• La Hongrie laisse partir des centaines

    de migrants en train vers l’Allemagne

    et l’Autriche

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-08-31T15:53:22+02:00" itemprop="datePublished">31.08.2015 à 15h53</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-08-31T21:41:16+02:00" itemprop="dateModified">31.08.2015 à 21h41   lien </time>

     
     

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> Des migrants attendent un train pour l'Autriche à la gare de Budapest. </figure>

    Des centaines de migrants ont pu embarquer, lundi 31 août, en Hongrie dans des trains à destination de l’Autriche

    et de l’Allemagne. Les autorités magyares les empêchaient jusqu’alors d’accéder aux wagons en l’absence du visa nécessaire pour voyager dans l’espace Schengen.

    Ces migrants, pour la plupart des réfugiés syriens, font partie des quelque 2 000 personnes qui attendaient dans les gares de Budapest, transformées en camps de réfugiés improvisés ces derniers jours.

    Lire aussi : En Europe, une politique d’asile en ordre dispersé

    Plusieurs d’entre eux en provenance de la capitale hongroise sont arrivés dans la soirée à Vienne et en Bavière, après avoir été arrêtés quelques heures à la frontière autrichienne, où ils avaient alors été débarqués. Ceux qui avaient déposé une demande d’asile en Hongrie devaient être renvoyés à Budapest, pour attendre que leur dossier soit traité. Car, selon les règles européennes actuelles définies par le règlement de Dublin, les demandeurs d’asile doivent rester dans le premier pays de l’Union européenne (UE) dans lequel ils sont arrivés en attendant le traitement de leur cas.

    Lire aussi : « Migrant » ou « réfugié » : quelles différences ?

    La route des Balkans de l’Ouest

    L’Autriche a été confrontée la semaine dernière à plusieurs drames de l’immigration. Vendredi, un camion transportant vingt-six migrants, dont trois jeunes enfants, avait été arrêté dans l’ouest de l’Autriche. La veille, soixante et onze migrants avaient été retrouvés morts asphyxiés à l’arrière d’un camion venu de Hongrie. Cinq personnes ont été arrêtées dans cette affaire, suspectées d’être les petites mains d’un gang de trafic d’êtres humains.

    Lire aussi : En Autriche, « une terrible odeur de mort » autour du camion

    La route des Balkans de l’Ouest, dont venaient probablement les migrants retrouvés morts en Autriche, est surtout empruntée par des réfugiés syriens ou des Irakiens voulant échapper à la guerre, mais aussi par des Albanais, Kosovars ou Serbes en quête d’une vie meilleure.

    Pour la plupart, les migrants, arrivés par bateaux dans les îles grecques en venant de Turquie, traversent la Macédoine à pied, puis la Serbie, avant d’arriver à la frontière de la Hongrie, pays de l’UE, qui a enregistré plus de cent quarante mille arrivées depuis le début de l’année.

    Lire aussi : Le mur anti-migrants achevé entre la Hongrie et la Serbie

    L’avenir de Schengen en question

    Le premier ministre de la République tchèque, Bohuslav Sobotka, a annoncé lundi 31 août que les chefs des gouvernements du groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, Slovaquie et République tchèque) se réuniront à Prague dans les prochains jours pour évoquer la crise migratoire. M. Sobotka a déclaré que ce « sommet extraordinaire » devrait être l’occasion de réaffirmer le rejet des quotas de migrants à accueillir par les membres de l’UE.

    Plusieurs responsables occidentaux, dont Laurent Fabius, le ministre des affaires étrangères de la France, ont critiqué récemment les pays de l’Est membres de l’UE pour le peu d’empressement dont ils font preuve pour participer à l’accueil de migrants débarquant sur les rives de la Méditerranée. Une position également tenue par Angela Merkel, la chancelière allemande, qui a encore une fois appelé à la mise en place de quotas d’accueil par pays européen lors d’une conférence de presse à Berlin. « Je sais que certains pays ont certaines positions », a-t-elle relevé, appelant les Etats de l’UE à adopter « une direction aussi commune que possible ».

