasset, toujours repoussé et finalement rendu juste à temps pour empêcher Michel Houellebecq et sa Possibilité d’une île d’empocher le prix, qui leur semblait pourtant promis. Weyergans s’était trouvé au bon endroit et, pour une fois, au bon moment. Pourquoi un type aussi verni n’irait-il pas tenter sa chance à l’Académie française ? La suggestion lui en fut faite par son ami Claude Berri, cinéaste, collectionneur et à l’époque compagnon de Nathalie Rheims, fille de.
Activer les réseaux
Un soutien logistique se met en place autour du candidat, et débute alors l’un des épisodes les plus bouffons de la littérature contemporaine. Weyergans s’installe chez une autre connaissance, l’animateur Jean-Luc Delarue, dont l’hôtel particulier est sur les quais à deux pas de l’Institut de France, maison mère des académies. Personnage attachant, Weyergans a beaucoup d’amis et joue volontiers les coucous. Quant à Delarue, il s’est soudain découvert un vif appétit pour les lettres et une vocation de faiseur de rois. Nourri, logé, l’auteur de Trois jours chez ma mère se lance début 2009 dans une campagne éclair, écrivant des lettres flagorneuses à chacun des académiciens. A Claude Lévi-Strauss, par exemple, il raconte comment Mick Jagger lui avait parlé de lui pendant toute une nuit à Londres dans les années 70. Les petits réseaux parisiens s’activent et Weyergans est élu à 68 ans, dès sa première candidature, obtenant la majorité (12 voix sur 24) au troisième tour de scrutin. Nathalie Rheims allait enfin pouvoir entendre l’éloge de son père quai de Conti.
Mauvaise pioche hélas : Weyergans va se montrer aussi peu pressé de rendre hommage à papa que Robbe-Grillet avant lui. Il y aura d’abord de grandes fêtes chez Jean-Luc Delarue, où l’on croisera aussi bien Valéry Giscard d’Estaing que Laurence Ferrari paraît-il. Des dates sont fixées pour la réception sous la Coupole, puis annulées. En novembre 2009, le magazine Gala photographie l’écrivain chez Hermès en pleines séances d’essayage de son nouvel habit. Puis plus rien.
Les mois passent, deux années passent, et Hélène Carrère d’Encausse, arbitre des élégances, finit par taper du poing sur le velours vert. La réception avec habit, épée et tout le saint-frusquin, ce sera avant la fin juin 2011, ou ce ne sera jamais, menace-t-elle.
Fictionner l’éloge
Nous sommes au début de l’année 2011. Cela fait bientôt huit ans que Maurice Rheims repose sous une dalle de marbre gris au cimetière du Montparnasse, entre Paul Féval et Guy de Maupassant, sans que personne ne se soit donné la peine de retracer les grandes étapes de sa vie : le parachutiste, l’autodidacte, l’historien d’art, l’amant, l’expert, l’académicien, le Vénitien, etc. Mais Weyergans est sur le point de s’y coller enfin. Nathalie Rheims s’en réjouit jusqu’au moment où elle entend dire que le prix Goncourt 2005, dans son discours, va faire de son père un «personnage de fiction». «Ça m’a rendu dingue», confie Nathalie. Weyergans n’a jamais rencontré Rheims. Il ne s’est pas donné la peine de rencontrer sa fille. Et maintenant il veut fictionner, faire de son père un personnage désincarné. Alors Nathalie Rheims décide d’écrire elle-même son hommage, qui vient - très opportunément - de paraître sous le titre le Fantôme du fauteuil 32 aux éditions Léo Scheer. Un livre singulier qui mêle dans un même élan témoignage sur le père, ésotérisme et rouletabilleries. C’est aussi un roman à clés où, sous divers pseudonymes, apparaissent de manière transparente, et rarement à leur avantage, des personnalités aussi diverses que Michel Mohrt, Michel Houellebecq, Erik Orsenna, Alain Robbe-Grillet, le bibliophile Jean-Claude Vrain, l’éditeur Claude Durand, Jean-Luc Delarue, Pierre Rosenberg, la famille Rothschild, les Carrère mère et fils et bien sûr François Weyergans, dépeint sous les traits d’un écrivain «brillant, irrésistible» mais dont la mythomanie était devenue «une sorte de constipation littéraire».
