• Sur la piste des commanditaires

    de l’attentat manqué de Villejuif

    LE MONDE | <time datetime="2015-08-03T08:28:01+02:00" itemprop="datePublished">03.08.2015 à 08h28</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-08-03T10:38:09+02:00" itemprop="dateModified">03.08.2015 à 10h38</time> | Par

     
    Villejuif (Val-de-Marne), le 26 avril. Une voiture de police stationne devant l'église Saint-Cyr and Sainte-Julitte, l'une des deux cibles potentielles de Sid Ahmed Ghlam.

    L’enquête a débuté comme un gag. Au bout du fil, un apprenti terroriste un peu maladroit vient de se tirer une balle dans la jambe :

    « Le SAMU de Paris, bonjour !

    – Oui, bonjour, au secours…

    – Vous êtes sur la voie publique, Monsieur ?

    – Oui, sur la voie publique… Ahhh ! (…) J’suis dehors là. Ils ont tiré dans mon pied…

    – Tiré dans vos pieds ! Avec.. avec une arme, monsieur ? »

    Quelques minutes plus tard, la police découvre le blessé gisant sur le trottoir au pied de sa résidence étudiante, dans le 13e arrondissement de Paris : Sid Ahmed Ghlam, un étudiant algérien de 24 ans. Tandis qu’il est emmené à l’hôpital, les policiers remontent une trace de sang jusqu’à sa voiture. A l’intérieur, une kalachnikov, deux armes de poing, un gilet pare-balles et des documents manuscrits sur un projet d’attentat. Dans sa chambre, ils mettent la main sur trois autres kalachnikov et trois gilets pare-balles. L’analyse du matériel informatique confirme leurs inquiétudes : le jeune homme envisageait, comme il l’a reconnu par la suite, d’attaquer une église de Villejuif, dans le Val-de-Marne, le matin même, le dimanche 19 avril.

    L’attentat n’a jamais eu lieu. Dans des circonstances qui restent à éclaircir, une jeune femme, Aurélie Chatelain, a été tuée dans sa voiture garée à quelques centaines de mètres de l’église Sainte-Thérèse de Villejuif. Sid Ahmed Ghlam attribue ce meurtre à un complice, mais l’ADN de la victime a été retrouvé sur sa manche et l’expertise balistique a établi que la même arme avait tué Aurélie Chatelain et transpercé sa jambe. Toujours est-il que ce meurtre, apparemment non prémédité, a fait dérailler un scénario écrit depuis plusieurs semaines.

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">

     

    Scellés sur la porte de la chambre de Sid Ahmed Ghlam dans sa résidence universitaire, à Paris. </figure>

    Téléguidé depuis l’étranger

    La maladresse du jeune Algérien est un coup de chance inédit dans les annales de l’antiterrorisme, et va permettre aux enquêteurs de mettre au jour un projet d’attentat orchestré depuis la Syrie par des djihadistes français, que les services de renseignement pensent avoir identifiés. Sur leur principale hypothèse de travail plane un spectre, connu des services depuis plus de dix ans : Fabien Clain, un proche de Mohamed Merah, considéré comme un des principaux animateurs de la filière dite d’Artigat, en Ariège, au début des années 2000.

    Le dossier d’instruction dresse, par le jeu des relations de ses protagonistes, un tableau vivant de la galaxie djihadiste de ces quinze dernières années. Cette enquête à tiroirs commence par le décryptage de dizaines de fragments de correspondance retrouvés dans le matériel informatique de Sid Ahmed Ghlam. En moins de trois jours, les hommes de la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) restaurent les fichiers effacés. Leurs auteurs n’apparaissent pas, mais le contenu est explicite : l’étudiant a visiblement été téléguidé depuis l’étranger.

    L’aspect le plus intéressant de ces échanges réside dans la précision des instructions qui lui sont envoyées. Une de ces missives lui indique comment récupérer des armes dans une voiture volée sur un parking d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis :

    « Tu vas trouver sur cette rue une sandwicherie qui est dans un angle, ça s’appelle L’Atmosphère. (…) Tu regardes parmi les voitures garées là, et tu cherches une Renault Mégane. (…) Tu regardes sur la roue avant droite, tu vas trouver les clés posées dessus. (…) Tu ouvres, tu récupères le sac et tu vas le ranger dans ta voiture. (…) Une fois que c’est fait tu vas garer ta voiture plus loin et tu la laisses, tu reviendras la récupérer demain matin. (…) Tu rentres en transport à la maison. (…) Met des gants quand tu touches la voiture. (…) Le paquet, c’est ce que tu as besoin pour travailler. Quand tu as récupéré le sac, envoie-moi un message. »

    Mais c’est une autre instruction qui va permettre aux enquêteurs de remonter jusqu’aux possibles commanditaires. Son auteur suggère à l’étudiant de se rendre dans un garage de Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), pour récupérer une deuxième voiture afin d’y cacher son arsenal : « Quand tu arrives là-bas, tu demandes à parler à Rabi. Dès que tu le vois tu lui dis : “Je viens de la part de Vega et Thomas pour récupérer la BMW 318”. » Les acteurs de l’opération ont pris soin de crypter toutes leurs conversations. Mais ils ont commis un impair : ils ont livré aux enquêteurs un surnom et un prénom.

