• Les Kurdes irakiens annoncent s'être emparés de champs de pétrole

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    Erbil (Irak) - La région autonome du Kurdistan irakien a annoncé vendredi avoir pris le contrôle de champs de pétrole disputés dans la région de Kirkouk (nord), provoquant la colère des autorités centrales de Bagdad.

    Les membres du gouvernement régional du Kurdistan et les forces de protection du pétrole de Kirkouk ont sécurisé les champs de pétrole des zones de Bai Hassan et de la zone de Makhmour, a annoncé le gouvernement kurde dans un communiqué.

    La production des nouveaux champs maintenant sous contrôle kurde va servir d'abord à faire face à la pénurie de produits raffinés sur le marché intérieur, a ajouté le communiqué, précisant que le personnel était invité à coopérer ou à partir.

    Les Kurdes, qui se sont déjà emparés il y a un mois de la ville disputée de Kirkouk à la faveur de la crise provoquée par l'offensive fulgurante des insurgés sunnites, ont expliqué avoir pris cette initiative en réaction à la volonté du ministère du Pétrole de saboter un oléoduc de la zone.

    Plus tôt dans la journée, ce ministère avait accusé les forces de sécurité kurdes, les Peshmergas, de s'être emparées de deux champs pétroliers près de Kirkouk (nord). Les autorités du Kurdistan irakien avaient alors démenti.

    Leur initiative marque une nouvelle escalade dans les tensions entre Erbil et Bagdad, qui ont contribué au retard pris dans la formation d'un gouvernement d'union nationale face à l'offensive des insurgés sunnites.

    Les autorités kurdes ont demandé jeudi au Premier ministre Nouri al-Maliki de quitter le pouvoir, le qualifiant d'hystérique après ses déclarations accusant la province autonome d'être le quartier général des insurgés.


    (©AFP / 11 juillet 2014 18h55)


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  • EN PLEINE CONTRE-OFFENSIVE DE L'ARMÉE CONTRE LES INSURGÉS

    L'Irak reçoit des avions russes

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    Lundi 30 Juin 2014 - Lu 855 fois
     
     
    Renforcée par des volontaires et des combattants tribaux, l'armée irakienne est passée à la contre- offensive contre les jihadistes de l'EiilRenforcée par des volontaires et des combattants tribaux, l'armée irakienne est passée à la contre- offensive contre les jihadistes de l'Eiil

    Baghdad a reçu de la Russie une première livraison d'avions Sukhoï pour l'aider dans sa contre-offensive face aux insurgés qui se sont emparés de larges pans du territoire, menaçant de provoquer une partition du pays.

