• Le dimanche 4 septembre 2011 à 11h39 | Mis à jour à 11h46 Réagir
     
    Le Visa d'or News décerné à Youri Kozyrev pour ses "chemins de la révolution"
     

     Des rebelles libyens hissent leur drapeau à un poste-frontière. Ras Lanouf, Libye, 8 mars 2011.

    Des rebelles libyens hissent leur drapeau à un poste-frontière. Ras Lanouf, Libye, 8 mars 2011.  © Yuri Kozyrev / Noor pour Time

    Le Visa d'or catégorie News du 23e festival Visa pour l'image de Perpignan a été décerné samedi soir au photographe russe Youri Kozyrev de l'agence Noor, pour un reportage sur "Les chemins de la révolution" dans les pays arabes. Connu pour ses reportages sur les conflits dans le monde, Youri Kozyrev a suivi ces derniers mois les mouvements de contestation en Egypte, au Bahrein et en Libye.


    Le Visa d'or catégorie Magazine a été attribué au photographe français Olivier Jobard de l'agence Sipa Press pour son reportage "Zarsis-Lampedusa, l'odyssée de l'espoir". Le photojournaliste a suivi l'exode de Tunisiens vers l'Italie à bord d'un chalutier pour Paris Match.


    Le Visa d'or catégorie Presse quotidienne a été remis à l'International Herald Tribune pour la couverture du photographe japonais Shiho Fukada sur les conséquences du séisme qui a frappé le Japon, le tsunami et l'accident de la centrale de Fukushima.
     

    Enfin, un Visa d'or "humanitaire" du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été décerné à la photographe franco-espagnole Catalina Martin Chico pour son reportage sur la révolution yéménite.


    Le festival Visa pour l'image, qui réunit les plus grands photographes de presse,

    fermera ses portes le 11 septembre.


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  • Syrie : le poète Adonis reçoit le prix Goethe mais déçoit la Révolution

    Alors que les manifestations continuent à être réprimées dans le sang en Syrie, le poète d'origine syrienne, Ali Ahmed Saïd Esber, dit Adonis, a reçu le prix Goethe, dimanche à Francfort, l'une des récompenses les plus prestigieuses du monde de la poésie décernée tous les trois ans en Allemagne à un artiste pour l'ensemble de son œuvre.

    Ce prix est systématiquement remis un 28 août, jour de l'anniversaire de la naissance de Goethe. A 81 ans, Adonis devient le premier poète arabophone ainsi distingué.

    Le comité de sélection a considéré Adonis « comme le poète arabe le plus important de sa génération » et il lui a attribué ce prix « en raison de son œuvre cosmopolite et de son apport à la littérature internationale ».

    « Adonis a diffusé les idées européennes modernes dans les cercles culturels arabes », a précisé le jury pour expliquer son choix.

    Cette distinction a tout pour être un geste culturel politiquement engagé et aurait pu habilement prendre l'allure d'un signe d'encouragement à l'adresse du peuple syrien dans la conduite de sa Révolution. Mais les positions d'Adonis à l'égard de la culture arabe, à l'égard du printemps arabe et à l'égard de la révolution syrienne ne vont pas dans ce sens. Le poète a même déçu la Révolution.

    « Un peuple en voie d'extinction »

    Né en 1930 dans le village montagneux de Qassabin, près de Lattaquié, ville syrienne des bords de la Méditerranée, Adonis s'est engagé très tôt dans la poésie. En 1947, à l'âge de dix-sept ans, il tente même, sans succès, de se joindre à l'assemblée des poètes locaux pour honorer le président syrien Choukri al-Kouwatli, Il réussi malgré tout à attirer l'attention du Président qui lui paye une bourse afin d'étudier dans les meilleurs écoles. Il deviendra poète vantant la modernité et critique engagé dans la création contemporaine.

    Après avoir été emprisonné en 1955 pour appartenance au Parti nationaliste syrien, qui préconise une grande nation syrienne au Moyen-Orient, il s'enfuit pour Beyrouth où il fonde plusieurs revues dans le but de libérer la poésie arabe de ses traditions et rejoindre la création internationale.

    Quand la guerre éclate au Liban en 1975, il se réfugie à Paris et devient le représentant de la Ligue arabe à l'UNESCO. De là, il multiplie ses charges contre la tradition poétique arabe et, sans devenir véritablement engagé, il dénonce la dictature et la misère dans les sociétés arabes. À l'approche des grands prix tel que le Nobel qu'il convoite ouvertement, il n'hésite pas à exhorter les Arabes à prendre leur destin en main.