    « Si on n’arrive pas à une répartition équitable, alors la question de [l’avenir de l’espace] Schengen se posera. Nous ne voulons pas ça. »

    Lire aussi : Crise des migrants : les drames se succèdent, sans réponse politique commune

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    Manifestation en Autriche contre le « traitement inhumain » fait aux migrants

    Près de 20 000 personnes, selon les chiffres de la police, ont manifesté lundi 31 août dans les rues de Vienne pour dénoncer le « traitement inhumain » fait aux migrants. Ce rassemblement intervient quelques jours après la découverte d’un camion contenant 71 cadavres sur une autoroute du pays. Les participants se sont retrouvés à la gare Westbahnhof avant de défiler le long d’une artère commerçante pendant qu’un service religieux à la mémoire des victimes se déroulait en la cathédrale Saint-Etienne de la capitale autrichienne. « Nous en avons eu assez, assez de morts, de souffrance et de persécutions », s’est à cette occasion exclamé l’archevêque de Vienne, le cardinal Christoph Schoenborn, en présence notamment de membres clés du gouvernement.

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    Turquie  
    <time datetime="15-08-29"> Publié le 29-08-2015 </time> <time datetime="15-08-29"> Modifié le 29-08-2015 à 05:04 lien </time>

    Turquie: deux ministres pro-kurdes

    dans le gouvernement intérimaire

    </header>
    media Le Premier ministre Ahmet Davutoglu, ici à Ankara, le 25 août 2015, a annoncé la compositiond e son nouveau gouvernement, qui comprend deux membres du HDP pro-kurde. REUTERS/Umit Bektas

    La Turquie a enfin un gouvernement, près de 3 mois après l’élection législative du 7 juin dernier qui avait débouché sur une chambre introuvable et l’impossibilité de former un gouvernement de coalition. Des élections ont donc été convoquées pour le 1er novembre prochain, et un gouvernement intérimaire a été mis en place. Deux originalités dans ce cabinet : un ministre portant le voile, et deux ministres issus du parti pro-kurde HDP.

    Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

    Le Premier ministre a beau s’en défendre, personne n’est dupe: c’est bien un nouveau gouvernement AKP que dirige Ahmet Davutoglu, ne fût-ce que pour seulement deux mois. Puisque 11 de ses ministres - et bien sûr vice-Premier ministres - restent en place, et que sur les 11 autres postes de ministres, seuls deux vont à l’opposition et un à un député nationaliste très proche du parti au pouvoir. Les autres revenant à des bureaucrates très proches de gouvernement.

    Contrairement aux deux autres formations parlementaires - la kémaliste CHP et l’ultranationaliste MHP - le parti HDP pro-kurde avait toujours annoncé sa volonté de participer à un tel gouvernement d’union nationale. Histoire de montrer sa loyauté envers les institutions du pays, qu’on l’accuse souvent de vouloir bafouer voire transgresser, mais aussi de s’inscrire dans le processus politique particulièrement délicat du moment, où les Kurdes risquent d’être marginalisés par la reprise des hostilités.

    En fait, les deux ministres issus du HDP ne sont pas Kurdes eux-mêmes, mais Alévis, ce qui minimise le risque de friction avec l’AKP au pouvoir. Une expérience inédite, donc, dans l’histoire de la Turquie, mais à la portée limitée, car les dés seront à nouveau jetés dans 2 mois à peine.

    → À (RE)LIRE Turquie: Erdogan reconduit Davutoglu au poste de Premier ministre 

     
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  • Une réunion franco-allemande pour parler

    de la crise des migrants en Europe

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-08-24T09:16:51+02:00" itemprop="datePublished">24.08.2015 à 09h16</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-08-24T14:03:15+02:00" itemprop="dateModified">24.08.2015 à 14h03  lien </time>

     

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> Des migrants traversent la frontière entre la Grèce et la Macédoine près de Gevgelijia, le 23 août. </figure>

    La crise des réfugiés à laquelle fait face l’Europe sera abordée, lundi 24 août, lors d’une réunion entre la chancelière allemande et les présidents français et ukrainien à Berlin, initialement consacrée au regain de violences dans l’est de l’Ukraine.

    Angela Merkel recevra dans un premier temps François Hollande pour discuter de l’afflux de migrants en Europe et des initiatives à prendre pour faire face à ce qui est considéré comme le pire exode de populations depuis la seconde guerre mondiale. Pourtant, aucun « nouveau papier » ne devrait sortir lundi de la rencontre, selon Paris.