    L'annonce par Baghdad de cette livraison est survenue alors que les forces gouvernementales ont donné samedi l'assaut pour reprendre la ville de Tikrit, ancien fief de Saddam Hussein situé à 160 km au nord de Baghdad. L'Irak bénéficie aussi d'une aide américaine face à l'offensive fulgurante lancée le 9 juin par les insurgés sunnites, qui a fait selon l'ONU plus d'un millier de morts et poussé à la fuite des centaines de milliers d'habitants.
    Menés par les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (Eiil), ces insurgés sont soutenus par d'ex-officiers de l'armée de Saddam Hussein, de groupes salafistes et de certaines tribus, Sur le plan politique, les appels en Irak et à l'étranger en faveur de la mise en place d'un gouvernement d'union se sont multipliés, une idée à laquelle le Premier ministre Nouri al-Maliki, un chiite accusé notamment d'avoir marginalisé les sunnites, a semblé finalement se rallier cette semaine.
    Le Parlement doit se réunir demain pour déclencher le processus. Les Su-25, qui viennent d'être livrés par Moscou, devraient être conduits par des pilotes de l'armée de l'air du temps du régime déchu de Saddam Hussein, qui ont eu l'habitude de piloter ces avions d'attaque au sol, a indiqué un responsable irakien. Après l'invasion de l'Irak, qui s'est traduite par la chute du régime baasiste en 2003, les Etats-Unis avaient dissous l'armée et les services de sécurité, et exclu tous les fonctionnaires du régime de Saddam Hussein. Jeudi, M.Maliki avait annoncé que Baghdad allait acheter plus d'une douzaine d'avions à la Russie, un accord estimé à quelque 368 millions d'euros.
    Samedi, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, a affirmé que son pays ne resterait pas «les bras croisés» face à l'offensive des jihadistes en Irak. «La situation est très dangereuse (...) et menace les fondements de l'Etat irakien» a-t-il dit, tout en insistant sur le fait qu'en Syrie comme en Irak, la solution ne pouvait venir que d'un «véritable dialogue national». Sur le terrain, l'armée poursuivait pour la deuxième journée consécutive sa contre-offensive pour reprendre Tikrit, chef-lieu de la province de Salaheddine (nord) tombé le 11 juin aux mains des insurgés. «Les forces irakiennes avancent de différents endroits» autour de Tikrit, a indiqué à la presse le général Qassem Atta, porte-parole de M.Maliki pour la sécurité. «Des combats sont en cours», a-t-il dit, en précisant que les forces gouvernementales avaient fait exploser des bombes posées le long de routes menant à la ville. L'armée de l'air a lancé des raids sur des positions et repaires des commandants insurgés dans le centre et l'ouest de la ville, selon des témoins. Elle vise notamment les anciens palais de Saddam Hussein, utilisés depuis par l'administration locale, ainsi que sur la grande Place des festivités. Aucun bilan de victimes n'a pu être obtenu dans l'immédiat. Des milliers de soldats, appuyés par des chars et des équipes de déminage, sont engagés dans les opérations dans le secteur de Tikrit. Jeudi, l'armée avait repris l'université de Tikrit, sur la route menant vers Baïji (au nord). Plus au nord, des combattants tribaux et locaux soutenus par les forces kurdes avançaient en direction d'un village majoritairement chiite au sud de Kirkouk, dont se sont emparés les insurgés. Au moins un combattant a été tué dans les affrontements. Devant cette offensive, les forces kurdes ont pris le contrôle de la ville multi-ethnique de Kirkouk. Les Etats-Unis, qui se sont retirés militairement du pays fin 2011 après huit ans d'occupation, ont déployé des drones et annoncé l'envoi de 300 conseillers militaires. Le général Qassem Atta a ainsi fait état d'une coordination avec les Etats-Unis «sur le terrain pour étudier les cibles importantes».


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  • Irak : parade et démonstration de force de la milice chiite al-Sadr

    par Etienne Monin samedi 21 juin 2014
     
    La parade des troupes chiites sont une véritable démonstration de force
    La parade des troupes chiites sont une véritable démonstration de force © reuters Wissm al-Okili

    A Bagdad, l’une des plus importantes milices du pays a organisé ce samedi un défilé militaire pour montrer sa puissance. L’armée du mahdi commandée par le leader chiite radical Moqtada al-Sadr est l’une des milices qui s'est le plus opposée aux Américains.

    On est au cœur du quartier de Sadr city. Dans une forêt d'hommes en uniforme noir ou couleur camouflage. Ils sont disciplinés, chaque groupe a son armement. Ils défilent sur une avenue avec leur drapeau et le drapeau irakien.
    C'est une véritable parade avec animateur sur l'estrade, snipers posés sur les toits. Dans les premiers groupes, on voit passer les femmes kamikazes avec un drap blanc mortuaire sur les épaules. Suivent les poseurs de bombes artisanales …
    On voit aussi un enfant de dix ans avec un pistolet à la ceinture et quelques soldats de l'armée régulière cantonnés au rôle de spectateurs.

    Cette parade sert à officialiser le retour de cette milice qui s'était démobilisée il y a un an et demi. Cette milice est redoutable et redoutée. Ces hommes ont combattu contre les Américains. Ils ont été impitoyables lors de la guerre confessionnelle. Cette milice a aussi des ennemies au sein même du camp chiite.
    Officiellement, cette milice s'appelle "la brigade de la paix" et sa mission est de protéger les lieux saints. On ne sait pas si ces hommes vont soutenir l'armée dans son combat contre les djihadistes. On ne sait pas non plus si elle va soutenir le Premier ministre Nouri al-Maliki qui l'a combattue à une époque. Les miliciens renvoient tous à leur leader Muqtada Al-Sadr qui fait du même coup son retour dans le jeu politique après s'être mis en retrait.

