• L'aile gauche du PS enjoint Hollande d'opérer le «tournant de la relance»

    Mis à jour le 09.02.13 à 17h14  lien

    L'aile gauche du PS, réunie à Paris ce samedi, a enjoint François Hollande d'opérer un «tournant de la relance», qui passe par plus d'interventionnisme de l’État dans la réindustrialisation du pays, «un grand plan d'investissement publics» et des mesures pour les salariés.

    Ce texte, proposé par «Maintenant la gauche», courant de l'aile gauche emmené par Emmanuel Maurel, vice-président de la région Île-de-France, la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann et le député Jérôme Guedj, a été adopté à l'issue d'une journée réunissant plusieurs centaines de participants du courant (cadres de fédérations du PS principalement) à Paris.

    «François Hollande a souvent indiqué qu'il se refusait d'opérer un "tournant de la rigueur" après des choix insuffisamment réalistes. Aujourd'hui, c'est le réalisme qui impose "un tournant de la relance"», écrivent les signataires du texte, intitulé «la relance, c'est maintenant».

    Car selon eux, «c'est maintenant, parce que nos concitoyens perdent espoir et qu'il appartient à la gauche de répondre à l'urgence sociale tout en préparant l'avenir».

    «C'est maintenant qu'il faut rouvrir le débat sur notre stratégie macro-économique! C'est tout de suite qu'il faut assumer des choix alternatifs! La priorité c'est la croissance: la résorption des déficits et de la dette doit être étalée dans le temps», estiment-ils.

    L'aile gauche du PS avance plusieurs propositions.

    Face aux «plans sociaux en cascade», elle «en appelle à un volontarisme sans faille», jugeant que «c'est le rôle d'un État stratège qui élabore une véritable politique de soutien aux filières, à leur modernisation, mais aussi à leur sauvetage».

    «Il est crédible de proposer aujourd'hui de mobiliser du capital public, voire d'engager des nationalisations dans des secteurs stratégiques. Elles peuvent être temporaires, elles ne sont pas nécessairement à 100%», préconise-t-elle.

    Pour les salariés, par lesquels la relance doit aussi passer, le texte propose une «substantielle revalorisation du SMIC», qui doit «être négociée avec les partenaires sociaux» pour compenser les baisses d'impôts accordées aux entreprises, le «blocage des hausses des loyers pendant 3 ans dans les secteurs où l'on a pu constater des excès insupportables», ou encore «interdiction des licenciements boursiers».

    Au passage, elle dénonce «les nombreuses régressions» de l'accord du 11 janvier sur l'emploi signé entre partenaires sociaux et avertit qu'elle ne souhaite pas «que le texte soit présenté en l'état au Parlement».

    La résolution publique préconise également «un grand plan d'investissements publics», ou encore d'augmenter les dotations prévues pour le lancement de la Banque publique d'investissement (BPI).

    © 2013 AFP

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  • Scandale au Parti Socialiste : une salariée soupçonnée d'avoir détourné 100 000 € à la fédération du Gard

    Midi Libre
    10/01/2013, 09 h 47 | Mis à jour le 10/01/2013, 20 h 22  lien
     
    Le PS gardois dans la tourmente.
    Le PS gardois dans la tourmente. (ERIC CABANIS / AFP )

    La fédération socialiste s'est rendu compte d'anomalies dans ses comptes : une permanente aurait détourné de l'argent depuis plusieurs années. Une plainte sera déposée ce jeudi. 

    Le PS gardois dans la tourmente. La nouvelle direction de la fédération vient de découvrir un véritable système de détournement de fonds sans doute mis en place par l’une de ses permanentes depuis plusieurs années. Un acte visiblement isolé puisque cette dernière, immédiatement licenciée et exclue du PS aurait reconnu les faits avant Noël.

    Plainte au pénal déposée dans la journée

    Le préjudice qui sera précisé par un audit décidé mercredi soir par le bureau fédéral, pourrait dépasser les 100 000 € selon certaines sources s’appuyant sur les anomalies déjà constatées dans la comptabilité de la fédération. Une plainte au pénal sera déposée probablement dans la journée, par la fédération du PS du Gard. A noter que la permanente du PS soupçonnée par ce détournement, était jusqu’à lundi également attachée parlementaire du député du Gard Fabrice Verdier et... sa suppléante. 

    Verdier : "Grave préjudice, tant moral que politique, si les faits sont avérés"

    Dans un communiqué, le député Fabrice Verdier s'est dit "abasourdi" par la révélation des anomalies comptables et a apporté son "soutien total à l'action en justice" décidée par les responsables de la fédération. "Si les faits devaient être avérés, il s'agirait alors d'un grave préjudice, tant moral que politique, à l'encontre de toutes celles et tous ceux qui, chaque jour, se battent pour leur idéal". "Fidèle à mes valeurs et soucieux du rôle des représentants du peuple, à titre personnel, j'ai pris toutes les dispositions qui, en l'état, s'imposaient", conclut-il sans plus de précision.


