• Chômage : +15.000 en juin, mais Michel Sapin pointe une «amélioration»

    Par Derek Perrotte | 24/07 | 18:06 | mis à jour à 18:48

    Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A a progressé de 14.900 en juin après une stabilisation en mai. Le chômage des jeunes diminue pour le deuxième mois de suite et le trimestre écoulé est le moins mauvais sur le front de l’emploi depuis début 2012.

    Le nombre de demandeurs d’emplois n’ayant pas du tout travaillé dans le mois (catégorie A) a de nouveau progressé en juin, de 14.900 (+0,5 %), portant leur total, historiquement haut, à 3.279.400. - AFP

    Le nombre de demandeurs d’emplois n’ayant pas du tout travaillé dans le mois (catégorie A) a de nouveau progressé en juin, de 14.900 (+0,5 %), portant leur total, historiquement haut, à 3.279.400. - AFP

    Pas de quoi crier victoire, mais des motifs d’espoir. C’est ce qui ressort à la lecture des chiffres mitigés du chômage en juin, publié ce mercredi en fin d’après-midi par Pôle emploi. Le mois dernier, le nombre de demandeurs d’emplois n’ayant pas du tout travaillé dans le mois (catégorie A) a de nouveau progressé de 14.900 (+0,5 %), portant leur total, historiquement haut, à 3.279.400.

    Ce total n’est pas négligeable mais marque, après la stabilité surprise constatée en mai (+100), une forme d’éclaircie. Avec « seulement » 15.000 chômeurs de plus, les deux derniers mois constituent la meilleure séquence sur le marché de l’emploi depuis mars et avril 2011, derniers mois de baisse connus par la France. En parallèle, en incluant les demandeurs d’emploi ayant travaillé dans le mois (catégories B et C), leur nombre total n’a que faiblement augmenté en juin (+4.100 , +0,1%) après une baisse en mai (-3 600). Enfin, pour le deuxième mois de rang, le nombre d’inscrits de moins de 25 ans recule, phénomène lui aussi inobservé depuis début 2011.

    Un « signal très encourageant »

    « Cette progression modérée du nombre de demandeurs d’emplois confirme une amélioration sur le front du chômage, même si elle ne traduit pas encore l’inversion durable de la courbe du chômage qui est l’objectif des prochains mois », se félicite dans un communiqué le ministre du Travail, Michel Sapin, qui pointe en particulier le « signal très encourageant » en provenance du chômage des jeunes.

    Cette accalmie permet au gouvernement d’afficher à mi-année un bilan moins négatif que craint après les fortes poussées de début d’année. Avec 54.800 chômeurs de catégorie A en plus, le trimestre qui s’achève est le moins mauvais enregistré depuis le premier trimestre 2012. Mais avec 150.000 inscrits en plus depuis janvier, le bilan du semestre, bien que meilleur que celui du terrible second semestre 2012, reste très mauvais.

    Une amorce de retournement durable ou une simple accalmie passagère ?

    Tout l’enjeu est désormais de savoir si ces deux derniers mois marquent une amorce de retournement durable ou une simple accalmie passagère. En la matière, beaucoup dépendra comme toujours du retour ou non à la croissance ces prochains mois. L’exécutif y trouve en tout cas matière à reprendre confiance en sa capacité à tenir le pari d’inverser la courbe du chômage d’ici à la fin de l’année, objectif réitéré mardi par François Hollande lors d’un déplacement sur le terrain, à Dunkerque .

    Même si les créations d’emplois tardaient à re-décoller, le gouvernement espère avancer désormais vent dans le dos avec l’essor annoncé à la rentrée des emplois d’avenir, le lancement des contrats de génération dans les entreprises de plus de 300 salariés actuellement en train de finaliser les négociations internes préalables, sans oublier un recours massif aux contrats aidés traditionnels.

    A LIRE AUSSI :

    Les embauches sont reparties à la baisse en juin


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  • Valls annonce la dissolution de

    deux groupuscules d'extrême droite

     

    Publié le 24.07.2013, 12h07 | Mise à jour : 12h38    lien

    Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a annoncé mercredi la dissolution de deux groupuscules d'extrême droite. 

    Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a annoncé mercredi la dissolution de deux groupuscules d'extrême droite.  | (AFP/Pascal Pochard Casabianca.)

    Zoom
    Le ministre de l'Intérieur a annoncé ce mercredi la dissolution de deux groupuscules d', «l'Oeuvre française» et «Jeunesses nationalistes», sur décret présidentiel. Manuel Valls a fait cette annonce dans la cour de l'Elysée à l'issue du Conseil des ministres. Il a souligné que l'Oeuvre française était une «association qui propage une idéologie xénophobe et antisémite, des thèses racistes et négationnistes, qui exalte la collaboration et le régime de Vichy, et qui rend des hommages réguliers au maréchal Pétain, à Brazillac ou à Mauras». Le groupuscule, Jeunesses , «propage aussi, la haine et la violence», a-t-il ajouté.

    Fin juin déjà, le groupuscule d'extrême droite Troisième Voie et son service d'ordre les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) se sont eux-mêmes dissous.

    Après la début juin de Clément Méric, militant d'extrême gauche agressé par des skinheads, le Premier ministre avait souhaité que le gouvernement trouve les moyens pour «mettre en pièces» les groupes d'extrême droite.
     

    LeParisien.fr


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  • Hollande annonce 100.000 formations

    aux emplois non pourvus

    • Home ECONOMIE Emploi
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      • Mis à jour <time data-ago="il y a 7 heures" data-original="le 23/07/2013 à 17:34" datetime="2013-07-23T17:34:43+02:00" itemprop="dateModified">le 23/07/2013 à 17:34</time>
      • Publié <time data-ago="il y a 8 heures" data-original="le 23/07/2013 à 15:48" datetime="2013-07-23T15:48:48+02:00" itemprop="datePublished">le 23/07/2013 à 15:48</time>
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    <figure class="fig-photo"> François Hollande et Michel Sapin ce mardi à Dunkerque.<figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description"></figcaption> </figure>

    VIDÉO - Comme promis lors de la conférence sociale, 30.000 formations seront créées cette année,

    auxquelles s'ajouteront 70.000 places supplémentaires l'année prochaine. Chaque année, 200.000 à

    300.000 emplois ne trouvent pas preneurs.

     

    Alors que seront connus demain les chiffres des demandeurs d'emploi en juin, le gouvernement veut

    montrer qu'il ne se résigne pas face à la montée du chômage. Aux emplois d'avenir, à la loi sur

    la sécurisation de l'emploi et aux contrats de génération, éléments de la «boîte à outils» destinée

    à lutter contre le chômage, le chef de l'État a ajouté lors de la dernière conférence sociale un plan

    pour combler une partie des 200.000 à 300.000 offres d'emploi non pourvues chaque année.

    Certains de ces postes ne trouvent en effet pas preneurs «faute de compétences disponibles»,

    avait pointé du doigt le premier ministre en juin.

    Ce mardi lors d'un déplacement à Dunkerque, François Hollande a confirmé la création de

    30.000 formations de courte durée destinées à pourvoir ces postes en 2013, auxquelles

    s'ajouteront 70.000 autres places en 2014. Jean-Marc Ayrault avait promis en juin 30.000

    places «en quatre mois». Aux yeux du chef de l'État, ce chantier constitue une «urgence»

    et un «enjeu de croissance» dans un contexte de hausse du chômage ininterrompue,

    a rapporté l'AFP ce mardi.


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  • Politiques

    François Hollande réunit ses alliés à dîner

    <time datetime="2013-07-22T16:58:21+02:00" itemprop="datePublished">22 juillet 2013 à 16:58</time> (Mis à jour: <time datetime="2013-07-22T18:48:38+02:00" itemprop="dateModified">18:48</time>)

    François Hollande à l'Elysée, le 15 juillet 2013

    François Hollande à l'Elysée, le 15 juillet 2013 (Photo Martin Bureau. AFP)

    décryptage François Hollande reçevra ce lundi soir à l’Elysée les chefs des partis de la majorité. Au menu : discussion sur les dossiers de l’année écoulée et de la rentrée, et mise au point en vue des municipales.

