• Déficit : l'exécutif a-t-il vraiment

    zappé 20 milliards ?

    Par Gaétan Supertino

    Publié le 25 juin 2013 à 18h18 Mis à jour le 25 juin 2013 à 18h33

     
     
    Déficit - Selon Gilles Carrez, le président UMP de la Commission des Finances, l’État et la Sécurité sociale doivent ainsi s'attendre à toucher 15 milliards de moins que prévu.

    Déficit - Selon Gilles Carrez, le président UMP de la Commission des Finances, l’État et la Sécurité sociale doivent ainsi s'attendre à toucher 15 milliards de moins que prévu. © MAX PPP

    FACT-CHECKING - C'est ce qu'affirme mordicus l'opposition. "Mensonge", répond Bercy. Qui dit vrai?

    La polémique. Qui a raison ? Depuis mardi matin, gouvernement et opposition se livrent à une véritable bataille de chiffres au sujet du déficit public. Selon les calculs de plusieurs députés UMP et UDI, rendus publics dans un document, le trou devrait se creuser d'environ 20 milliards d'euros supplémentaires en 2013, par rapport aux prévisions du gouvernement. Le dit gouvernement, pour tenir ses objectifs européens (déjà assouplis en avril dernier), doit arriver à un déficit de 3,7% du PIB à la fin de l'année, soit un peu plus de 68 milliards d'euros. Or,si les calculs de l'opposition sont justes, le déficit s'élèverait plutôt à 80 milliards. "Mensonge", répond Pierre Moscovici, le ministre de l’Économie, qui qualifie ces députés de l'opposition de "singulièrement gonflés".

    >>> Qui dit vrai ?

    ... SUR LES RECETTES FISCALES

    "Le gouvernement est rattrapé par la réalité"

    Ce que prédit l'opposition. Le premier souci, estime l'opposition, c'est que les recettes fiscales se sont effondrées à cause de la crise. A en croire Gilles Carrez, le président UMP de la Commission des Finances, l’État et la Sécurité sociale doivent ainsi s'attendre à toucher 15 milliards de moins que prévu par le gouvernement:
    > Pour l’État seul, le manque à gagner s'élèverait à 12 milliards. En cause notamment : une baisse de la consommation des ménages, et donc des rentrées de la TVA.
    > Et côté Sécurité sociale, les députés de l'UDI et de l'UMP prévoient une baisse de recettes de 3 milliards. La raison ? Depuis le début de l'année, la France enregistre chaque mois environ 30.000 nouveaux demandeurs d'emploi. Et à chaque fois, cela fait des cotisations sociales en moins dans les caisses.

    Ce que prédit le gouvernement. Les 15 milliards de recettes manquantes dont parle Gilles Carrez se basent sur ce que prévoyait le gouvernement à l'automne 2012, lors de la présentation du Budget 2013. Or, l'exécutif avait déjà anticipé une baisse de recettes depuis. Mais pas aussi élevée. La semaine dernière en effet, le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, avait déclaré que les anticipations de recettes fiscales pour l'année 2013 avaient baissé de près de 8 milliards d'euros par rapport à l'automne. "En période de crise, c'est normal", a justifié mardi le socialiste Christian Eckert, rapporteur général de la Commission des Finances de l'Assemblée.

    Entre 15 milliards et 8 milliards, qui a raison ? Pour comprendre, il faut analyser ce qui a changé depuis l'automne. En novembre dernier, le gouvernement tablait sur une croissance de 0,8%. Aujourd'hui, il a revu ses prévisions à la baisse, à 0,1%. Et selon l'Insee, ce sera plutôt une récession de 0,1% sur tout 2013. Ce qui entrainera, mécaniquement, une baisse de recettes aux alentours de 9 milliards par rapport à ce qui était prévu à l'automne (selon l'Insee, 0,1 point de croissance en moins fait perdre environ un milliard de recette). À cela, il faut également ajouter la diminution de recettes de la Sécu. Selon la Commission des comptes de cette dernière, le déficit sera de 2,9 milliards supérieur aux prévisions du gouvernement (il devrait s'élever à 14,3 milliards contre 11,4 prévus). Et cela principalement à cause d'une baisse inattendue des recettes due au chômage. Au total, on arrive donc à un manque à gagner de près de 12 milliards.

    >>>La somme se situe donc à mi-chemin entre les deux versions.

    Mais c'est sans compter sur la réaction des marchés, qui pourraient encore creuser la note. "La situation en Zone euro est pire que prévue car l'activité des pays émergents ralentit. On peut donc s'attendre à une hausse des taux d'intérêt sur la dette française, ce qui fera augmenter les taux d'emprunt à la consommation et à l'immobilier et risque de freiner encore plus la consommation", prédit ainsi l'économiste (libéral) Christian Saint-Etienne, pour qui les prévisions de Gilles Carrez sont "tout à fait crédibles". En clair, à la fin de l'exercice 2013, on devrait davantage approcher de la version de l'opposition.