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  • - Publié le <time datetime="2012-12-28T17:01" itemprop="datePublished" pubdate=""> 28/12/2012 à 17:01    </time>
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    La députée PS des Français de l'étranger Corinne Narassiguin (Amérique du Nord) a reconnu vendredi que la Commission des comptes de campagne avait invalidé ses comptes, confirmant une information du Journal du Dimanche.

    La députée PS des Français de l'étranger Corinne Narassiguin (Amérique du Nord) a reconnu vendredi que la Commission des comptes de campagne avait invalidé ses comptes, confirmant une information du Journal du Dimanche.

    La députée PS des Français de l'étranger Corinne Narassiguin (Amérique du Nord) a reconnu vendredi que la Commission des comptes de campagne avait invalidé ses comptes, confirmant une information du Journal du Dimanche.

    Une autre députée socialiste des Français de l'étranger, Daphna Poznanski-Benhamou (sud de l'Europe et Israël), avait déjà admis lundi que ses comptes avaient également été invalidés, comme l'écrivait la veille le JDD.

    "Je souhaite rétablir la vérité quant à l'invalidation de mes comptes de campagne par la Commission nationale des comptes de campagne" (CNCCFP), écrit Mme Narassiguin dans un communiqué.

    La commission "n'a en aucun cas remis en cause la sincérité de mes comptes ou ma bonne foi", affirme-t-elle. "Le rejet des comptes est largement dû au flou qui a entouré les règles qui allaient devoir encadrer les campagnes législatives à l'étranger et les particularités liées à un scrutin sur une circonscription représentant en superficie plus de 20 fois la France, avec des règles différentes en fonction des pays", écrit-elle.

    Mme Poznanski-Benhamou avait pour sa part indiqué à l'AFP que si la commission avait invalidé ses comptes de campagne, c'était "non pas en se fondant sur des irrégularités liées à une quelconque mauvaise foi", mais également en raison des particularités d'une campagne se déroulant sur huit pays.

    Comme Mme Poznanski-Benhamou, Mme Narassiguin souligne que le Conseil constitutionnel, qui a été saisi, "se prononcera en tant que juge de l'élection".

    Le Conseil constitutionnel, qui contrôle l'éligibilité du titulaire et du suppléant et les opérations électorales, doit aussi examiner le financement des campagnes sur saisie de la CNCCFP. Il peut prononcer l'inéligibilité d'office des candidats n'ayant pas déposé leurs comptes dans les délais et dans les conditions requises, mais peut se montrer plus souple en cas de dépassement du plafond des dépenses.

    Il a ainsi validé l'élection de l'ancien ministre Maurice Leroy (Nouveau Centre) dans le Loir-et-Cher, tout en rejetant son compte de campagne. Il a jugé que le coût d'encarts publicitaires en faveur de M. Leroy aurait dû figurer dans son compte de campagne qui a été rejeté pour ce motif. Mais en même temps il a considéré que cette irrégularité "n'a pas eu d'influence déterminante sur le résultat du scrutin", M. Leroy l'ayant emporté avec 8.000 voix d'avance.


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    ← La politique sous son plus mauvais jour
    10 décembre 2012
    Trois partielles, un électrochoc

    Photo AFP

    Trois législatives partielles ne font pas l'hiver. Il n'empêche, pour François Hollande et son gouvernement, les résultats du premier tour dimanche 9 décembre dans la 6e circonscription de l'Hérault, la 13e des Hauts-de-Seine et la 1re du Val-de-Marne ont fait l'effet d'une douche froide.

    Partout, la gauche est en repli. Dans le Val-de-Marne, elle est carrément éliminée et dans l'Hérault, elle ne peut plus prétendre à la victoire, contrairement à juin dernier.

    Le PS, non sans raison, pointe la forte abstention qui sert de toile de fond à ces trois scrutins, mais ne peut s'exonérer du reste : l'UMP, pourtant en plein psychodrame, est parvenue à mieux mobiliser ses électeurs que lui.

    Pour la gauche, qui espérait conserver Béziers et faire tomber Antony, c'est un vrai revers, et peut-être aussi un électrochoc, le premier depuis sept mois. Devant la presse, ce lundi, le flegmatique Harlem Désir n'a pas tourné autour du pot.

    « Il y a un besoin de pédagogie, d''explications, de cohérence chez les Français et particulièrement dans l'électorat de gauche, qui attend des résultats », reconnaît le premier secrétaire du parti socialiste.

    Donc, la crise n'explique pas tout. Elle suffirait pourtant amplement à expliquer la gueule de bois qui s'est emparée des électeurs de gauche : entre mai et octobre, le nombre des chômeurs est passé de 2,9 millions à 3,1 millions, les plans sociaux se multiplient, la pauvreté augmente. Le pays est plongé dans une crise profonde dont on ne voit pas le bout.

    Ce n'est pourtant pas cette situation objective que pointe Harlem Désir, mais « le défaut d'explication », « le besoin de pédagogie ». Formidable aveu, car le manque de clarté est bien le talon d'Achille de François Hollande depuis son élection et il le paie chèrement auprès des Français.

    Dans le dernier baromètre Ipsos-Le Point, ils sont désormais 60 % à désavouer l'action présidentielle (+ 7 points de mécontents en un mois) et 58 % à avoir une image défavorable de celle du premier ministre (+ 9 points). Les deux hommes perdent aussi bien à gauche qu'au centre.