    Lire aussi : Sid Ahmed Ghlam, entre les mailles du filet

    Des vieilles connaissances de l’antiterrorisme

    Il faudra quelques jours seulement à la DGSI pour exploiter cet indice : Vega s’appelle en réalité Macreme A., comme l’a confirmé le gérant du garage, et son acolyte Thomas M. Les deux hommes, originaires de Seine-Saint-Denis, sont partis en Syrie début 2015 et apparaissent dans la même procédure de filière djihadiste que Fabien Clain. Présenté comme leur « comparse » , ce Toulousain de 36 ans d’origine réunionnaise aurait joué un rôle majeur dans leur endoctrinement depuis la Syrie.

    Selon une note des services de renseignement, Fabien Clain apparaît dès 2001 dans le radar de l’antiterrorisme. Son frère Michel et lui ont fondé un groupuscule salafiste et épousé deux converties qui portent la burqa – ce que leur vaut le surnom de « clan des Belphégor » dans le quartier du Mirail. Leur groupuscule fusionne fin 2004 avec une autre communauté, structurée autour d’un Français d’origine syrienne, Olivier Corel, dit « l’Emir blanc ».

    A l’occasion des réunions organisées dans la ferme de l’émir à Artigat, les frères Clain rencontrent Abdelkader Merah et Sabri Essid, les frère et beau-frère de Mohamed Merah. Considérée comme un des noyaux historiques du djihadisme français, la cellule d’Artigat apparaît dans plusieurs dossiers de terrorisme, dont celui de Merah. En 2009, Fabien Clain a été condamné à cinq ans de prison pour avoir animé une filière d’acheminement vers l’Irak. Parti rejoindre les rangs de l’Etat islamique après sa libération, il n’a pu être entendu par les enquêteurs.

    Le volet français de l’enquête a en revanche permis la mise en examen de trois personnes elles aussi connectées – de façon plus ou moins directe – à d’anciennes cellules djihadistes. Parmi elles figure une autre vieille connaissance de l’antiterrorisme : Rabah B., dit le « Kabyle », soupçonné d’avoir organisé la livraison des armes cachées dans la Mégane à l’attention de Sid Ahmed Ghlam. Il avait été interpellé puis relâché faute de preuves lors du démantèlement en 2005 du réseau Chérifi, dont onze membres ont été condamnés en 2011 pour un projet d’attentat contre la DST, la Direction de la surveillance du territoire, l’ancêtre de la DGSI. Le « Kabyle » a continué à en fréquenter plusieurs après leur sortie de prison.

    Les deux autres mis en examen, également soupçonnés d’avoir participé à la livraison des armes, n’ont jamais été impliqués dans des affaires de terrorisme. Mais leur cercle relationnel illustre là encore le microcosme de la nébuleuse djihadiste et sa porosité avec le milieu du banditisme. Le premier est un proche de Moussa Coulibaly, qui avait agressé trois militaires au couteau à Nice le 3 février. Quant au second, il fréquente un ancien membre du Groupe islamique combattant marocain, suspecté d’avoir commandité les attentats de Casablanca et de Madrid au début des années 2000.

    Un autre homme, Pascal K., a été interpellé après l’identification de son ADN sur une brosse à cheveux retrouvée chez Ghlam. Il a finalement été relâché, mais les enquêteurs ont découvert que son frère Franck, un déserteur de l’armée française ayant participé à une opération extérieure au Liban, avait été l’élève de Farid Benyettou – l’ancien mentor de Chérif Kouachi, l’un des auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo. Autant de connexions qui retracent l’historique de la famille du djihadisme français. Les anciens réseaux des années 2000 ont planté leurs graines. Sid Ahmed Ghlam était leur dernière jeune pousse. Jusqu’à ce qu’il se tire une balle dans le pied.