    … SUR LES DÉPENSES PUBLIQUES

    La droite salue le renoncement de Pierre Moscovici sur le salaire des grands patrons

    Ce que prédit l'opposition. Selon l'UMP et l'UDI, les dépenses de l'Etat n'ont pas connu la stabilisation escomptée. La fin du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux, notamment, coûterait 1,3 milliard d'euros par an. Et au total, les dépenses augmenteraient de 4 à 5 milliards de plus que prévu en automne.

    Ce que prédit le gouvernement. "Là où il y un énorme mensonge de la part de la droite, c'est sur le fait que contrairement à eux nous tenons les dépenses", s'est énervé Pierre Moscovici, mardi sur RTL. "La dépense de l'Etat a été maîtrisée en 2012 et elle sera maitrisée en 2013", a-t-il martelé. La semaine dernière, Bernard Cazeneuve avait également réitéré sa volonté de "tenir ses objectifs" de réduction des dépenses.

    Qui a raison ? Tout dépend de ce qu'entend le gouvernement par "objectifs". Par rapport à novembre dernier, date de la présentation du Budget 2013, ses objectifs ne sont pas tenus. "Avec la stabilisation des effectifs des fonctionnaires, la guerre au Mali ou encore les dépenses sociales dues au chômage, Gilles Carrez doit avoir raison. Il a accès aux chiffres, on peut lui faire confiance sur ce point", assure l'économiste Christian Saint-Etienne. En réalité, le gouvernement a lui-même déjà (discrètement) donné raison à Gilles Carrez. Alors qu'en novembre, le gouvernement tablait sur une dépense publique représentant 56,3% du PIB, dans le programme de stabilité adressé en avril dernier à la Commission européenne, Bercy avait bien réévalué ce chiffre à 56,9%... soit une augmentation d'environ 4 milliards, le fameux chiffre avancé par l'UMP et l'UDI.

    …L'ADDITION

    En conclusion, par rapport à ce qui été prévu en novembre 2012, le chiffre de 20 milliards d'aggravation des déficits évoqué par l'opposition est tout à fait crédible. Mais il s'agit plus d'un moyen pour l'opposition de se faire entendre que d'une véritable révélation. Car le gouvernement a déjà anticipé (en partie) ce trou et revu ses ambitions à la baisse. D'un objectif de réduction du déficit à 3% du PIB en 2013, il est passé à 3,7%. Et cela pourrait encore évoluer. Interrogé sur le maintien de la prévision du déficit en 2013, Pierre Moscovici a déclaré tenir "compte de la réalité" et n'a ainsi pas exclu d'éventuels ajustements. "C'est à l'automne que nous constaterons tout ça et nous prendrons les ajustements nécessaires", a-t-il ajouté sans plus de précision.


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  • France

    Culture. Xavier Darcos élu à l’Académie française

    Cultures jeudi 13 juin 2013  
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    Xavier Darcos, ancien ministre de l’Education nationale sous la présidence de Nicolas Sarkozy a été élu à l’Académie française ce jeudi.

    Selon des informations recueillies par l’Express, Xavier Darcos vient d’être élu à l’Académie française. Il aura fallu quatre votes aux Immortels (nom donné aux Académiciens) pour trouver le successeur de l’écrivain diplomate Pierre-Jean-Rémy, décédé en 2010.

    Les trois premiers scrutins s’étaient soldés par des échecs faute de majorité. En 2012, Patrick Poivre d’Arvor avait été recalé.

    Xavier Darcos a été ministre de 2002 à 2010. Il a notamment été ministre de l’Education nationale de mai 2007 à juin 2009. Il a ensuite occupé successivement les postes de ministre du Travail, puis des Relations Sociales, de la famille et de la solidarité jusqu’en 2010.

    Un littéraire

    Docteur en lettre et agrégé de lettres classiques, Xavier Darcos est un passionné de littérature. Il a été professeur à la Sorbonne de littérature comparée et a écrit une vingtaine d’ouvrages.

    Inspecteur général de l’Education nationale à partir de 1992, il a été directeur de cabinet de François Bayrou lorsque celui-ci était ministre de l’Education nationale en 1993.

    Il est aussi le président de l’Institut français et secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences morales et politiques.

    Xavier Darcos a reçu les distinctions de Commandeur et d’Officier de la Légion d’Honneur et de l’Ordre National du Mérite.


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  • Accueil > Education > Bac 2013 : un rectorat organise une fuite sans le savoir

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    Bac 2013 : un rectorat organise une fuite

    sans le savoir

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    <time datetime="2013-06-12T16:54:28" itemprop="dateCreated">Créé le 12-06-2013 à 16h54</time> - <time datetime="2013-06-12T17:32:27" itemprop="dateModified">Mis à jour à 17h32    </time>

    La liste des 25 sujets choisis par l'inspection pour les épreuves de compétence expérimentale de SVT a été mise en ligne par le rectorat de Toulouse.