Nathalie Rheims, comédienne puis chanteuse (sous le nom d’Alix) puis productrice puis romancière, a une vaste imagination, une langue de sorcière et une certaine connaissance du milieu littéraire. Avant de rencontrer Claude Berri, elle a été mariée une dizaine d’années avec l’éditeur Léo Scheer, lequel se trouve avoir exhumé et publié le tout premier roman de Weyergans, Salomé, au moment même où Grasset publiait Trois jours chez ma mère. C’est dire si Paris est un petit écosystème.
Cet après-midi, sous la Coupole, c’est Erik Orsenna qui fera le discours de réception de Weyergans. Selon la coutume, Orsenna est déjà allé à l’Elysée présenter le nouvel académicien au président de la République, «protecteur de l’Académie». C’était le lundi 6 juin, le jour même où Nicolas Sarkozy recevait des mains du professeur Gérard Aubry un rapport sur le développement des soins palliatifs en France. C’était vraiment la journée des seniors.
«Véritable fraternité»
Depuis la Bretagne, où son bateau piaffait de partir vers les îles, Orsenna a bien voulu nous confier que son discours serait amusant («je me suis tordu de rire en l’écrivant»), et que celui de Weyergans le serait aussi. Mais ce sera sans doute assez différent de ce que l’on entend habituellement sur la fréquence de Rire et Chansons. L’auteur de l’Exposition coloniale avoue qu’il ne connaissait pas les livres de Weyergans lorsque Hélène Carrère d’Encausse lui a demandé de s’occuper de sa réception mais que, depuis, il a lu toute l’œuvre (c’est assez vite fait) et que, désormais, il ressent une «véritable fraternité» avec le nouvel élu. Le club académique n’est pas si vaste qu’on puisse s’y faire des ennemis.
Même s’il n’y est pas tenu, Weyergans dira évidemment quelques mots de Robbe-Grillet. En pénétrant à 15 heures dans le temple des vanités, le nouveau membre de la compagnie sera dans la peau du narrateur de l’Année dernière à Marienbad, s’avançant seul le long de ces mêmes couloirs, à travers ces mêmes salles désertes, longeant les mêmes colonnades, ces mêmes galeries sans fenêtre, choisissant son chemin comme au hasard parmi le dédale des itinéraires semblables, arrivant enfin sous la Coupole où voletteront les fantômes d’Alain Robbe-Grillet et de Maurice Rheims, escadrille insolite et farceuse.
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Par marialis2.2 le 23 Mai 2011 à 19:01
Le festival de Cannes s'est terminé en beauté
Le festival de Cannes s'est terminé en beauté par un palmarès sacrant l'Américain Terrence Malick et son Tree of Life, Jean Dujardin dans The Artist et Kirsten Dunst dans Melancholia. La remise des prix choisis par le jury présidé par Robert de Niro a fait beaucoup d'heureux, mais la déception est tout de même présente. Certains artistes de grand talent sont rentrés bredouilles de leur séjour cannois...
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Pedro Almodovar rentrera encore une fois sans Palme d'or cette année, avec sa Piel que Habito. Ses retrouvailles Antonio Banderas pour un thriller chirurgical ambitieux n'aura pas réussi à convaincre les jurés, préférant la mise en scène du jeune Nicolas Winding Refn (Drive) à celle du cinéaste espagnol. Pas de prix non plus pour This Must Be The Place avec Sean Penn. Le comédien américain pourra se consoler avec la Palme de The Tree of Life, long métrage dans lequel il joue un rôle secondaire : celui du fils du personnage de Brad Pitt à l'âge adulte.
En matière de prix d'interprétation, nombreux sont ceux qui se désolent de l'absence de Michel Piccoli, divin pape en proie aux doutes dans Habemus Papam de Nanni Moretti. Robert de Niro avait expliqué ne pas avoir pu honorer le grand comédien français car la sélection était trop bonne et qu'il n'y avait pas assez de prix. Les jurés ont donc préféré la prestation muette mais très expressive et hollywoodienne de Jean Dujardin.