    Lire aussi : La « crêperie conspirative », concentré français du djihadisme


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  • Le nouveau chef des talibans appelle à

    «l'unité des jihadistes»

    Dans un document audio, le nouveau chef des talibans, le mollah Mansour, appelle ses fidèles à «l'unité». Depuis l'engagement de pourparlers de paix avec le gouvernement afghan, au début du mois de juillet, les dissensions se font sentir au sein de l'organisation jihadiste. 

    01 Août 2015, 14h44 | MAJ : 01 Août 2015, 14h58    lien
     
     
    <figure>  Le mollah Mansour, nouveau chef des talibans a adressé samedi son premier message audio aux membres de son organisation.  <figcaption class="articleChapeau "> Le mollah Mansour, nouveau chef des talibans a adressé samedi son premier message audio aux membres de son organisation.  capture écran/YouTube </figcaption> </figure>

    Le mollah Akhtar Mansour ne perd pas de temps. Officiellement nommé vendredi, le nouveau chef des talibans afghans a adressé samedi son premier message audio. Il appelle à l'unité des combattants, dont les divisions sont de plus en plus palpables.

    Le décès du mollah Omar, fondateur du mouvement, a mis au jour les dissensions au sein du mouvement impliqué à la fois dans des pourparlers de paix avec Kaboul et dans une violente saison des combats dans tout l'Afghanistan.

     
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    L'organisation est également fragilisée par la concurrence du groupe Etat Islamique qui débauche de plus en plus de commandants déçus par leur direction. 

    Et la désignation cette semaine du mollah Mansour, bras droit de son prédécesseur, n'a apporté aucun apaisement. Certains commandants talibans jugent que sa sélection a été précipitée. D'autres lui auraient largement préféré le fils du mollah Omar, Yacoub, ou lui reprochent ses accointances avec le Pakistan, accusé par certains de souffler le chaud et le froid sur la rébellion.

    «Préserver notre unité»

    Dans son message d'une trentaine de minutes mis en ligne sur le site des talibans, le mollah cherche à rassembler ses bataillons : «Le monde tente de créer des divisions dans nos rangs et de nous affaiblir (...) Nous devons tous travailler à préserver notre unité. Les divisions dans nos rangs ne feront que servir nos ennemis et nous causer davantage de tort.»
    Ali M Latifi @alibomaye

    Audio of Mullah Mansoor following appointment as leader. Last Mullah Omar audio at least eight yrs ago | https://ia801506.us.archive.org/15/items/AmirulMomenin_791/AmirulMomenin-full.mp3 


    La direction des talibans a adjoint au mollah Mansour deux lieutenants, le mollah Haibatullah Akhundzada, ancien chef des tribunaux des talibans, et surtout Sirajuddin Haqqani, le fils de Jalaluddin Haqqani et leader du réseau du même nom, une influente branche de la rébellion talibane réputée proche des services secrets pakistanais.

    «Appliquer la charia et mettre en place un système islamique» 

    Réputé pour un être un «modéré», le mollah reste vague sur ses intentions concernant le processus de paix engagé avec le gouvernement afghan au Pakistan : «L'ennemi dit qu'existe un processus de paix. Comme vous le savez, nos ennemis diffusent beaucoup de propagande» Mais clair sur ses priorités : «Notre but est d'appliquer la charia et de mettre en place un système islamique. Notre jihad se poursuivra jusqu'à cela devienne réalité». 

    Un deuxième round de pourparlers devait avoir lieu vendredi au Pakistan pour tenter de mettre sur les rails un dialogue qui aboutirait à la fin du conflit sanglant qui dure depuis 2001. Mais l'annonce surprise cette semaine du décès du mollah Omar, survenu en avril 2013 d'après les services secrets afghans, a forcé Islamabad à le reporter sine die.


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    Obama appelle à maintenir la "pression"

    sur les shebab somaliens

    <time>Publié le 27-07-2015 à 18h04Mis à jour à 23h56   lien </time>
     
     

     

    Le président américain Barack Obama s'exprime lors d'une conférence de presse à Addis Abbeba en présence du Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, le 27 juillet 2015 (c) Afp
    Le président américain Barack Obama s'exprime lors d'une conférence de presse à Addis Abbeba
    en présence du Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, le 27 juillet 2015 (c) Afp
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    Addis Abeba (AFP) - Barack Obama a appelé lundi les pays d'Afrique de l'Est combattant les islamistes shebab en Somalie à "maintenir la pression" sur les insurgés, tout en égratignant son allié-clé en matière de sécurité régionale, l'Ethiopie, sur la question des droits de l'Homme.