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    Le bac, cette grande et coûteuse cérémonie ne sert qu'à entretenir la fiction de l'égalité. (Jean-Michel Mart/LeMidiLibre/MaxPPP)

    Le bac, cette grande et coûteuse cérémonie ne sert qu'à entretenir la fiction de l'égalité. (Jean-Michel Mart/LeMidiLibre/MaxPPP)

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    Cette année encore, les utilisateurs du site jeuxvideo.com auront pu profiter d'un petit coup de pouce pour obtenir leur bac. Selon une information dévoilée par la "15-18 radio" et "Le Monde", jeudi 12 juin, les 25 sujets d’épreuves de compétence expérimentale (ECE) de Sciences de la vie et de la terre (SVT) choisis par l'inspection circulent sur plusieurs forums depuis le mois de mai. Ironie de l'affaire : ils ont été mis en ligne par le rectorat de Toulouse, qui a même ajouté les fiches d’aide pour les lycéens ! La fuite n'est pas majeure mais ce document officiel n'aurait pas dû se retrouver sur internet.  Grâce à lui, chaque candidat peut diviser par deux ou trois son temps de révision pour cette épreuve, estime "Le Monde". 

    Auprès du "Monde", l'entourage du ministre de l'Education nationale veut "dédramatiser la présence de ce document sur le net" en expliquant qu'il "s'agit d’une épreuve mesurant les capacités expérimentales des lycéens", ayant lieu "dans les établissements au mois de mai" et faisant "partie du contrôle en cours de formation". Ainsi, puisqu'elle porte sur les compétences et non sur les connaissances, cette affaire est classée "sans enjeux" par le ministère.

    Une deuxième fuite du même type, mais moins importante, concerne cette fois les sujets des épreuves expérimentales de Physique-Chimie. Elles a été repérée par le site TI-Planet. Cette fois, seuls les intitulés des épreuves sont présents, sans les fiches d'aide pour les candidats. Difficile de savoir combien de lycéens ont pu profiter... "Le Monde" estime qu'au moins 12.000 internautes se sont intéressés aux pages concernées dans ces deux forums.


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  • <time datetime="2013-06-07 11:26:12" pubdate="">07 juin 2013     </time>

    Lapsus: Hollande au Japon rend hommage

    au «peuple chinois»

    Lapsus: Hollande au Japon rend hommage au «peuple chinois»

    WITT/SIPA

    En visite au Japon, le président de la République, François Hollande a fait un lapsus, ce vendredi 7 juin, lors d'une conférence de presse en présentant les condoléances de la France «au peuple chinois».

    Le chef de l'État français revenait sur la prise d'otage d'In Amenas en Algérie, qui avait coûté la vie à 10 Japonnais. Pas d'incident diplomatique avec le premier ministre japonais, Shinzo Abe, également présent lors de la conférence, car la traductrice a immédiatement corrigé l'impair, précise Le Figaro.

    Sur le coup, François Hollande n'a pas réalisé son impair. Du côté de l'Élysée, on l'explique par de la fatigue, comme le précise dans son tweet Thomas Wied, journaliste politique au Monde: «Lapsus de Hollande qui a confondu "Chinois" et "Japonais" lors de sa conférence de presse avec Abe: "Il est fatigué", dit l'Elysée»

    Thomas Wieder @ThomasWieder

    Lapsus de Hollande qui a confondu "Chinois" et "Japonais" lors de sa conf. de presse avec Abe : "Il est fatigué", dit l'Elysée

    Le président de la République n'est pas le seul à avoir commis un impair. En effet, du côté japonais, «la ministre Fleur Pellerin aurait été confondue avec l'épouse de Guillaume Garot, ministre délégué chargé de l'agroalimentaire», rapporte France 24.


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    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2013-05-30T19:11" itemprop="datePublished" pubdate=""> 30/05/2013 à 19:11</time> - Modifié le <time datetime="2013-05-30T19:33" itemprop="dateModified"> 30/05/2013 à 19:33</time>

    VIDÉO. Hollande reçoit jeudi la chancelière afin de finaliser une contribution franco-allemande sur la croissance et l'emploi en vue du prochain sommet européen.

     

    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> François Hollande et Angela Merkel, jeudi à Paris. <figcaption>François Hollande et Angela Merkel, jeudi à Paris. © PIERRE VERDY / POOL / AFP </figcaption> </figure>

     

     

     

    Angela Merkel a commis jeudi un lapsus lors de sa conférence de presse conjointe avec François Hollande, qu'elle a confondu avec l'un de ses illustres prédécesseurs, François Mitterrand, sous le regard amusé du président français. "Les thèmes sur lesquels nous travaillons ont été évoqués par François Mitterrand : il s'agit de stimuler la compétitivité, l'emploi, la croissance. Le chômage des jeunes, bien sûr, a une importance tout à fait capitale dans notre projet", a déclaré la chancelière allemande, avant de s'apercevoir de sa bévue.

     

    "François Hollande, pas François Mitterrand ! François Hollande !", s'est-elle alors reprise, hilare, tandis qu'un large sourire illuminait le visage du chef de l'État. La chancelière et le président s'exprimaient après avoir adopté une contribution franco-allemande sur la croissance et l'emploi en vue du sommet européen de la fin juin, sur fond de taux record du chômage en France en avril.

    REGARDEZ le lapsus d'Angela Merkel :


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