• Orages : cinq départements du Sud-Ouest

    en vigilance orange

    Edité par
    le 16 juin 2013 à 16h39 , mis à jour le 16 juin 2013 à 16h55.
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    <figure class="figure underline"> Carte de vigilance orange de Météo France, le 16 juin 2013, à 16h. <figcaption class="degrade-une"></figcaption></figure>
    Carte de vigilance orange de Météo France, le 16 juin 2013, à 16h. / Crédits : Météo France
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    </article></section><aside class="sz12 tag c1 aside166896 ombre1">vigilance orange , météo france , orage</aside> </section> Notre sociétéLa Gironde, les Deux-Sèvres, la Charente, la Charente-Maritime et la Vienne ont été placés dimanche en vigilance orange pour risque d'orages par Météo France.

    Météo France a placé dimanche cinq départements du Sud Ouest en vigilance orange pour risque d'orages. Il s'agit de la Gironde, des Deux-Sèvres, de la Charente, Charente-Maritime et de la Vienne.

    Dimanche après-midi, alors qu'une perturbation s'étire sur le golfe de Gascogne, des voiles nuageux circulent du nord Aquitaine à la Vendée, note Météo France. L'organisme précise que sur le quart sud-ouest, les températures se situent entre 27 et 30 degrés.

    Météo France conseille aux habitants de ces cinq départements d'être prudents et vigilants, en particulier dans leurs déplacements et activités de loisir. Il est conseillé d'évite d'utiliser le téléphone et les appareils électriques. A l'approche d'un orage, les précautions d'usage pour se protéger des effets de la foudre sont à prendre, à savoir se mettre en sécurité et s'abriter hors des zones boisées.

    Cette perturbation orageuse devrait s'atténuer lundi en début de matinée en se décalant vers le nord.


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Deux morts et un blessé grave sur une plateforme

    de GDF Suez

    Le Monde.fr | <time datetime="2013-06-14T15:44:06+02:00" itemprop="datePublished">14.06.2013 à 15h44</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-06-14T16:45:58+02:00" itemprop="dateModified">14.06.2013 à 16h45</time>

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    Deux personnes sont mortes et une autre a été grièvement blessée vendredi matin lors d'un accident sur une plateforme d'extraction de gaz de la société française GDF Suez dans la mer du Nord.

    "A 09 h 50, nous avons reçu un appel nous informant que deux personnes étaient décédées et une avait été grièvement blessée à la suite d'un incident survenu lors de tests sur l'équipement de la plateforme", a déclaré un porte-parole des garde-côtes, Peter Verburg.

    Un porte-parole de GDF a de son côté précisé : "Ce n'est pas une explosion de gaz. La plate-forme était à l'arrêt au moment de l'accident. Il y avait des travaux à bord et lors de ces travaux ont été conduits des tests sur des échangeurs de températures du système de production. Ces tests consistaient à mettre sous pression les échangeurs avec de l'eau. Il y a eu une rupture, soit au niveau des échangeurs, soit au niveau des tuyaux."

    PAS D'ÉVACUATION

    La plate-forme n'a pas été évacuée, les installations sont sécurisées et la situation sur place ne présente pas de danger. Une enquête est engagée pour connaître avec précision les circonstances de l'accident.

    La plateforme d'extraction de gaz de GDF Suez L5FA est située à environ 100 kilomètres au nord-ouest de la ville de Den Helder, à la pointe nord-ouest des Pays-Bas. Le blessé grave, de nationalité néerlandaise, a été emmené à l'hôpital de Leeuwarden (nord) en hélicoptère et est dans un état "stable".

    DES RISQUES ACCRUS EN MER DU NORD

    Chez GDF-Suez, tout en reconnaissant le caractère dramatique de l'accident survenu vendredi, on insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une explosion contrairement à ce qui s'était produit en mars 2012 sur la plate-forme Elgin du groupe pétrolier Total. En raison de l'explosion, un puits avait laissé échapper jusqu'à 200 000 mètres cubes de gaz par jour.

    Cet accident intervient alors que le conseil des ministres européens a adopté le 10 juin une directive sur la sécurité des plates-formes offshore. Ce texte vise à réduire les risques d'accidents importants en Mer du Nord.

    Entamées il y a trois ans après l'explosion en 2010 de la plate-forme Deepwater Horizon de BP, dans le Golfe du Mexique, les discussions ont, pour aboutir à cette directive, duré trois ans. Pour Nicolas Fournier, chargé de mission Affaires européennes de l'association Oceana, cette directive, qui précise les obligations des opérateurs pétroliers et gaziers en matière de sécurité, d'environnement et de compensations financières en cas d'accident, "reste très insuffisante".