     
    INFO 17H - 21H 21.06.2014 SITUATION EN IRAK MONIN 18h15

     


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  • Irak: Obama prêt à envoyer jusqu'à 300 conseillers militaires

     

    Publié le 19.06.2014, 17h42     lien 


     
    Le président américain Barack Obama pendant la conférence de presse, jeudi 19 juin 2014 à Washington

    Le président américain Barack Obama pendant la conférence de presse, jeudi 19 juin 2014 à Washington | Mandel Ngan

     
    Le président des Etats-Unis Barack Obama a annoncé jeudi l'envoi de conseillers militaires en Irak pour soutenir les forces de sécurité face aux jihadistes, appelant le Premier ministre, le chiite Nouri al-Maliki, au dialogue avec toutes les communautés.
    M. Obama, qui s'exprimait depuis la Maison Blanche, a souligné que Washington était prêt à "une action militaire ciblée et précise si et quand (. 
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    </btn_noimpr>..) la situation sur le terrain l'exige". Les Etats-Unis ont renforcé ces derniers jours leurs vols de surveillance du territoire irakien, y compris à l'aide de drones et de chasseurs F-18 décollant du porte-avions George H.W. Bush, qui croise actuellement dans le Golfe.
    Sur le terrain, l'armée a affirmé avoir repris le contrôle 
    total de la principale raffinerie du pays à Baïji (200 km au nord de Bagdad) après plus de 24 heures de combats contre les assaillants qui voulaient s'en emparer, selon des responsables et des témoins.
    Il s'agit d'un rare succès des forces armées après leur totale déroute aux premiers jours de l'offensive lancée le 9 juin par les insurgés menés par les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), qui ont réussi à prendre de larges parties de quatre provinces et sont désormais à une centaine de km de Bagdad.
    Le gouvernement irakien, qui a rappelé les officiers réservistes, a officiellement demandé aux Etats-Unis de mener des frappes aériennes, deux ans et demi après le retrait de leurs troupes d'Irak.
    Les quelque 300 conseillers militaires américains, issus des forces spéciales, auront pour mission d'"entraîner, assister et soutenir" les forces irakiennes.
    Après huit ans de guerre en Irak et près de 4.500 morts, "les forces américaines ne retourneront pas au combat en Irak", a martelé M. Obama. "Mais nous aiderons les Irakiens dans leur combat contre les terroristes qui menacent le peuple irakien, la région et les intérêts américains".

    - "Centres opérationnels conjoints" -

    Washington est prêt à créer des "centres opérationnels conjoints", à Bagdad et dans le nord de l'Irak, afin de partager les renseignements et coordonner la planification des opérations contre les jihadistes de l'EIIL.
    M. Obama a précisé que toute décision d'action militaire se ferait "en étroite consultation avec le Congrès, les dirigeants irakiens et ceux de la région".
    Le président américain a d'ailleurs annoncé l'envoi ce week-end du chef de la diplomatie John Kerry au Moyen Orient et en Europe pour des consultations sur l'Irak, appelant une nouvelle fois M. Maliki, honni par la minorité sunnite qui l'accuse de la marginaliser, à relever le "défi" de l'ouverture à toutes les communautés.
    "Ce n'est pas à nous de choisir les dirigeants irakiens. Il est clair, cependant, que seuls les dirigeants qui peuvent gouverner en incluant (les différentes sensibilités et religions) peuvent être vraiment en mesure d'aider les Irakiens à traverser cette crise", a jugé le président américain.
    Lors d'une audition au Congrès, le général américain Martin Dempsey, chef d'état-major interarmées, avait estimé mercredi que la marginalisation de la communauté sunnite avait planté les germes de l'insurrection.
    Le gouvernement Maliki, au pouvoir depuis 2006, est miné par les divisions confessionnelles et confronté à des violences meurtrières depuis plus d'un an, alimentées par le mécontentement de la minorité sunnite et la guerre en Syrie voisine où l'EIIL est aussi actif.
    Appuyé notamment par des partisans du président sunnite Saddam Hussein renversé par l?invasion américaine en 2003, l'EIIL a pris la deuxième ville d'Irak, Mossoul, une grande partie de sa province Ninive (nord), de Tikrit et d'autres secteurs des provinces de Salaheddine (nord), Diyala (est) et Kirkouk (nord).
    Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées avec l'avancée de l'EIIL qui ambitionne de créer un Etat islamique, alors que des centaines de personnes ont été tuées selon des bilans non officiels et impossibles à confirmer dans l'immédiat.
    En outre, une quarantaine de travailleurs indiens ont été enlevés dans la région de Mossoul, où 80 Turcs sont retenus par les jihadistes depuis la semaine dernière. 