    Depuis la capitale éthiopienne Addis Abeba, où il effectue une visite inédite pour un chef d'Etat américain, Barack Obama a salué le travail des troupes régionales engagées au sein de la force de l'Union africaine (UA) en Somalie (Amisom) pour combattre les shebab aux côtés de l'embryon d'armée somalienne.

    L'Amisom, forte de quelque 22.000 hommes, comprend des contingents éthiopien, kényan, ougandais, djiboutien et burundais.

    "Une des raisons pour lesquelles nous voyons les shebab reculer en Afrique de l'Est est que nous avons nos équipes régionales (...) avec des forces locales", a déclaré le président américain, lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn. Les Etats-Unis mènent de leur côté des attaques régulières de drones contre les islamistes en Somalie.

    "Nous n'avons pas besoin d'envoyer nos propres Marines sur place pour combattre: les Ethiopiens sont des combattants suffisamment aguerris et les Kényans et les Ougandais font sérieusement leur travail" en Somalie. Barack Obama a toutefois reconnu qu'il restait "du travail à faire" contre les insurgés, qui, a-t-il assuré, n'ont rien d'autre à offrir que "la mort et la destruction".

    A l'heure où le président américain quittait dimanche le Kenya, première étape de ce déplacement africain, pour l'Ethiopie, les islamistes perpétraient un nouvel attentat au véhicule piégé contre un hôtel de Mogadiscio. L'explosion a soufflé une façade du bâtiment, qui abrite les ambassades de Chine, du Qatar et des Emirats arabes unis, et tué au moins 13 personnes.

    - La situation au Soudan du Sud 's'aggrave' -

    Comme au Kenya voisin, le dialogue sécuritaire, pivot des relations américano-éthiopiennes, s'est imposé comme sujet central lundi à Addis. Très attendu par la société civile sur les droits de l'Homme, le président américain a abordé la question, mais dans des termes feutrés, prenant soin de ménager l'allié éthiopien.

    En matière de droits de l'Homme en Ethiopie, "il reste du travail et je pense que le Premier ministre est le premier à admettre qu'il y a encore à faire", a lancé le locataire de la Maison-Blanche.

    M. Hailemariam a de son côté assuré que l'engagement de son pays "envers la démocratie est réel", et qu'une presse indépendante - quasi non existante en Ethiopie - était nécessaire, le gouvernement ayant besoin "d'être critiqué" pour pouvoir "corriger ses erreurs".

    Reeyot Alemu, une journaliste tout juste libérée de prison, a cependant balayé ces propos, estimant que le gouvernement "n'était prêt à rien faire" pour améliorer la situation: "aujourd'hui encore, ils harcèlent et arrêtent les gens".

    Addis Abeba est régulièrement accusée de bafouer les droits de l'Homme et de faire taire les voix dissidentes. La coalition au pouvoir en Ethiopie depuis un quart de siècle vient encore de rafler tous les sièges au Parlement aux dernières législatives.

    A Addis, le président américain a aussi dénoncé la détérioration continue de la situation au Soudan du Sud, plus jeune pays du monde ravagé par 19 mois de guerre civile. Les Etats-Unis avaient joué un rôle prépondérant dans l'accession à l’indépendance du Soudan du Sud en 2011.

    "Malheureusement, la situation continue de se détériorer. La situation humanitaire s'aggrave", a-t-il dit, appelant à un "accord de paix" entre belligérants dans "les prochaines semaines". Le conflit sud-soudanais a déjà fait des dizaines de milliers de morts, selon des observateurs, et chassé plus de 2,2 millions de personnes de chez elles.

    "Nous n'avons pas beaucoup de temps", a ajouté le président américain, avant un mini-sommet régional sur la crise sud-soudanaise auquel doivent aussi prendre part les présidents kényan Uhuru Kenyatta et ougandais Yoweri Museveni. "Il est temps que (la situation) se débloque".

    La visite éthiopienne de Barack Obama aura pour point d'orgue mardi un discours au siège de l'UA, où il s'adressera de nouveau au continent après le sommet USA-Afrique en août 2014.

    "Nous attendons l'exécution de différentes initiatives, dans la construction des infrastructures de transports et télécommunications", a indiqué Jacob Enoh Eben, porte-parole de la présidente de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma. "Barack Obama va amener avec lui les grandes entreprises américaines. Sa visite prouve qu'il faut venir en Afrique".

    Alors que l'Afrique est secouée par de nombreuses crises, du Burundi au Soudan du Sud en passant par la Centrafrique, les acteurs de la société civile attendent que M. Obama pousse aussi l'UA à faire respecter davantage sa propre Charte de la démocratie, des élections et de la gouvernance.