    Selon lui, "on continuera à avoir des accidents en Mer du Nord, d'autant que l'on prend de plus en plus de risques en allant explorer des zones de plus en plus difficiles".

    </article>

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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Taxe carbone et diesel : la fiscalité écologique en débat

    Le Monde.fr | <time datetime="2013-06-13T18:41:33+02:00" itemprop="datePublished">13.06.2013 à 18h41</time>
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    <figure class="illustration_haut"> Le parti Europe Ecologie-Les Verts a fait de la présence d'une fiscalité écologique dans le prochain budget l'une des conditions de sa participation au gouvernement. </figure>

    Le débat est relancé. Le comité pour la fiscalité écologique a débattu jeudi 13 juin de la possibilité d'introduire une composante carbone dans les taxes sur l'énergie et de réduire l'avantage fiscal du diesel sur l'essence. Deux sujets politiquement sensibles qu'il reviendra au gouvernement de trancher.

    Plus de trois ans après les vifs débats ayant accompagné la censure puis l'abandon de la taxe carbone, les discussions ont été "constructives", avec "un signal positif" en faveur d'une fiscalité écologique, a estimé l'eurodéputé EELV Yannick Jadot, qui s'attendait à "un débat beaucoup plus tendu".

    Lire : Fiscalité écologique : les députés PS mettent la pression sur Bercy

    Le comité pour la fiscalité écologique, qui réunit depuis décembre une quarantaine d'élus et de représentants des associations, des entreprises et des syndicats, n'a pas formellement voté jeudi sur ce sujet. Mais les différents avis exprimés vont être consignés dans un rapport et remis à l'arbitrage du gouvernement dans le cadre de l'élaboration du budget pour 2014, ont indiqué des participants.

    VERS UN "SCÉNARIO DE COMPROMIS" ?

    Le président du comité, l'économiste du climat Christian de Perthuis, avait proposé de lier, à partir de 2014, une partie des taxes pesant sur les énergies (carburants, gaz, fioul, etc.) à leur "contenu" en CO2, afin d'orienter les Français vers des énergies moins nocives pour le climat. Le sujet d'une taxation du CO2 est sensible en France depuis l'échec de la "taxe carbone" en 2009. Le projet phare du budget 2010 avait été retoqué par le Conseil constitutionnel puis reporté sine die par le gouvernement dans l'attente d'une hypothétique décision européenne.

    Cette réforme serait doublée d'un mécanisme pour progressivement réduire l'avantage fiscal du diesel sur l'essence (18 centimes par litre) en raison de son impact sur la qualité de l'air. Elle s'accompagnerait aussi d'aides financières pour les ménages et les entreprises, par exemple une incitation au retrait des plus vieux véhicules diesel.

    Lors de la réunion à huis clos, jeudi au ministère de l'écologie, la Fondation Nicolas-Hulot (FNH) a défendu, avec le soutien des autres ONG, un "scénario de compromis". Un scénario comprenant un "rattrapage" plus rapide de l'écart entre diesel et essence (2 centimes au litre par an, contre 1 centime proposé, sur la période 2015-2020), un prix de la tonne de CO2 plus élevé en 2020 et une redistribution plus orientée vers les particuliers.

    Lire aussi (édition abonnés) : Une fiscalité écologique française peu efficace

    Selon la FNH, ce scénario alternatif a reçu le soutien d'associations de consommateurs et familiales, de collectivités locales et de certains syndicats. Les représentants des agriculteurs et des entreprises n'ont en revanche pas pris position en estimant qu'il n'y avait pas suffisamment d'études pour évaluer l'impact de telles mesures sur certains secteurs, a précisé le porte-parole de la fondation, Matthieu Orphelin.

    L'Union française des industries pétrolières (UFIP) a rappelé être favorable à "un ajustement équilibré de la fiscalité de l'essence et du gazole" qui permettrait "à terme au raffinage français de mieux assurer l'approvisionnement du pays en carburants".

    DÈS LE BUDGET 2014

    Mais "un tel rééquilibrage n'exige en rien la création d'une nouvelle taxe, une 'taxe carbone' spécifique aux combustibles dont la principale conséquence serait une hausse du prix des carburants", a-t-elle ajouté dans un communiqué. La sénatrice UMP Fabienne Keller, qui avait œuvré pour la taxe carbone de 2009, a pour sa part regretté que les recettes fiscales envisagées (5 milliards d'euros escomptés en 2020) soient principalement fléchées vers le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) : "La taxe doit être recyclée pour réduire les consommations d'énergie, sinon on retombe sur une taxe de plus, ça perd son sens", a-t-elle indiqué.

