L'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, qui a plaidé à titre personnel pour un allègement de la dette grecque, critique fermement les conditions de l’accord entre la Grèce et ses créanciers dans un texte adressé, samedi 18 juillet, en anglais, en allemand et en français à ses « amis allemands ».
To my German friends ; An meine deutschen Freunde ; A mes amis allemands http://bit.ly/1CI4PVm #EU #UE #Germany
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« Hollande a tenu bon. Merkel a bravé ceux qui ne voulaient à aucun prix d’un accord. C’est à leur honneur. Un plan a de bonnes chances d'être mis en œuvre, repoussant, sinon effaçant, les risques de Grexit. C'est insuffisant mais c'est heureux. Mais les conditions de cet accord, quant à elles, sont proprement effrayantes pour qui croit encore en l'avenir de l'Europe. »
Dans ce texte publié sur Internet, Dominique Strauss-Khan fustige ce « diktat » et s’en prend violemment à l’attitude des créanciers de la Grèce, qu’il accuse de vouloir « saisir l’occasion d’une victoire idéologique sur un gouvernement d’extrême gauche au prix d’une fragmentation de l’Union » :
« A compter nos milliards plutôt qu’à les utiliser pour construire, à refuser d’accepter une perte – pourtant évidente – en repoussant toujours un engagement sur la réduction de la dette, à préférer humilier un peuple parce qu’il est incapable de se réformer, à faire passer des ressentiments – pour justifiés qu’ils soient – avant des projets d’avenir, nous tournons le dos à ce que doit être l’Europe, nous tournons le dos à la solidarité citoyenne d’Habermas. »
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Un risque de « vassalisation » par les Etats-Unis
L’ancien président du FMI met en garde les créanciers contre les conséquences de leurs méthodes, qui, selon lui, risquent de mener à une division de l’Europe. Il agite même le spectre d’une « vassalisation » par les Etats-Unis.
« Jamais le repli sur le Nord ne suffira à vous sauver. Vous, comme tous les Européens, avez besoin de l’ensemble de l’Europe pour survivre, divisés nous sommes trop petits. (...) L’enjeu est de taille. Une alliance de quelques pays européens, même emmenée par le plus puissant d’entre eux, sera peu capable d’affronter seule la pression russe et sera vassalisée par notre allié et ami américain à une échéance qui n’est peut être pas si lointaine. »
Lire l’intégralité du texte de Dominique Strauss-Khan :
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