    340 000 arrivants en UE depuis janvier

    Selon les chiffres de l’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures (Frontex), 340 000 personnes ont traversé les frontières de l’Union sur les sept premiers mois de l’année : le chiffre total d’entrées en 2014 (280 000) est d’ores et déjà dépassé.

    Pour la seule journée de samedi, les gardes-côtes italiens ont coordonné le sauvetage de 4 400 migrants en mer Méditerranée. Durant le week-end, ce sont pas moins de 7 000 personnes qui sont entrées en Serbie en direction de l’Europe occidentale, auxquelles se sont ajoutées 2 000 autres qui ont franchi la frontière dans la nuit de dimanche à lundi.

    Ces personnes sont passées par la Macédoine, qui a vu plus de 42 000 réfugiés en provenance de Grèce traverser son territoire depuis le mois de juin. Les autorités grecques se montrent elles complètement débordées par l’afflux de réfugiés syriens sur l’île touristique de Kos. Au début d’août, l’Organisation internationale pour les migrations diffusait un autre triste record : plus de 2 000 hommes, femmes et enfants sont morts en mer en tentant de gagner les côtes européennes depuis le début de l’année.

    Lire le reportage : A Kos, le flux de réfugiés ne tarit pas

    L’Europe dans un « sommeil profond »

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      Des migrants en provenance de Grèce sont stoppés à la frontière macédonienne par la police, vendredi 21 août. Crédits : ALEXANDROS AVRAMIDIS / REUTERS
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      Une femme collecte du petit bois pour faire du feu près d'Idomeni, à la frontière entre la Grèce et la Macédoine où des incidents ont eu lieu entre les migrants et la police, le 21 août. Crédits : Darko Vojinovic / AP
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      Une fillette près de la frontière entre la Grèce et la Macédoine, mercredi 19 août. Crédits : Darko Vojinovic / AP
    Lire le diaporama Accédez au portfolio
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    En Allemagne, le nombre record de 800 000 demandes d’asile est attendu pour cette année. Le pays peine à assurer l’accueil de tous, et parallèlement des actes de violence, généralement imputés à l’extrême droite, se font de plus en plus fréquents. Vendredi à Heidenau, au sud de Dresde, alors qu’une ancienne grande surface reconvertie en foyer d’accueil devait recevoir ses premiers réfugiés, plusieurs centaines de personnes ont répondu à l’appel du parti néonazi (NPD) et tenté de s’opposer à cette ouverture, s’en prenant parfois violemment aux forces de l’ordre.

    Angela Merkel, critiquée pour son silence face à ce type de heurts, a dénoncé ces « abjectes » violences d’extrême droite. La chancelière ne tolère pas que les réfugiés soient accueillis en Allemagne par des « slogans haineux et des braillards ivres », a rapporté son porte-parole, Stefan Seibert.

    « La chancelière et l’ensemble du gouvernement condamnent le plus fermement possible les violents troubles et l’atmosphère xénophobe [du week-end]. (...) La manière dont des extrémistes de droite et des néonazis cherchent à diffuser leur message creux de haine est abjecte. »

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  • Londres débloque 10 millions pour le volet

    humanitaire à Calais

    jeudi 20 août 2015 19h28   lien
     
     
    Le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et son homologue britannique, Theresa May, à Calais (Pas-de-Calais). Les deux pays ont signé jeudi un accord selon lequel Londres consacrera dix millions d'euros sur deux ans pour améliorer la situation humanitaire à Calais, où quelque 3.000 migrants cherchent à rejoindre les côtes anglaises. /Photo prise le 20 août 2015/REUTERS/Philippe Huguen/Pool
     

    CALAIS, Pas-de-Calais (Reuters) - Londres consacrera dix millions d'euros sur deux ans pour améliorer la situation humanitaire à Calais, où quelque 3.000 migrants cherchent à rejoindre les côtes anglaises, selon un accord franco-britannique signé jeudi.

    Un précédent accord datant de septembre 2014 comprenait un premier engagement financier britannique de 15 millions d'euros pour la sécurisation du port, et dix autres millions avaient été débloqués le 2 août dernier pour la sécurisation du tunnel.

    "Ce sont donc déjà 35 millions d'euros que le Royaume-Uni a apporté", a déclaré jeudi le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, lors d'un point presse.