    L'un des porte-parole des députés PS, Thierry Mandon, a promis mercredi que des mesures de fiscalité écologique seraient engagées "dès le budget 2014", qui sera discuté à l'automne prochain. Europe Ecologie-Les Verts a fait de la présence d'une fiscalité écologique dans le prochain budget l'une des conditions de sa participation au gouvernement.

    </article>

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  • ENVIRONNEMENT L'Europe veut la peau

    des champs de lavande

    Les champs de lavande sont-ils en danger à cause de Bruxelles ? Les études toxicologiques réclamées les menacent s’alarment les producteurs. Archives Le DL

    Les champs de lavande sont-ils en danger à cause de Bruxelles ? Les études toxicologiques réclamées les menacent s’alarment les producteurs. Archives Le DL

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    La réglementation européenne met en émoi la Haute-Provence en associant huiles essentielles et produits chimiques. C’est la mort annoncée du pays s’insurgent les lavandiculteurs et distillateurs…

     
     

    La lavande est loin d’être fleurie, mais les fourches pourraient se lever plus tôt que prévu. En Haute-Provence, c’est le branle-bas de combat. Et cet été les commissaires européens feraient bien d’éviter les montagnes au ton bleuté entre Drôme, Vaucluse, Alpes-de-Haute-Provence et Hautes-Alpes s’ils veulent passer leurs vacances au calme…

    Les premiers à avoir sonné l’alarme, ce sont les parfumeurs de Grasse. Une réglementation européenne visant à limiter les allergènes dans les parfums venait de leur tomber sur “le nez”. Ainsi la quantité de géraniol contenue dans les parfums devait être réduite à une dose infinitésimale. Autant dire interdite. Or cette molécule, c’est elle qui fait le charme de la rose.

    À Bruxelles, les commissaires européens ont ensuite concocté le règlement REACH. REACH c’est l’acronyme savant d’enRegistrement, Évaluation et Autorisation de produits Chimiques. Une jungle d’articles qui, mis bout à bout, associent aux produits chimiques les plantes et les huiles essentielles qui en sont extraites. Et obligent la filière à se lancer dans une foule d’études toxicologiques et éco-toxicologiques.

    À Saint-Sauveur-Gouvernet dans la Drôme profonde, Francis Vidal et Paul Chauvet ne décolèrent pas. Les deux lavandiculteurs tempêtent contre les “crânes d’œuf bruxellois qui considèrent que l’huile essentielle est un produit industriel dès lors que la plante est passée par la distillerie”. “Il n’y a aucune transformation, explique Francis Vidal, c’est un entraînement à la vapeur d’eau, rien de plus”. Pour eux “Bruxelles fait fausse route, le distillateur n’est pas un fabricant”.

     “On n’est pas des empoisonneurs”

    Leur jeunesse, leur vie et celle de leurs enfants, c’est la lavande. Alors associer l’huile essentielle issue de la plante à un produit dangereux, ils ne l’encaissent pas. Pas plus que cette histoire d’allergènes. “La réglementation dresse une liste de 140 composants des huiles essentielles considérés comme étant allergènes, c’est de la folie” s’emporte Francis Vidal.

    REACH veut imposer un étiquetage drastique avec “des seuils d’information pouvant aller jusqu’à 0,01 % pour les produits qui restent sur la peau” s’étonne Paul Chauvet. “En réalité, cela revient à fixer sans le dire un seuil d’interdiction, explique Francis Vidal. Le N°5 de Chanel riche en jasmin naturel va en prendre un coup”.

    S’ils ne sont pas contre la transparence, ni l’information du consommateur, les lavandiculteurs craignent pour leur image à travers une réglementation soupçonneuse : “On n’est pas des empoisonneurs” lâchent-ils.

    Le maquis du règlement REACH prévoit un étiquetage différent en fonction de l’usage de l’huile essentielle. “Or explique Philippe Soguel le président du collège des distillateurs à la Fédération, l’huile essentielle est multi-usages, parfum, arôme alimentaire, nettoyant, produit de confort. Comment donner la composition exacte et fixer un usage propre à une huile” s’interroge-t-il. L’Europe voudrait que chaque huile essentielle ait sa carte d’identité : “C’est ignorer que la plante change en fonction du sol, de l’exposition au soleil, du temps”, regrettent les lavandiculteurs.

