• Descente de "Polisse" dans l'enfance maltraitée chez Maïwenn

    Publié le 13.05.2011, 14h45   maiwenn

    Opération coup de poing pour le premier des quatre films français en compétition à Cannes vendredi, avec la descente de

    Opération coup de poing pour le premier des quatre films français en compétition à Cannes vendredi, avec la descente de "Polisse" de Maïwenn à la Brigade de protection des Mineurs. | Anne-Christine Poujoulat Zoom

     Tout leParisien.fr sur votre mobile

    Opération coup de poing pour le premier des quatre films français en compétition à Cannes vendredi, avec la descente de "Polisse" de Maïwenn à la Brigade de protection des Mineurs.
    Pour son troisième long métrage, la jeune femme (35 ans) attrape à bras le corps la violence faite aux enfants et toutes les formes de maltraitances sexuelles qui les ciblent en suivant le quotidien d'une dizaine de policiers de la "BPM", incarnés par la génération la plus en vue du cinéma français, de Karin Viard à ou Marina Foïs.


    Après avoir vu un documentaire à la télévision, Maiwenn a demandé à effectuer un stage parmi ces policiers confrontés chaque jour aux jeunes victimes : "C'est ce qui m'a donné envie de faire ce film; j'ai été séduite par la passion de ces policiers pour leur métier", a-t-elle expliqué vendredi devant la presse. "Et j'ai très vite compris que chacun d'entre eux avait de bonnes raisons personnelles d'être là".


    Chaque situation filmée s'inspire donc d'une histoire dont elle fut témoin ou qui lui a été racontée, couvrant à l'arrivée une grande variété d'abus possibles. Et elle se dit "frappée", au passage, par "l'état de la sexualité chez les ado, prêts à tout pour un MP3 ou un portable".
    Elle met d'ailleurs en scène une gamine de 14 ans qui confesse "avoir sucé" des garçons pour récupérer son téléphone : "Quand même, c'était un smartphone", se justifie-t-elle.


    "Quand on traite ce genre de sujet, on ne peut pas se montrer approximatif", insiste sa co-scénariste et actrice Emmanuelle Bercot. "Il fallait être précis, réaliste et fidèle, notamment dans la façon de montrer les interrogatoires des enfants".


    "Les policiers se sont même prêtés avec nous à des simulations d'interrogatoires", pour pouvoir les écrire et les jouer au plus juste, ajoute-t-elle.
    Un vrai travail d'enquête traduit par des personnages, eux, fictifs. Mais réalistes.

    Ainsi, les dialogues oscillent sans cesse entre l'infinie précaution du langage quand il s'agit de faire raconter à un enfant les sévices qu'il a subis et qui doivent être nommés le plus précisément possible et la crudité des échanges entre les policiers, qui se racontent - femmes et hommes - leurs "histoires de cul".
    "C'est une façon pour eux de décompresser en libérant par des vannes ce à quoi ils sont confrontés dans leur travail", estime Emmanuelle Berçot.


    Outre ses acteurs pro, Maiwenn a débusqué des enfants d'un réalisme inouï, repérés parmi les apprentis comédiens et dans la rue, auxquels elle a fait passer des essais avant de leur expliquer le sujet de son travail : des enfants victimes et des policiers pour les défendre.
    "Ils étaient motivés par le sentiment de défendre une cause, comme une conscience. C'était très digne et très pur".


    Ses acteurs avouent pour certains avoir changé de regard sur la police avec ce film. Telle Karine Viard qui souligne avoir "rencontré des gens très dévoués, très sophistiqués, intelligents".
    Jérémie Elkaïm, qui incarne l'intello de la brigade au parler riche et précis, avoue que pendant le tournage, il ne pouvait se défaire d'un sentiment de "parano" : "l'impression que dans chaque maison il pouvait se passer quelque chose. Eux aussi (les policiers) disent que c'est difficile pour eux au début de ne pas voir un violeur derrière chaque personne".