    - Evacuations de diplomates -

    Plusieurs pays ont annoncé, dans ce contexte chaotique, l'évacuation de certains de leurs diplomates d'Irak alors que des compagnies ont transféré leurs employés étrangers vers Bagdad, où un plan sécuritaire a été mis en place pour la protéger d'un assaut jihadiste. 
    La Chine, plus gros investisseur du secteur pétrolier irakien, a ainsi annoncé l'évacuation vers des régions plus sûres de certains salariés de ses sociétés.
    L'avancée de l'EIIL fait craindre pour les investissements à long terme dans l'industrie pétrolière du pays, deuxième plus gros exportateur au cartel de l'Opep, selon le président du Conseil mondial du pétrole, Renato Bertani. 
    Les Etats-Unis ont assuré que l'attaque contre la raffinerie de Baïji n'avait pas d'impact sur les exportations de brut, mais que Bagdad serait contraint d'importer temporairement des produits raffinés.
    La crise irakienne a par ailleurs mis en lumière les divergences entre les deux poids-lourds de la région.
    La monarchie sunnite saoudienne a accusé M. Maliki d'avoir conduit l'Irak au bord du gouffre par sa politique d'exclusion des sunnites, mettant en garde contre une guerre civile. En revanche, l'Iran chiite veut aider M. Maliki face aux insurgés.
    Selon M. Obama, l'Iran peut jouer un rôle "constructif" dans la région. Cependant, a-t-il mis en garde, s'il "intervient seulement militairement au nom des chiites (...) la situation va probablement empirer".

     

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  • Bataille à la principale raffinerie d'Irak, Bagdad demande des frappes

    Créé le 18/06/2014 à 09h10 -- Mis à jour le 18/06/2014 à 22h00    lien
    <aside>Des automobilistes font la queue pour s'approvisionner en essence le 18 juin 2014, suite à l'assaut mené par les combattants jihadistes sur la principale raffinerie d'Irak, Baïji, à Kirkouk

    Des automobilistes font la queue pour s'approvisionner en essence le 18 juin 2014, suite à l'assaut mené par les combattants jihadistes sur la principale raffinerie d'Irak, Baïji, à Kirkouk MARWAN IBRAHIM AFP

    </aside>

    Kirkouk (Irak) - Les jihadistes sunnites ont pris d'assaut mercredi la principale raffinerie d'Irak au 9e jour d'une offensive leur ayant permis de conquérir plusieurs régions mais Bagdad a promis de vaincre les «terroristes», demandant «officiellement» des frappes aériennes américaines contre les insurgés.

    Le Premier ministre Nouri al-Maliki, un chiite, a affirmé que les forces gouvernementales tentaient désormais de stopper l'avancée des jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), après leur déroute aux premiers jours de l'offensive lancée le 9 juin.

    Et pour ce faire, le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, a annoncé que son pays avait «officiellement» demandé aux Etats-Unis des frappes aériennes contre les jihadistes.

    Le président Barack Obama poursuivait ses consultations et n'exclut aucune option à l'exception des troupes au sol. «Le gouvernement irakien a demandé de l'aide, c'est incontestablement une différence qu'il faut relever», a souligné le porte-parole de l'exécutif américain, Jay Carney.

    De son côté, l'Iran, puissance régionale chiite qui appuie le cabinet Maliki a conditionné une éventuelle coopération avec les Etats-Unis en Irak à la réussite des pourparlers nucléaires.