    </article>

     

     

    Sur le web : À Addis Abeba, Obama appelle à "maintenir la pression" sur les Shebab
     
     

     

     

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  • Un officier de gendarmerie assassiné en Turquie

    Un officier de gendarmerie assassiné en Turquie

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-07-27T23:25:17+02:00" itemprop="datePublished">27.07.2015 à 23h25</time>

     

    Un militaire a été tué par balles lundi 27 juillet au soir lors d’une attaque menée par des hommes armés dans la province de Mus, dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie, a-t-on appris de sources hospitalières.

    L’officier, commandant de la gendarmerie du district de Malazgirt, a été intercepté sur la route alors qu’il circulait dans sa voiture privée avec son épouse, ont rapporté les médias locaux. Grièvement blessé, il est décédé à l’hôpital.

    Fin de la trêve

    L’attaque n’a pas été revendiquée immédiatement mais elle intervient alors que les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont multiplié les opérations contre les forces de l’ordre depuis plusieurs jours dans tout le sud-est de la Turquie.

    La Turquie a lancé vendredi soir une série de raids aériens contre les bases arrière du PKK dans le nord de l’Irak, en riposte aux attaques meurtrières attribuées au mouvement kurde qui ont visé des membres des forces de sécurité ces derniers jours. Le PKK a en retour rompu la trêve qu’il respectait depuis 2013 et assassiné deux soldats samedi soir.

    Le premier ministre turc Ahmet Davutoglu a promis lundi soir la poursuite de l’offensive militaire contre le mouvement kurde jusqu’à ce qu’il dépose les armes. « C’est soit les armes, soit la démocratie, les deux ne sont pas compatibles » , a-t-il dit lors d’un entretien télévisé.

    Lire aussi : L’offensive turque peut « changer l’équilibre » en Syrie et en Irak


     

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  • Lutte contre Boko Haram: le président nigérian au Cameroun mercredi

    Lutte contre Boko Haram:

    le président nigérian

    au Cameroun mercredi

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    Abuja - Le président nigérian Muhammadu Buhari se rendra mercredi au Cameroun pour s'entretenir avec son homologue Paul Biya de la lutte contre les insurgés islamistes de Boko Haram, a-t-on appris lundi de source officielle.

    Le président Buhari se rendra au Cameroun mercredi. Il aura un entretien avec le président Biya à son arrivée mercredi et la question de Boko Haram sera au centre de leur discussion, a déclaré à l'AFP Femi Adesina, porte-parole de la présidence nigériane.

    Cette visite entre dans le cadre des consultations sur l'insurrection de Boko Haram, a-t-il ajouté.

    Après son investiture fin mai, le nouveau président nigérian s'était déjà rendu début juin au Niger puis au Tchad.

    La visite d'une journée au Cameroun a pour but de construire une alliance régionale forte pour affronter Boko Haram, a déclaré à l'AFP un autre porte-parole présidentiel, Garba Shehu.

    Sans donner de détails sur le déploiement de troupes régionales, il a assuré que le déploiement aura bien lieu à la fin du mois.

    A l'issue d'une réunion de responsables militaires en juin, le déploiement de la Force d'intervention conjointe multinationale (MNJTF) avait été annnoncé d'ici au 30 juillet.

    Cette force régionale, qui aurait dû être opérationnelle en novembre dernier, a son siège à N'Djamena et doit compter 8.700 militaires, policiers et civils, fournis par le Nigeria, le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Bénin.

    Un nouveau commandant devrait être désigné pour remplacer le général nigérian Tukur Yusuf Buratai, qui a été nommé mi-juillet à la tête de l'armée de terre du Nigeria.

    La MNJTF est censée notamment améliorer la coordination entre les pays voisins - Nigeria, Tchad, Niger et Cameroun - qui ont lancé en début d'année une vaste opération militaire contre les islamistes, dont les fiefs sont dans le Nord-Est nigérian.

    Les insurgés ont subi de lourdes pertes, sans pour autant être neutralisés. Désormais affiliés au groupe jihadiste Etat islamique (EI), ils multiplient les attaques dans les quatre pays riverains du lac Tchad.

    Sept personnes ont été tuées depuis dimanche, dont trois décapitées, lors d'attaques des combattants islamistes dans l'Extrême-Nord du Cameroun, en proie depuis plusieurs jours à des attentats-suicides.

    De violents combats opposaient lundi l'armée tchadienne aux insurgés de Boko Haram sur des îles du lac Tchad, a-t-on appris de sources concordantes.

    M. Buhari sera de retour à Abuja jeudi, ont précisé ses services.


    (©AFP / 27 juillet 2015 22h01)


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