    Convaincus des vertus médicinales de l’huile essentielle de lavande Francis Vidal et Paul Chauvet racontent avec l’accent chantant l’histoire édifiante des 4 voleurs. Ils avaient détroussé les morts de la peste sans être contaminés. Comment avez-vous fait ? leur avait demandé la maréchaussée. On s’est enduit d’huile de lavande, avaient répondu les brigands.

    “On a évité le pire”

    Chez Bontoux S.A. une société qui emploie 65 salariés à Saint-Auban sur l’Ouvèze, ce n’est pas sur les légendes locales que l’on s’appuie mais sur le savoir-faire maison : “On n’a pas attendu REACH pour savoir ce que contiennent nos huiles essentielles”, explique Claire Delbecque la chimiste chargée du département Recherche et du Développement. D’autant que selon elle, afficher individuellement sur l’emballage chaque molécule ne signifie pas grand-chose : “Ce qui compte c’est l’association des molécules et leur dosage”.

    En attendant, Bontoux S.A. fait ses comptes : le programme REACH qui en est au stade de l’évaluation a déjà coûté une centaine de milliers d’euros à l’entreprise. “La sécurité du consommateur est louable et défendable, reconnaît Claire Delbecque mais on arrive à des extrêmes qui dépassent toute logique”. Son verdict est sans appel : “REACH n’est pas adapté aux huiles essentielles”.

    Il y a quelques mois, Michèle Rivasi la députée européenne écologiste a poussé la porte de la Commission à Bruxelles : “On a gagné une première bataille, la réglementation s’applique au-delà d’une tonne et on a évité l’interdiction pure et simple de certaines molécules comme la coumarine, on a évité le pire”. Reste l’étiquetage : “S’il y a de nombreuses molécules, l’emballage renverra à un site internet” rassure-t-elle. Avant d’ajouter : “Mais c’est quand même le minimum du minimum que le consommateur sache s’il y a des risques”. Même si pour les lavandiculteurs, “la montagne est couverte de lavande sauvage depuis des millénaires et on n’a jamais entendu dire qu’elle ait tué quelqu’un”.


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Monsanto au centre d'une nouvelle bataille juridique

    en France

    Le Monde.fr | <time datetime="2013-06-12T15:04:24+02:00" itemprop="datePublished">12.06.2013 à 15h04</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-06-12T15:04:53+02:00" itemprop="dateModified">12.06.2013 à 15h04</time>

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    <figure class="illustration_haut"> Des militants devant le site de Trèbes (Aude), en avril 2013. </figure>

    C'est un nouveau revers contre Monsanto en France. Le tribunal administratif de Montpellier a suspendu, mardi 11 juin, les travaux d'extension d'une usine de production de semences du géant américain dans la ville de Trèbes (Aude). Un site régulièrement visé par les collectifs anti-OGM qui le soupçonnent de produire des graines génétiquement modifiées.

    L'entreprise, implantée dans la commune depuis 1997 sur une zone de 7 hectares (avec une capacité de stockage de 24 000 m3), projettait d'étendre ses installations de production et de conditionnement de semences de maïs et de colza sur 2 hectares supplémentaires, pour un investissement de 50 millions d'euros, en raison d'"une croissance de la demande du marché".

    Depuis janvier, elle avait commencé les opérations de terrassement puis, en mai, les travaux de construction d'une soixantaine de nouveaux silos et séchoirs, après avoir obtenu un permis de construire de la mairie. En tant qu'installation classée pour la protection de l'environnement (IPCE), elle devait ensuite obtenir de la préfecture une autorisation d'exploitation avec enquête publique, pour une deuxième phase de travaux prévus d'ici la fin de 2014, visant à créer une nouvelle unité de traitement des semences et une nouvelle unité d'ensachage et de stockage.

    NON-RESPECT DES HAUTEURS RÉGLEMENTAIRES

    La justice, qui a statué en référé, a stoppé le chantier au motif d'un non-respect des hauteurs réglementaires des bâtiments en construction – le plan local d'urbanisme prévoit un maximum de 15 mètres. Le tribunal va maintenant examiner le dossier de demande d'annulation du permis de construire. La multinationale, de son côté, n'a pas encore décidé si elle ferait appel du jugement devant le Conseil d'Etat.

    "C'est une victoire pour les riverains, susceptible de remettre en cause l'ensemble du projet ou au minimum le bloquer pendant une longue période, se réjouit Me Hélène Bras, avocate des riverains, constitués en association, à l'origine du référé – et par ailleurs avocate de José Bové, député européen et fer de lance du mouvement anti-OGM. Les riverains sont très incommodés par cet énorme site industriel qui arrive maintenant au fond de leur jardin."

    <figure class="illustration_haut"> Du MON810, découvert dans le site de Monsanto à Trèbes en janvier 2012. </figure>

    "Le bruit, la poussière et les odeurs sont incessants, sans compter les pelures de graines qui se déposent partout", témoigne Marie-Thérèse Viburni, dont le jardin donne sur le chantier. Quand cette retraitée a acheté, il y a un peu plus de deux ans, une maison dans la zone pavillonnaire du Caïrat, alors séparée de l'usine par un terrain vague, elle ne savait pas que l'entreprise comptait étendre son site. "On a vu Monsanto racheter progressivement les terrains autour de l'usine, mais c'était officiellement pour limiter les nuisances. La mairie s'est bien gardée de nous informer des projets d'extension. Sans ça, je n'aurais jamais acheté là, soupire-t-elle. En cas de problème dans l'usine, on sera aux premières loges..."

    CRAINTES SUR LES OGM

    Mais si le site de Monsanto suscite tant de craintes et d'oppositions, c'est moins en raison de son caractère industriel que de la question controversée des OGM. Officiellement, l'usine, l'une des plus grosses d'Europe, produit chaque année des dizaines de milliers de tonnes de semences traditionnelles, pour moitié à destination de la France, et pour l'autre vers une trentaine de pays de l'Union européenne (essentiellement l'Espagne et le Portugal), d'Europe de l'Est et du Moyen-Orient.

    Lors d'une intrusion sur le site, en janvier 2012, des militants anti-OGM avaient découvert des sacs de maïs OGM MON 810 – interdit à la culture en France depuis le 18 mars 2012 – ainsi que des réserves de Poncho, l'un des insecticides systémiques de Monsanto dont l'utilisation est elle aussi prohibée dans l'Hexagone – et dont le principe actif, la clothianidine, sera interdit à partir de décembre dans l'Union européenne en raison de ses effets sur les abeilles.

    "Notre site est habilité à produire, stocker et faire transiter des semences OGM. Il y a eu une production de maïs MON 810, notamment destinée à l'Espagne, mais nous l'avons stoppée l'an dernier afin de ne pas exposer nos salariés à des actions violentes de militants anti-OGM", rétorque Yann Fichet, directeur des affaires institutionnelles de Monsanto France. Nous utilisons les produits chimiques autorisés dans les pays destinataires de nos semences."

    AGRICULTEURS SOUS CONTRAT

    Les affirmations de l'entreprise ne rassurent pas les ONG. "La stratégie de Monsanto est de s'implanter petit à petit quelque part. On craint qu'ils distribuent des échantillons de semences OGM aux agriculteurs de la région et qu'ils finissent par nous contaminer", explique Michel David, responsable départemental et national de la Confédération paysanne, qui a participé à de nombreuses actions contre le site, notamment en mai, lors de l'appel international contre Monsanto.

    <figure class="illustration_haut"> Du maïs traité au Poncho avait été découvert sur le site de Trèbes en janvier 2012. </figure>

    Pour fabriquer ses semences, l'entreprise a passé des contrats avec des agriculteurs locaux – entre 1 000 et 2 000 selon Monsanto. Les graines sont semées dans leurs champs, avant d'être récoltées, séchées, calibrées, nettoyées et enfin traitées, c'est-à-dire enrobées de pesticides ou insecticides.

    CONSÉQUENCES POUR L'EMPLOI

    Malgré la résistance des ONG, le dossier est défendu par les élus locaux. Le site, qui emploie actuellement une soixantaine de salariés et 150 saisonniers, devait embaucher 20 techniciens et ingénieurs et 80 emplois saisonniers supplémentaires avec le projet d'extension. "Au nom de l'intérêt public d'une poignée de riverains, on met en péril l'intérêt public des salariés de la région. C'est consternant", peste Jean-Paul Ferrif, premier adjoint au maire de Trèbes (DVD), qui soutient le projet depuis plusieurs années – et qui a travaillé pour Monsanto par le passé comme ingénieur agronome.

    "Notre activité est cyclique. Si l'extension n'est pas réalisée, nous ne pourrons pas conditionner une partie importante des récoltes de semences prévues en septembre et octobre. C'est un énorme gâchis, déplore Yann Fichet. La décision du tribunal sur le fond est fermement attendue par tous.

    </article>

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