    Il a changé. Lui candidat, il promettait de ne pas recevoir à l’Elysée les parlementaires de la majorité. Lui président, il invite les responsables des partis de la majorité à dîner au Palais - après avoir, dès avril, accepté d’y recevoir les députés et sénateurs. Ce lundi soir, Harlem Désir (Parti socialiste), Pascal Durand (Europe Ecologie-Les Verts), Jean-Michel Baylet (Parti radical de gauche), Jean-Luc Laurent (Mouvement républicain et citoyen) et Robert Hue (Mouvement unitaire progressiste), retrouveront donc François Hollande et Jean-Marc Ayrault pour faire le point sur les dossiers de l’année écoulée, ceux de la rentrée - qui s’annonce chaude, notamment sur la question des retraites - et, surtout, faire bloc pour les municipales de 2014. Selon Les Echos, citant une source gouvernementale, «l’idée est de faire un repas par an pour faire un point». Tour d’horizon des points d’accord et de clivage des alliés de la majorité.

    Europe Ecologie-Les Verts 

    Avec deux ministres, dix-sept députés et douze sénateurs, les Verts sont un allié précieux du gouvernement. Si les annonces de Jean-Marc Ayrault sur les investissements d’avenir - dont 6 milliards doivent être consacrés «à des investissements directs ou indirects pour la transition écologique» - ont satisfait les écologistes, ils restent vigilants sur la transition énergétique dans son ensemble et sur la fiscalité verte.

    A lire aussi Ecologie : Ayrault reçu au rattrapage

    Après le limogeage de Delphine Batho, le Premier ministre a également tenu à les rassurer, en réaffirmant son opposition à l’exploitation des gaz de schiste. L’enjeu de la réunion de ce soir se porte surtout sur les municipales. Pour contrer le Front national, qui pourrait surfer sur la faible popularité du gouvernement, la majorité socialiste aura besoin de tous ses alliés. Mais déjà, des listes exclusivement vertes fleurissent un peu partout en France.

    Parti radical de gauche

    Jean-Michel Baylet se retrouvera ce soir face à celui qu’il a affronté lors des primaires socialistes. Fort de deux ministres (Sylvia Pinel et Anne-Marie Escoffier), de douze députés et onze sénateurs, le Parti radical de gauche respecte, en règle générale, la ligne gouvernementale. Sauf sur les questions institutionnelles : sur la loi sur la transparence de la vie publique comme sur le non-cumul des mandats, les radicaux sont fermement opposés au gouvernement. Et surtout au Sénat, où les 18 sénateurs du groupe RDSE ont fait bloc contre l’adoption du texte sur la transparence. 

    «Je suis très content de ce dîner, car il faut remonter à bien loin pour voir les chefs de la majorité dîner avec un Président de gauche, affirme Jean-Michel Baylet à Libération. C'est le Président que mène le bal, mais je crois que nous discuterons aussi du fonctionnement de la majorité. Il est illégitime que les textes soient [faits par seulement une partie] de la majorité et qu'on ne puisse pas les discuter en amont».

    Sur les municipales, un accord-cadre entre le PRG et le PS prévoit des listes communes. «Le temps n’est pas celui de la division mais de l’unité», estime-t-il encore.

    Mouvement républicain et citoyen

    Trois députés, un sénateur : le Mouvement républicain et citoyen, fondé par Jean-Pierre Chevènement et présidé par Jean-Luc Laurent, est un allié poids-plume... mais qu’il faut bichonner. Siégant au Sénat aux côtés des radicaux de gauche et du MUC dans le groupe RDSE, ils se sont opposés à la loi sur la cumul des mandats. Cette année, deux de leurs députés se sont également abstenus sur le mariage pour tous. Au Palais Bourbon, ils se considèrent comme les «charnières» de la majorité, puisque sans leurs trois voix, le groupe Socialiste, républicain et citoyen (SRC) perd la majorité absolue. S’agissant des municipales, leur secrétaire national chargé des élections, Bastien Faudot, a fait savoir le 12 juillet dernier qu’«il ne serait pas acceptable que le PS se contente de proposer aux partenaires quelques strapontins, puis, au lendemain de la défaite, de leur faire porter la responsabilité de la division».