    Paris et Londres ont assuré au cours de l'été qu'ils faisaient du règlement de la crise des migrants "leur priorité absolue" après une série de tentatives d'intrusions massives via le tunnel sous la Manche.

    Les mesures de sécurisation déjà mises en place ont permis de diviser par dix les intrusions de migrants dans le tunnel sous la Manche depuis fin juillet, selon Bernard Cazeneuve.

    Le plan franco-britannique signé jeudi par le ministre français et son homologue britannique Theresa May détaille un ensemble de mesures sécuritaires - financées par les 10 millions annoncés début août par Londres- mais aussi humanitaires.

    Il prévoit notamment le déploiement d'équipes supplémentaires de fouille du fret, des inspections de sécurité chaque semestre, l'installation de clôtures, de caméras de surveillance et le recrutement d'agents de sécurité supplémentaires chez Eurotunnel.

    Un centre de commandement et de contrôle réunissant des agents français et britanniques sera également mis en place à Coquelles (Pas-de-Calais), où se situe l'entrée du tunnel, afin de mieux lutter contre les filières de passeurs, et une équipe franco-britannique sera créée dans la région pour éloigner les migrants illégaux.

    Dix-neuf filières opérant vers le Royaume-Uni ont été démantelées sur les sept premiers mois de 2015, contre 14 en 2014, et 514 trafiquants ont été interpellés depuis janvier, soit 18% de plus que sur la même période en 2014, a indiqué Bernard Cazeneuve.

     

    Sur le plan humanitaire, cet accord vise à accentuer la protection des femmes et des enfants les plus vulnérables via une campagne d'information notamment, et prévoit le financement anglais de places d'hébergement pour les demandeurs d'asile.

    CALAIS, SYMPTÔME D'UN MOUVEMENT PLUS LARGE

    Plus de 900 personnes ont demandé la protection en France et "ont pu quitter Calais dans de bonnes conditions", selon Bernard Cazeneuve, qui a précisé avoir demandé une contribution financière de la Commission européenne en matière de logement.

    Le Premier ministre, Manuel Valls, se rendra à Calais le 31 août prochain en compagnie de son ministre de l'Intérieur et de deux commissaires européens spécialisés.

    D'après le Haut Commissariat de l'Onu pour les Réfugiés (HCR), quelque 3.000 réfugiés et migrants vivent actuellement "dans des conditions déplorables" à Calais et dans le Pas-de-Calais.

    "La solution à cette crise ne saurait résider dans des initiatives nationales désordonnées, mais au contraire dans la coopération entre les Etats européens concernés", a souligné jeudi Bernard Cazeneuve.

    Le ministre est attendu dans l'après-midi à Berlin où il doit rencontrer son homologue allemand. Puis François Hollande abordera à son tour cette question lundi prochain dans la capitale allemande avec la chancelière Angela Merkel.

    L'accord franco-britannique a été accueilli avec prudence par les associations, qui ont salué la prise en compte de l'aspect humanitaire tout en rappelant la complexité du problème.

     

    "Evidemment nous prenons l'ensemble de ces mesures mais il ne faut pas penser que ce nouvel accord va régler la question migratoire", a ainsi déclaré sur France Info Pierre Henry, directeur de France terre d'asile.

    Pour António Guterres, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, "Calais ne reste (...) que le symptôme d'un mouvement plus large de réfugiés et de migration".

    "Le Haut commissariat pour les réfugiés espère que des décisions fermes seront prises dans la mise en oeuvre de l'agenda européen sur la migration et dans la mise en place d'une collaboration internationale efficace, y compris avec les pays d'origine, de premier asile et de transit", écrit-il dans un communiqué.

    Un sommet sur les migrations entre l'Union européenne et l'Afrique doit se tenir à La Valette (Malte) en novembre prochain.

    (Johnny Cotton à Calais et Chine Labbé à Paris, avec Laurence Frost, Marine Pennetier et Henri-Pierre André à Paris, édité par Elizabeth Pineau)


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  • Alexis Tsipras a présenté la démission de son gouvernement ce jeudi en direct à la télévision Grecque. capture écran BFM-TV
    Alexis Tsipras a présenté la démission de son gouvernement ce jeudi en direct à la télévision Grecque. capture
    écran BFM-TV
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