Tilda Swinton, bouleversante et impeccable dans We Need to Talk About Kevin de Lynne Ramsay, n'aura pas devancé Kirsten Dunst et sa performance de dépressive au bord du mariage dans Melancholia. Ce film de Lars von Trier avait l'envergure d'avoir un Palme d'or pour certains, mais les propos du cinéaste sur Hitler auraient plombé son or. Difficile de lui donner le prix suprême et ce sera donc un prix d'interprétation, amplement méritée à l'héroïne de Virgin Suicides.
Difficile de satisfaire tout le monde au festival de Cannes, surtout quand le cru est aussi bon que la sélection 2011...
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Par marialis2.2 le 23 Mai 2011 à 18:39
Althusser, le démon de la philosophie
Maria de França ColloquesDimanche prochain, le 29 mai, début des Séminaires de la Règle du Jeu au Cinéma le Saint-Germain.
Ils auront lieu tous les dimanches matins, de 10h à 12h30, au Cinéma Saint-Germain-des-Près, 22 rue Guillaume, à Paris.
Et ce sera l’occasion d’engager des débats de fond sur les grands sujets qui agitent l’actualité. On y parlera des élections présidentielles, de la montée du FN, de l’Islam, des rapports de la littéraire et de la critique, de l’état du cinéma contemporain, de la guerre en Libye etc. – mais toujours avec recul, et en tentant de donner du sens là où prévaut trop souvent l’émotion.Le premier de ces débats, ce prochain dimanche, sera consacré au cas Althusser.
Pourquoi le “cas Althusser” ? Parce que, comme l’explique Bernard-Henri Lévy dans la préface qu’il vient de donner à « Louis Althusser, Lettres à Hélène » (Grasset), Louis Althusser fut à la fois le maître à penser de toute une génération et le premier philosophe de l’histoire de la philosophie à avoir assassiné sa femme au terme d’une crise particulièrement aiguë de la folie qu’il portait en lui depuis toujours.
Peut-on être ce philosophe et ce meurtrier ? Voici une des questions qui seront débatues, en public donc, en la salle du Saint-Germain par Alexandre Adler, Elisabeth Roudinesco, Jean-Claude Milner et Bernard-Henri Lévy.
L’entrée est libre. La parole le sera aussi.
Mais, si l’on veut être sûr d’avoir une place, on peut la réserver dès aujourd’hui en s’annonçant à l’adresse suivante :
redaction@laregledujeu.orgMaria de França
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Par marialis2.2 le 18 Mai 2011 à 23:46
Bébel, le retour
Le Point.fr - Publié le 18/05/2011 à 16:24 - Modifié le 18/05/2011 à 16:25
Le Festival de Cannes a rendu un hommage appuyé à Jean-Paul Belmondo. Une revanche pour le comédien, autrefois malmené sur la Croisette.
Jean-Paul Belmondo à Cannes le 17 mai 2011. © Valéry Hache / AFP
Ils étaient venus, ils étaient tous là, ou presque, les amis de Bébel. On se serait cru aux Césars, pour un césar d'honneur, ainsi baptisé en hommage au grand sculpteur rival du père de Belmondo, qui en avait été longtemps furieux. On en a compté dix-huit sur la scène de la salle Debussy : Albert Dupontel, Georges Lautner, Charles Gérard, Claude Lelouch, Antoine Duléry, Richard Anconina, Nicole Calfan, Claudia Cardinale, Jean-Paul Rappeneau, Cédric Klapisch, Claude Pinoteau, Xavier Beauvois, Danièle Thompson, Guy Bedos, Samy Naceri, et les trois amis du Conservatoire, Pierre Verney, Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle.
Séquence émotion bien sûr quand le bondissant Bébel a mis près de trois minutes pour descendre les escaliers de la salle et rejoindre la scène où l'attendaient ses amis. À ses bras, ou plutôt le soutenant, Barbara Gandolfi, sa compagne, mise en cause l'an dernier à propos d'enregistrements gênants, qui, hier soir, a donc reçu aussi tous les applaudissements, même si son nom, étrangement, n'a jamais été cité lors d'une soirée où tant de patronymes furent énumérés.