    Mouvement unitaire progressiste

    Avec ses deux parlementaires - un député, un sénateur -, le Mouvement unitaire progressiste fait surtout figure de soutien symbolique. Son président, Robert Hue, est le seul de sa famille politique d’origine à appuyer l’action du gouvernement. Au Sénat, il siège d’ailleurs avec le groupe RDSE, aux côtés de Jean-Michel Baylet. A plusieurs reprises, il a répété son soutien à François Hollande, comme le 28 juin dernier, où il déclarait au Journal du dimanche : «Je ne suis pas déçu (...) L’heure n’est pas à cisailler les pattes de François Hollande». Sur la question des municipales de 2014, il précise au même journal : «Nous sommes pour l’union dès le premier tour». Seul point de clivage : la réforme des retraites. Robert Hue estime qu’«il est possible d’apporter une réponse différente de celle imaginée par le rapport Moreau (...) Je pense qu’il ne faut pas toucher à l’âge légal de départ à la retraite et il faudrait éviter d’allonger la durée de cotisation». Cette piste est pourtant loin d’être écartée par le gouvernement.


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  • Trappes: Manuel Valls «ne doute pas»

    du respect de la femme voilée par la police

    Créé le 21/07/2013 à 20h31 -- Mis à jour le 21/07/2013 à 20h38
    <aside>Manuel Valls le 17 septembre 2012

    Manuel Valls le 17 septembre 2012 DAMOURETTE/SIPA

    </aside>

    SOCIETE - Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a par ailleurs appelé au calme ce dimanche, après une nouvelle nuit de violences de samedi à dimanche...

    Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a déclaré dimanche ne pas douter «un seul instant» de l'attitude respectueuse des policiers lors du contrôle d'une femme entièrement voilée à Trappes qui a été suivi de violences contre le commissariat de la ville.

    La loi interdisant le port du voile intégral «doit s'appliquer avec discernement, avec le respect des personnes. Je ne doute pas un seul instant que c'est ce qu'ont fait ces policiers» lors du contrôle qui a mis le feu aux poudres dans cette ville des Yvelines, a-t-il déclaré à BFM TV.

    «Ce voile qui nie l'identité même de la femme»

    «C'est inacceptable qu'une personne veuille se soustraire à un contrôle et pire s'en prenne aux forces de l'ordre», a-t-il ajouté, en répétant ce qu'il a souvent dit: «Ce voile qui nie l'identité même de la femme n'a pas lieu d'être dans l'espace public» .

    Le contrôle d'une femme intégralement voilée a dégénéré jeudi à Trappes et s'est conclu par l'interpellation de son époux, un Français de 21 ans converti à l'islam. Selon le procureur, cet homme a agressé un policier qu'il a tenté d'étrangler. La jeune femme citée par le Collectif contre l'islamophobie a pour sa part accusé les forces de l'ordre de l'avoir provoquée.

    Le lendemain de ce contrôle, près de 400 personnes s'en sont prises au commissariat de Trappes où l'homme était en garde à vue, jettant des pierres, brûlant des poubelles et des abri-bus. Malgré les renforts policiers, la nuit de samedi à dimanche a de nouveau été émaillé par des incidents, notamment une vingtaine de voitures incendiées.

    «Attention aux propos que l'on tient sur les banlieues, sur l'islam avec les amalgames permanents»

    Dans ce contexte, Manuel Valls a lancé un nouvel appel «au calme». «Cette nuit encore, les familles le savent, les enfants doivent rester à la maison», a-t-il dit en qualifiant ces violences d'«inacceptables» .

    Mais chacun «doit avoir son examen de conscience et ne pas en rajouter comme font certains responsables de l'opposition», a-t-il ajouté, lançant: «Attention aux propos que l'on tient sur les banlieues, sur l'islam avec les amalgames permanents» . «Je ne confonds pas ces incendiaires avec l'immensité majorité des quartiers populaires (...) et encore moins avec l'immense majorité des musulmans.» Plusieurs responsables de la droite et de l'extrême droite ont attribué ces incidents à la montée d'un «communautarisme» et dénoncé le «laxisme» du gouvernement.

                   

    Avec AFP

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