    En 2001, il met en garde les dirigeants arabes lors d'une interview accordée à la Deutsche Welle :

    « Si la situation politique ne change pas dans le monde arabe, si nos dirigeants ne pensent pas au bien-être du peuple, s'ils ne se préoccupent que de rester au pouvoir, s'ils considèrent que le peuple n'est qu'un instrument du pouvoir alors qu'au contraire le pouvoir est un instrument pour le peuple, en ce cas, ils vont devoir faire face à des catastrophes encore difficiles à imaginer. »

    En 2007, il accorde une interview à la chaîne Al-Arabiya, et surprend en annonçant la mort de la culture arabe :

    « Nous sommes un peuple en voie d'extinction. […] Nous n'avons plus la capacité créative d'édifier une grande société humaine ni de participer à la construction du monde. »

    Pris de court, les intellectuels arabes s'en prendront à son pessimisme et chercheront à oublier une telle bévue.

    Adonis, issu de la minorité alaouite, comme El-Assad

    Malgré l'occasion donnée à l'aube du « Printemps arabe », Adonis n'est pas au rendez-vous. Lorsque la révolution ébranle les dictatures en Tunisie et en Egypte, il n'accorde aucun crédit à ce que les peuples avaient accompli et qualifie les événements de « rébellion de la jeunesse ».

    En suivant, ses compatriotes syriens se soulèvent contre le régime oppresseur. Le moins que l'on pouvait attendre d'un intellectuel, dans de pareilles circonstances, est de se ranger vite aux côtés de ses compatriotes et de saluer leur courage. Ce qu'il ne fait pas.

    Il expose son pessimisme dans une chronique qu'il a signé fin mars intitulée : A la lumière du moment syrien actuel et met en avant la possibilité d'un scénario à l'irakienne.

    Le poète défend, fidèle à ses idées, une laïcité et la nécessité d'une séparation entre religion et politique pour ne mettre sur le compte des révoltes que l'avènement de l'islamisme. Il est persuadé que seule la séparation de l'Etat et de la religion permettra à la politique, mais aussi à la société, de se moderniser dans les pays arabes.

    Bien que toutes les inquiétudes soient justifiées, que la présence d'islamistes soit crainte par les révolutionnaires eux-mêmes, il aurait été de meilleur augure que le poète qui se voulait révolutionnaire épouse la révolution de son peuple. Rien que pour étouffer le doute que la confession alaouite qu'il partage avec le président El-Assad ne puisse le ranger pas de facto auprès de son leader.

    Des déclarations tièdes et tardives

    Les critiques sur son ambiguïté fusent. Des intellectuels arabes et en particulier syriens l'interpellent, à l'instar de la romancière syrienne Maha Hasan : « Aujourd'hui vous devez être plus clair, plus précis et plus direct en disant la vérité sur ce qui se passe en Syrie. […] C'est votre dernière chance », écrit-elle dans un article paru en avril dans le quotidien libanais, Al-Hayat.

    Adonis s'exprime pour la deuxième dans un article, intitulé Le moment syrien, à nouveau, qui n'arrange rien à rien ; une nouvelle charge contre « une politique dirigée au nom de la religion […] violente et exclusive ». Il insiste fermement sur ce qu'il appelle la révolution des imams, loin de la réalité des révoltes d'abord éclatées sur les campus universitaires.

    En juin, dans une lettre ouverte publiée dans le quotidien libanais As-Safir, le poète syrien appelle enfin le président El-Assad à démissionner tout en demandant à l'opposition d'adopter une idéologie strictement laïque. Il demande au Président de « remettre la décision au peuple ».

    Il réitère sa position dans un entretien publié en août par le journal koweïtien Al-Raï :

    « Le président Assad devrait faire quelque chose. Si j'étais à sa place, je quitterais la présidence. »

    Ces déclarations ne calment pas la colère de ceux qui l'attendaient au tournant. Dans ces interventions ne figure aucune allusion aux massacres perpétrés par le régime et aucun hommage n'est rendu aux victimes de la répression. Sa lettre ouverte est publiée alors que le monde découvre l'horrible torture, jusqu'à la mort, de l'adolescent Hamza Al-Khatib.

    La cérémonie de remise du prix (déjà attribué à Pina Bausch, Ingmar Bergman, Ernst Jünger, Thomas Mann ou encore Hermann Hesse) a eu lieu le 28 août 2011. Ce jour là, les forces du régime syrien ont ouvert le feu dans une localité près d'Idleb, dans le sud-ouest, tuant deux personnes et en blessant neuf autres, portant à 2200 le nombre de morts par la répression.


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  • Mort de Raoul Ruiz : La douleur de Catherine Deneuve et Chiara Mastroianni

    News publiée Aujourd'hui, Le Mardi 23 Août 2011 à 18:36

    Le cinéaste franco-chilien Raoul Ruiz est décédé le 19 août, succombant à une infection pulmonaire à l'âge de 70 ans. Engagé et passionné, ce grand artiste a quitté ce monde en laissant des oeuvres puissantes et foisonnantes. Les hommages n'ont pas tardé après l'annonce de cette triste nouvelle et si c'est au Chili que l'artiste sera enterré dans les prochains jours, "conformément à sa volonté", une cérémonie religieuse s'est déroulée ce 23 août à 10h30, en l'église de Saint-Paul.