    Compagnon de Maiwenn à la ville, , qui chantait "Nique la police" en 1993 avec le groupe NTM et interprète l'un des policiers du film, se défend en revanche d'avoir revisité sa vision des flics.


    votre commentaire
  • Le « Nouvel Obs » se rénove et accélère sa mue sur Internet

    Les dirigeants du « Nouvel Observateur » ont présenté mardi la nouvelle formule de l'hebdomadaire qui sera jeudi dans les kiosques, ainsi que celle de son site Internet. Le groupe lancera en outre un nouveau site participatif, Le Plus, le 16 mai.

    Laurent Joffrin n'aura pas traîné. Deux mois à peine après son retour à la tête du « Nouvel Observateur », début mars, il s'apprête à inaugurer une nouvelle formule qui sera jeudi dans les kiosques. Non sans un petit coup de chaleur au moment de boucler puisqu'il a fallu introduire in extremis un dossier de 25 pages sur la mort de Ben Laden.

    Lancé par son prédécesseur Denis Olivennes, ce projet de rénovation s'était « un peu envasé », selon les termes d'un journaliste. Laurent Joffrin a remis le turbo. Outre un nouveau logo et une nouvelle maquette se voulant « plus élégante », le directeur de l'hebdomadaire a annoncé ce mardi un nouvel agencement des rubriques : les « confidentiels » (« Téléphone rouge ») se déploieront désormais sur 8 pages, la grande enquête passera en début de magazine, un second dossier sera ajouté. La pagination sera augmentée d'environ 10 % par rapport aux 85 pages actuelles. Enfin, le bouclage sera reculé de plusieurs heures grâce à une nouvelle machine chez l'imprimeur. La ligne éditoriale, elle, continue de s'affirmer clairement. « Nous sommes des réformistes, des sociaux-démocrates. On nous taxe souvent de "gauche molle", eh bien, la gauche molle se rebiffe ! Nous avons un combat républicain à mener », a déclaré Laurent Joffrin.

    Cette nouvelle formule s'accompagnera d'une relance du site, lui aussi entièrement relooké : nouveau titre (« Le Nouvel Observateur », au lieu de Nouvelobs. com, tout un symbole), nouvelle maquette, et surtout davantage de contributions des journalistes de l'hebdomadaire papier. Pour cela, les rédactions web et print ont été rapprochées, sous la houlette d'un nouveau rédacteur en chef numérique, Aurélien Viers.

    « Communauté d'experts »

    Enfin, un nouveau site participatif, Le Plus, sera lancé le 16 mai. Réalisé sur la base d'une mission confiée à l'ancien rédacteur en chef du « Post » (groupe Le Monde), Benoît Raphaël, il sera ouvert à des contributeurs extérieurs, non journalistes, soigneusement sélectionnés et relus par une petite équipe de 4 journalistes. « L'idée est de constituer une communauté d'experts », a expliqué Aude Baron, rédactrice en chef adjointe du site. Ces blogueurs experts pourraient éventuellement être rémunérés, si le nouveau site crée de la valeur comme espéré. Pour l'instant, Internet est plutôt source de pertes pour le « Nouvel Obs » : 1,7 million d'euros en 2010, a indiqué Claude Perdriel, propriétaire du groupe. « Il faut trouver d'autres sources de recettes sur Internet », a-t-il insisté. L'hebdomadaire, lui, a été tout juste bénéficiaire.

    Au total, le groupe aura investi 2,5 millions d'euros dans cette relance et recruté onze journalistes (quatre sur l'hebdo, sept sur Internet). L'objectif étant d'inverser la tendance à la baisse des ventes au numéro (- 6 % en 2010) et de doper l'audience du site Internet : avec 5,2 millions de visiteurs uniques (Médiamétrie Netratings, mars 2011), il devance les autres news (4,6 millions pour « L'Express », 3,4 pour « Le Point ») mais reste loin derrière les leaders « Le Figaro » et « Le Monde » (6,3 millions chacun).