    Dans l'autre camp, l'Arabie saoudite, poids lourd sunnite qui accuse M. Maliki d'avoir conduit l'Irak au bord du gouffre, a mis en garde contre une «guerre civile» qui déstabiliserait «la région tout entière» et les Emirats ont rappelé leur ambassadeur dénonçant la politique «confessionnelle» de Bagdad.

     

    - 'Cesser les campagnes médiatiques' -

     

    S'exprimant en marge d'une réunion en Arabie saoudite, le ministre irakien Zebari a dit avoir demandé aux dirigeants saoudiens de faire «cesser les campagnes médiatiques d'incitation (...) d'autant que certaines fatwas (de religieux saoudiens) présentent ce qui se passe en Irak comme une révolution».

    Les insurgés de l'EIIL ont lancé à l'aube un assaut contre la raffinerie de Baïji, à 200 km au nord de Bagdad, selon le porte-parole des forces armées.

    Mais les forces gouvernementales leur faisaient face et les combats ont tué 40 insurgés, selon le général Qassem Atta, porte-parole de M. Maliki surla sécurité.

    Et plusieurs réservoirs de produits raffinés ont pris feu durant les combats dans la raffinerie, qui a été fermée et des employés évacués mardi.

    «L'attaque contre la principale raffinerie de Baïji peut constituer une source de pétrole pour l'EIIL (...) Mais elle ne fournit pas de pétrole hors d'Irak et l'impact de l'attaque est probablement moindre que ce que l'on craint», estime Rebecca O'Keeffe, de la maison de courtage Interactive Investor.

    Depuis le 9 juin, les combattants de l'EIIL, appuyés par des partisans du régime de Saddam Hussein, renversé par l'invasion américaine de 2003, ont pris le contrôle de la deuxième ville d'Irak, Mossoul, d'une grande partie de sa province Ninive (nord), de Tikrit et d'autres secteurs des provinces de Salaheddine (nord), Diyala (est) et Kirkouk (nord).

    Mercredi, les jihadistes se sont également emparés de trois villages du Nord.

    - 'Bagdad infranchissable' -

     

    Tentant de reprendre l'initiative, les forces armées ont annoncé leur intention de reconquérir totalement «dans les prochaines heures» de Tal Afar (nord-ouest), ville chiite proche de la frontière syrienne, contrôlée en partie par les insurgés, et puis Mossoul.

    Mardi, l'armée avait repoussé les insurgés à Baqouba (60 km au nord-est de Bagdad).

    «Bagdad est infranchissable», a assuré mercredi M. Zebari, tout en admettant que «la situation reste très grave».

    «L'option militaire est insuffisante et nous convenons de la nécessité de parvenir à des solutions politiques radicales», a-t-il ajouté, citant notamment «la formation d'un nouveau gouvernement, représentatif de tous, sans distinction ou marginalisation».

    Mais M. Zebari a appelé au «soutien des pays arabes et du monde pour contrer l'offensive» de l'EIIL car «le risque d'un démembrement de l'Irak existe».

    «Si l'Irak tombe sous la coupe des groupes terroristes, ni l'Arabie saoudite, ni les (autres) pays du Golfe ne seront à l'abri des agissements maléfiques de ces groupes», a-t-il prévenu.

    «Nous ferons face au terrorisme et mettrons en échec le complot», a assuré dans un discours télévisé M. Maliki. «Un revers n'est pas une défaite», a-t-il dit.

    Le gouvernement Maliki, au pouvoir depuis 2006, est miné par les divisions et confronté à des violences meurtrières alimentées par le mécontentement de la minorité sunnite qui s'estime marginalisée et la guerre en Syrie voisine où l'EIIL est aussi actif.

    Dans la province de Ninive, une quarantaine de ressortissants indiens travaillant sur des chantiers de construction ont été enlevés dans la région de Mossoul, où 80 ressortissants turcs sont retenus par les jihadistes depuis la semaine dernière.

    Pour l'ensemble des experts, les développements actuels trouvent leur origine dans l'invasion américaine de 2003 mais aussi dans la politique confessionnelle de M. Maliki.

    «Les Américains ont démantelé les institutions mais Maliki entrera dans l'Histoire comme celui qui a perdu des pans de l'Irak», souligne l'analyste Ruba Husari.

     © 2014 AFP

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