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    Exilé en France après le coup d'Etat de Pinochet au Chili en 1973, Raoul Ruiz a su imposer son style et séduire le public européen avec ses oeuvres poétiques. Révélateur du talent de Melvil Poupaud, il a fait tourner tant d'illustres noms tels que Catherine Deneuve et Michel Piccoli, qui avaient tourné ensemble dans Généalogies d'un crime, Arielle Dombasle, et Chiara Mastroianni. Ces comédiens sont présents pour faire leurs adieux au cinéaste, manque à l'appel Marcello Mastroianni, décédé en 1996, année de sortie de Trois vies et une seule mort.

    Catherine Deneuve et sa fille Chiara Mastroainni ne peuvent masquer leur chagrin, assistant à ce douloureux hommage. Les yeux rougis, elles envoient leur au revoir au réalisateur, non loin de Melvil Poupaud, en pleurs. Arielle Dombasle, qui a surnommé Raoul Ruiz le "Méliès des Temps Modernes", a également assisté à cette cérémonie.

    Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, qui a évoqué un univers "d'une profonde originalité, imprégnée de surréalisme", était présent, tenant la main de l'égérie de Pedro Almodovar, Marisa Paredes. L'actrice espagnole avait joué dans Trois Vies et une seule mort, et faisait partie de la distribution de son prochain film, dont le tournage était prévu en octobre et qui aborde la bataille napoléonienne de Buçaco. L'ambassadeur du Chili en France Jorge Edwards était également présent.

    "Conteur des mille et une nuits" selon Gilles Jacob, président du festival de Cannes, dont Ruiz fut membre du jury en 2002, il a également reçu l'hommage du président Nicolas Sarkozy, qui a salué "la mémoire d'un digne héritier des Lumières", dont "l'engagement dans les combats de son siècle se nourrissait d'une immense érudition et d'une infinie curiosité". Raoul Ruiz, récompensé par le prix Louis-Delluc 2010 pour Mystères de Lisbonne, est une figure majeure du Septième Art qui s'en va en laissant un patrimoine immense.


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  • De nombreuses manifestations organisées en son honneur ont eu des retombées très positives pour la ville.

     

    Sète : Georges Brassens fait des heureux

    Sète : Georges Brassens fait des heureux


    La ville de Sète rend hommage à Georges Brassens tout au long de cette année 2011. Cet artiste très connu est en effet originaire de la ville. Il y a vécu jusqu'à ses 19 ans avant de partir faire carrière à Paris. 

    L’année 2011 marque le 90eme anniversaire de sa naissance et le 30eme anniversaire de sa mort.

    Selon l’AFP, de nombreux événements ont été organisés depuis le début de l’année. Concerts, expositions et festivals ont attiré de nombreux visiteurs. L'Espace Georges-Brassens est l’un des heureux bénéficiaires de cet engouement puisque le cap des 65 000 visites devrait être atteint contre 50 000 seulement l’année dernière. Les touristes viennent en masse pour découvrir l’artiste mais aussi la ville.

    Certains sétois n’apprécient cependant pas beaucoup cette sur médiatisation de l’artiste qui selon eux était une personne simple.

    Le Maire François Commeinhes, quant à lui,  se réjouit du succès  de ces  manifestations aux retombées économiques intéressantes. Il estime qu’avec la concurrence des autres stations balnéaires, ces événements en l’honneur de Georges Brassens permettent a la ville de se distinguer.

    Pour l’heure, sétois et touristes peuvent profiter des Fêtes de la Saint-Louis qui ont lieu jusqu’au 23 aout 2011.


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  • Jean-Louis Aubert en concert à Montpellier !

    Par Montpellito , publié le 16/08/2011 à 15:57

    Jean-Louis Aubert donne un concert à Montpellier !

    Jean-Louis Aubert donne un concert à Montpellier !

    Le 9 novembre prochain, Jean-Louis Aubert donnera un concert pour la promotion de son album «Roc'éclair« au zénith Sud de Montpellier

    Après le concert à la Grande-Motte le 29 juillet dernier, Jean-Louis Aubert donnera un concert au Zénith Sud de Montpellier le 9 novembre prochain. Il s'agit toujours d'un concert pour la promotion de son nouvel album intitulé "Roc'éclair" qui est aujourd'hui déjà très connu du public, notamment le titre "Demain sera parfait".

    Ce concert au Zénith Sud de Montpellier sera une occasion pour les montpelliérains, fans de l'artiste de découvrir le dernier album Roc'éclair sur scène, particulièrement s'ils ont raté le concert à la Grande-Motte en juillet dernier.

    « Roc'éclair » comme le chanteur l'a prouvé maintes fois sur scène, à travers toute la France, est un album qui rend hommage à sa vie, à ses proches et à l'amour.


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