    ANNE FEITZ

    votre commentaire
  • UNE OEUVRE D'ART CONTREVERSEE DETRUITE A AVIGNON

     


    publié le 17 avril 2011 à 19:40
    Une oeuvre d'art controversée détruite à Avignon
    Une oeuvre d'art controversée détruite à Avignon
     
    Piss Christ , une photographie représentant un crucifix plongé dans de l'urine, a été détruite dans un musée d'Avignon. Des associations catholiques avaient dénoncé une oeuvre blasphématoire.
    Un Christ sur sa croix dans un bain d'urine. Exposé à Avignon, le cliché de l'artiste américain Andres Serrano n'est pas passé inaperçu à la veille du week-end pascal. Samedi, plus d'un millier de manifestants s'étaient réunis devant le palais des Papes à l'appel de plusieurs associations catholiques et d'organisations d'extrême droite pour dénoncer une œuvre «blasphématoire». L'évêque d'Avignon, Mgr Jean-Pierre Cattenoz, a demandé le retrait de la photographie, dénonçant un cliché «odieux» qui «bafoue l'image du Christ». Le cliché, daté de 1987, était présenté à la collection d'art contemporain Lambert dans le cadre d'une exposition anniversaire intitulée «Je crois aux miracles» prévue jusqu'au 8 mai et financée en partie par la municipalité, la région et l'État. Aillagon «extrêmement choqué» Dimanche matin, une nouvelle manifestation a eu lieu devant les locaux de la collection. Deux jeunes individus, pour l'heure non identifiés, se sont introduit dans le musée et ont détruit le Piss Christ à l'aide d'un «marteau et d'un objet contondant, du type pic à glace ou tournevis», indique le musée. «L'un a détruit la protection en plexiglas de l'oeuvre puis l'a fracturée ...

    votre commentaire
  • Bertrand Cantat renonce à participer à un spectacle à Avignon

    LEMONDE.FR avec AFP | 08.04.11 | 14h39  •  Mis à jour le 08.04.11 | 14h45

     

    Bertrand Cantat, lors de son procès à Vilnus le 17 mars 2004.

    Bertrand Cantat, lors de son procès à Vilnius le 17 mars 2004.AFP/ERIC FEFERBERG

    Bertrand Cantat a fait savoir, vendredi 8 avril, par la compagnie avec laquelle il devait jouer un spectacle au Festival d'Avignon, qu'il avait finalement renoncé à y participer. Jeudi, Jean-Louis Trintignant avait annoncé qu'il annulait sa participation au festival d'Avignon en raison de la programmation d'un spectacle où se produit l'ex-chanteur du groupe Noir Désir, condamné pour avoir porté des coups mortels à la fille de l'acteur, Marie.

    Bertrand Cantat devait apparaître au Festival d'Avignon dans une trilogie rock sur Sophocle, intitulée Des femmes, et qui comprendra Antigone, Electre et Les Trachiniennes, mise en scène par l'auteur-metteur en scène libano-québécois Wajdi Mouawad. Il avait été chargé avec trois autres musiciens de composer la musique du chœur antique, qu'ils interpréteraient sur scène. Le spectacle devait être présenté du 20 au 25 juillet dans la Carrière de Boulbon, qui peut accueillir douze cents spectateurs, à 10 kilomètres d'Avignon.

     

    POLÉMIQUE :

    L'ex-chanteur de Noir Désir a été condamné en Lituanie à huit ans de prison pour avoir battu à mort Marie Trintignant, en 2003. Transféré en France, le chanteur a été remis en liberté en 2007. La polémique est née au Québec, où la pièce de Wadji Mouawad doit être présentée au Théâtre du Nouveau Monde, à Montréal, en clôture des événements marquant le 60e anniversaire de ce théâtre, en mai 2012.


    "Il fait bien ! Il a la chance de vivre, d’être libre, d’aller et venir, de voir grandir ses enfants, de manger, de boire, d’aimer. On ne lui demande qu’un peu de pudeur : la scène, non ! le public, non ! Par respect pour les femmes qui tous les jours meurent sous les coups de leur compagnon. Il ne sait pas faire autre chose ? il lui faut apprendre : les enfants de Marie eux, se heurtent à l’absence de leur mère tous les jours et il leur faut bien apprendre à s’en passer."



    votre commentaire
  • Sarkozy célèbre Césaire, «très beau signal de diversité»


    Par Charles Jaigu
    06/04/2011 | Mise à jour : 20:13 

     

    Le fils d'Aimé Césaire, Jacques, et Nicolas Sarkozy, mercredi, devant la plaque installée au Panthéon en mémoire de l'écrivain.
    Le fils d'Aimé Césaire, Jacques, et Nicolas Sarkozy, mercredi, devant la plaque installée au Panthéon en mémoire de l'écrivain. Crédits photo : ERIC FEFERBERG/AFP

    Le chef de l'État a rendu mercredi au Panthéon un hommage national au poète et homme politique martiniquais. 