C'est elle qui a tenu devant les nombreux photographes agglutinés la palme d'or remise par Gilles Jacob à Belmondo, lequel a prononcé quelques phrases de remerciement. Il s'en est suivi un documentaire signé Vincent Perrot et Jeff Domenech, qui avait tourné la difficulté d'élocution de Bébel en le montrant dans une salle de projection, où il visionnait ledit documentaire, enrichi ainsi de quelques commentaires ou réactions.
L'accueil glacial de "Stavisky"
De ce documentaire, on retiendra la lettre d'amitié adressée à Belmondo par Bruno Cremer juste avant sa mort, un dialogue père-fils dans l'atelier de Paul Belmondo, les témoignages de la nouvelle génération d'acteurs - Vincent Cassel, Gilles Lelouch, Jean Dujardin -, tous absents pourtant hier. Un documentaire autorisé, comme on dit, qui ne relevait qu'un seul défaut, souligné par le fils Paul, chez Belmondo : l'obstination, qui l'empêchait d'admettre ses torts. Intéressant...
Ce retour sonnait pour Belmondo comme une revanche. Car rappelons que c'est à Cannes qu'il avait subi son échec le plus cinglant, en 1974, lors de la présentation de Stavisky, d'Alain Resnais, qui y reçut un accueil glacial. Il n'était plus jamais revenu avec un film depuis lors et, surtout, l'échec de Stavisky avait sonné le glas d'un Belmondo ambitieux, qui, dès lors, s'était jeté la tête la première dans les films d'action dont seul Claude Lelouch a réussi à le sortir une ou deux fois.
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Par marialis2.2 le 13 Mai 2011 à 17:12
Après deux ans de ce qu'il a vécu comme un douloureux combat pour la vérité, Pierre Perret l'a remporté.
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</aside>Comme le relate l'AFP, la chanteur agé de 76 ans, a gagné ce vendredi 13 mai 2011 le procès en diffamation qu'il avait engagé contre la journaliste du Nouvel Observateur, Sophie Delassein, suite à la publication en janvier 2009, d'un article dans lequel elle l'accusait notamment de plagiat.
Dans ce papier intitulé "Pierre Perret et le pot aux roses", la journaliste remettait également en cause de nombreuses déclarations de l'artiste dans son livre autobiographique, A Capella, sorti quelques mois plus tôt et principalement le fait qu'il ait fréquenté l'écrivain Paul Léautaud (rappel des faits en cliquant ici). Selon elle, le chanteur aurait inventé cette histoire "pour briller aux yeux de Brassens".
Après avoir tenté de se défendre au micro de Marc-Olivier Fogiel, devant la cour, Pierre Perret avait réaffirmé avoir rencontré plusieurs fois l'écrivain dans les années 50, dénoncé le "tissu d'ignominies" déversé sur lui par le magazine, et décrit cette affaire comme une "entreprise de démolition"! Face au tribunal, en mars dernier, Sophie Delassein avait quant à elle défendu son enquête, appuyée par de nombreux témoins véhéments envers le plaignant, et qui n'avaient pas mâché leurs mots. Guy Béart, le père d'Emmanuelle, n'avait notamment pas hésité à qualifié le chanteur de menteur récidiviste.
Le tribunal correctionnel de Paris ayant jugé que la journaliste avait "manqué de prudence dans l'expression" en publiant contre l'interprète du Zizi "un réquisitoire d'une singulière violence, insoucieux du contradictoire", cette dernière a été condamnée à une amende de 2 000 euros et le directeur de publication du Nouvel Observateur à l'époque, Denis Olivennes (compagnon d'Inès de la Fressange), à une amende de 1 000 euros.
Ils devront verser solidairement 10 000 euros de dommages et intérêts au plaignant (il en réclamait 215 000 euros), ainsi que 8 000 euros de frais de justice. Le NouvelObs et sa journaliste iront-ils en appel ? Il semblerait que Sophie Delassein, une excellente journaliste au demeurant, se soit peut-être laissée fagociter par... Guy Béart et sa détestation pour Pierre Perret.
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