    Le sondage a été réalisé les 7 et 8 décembre, juste après le bras de fer autour de Florange. C'est un désaveu cinglant de la stratégie présidentielle qui consistait à vouloir jouer sur tous les tableaux pour essayer de perdre le moins d'électeurs possible.

    Arnaud Montebourg était chargé de donner des gages à la vieille gauche, avec son projet de nationalisation des hauts-fourneaux. Jean-Marc Ayrault campait le social démocrate qui s'assume, François Hollande était l'homme de la synthèse qui ne désavouait personne.

    Eh bien c'est raté. Les électeurs n'ont vu dans cette affaire qu'un seul gagnant : Mittal. Comme quoi, la crise impose aux gouvernants une toute autre posture.


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  • Politiques

    Elections partielles: l'UMP, malgré sa crise, profite de l'impopularité du PS

    9 décembre 2012 à 22:14 (Mis à jour: 22:41)

    Patrick Devedjian, le 3 septembre 2011 lors du Cmapus des Jeunes Populaires à Marseille.

    Patrick Devedjian, le 3 septembre 2011 lors du Cmapus des Jeunes Populaires à Marseille. (Photo Anne-Christine Poujoulat. AFP)
     

    L’UMP a profité de l’impopularité des socialistes et réussi à éviter que la guerre des chefs profite au Front national, lors du premier tour dimanche d'élections partielles, premier test national depuis l’alternance.

    Le candidat de l’UMP Elie Aboud est arrivé largement en tête au premier tour dans la 6e circonscription de l’Hérault, devant la députée sortante, la socialiste Dolorès Roqué qu’il affrontera en duel au second tour dans une semaine. La candidate du Front national France Jamet, arrivée en troisième position, a été éliminée, faute d’avoir obtenu 12,5% des inscrits.

    M. Aboud avait été battu de 10 voix au second tour des élections législatives de juin par Mme Roqué, invalidée par le Conseil constitutionnel en raison de 23 procurations irrégulières. Il a obtenu 42,61% des suffrages, contre 27,73% à la candidate socialiste et 23,37% à Mme Jamet.

    Elie Aboud, qui profite aussi d’un moindre éparpillement des candidatures qu’en juin, progresse de neuf points, tandis que son adversaire socialiste régresse d’un peu plus d’un point et que le FN progresse d'à peine un point.

    Le scrutin a été marqué par un taux d’abstention de 58,46%, supérieur de près de 20 points à celui du premier tour en juin.

    Dans la 13e circonscription des Hauts-de-Seine (Antony, Bourg-la-Reine, Châtenay-Malabry et Sceaux), Patrick Devedjian, président du conseil général et ancien ministre UMP, arriverait en tête du premier tour avec plus de 49% des voix, devant le candidat MRC Julien Landfried, qui aurait enregistré environ 32% des suffrages, selon des résultats non officiels annoncés à la mairie d’Antony.

    Devedjian dépasse les 49%

    M. Devedjian ne l’avait emporté qu’avec 200 voix d’avance sur Julien Landfried, soutenu par le PS. Le Conseil constitutionnel a annulé le scrutin car son suppléant était aussi celui d’un sénateur, ce qui est interdit.

    Les résultats n'étaient pas encore connus dans la 1ère circonscription du Val-de-Marne, où la compétition s’annonçait de toute façon moins serrée pour le maire de Saint-Maur, Henri Plagnol, qui appartient à l’UDI de Jean-Louis Borloo, et dont l'élection a été annulée pour la même raison que dans le cas de Patrick Devedjian.

    M. Plagnol l’avait largement emporté il y a cinq mois sur son challenger PS, Akli Mellouli, qui se présentait à nouveau, ainsi que sept autres candidats.

    Le résultat dans l’Hérault constitue une déception pour la présidente du Front national, Marine Le Pen, qui s'était déclarée samedi «convaincue que France Jamet (pourrait) arriver devant le candidat de l’UMP». Le vice-président du FN, Florian Philippot, a pourtant jugé «exceptionnel» qu’en partielle, «avec une si faible participation», son parti atteigne «de tels scores».

    Déception aussi pour le Parti socialiste, dont un des porte-parole, le sénateur David Assouline, avait estimé dimanche, lors du Forum Radio J, que l’enjeu à Béziers était «très clairement de faire barrage à l’extrême droitisation», incarnée à ses yeux par le copéiste Elie Aboud, et la candidate FN, en estimant que Dolores Roqué «incarn(ait) le rassemblement des forces républicaines dans cette circonscription».

    A l’UMP, Jean-François Copé et François Fillon se sont tous deux réjouis de ces résultats «encourageants». Pour le président proclamé et contesté du parti, le score de Elie Aboud «montre à la fois son remarquable ancrage local mais aussi la forte mobilisation de l'électorat de l’UMP». Selon l’ancien Premier ministre, les pourcentages recueillis de Elie Aboud et Patrick Devedjian «sont clairement un avertissement au gouvernement de Jean-Marc Ayrault».

    (AFP)


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