    Pour la première fois, Nicolas Sarkozy a célébré un mort illustre sous les voûtes sonores du Panthéon. Aimé Césaire, le poète, le politique, le chantre de la négritude, et aussi de la langue française. Dans les travées, une partie du gouvernement, de François Fillon à Alain Juppé et Frédéric Mitterrand. Mais aussi le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, et celui du Sénat, Gérard Larcher.

    Ainsi que tous les groupes politiques, de Marie-George Buffet pour le Parti communiste à Martine Aubry (PS), François Bayrou (MoDem) et Jean-François Copé (UMP). Mais aussi deux candidats déclarés aux primaires socialistes : François Hollande, qui a siégé en même temps qu'Aimé Césaire à l'Assemblée nationale, et Ségolène Royal. Sur l'autre travée du Panthéon se tenait la famille du poète disparu.

    Les cendres d'Aimé Césaire sont restées en Martinique, conformément au souhait de ses proches. Il s'agissait donc mercredi de transformer l'hommage en un moment de solennité républicaine. Après Alexandre Dumas, reçu par Jacques Chirac sous les colonnes du Panthéon, l'hommage à Césaire renoue avec les grandes figures du XXe siècle, pleinement engagées dans les combats politiques de leurs temps, à la façon d'un Jean Moulin.

    Césaire, enfant de la méritocratie républicaine, entré à l'École normale supérieure, rue d'Ulm, à quelques mètres du Panthéon, dans les prestigieuses promotions des années trente, a suivi une trajectoire «libre» dont Nicolas Sarkozy a retracé le cours, mercredi, en tentant d'éviter toute récupération. Ainsi le chef de l'État a-t-il rappelé longuement le refus du colonialisme, le compagnonnage de Césaire avec la France libre à partir de 1943, puis le combat pour la départementalisation de la Martinique, et sa rupture avec le Parti communiste en 1956, après la répression de l'insurrection hongroise. Mais aussi son refus farouche de «l'assimilation», grande idée républicaine de ce temps-là.

    Sarkozy a ainsi souligné que Césaire aurait ajouté le mot «identité» à la devise «liberté, égalité, fraternité». Mais en se gardant bien de faire allusion à d'autres débats sur «l'identité nationale».

    Le président de la République avait eu un premier contact difficile avec Césaire. En 2005, lors d'un voyage aux Antilles, le poète avait refusé de rencontrer le ministre de l'Intérieur d'alors. Le vieux chef «progressiste» de la Martinique refusait toute récupération politique. Les deux hommes s'étaient ensuite retrouvés, lors d'un deuxième déplacement de Sarkozy en 2006. Depuis, le chef de l'État est retourné à trois reprises en Martinique en tant que président de la République. Il y a baptisé notamment l'aéroport de la Martinique du nom d'Aimé Césaire. Accompagné de Jacques Césaire, le fils du poète, le président est descendu dans la crypte pour inaugurer la plaque qui rend hommage au grand homme martiniquais. «J'habite une soif irrémédiable, j'habite l'espace inexploité», pouvait-on lire su la plaque.

    En quittant le Panthéon, Nicolas Sarkozy est allé serrer les mains d'une foule nombreuse. «Cette cérémonie était importante parce que c'est un homme qui compte pour la France, et pour nos compatriotes ultramarins. C'est un très beau signal de diversité de la France», a-t-il conclu. En sortant du Panthéon, François Hollande a salué un moment de «rassemblement républicain». Et Jean-François Copé a fait allusion à un «grand moment républicain» qui lui a rappelé «le débat sur laïcité» conduit mercredi à l'UMP. Ce fut la seule allusion au climat politique du moment.


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique