• Le pangolin, mammifère le plus menacé par le braconnage

    L'an dernier, des dizaines de milliers d'éléphants et des centaines de rhinocéros ont été massacrés pour nourrir l'appétit croissant du commerce illégal d'espèces sauvages. Ce marché noir, en grande partie centré sur l'Asie orientale, dévore aussi des tigres, requins, tortues, serpents et d'autres animaux par centaines. Estimé à 19 milliards de dollars chaque année, ce commerce florissant capte régulièrement l'attention des médias mondiaux, en particulier en ce moment, alors que doit s'ouvrir, lundi 3 mars à Bangkok, la 16e session de la conférence des Parties à la Cites (Convention sur le commerce international des espèces sauvages menacées d’extinction). Mais l'une des plus grandes victimes, parmi les mammifères, de ce braconnage est une espèce méconnue : le pangolin, un étrange petit fourmilier à écailles.

     

    Le commerce du pangolin est interdit depuis 2000 par le droit international, mais la viande et les supposées vertus médicinales de cet insectivore, seul mammifère pourvu d'écailles, en font l'une des espèces les plus recherchées par les trafiquants en Asie. On lui attribue ainsi des pouvoirs pour guérir des maladies (comme l'asthme et certains cancers) ou pour augmenter la virilité masculine. L'animal est si recherché qu'un spécimen peut être vendu jusqu'à 1 000 dollars au marché noir.

    Résultat : deux des quatre espèces asiatiques sont "en danger" (le pangolin javanais et le pangolin de Chine), tandis que les deux autres sont "quasi menacées", selon l'Union internationale pour la préservation de la nature (IUCN). Deux des quatre espèces africaines sont aussi "quasi menacées". A l'échelle mondiale, le nombre de spécimens vivants est inconnu. Les experts préviennent que leur disparition modifiera l'écosystème des forêts tropicales, en augmentant les populations de fourmis et de termites.

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    Malgré cette protection, le braconnage de cette espèce explose : début janvier, quatre ressortissants chinois ont été arrêtés avec 189 peaux de pangolins dans leurs bagages à Jakarta. En novembre, octobre et avril, les douanes françaises avaient saisi plusieurs dizaines de kilos d'écailles à l'aéroport de Roissy. Un record de 7,5 tonnes de viande de pangolin avait aussi été découvert dans un port de Jakarta en mai 2011, cachée sous du poisson congelé dans des caisses destinées au Vietnam. Et de nombreuses autres saisies ont été faites en Thaïlande, au Cambodge, en Inde, en Malaisie, en Birmanie ou au Vietnam.

    "Depuis 2000, un minimum de plusieurs dizaines de milliers d'animaux ont été vendus chaque année, dans des pays allant du Pakistan à l'Indonésie en Asie et du Zimbabwe à la Guinée en Afrique", assure Dan Challender, un chercheur qui étudie le commerce des pangolins, cité dans un excellent article du site Mongabay. En 2010, l'organisation de protection des espèces Traffic avait publié un rapport estimant qu'un syndicat du crime malais avait capturé 22 000 pangolins de plus de 18 mois. En 2011, entre 40 000 et 60 000 bêtes auraient aussi été capturées rien qu'au Vietnam.

    S'ils sont souvent transportés vivants pour faciliter la conservation de la viande, beaucoup meurent en chemin, de faim ou de soif. De plus, les trafiquants leur injectent souvent de l'eau pour augmenter leur poids.

    Comme pour les éléphants, rhinocéros ou tigres, les lois et amendes sont insuffisantes pour dissuader ce trafic. Et le peu de visibilité de l'espèce aide à le maintenir dissimulé. Kanitha Krishnasamy, chargée de mission pour l'ONG Traffic, conclut, citée par l'AFP : "Malheureusement, le pangolin n'attire pas l'attention du public, donc par extension des autorités, car ces animaux écailleux sont considérés comme moins sexy que les plus gros mammifères."

    Audrey Garric

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    Photo : CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP


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  • DSK contre Marcela Iacub: un auteur absent qui &quotdemande pardon", un ancien ministre qui sourit01/03/2013 à 08:04  
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    Le citron de Menton, la pépite d'or des grands chefs

    Le véritable citron de Menton, avec sa peau jaune vif parfumée et son jus plus sucré, est devenu une denrée rare cultivée par une poignée de passionnés et convoitée par les grands chefs étoilés.

    photo : Jacques Munch, AFP

    Depuis près de 80 ans, la ville de Menton rend hommage à son riche passé de port d'exportation mondiale de citrons, en célébrant la "fête du citron" (de la mi-février à début mars). L'occasion pour quelque 250.000 touristes de mitrailler sculptures et chars réalisés avec 140 tonnes d'agrumes espagnols...

    "Le citron de Menton est un produit rare", précise en effet François Mazet, propriétaire "par passion" de la citronneraie du mas Flofaro, dont la récolte est vendue d'avance à des grands chefs, comme Robuchon, Troisgros, Guérard, Ducasse ou Bocuse. "J'ai essayé de conserver cette tradition, mais peu de gens s'y intéressent", confie un brin pessimiste l'agrumiculteur, qui bichonne ses arbres depuis 45 ans sans produit chimique.

    L?association pour la promotion du citron de Menton recense une quinzaine d'agrumiculteurs cultivant le citron en complément d'autres activités. Ils produisent une centaine de tonnes par an, avec moins de 1.500 citronniers.

     

    On est loin de "l'âge d'or" qui a duré environ un siècle, de 1740 à 1840, raconte Philippe Rigollot, un jardinier féru d'histoire. La région comptait alors 80.000 citronniers, dont les fruits récoltés par les "limoneuses" et emballés dans du papier de soie de Gênes partaient en bateau vers toute l'Europe et l'Amérique.

    "Le citron de Menton est plus gros, sa peau est plus épaisse et il a des qualités olfactives et gustatives particulières", décrit François Mazet, en grattant la peau d'un spécimen dont le parfum sensuel s'envole. "Il n'est pas aigre, sa teneur en sucre est quatre fois supérieur à celle d'autres types de citrons".

    Le citronnier, l'un des rares arbres à produire des fruits toute l'année, est particulièrement fructifère (80 kilos annuels) dans ce coin de Méditerranée entre mer et montagne doté d'un climat tempéré quasi exempt de gel en dessous de 400 mètres.

    Les citrons poussent sur des terrains en terrasses ou "restanques", protégés par des montagnes de 800 à 1.200 mètres, qui bloquent les vents du nord. Un important écart de température entre soir et jour provoque une forte humidité qui arrose le sol calcaire.

    Mauro Colagreco, un jeune chef argentin doublement étoilé dans son restaurant "Mirazur", arrivé par hasard à Menton voici six ans, est un inconditionnel "des particularités aromatiques" du citron local.

    "J'essaie de mettre en valeur cet ingrédient typique du terroir", dit le chef qui possède une dizaine d'arbres dans son jardin pour confectionner son "menu spécial fête du citron", où il décline subtilement le fruit doré.

    "On laisse certains citrons dans l'arbre pour qu'ils atteignent presque la taille d'un pamplemousse, développant une chaire blanche sous la peau. Cette texture blanche intéressante, comme une éponge presque sucrée, est servie crue ou en compote", décrit-il.

    La peau parfumée s'utilise dans la traditionnelle tarte au citron déstructurée par le chef ou bien râpée sur des carpaccios de poissons, tandis que le jus agrémente l'huile d'olive. Une part de la récolte est confite à l'orientale durant deux mois dans du jus de citron, du sel et du sucre.

    Confitures ou liqueurs au citron, les épiceries fines de Menton regorgent de produits pour les touristes gourmets. Mais c'est aussi l'explosion du tourisme sur la Riviera, et son impact sur le foncier, qui a fait chuter le citron. Au 20ème siècle, le gel a aussi décimé à deux reprises un grand nombre d'arbres, attaqués plus récemment par la cochenille asiatique (un insecte) ou encore le mal-sec (un champignon venu de Sicile).

    Les producteurs et transformateurs se battent depuis 2004 pour obtenir "une indication géographique protégée" qui sera réservée au citron de Menton ainsi qu'à quatre autres variétés très proches, présentant les qualités génétiques définies par l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) de Corse, spécialiste mondial des agrumes. Ils auront enfin une réponse en mai.


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    #SaveTheArctic.org
       
      Shell renonce à forer
    en Arctique en 2013 !
     
     

    Nous apprenions hier soir que Shell vient de prendre sa première bonne décision pour l'Arctique : partir ! La compagnie annule ses forages en Arctique pour 2013 !

    Bien qu'elle ne signifie pas l'annulation définitive des forages en région polaire, nous sommes heureux de cette décision, qui intervient après les mille obstacles rencontrés par Shell... Obstacles dont vous, Défenseur de l'Arctique, faites partie.

    MERCI !

    Nous voulons continuer. Nous voulons que Shell renonce définitivement à l'Arctique.

    Les autorités américaines peuvent prendre cette décision, et peuvent suspendre les permis.
    Aidez nous à les convaincre, en écrivant à Barack Obama !

    Nous resterons mobilisés dans les semaines à venir, à très bientôt,

    L'équipe Greenpeace

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  • Accueil > TopNews > Pics de pollution aux particules sur plusieurs régions

    Pics de pollution aux particules sur plusieurs régions

    Créé le 28-02-2013 à 16h05 - Mis à jour à 18h25    lien

     

    A la faveur du froid, plusieurs régions françaises connaissent ces jours-ci de nouveaux pics de pollution aux particules fines, polluants émis par nos pots d'échappement, nos cheminées ou encore le sablage des routes et dont la France, dans le collimateur de Bruxelles, ne parvient pas à se débarrasser.
(c) Afp

    A la faveur du froid, plusieurs régions françaises connaissent ces jours-ci de nouveaux pics de pollution aux particules fines, polluants émis par nos pots d'échappement, nos cheminées ou encore le sablage des routes et dont la France, dans le collimateur de Bruxelles, ne parvient pas à se débarrasser. (c) Afp

    PARIS (AFP) - A la faveur du froid, plusieurs régions françaises connaissent ces jours-ci de nouveaux pics de pollution aux particules fines, polluants émis par nos pots d'échappement ou nos cheminées et dont la France, dans le collimateur de Bruxelles, ne parvient pas à se débarrasser.

    Dans les Bouches-du-Rhône, les taux de particules en suspension dépassent le seuil d'information de la population depuis le 19 février, a indiqué jeudi Air Paca, l'association régionale de surveillance de l'air. En cause: le froid, qui maintient au sol les masses d'air polluées, et le vent faible, qui empêche leur évacuation.

    L'ensemble de la région Rhône-Alpes est également touchée depuis samedi par un épisode de pollution et le niveau d'alerte a été franchi mardi, soulignait mercredi l'observatoire Air Rhône-Alpes. Les régions voisines, Auvergne, Provence-Alpes-Côte-d'Azur et le canton de Genève, enregistraient également de très forts niveaux de pollution.

    Le dépassement du seuil d'information, à partir d'une concentration de 50 microgrammes par mètre cube d'air, s'accompagne de recommandations notamment pour les personnes les plus vulnérables, et celui du seuil d'alerte, au-delà de 80 microgrammes, doit prévoir des mesures de restrictions, comme la limitation de la vitesse maximale.

    Ce seuil d'information a aussi été atteint mercredi en Haute-Garonne et dans le Tarn, selon l'ORAMIP, l'organisme régional, mais un vent d'autan (le vent typique de la région) devait permettre une amélioration de la situation.

    Dans un communiqué, le ministère de l’Écologie a rapporté des dépassements du seuil d'information dans "plusieurs zones" des régions Aquitaine, Auvergne, Bourgogne, Centre, Île-de-France, Limousin, Nord Pas-de-Calais, Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Provence-Alpes-Côte d'Azur.

    Diesel

    Ces pics de pollution se multiplient en France depuis quelques années dès que surviennent des conditions météorologiques permettant l'accumulation de ces particules émises par le transport routier, principale source d'émissions dans les villes, mais aussi par le chauffage au bois des cheminées, l'industrie ou l'agriculture.

    Le salage et le sablage des routes en hiver contribuent aussi à ces pics, en apportant d'autres particules qui seront elles aussi envoyées dans l'air, explique Joëlle Colosio, en charge de la qualité de l'air à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).

    Dans les régions concernées par les pics de pollution, le ministère demande notamment de ne pas utiliser les cheminées, de limiter l'usage des véhicules diesel non équipés de filtres à particules ou de réduire sa vitesse sur les voies rapides ou les autoroutes.

    Les particules fines (appelées PM10 ou PM 2,5 selon leur diamètre) ont un impact majeur sur la santé en s’immisçant profondément dans l'organisme. Outre de nombreuses maladies chroniques, comme l'asthme, la mauvaise qualité de l'air serait responsable de 42.000 décès prématurés en France chaque année, selon des chiffres rappelés début février par la ministre de l’Écologie Delphine Batho en marge de sa présentant d'une série de mesures "d'urgence" .

    Les dépassements récurrents dans une quinzaine d'agglomérations des normes européennes devraient valoir à la France, visée par un recours devant la Cour de Justice de l’Union Européenne, de lourdes sanctions financières.

    Pour rassurer Bruxelles, le gouvernement envisage notamment de réduire la vitesse sur "certains axes à forte fréquentation" comme le périphérique parisien et de bannir 6 millions de véhicules anciens lors des pics de pollution .

    Un levier sans doute plus efficace à long terme serait de réduire la part du diesel, gros émetteur de particules, dans le parc automobile français (60% aujourd'hui). Un comité sur la fiscalité écologique doit se prononcer d'ici juin sur un éventuel alignement des taxes du diesel sur celles de l'essence, une mesure jugée "incontournable" par Mme Batho.


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    Berlin veut autoriser l'extraction de gaz de schiste sous conditions

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-02-26T12:34:12+01:00" itemprop="datePublished">26.02.2013 à 12h34</time>
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    <figure class="illustration_haut"> Puits de gaz de schiste à Washington, en Pennsylvanie, en juillet 2011. </figure>

    Le gouvernement allemand a prévu d'autoriser l'extraction de gaz de schiste par fracturation hydraulique ("fracking") mais sous conditions, selon un document des ministères de l'économie et de l'environnement que s'est procurée l'AFP mardi.

    Lire : gaz de schiste : un engouement mondial, mais beaucoup de doutes

    Le texte prévoit d'interdire le fracking dans les zones d'eaux protégées et de sources minérales, une concession à l'opinion publique allemande qui se méfie de cette technique controversée en raison des risques qu'elle fait peser sur l'environnement, notamment sur les nappes phréatiques. Des études d'impact sur l'environnement devront en outre être effectuées avant chaque projet d'extraction.

    ABANDON DU NUCLÉAIRE D'ICI 2022

    "Les réserves nationales d'hydrocarbures vont nettement contribuer à la sécurité d'approvisionnement et à la stabilité des prix (énergétiques) en Allemagne", alors que le pays fait face à l'énorme défi de l'abandon du nucléaire d'ici 2022, affirment les deux ministères.

    Jusqu'à 2 300 milliards de mètres cube de gaz naturel pourraient être extraits du sous-sol allemand, selon des estimations des ressources qualifiées de "très importantes" par les ministères, alors que l'Allemagne consomme 86 milliards de mètres cube de gaz naturel par an.

    En France, la fracturation hydraulique est interdite depuis 2011 mais des techniques d'extraction alternatives sont à l'étude. Les Etats-Unis en revanche y ont massivement recours, ce qui a fait chuter les cours du gaz naturel dans le pays.

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