• Cambadélis veut rassembler la gauche

    dans une « grande alliance populaire »

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-05-29T08:35:56+02:00" itemprop="datePublished">29.05.2015 à 08h35</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-05-29T09:37:36+02:00" itemprop="dateModified">29.05.2015 à 09h37</time> | Par

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    Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, le 11 avril à Paris. </figure>

    Jean-Christophe Cambadélis a été élu jeudi 28 mai premier secrétaire du Parti socialiste, avec près de 70 % des voix, face à son concurrent, Christian Paul.

    Vous avez été élu avec un score assez large. Est-ce un soutien des militants à l’action du gouvernement ?

    Jean-Christophe Cambadélis : Ce résultat traduit un profond besoin de renouveau de l’offre politique et du socialisme. C’est aussi un vote de sortie de crise. Le PS était confronté depuis plusieurs mois à une tension interne, caractérisée par ce qu’on a appelé la fronde, et une crise politique externe avec le résultat des élections locales.

    Comment comptez-vous faire respecter par le gouvernement les engagements de votre motion ?

    Je n’ai pas l’habitude de me payer de mots et je fais ce que je dis, dans la confiance et le dialogue. Tout ce qui est dans la motion doit être engagé.

    Que va faire le PS dans les 18 mois qui restent avant la présidentielle ?

    Il faut changer les têtes et changer dans les têtes : il nous faudra une direction paritaire et aux couleurs de la France. Nous allons ensuite commencer un processus de rassemblement qui débutera par l’université d’été de La Rochelle en août. Nous proposerons à nos partenaires de la coorganiser. Cela s'adressera aux écologistes, aux radicaux, au MRC et aux communistes, même si je ne pense pas que ces derniers acceptent.  Puis nous créerons des collectifs départementaux pour poursuivre le débat. L’objectif est de dépasser le PS et les partis par un mouvement de la base pour faire une grande alliance populaire. Nous organiserons une convention en novembre 2016 de cette alliance populaire qui adoptera un schéma directeur, pour la prochaine présidentielle.

    Ce sera un programme pour le futur candidat ?

    Ce seront des axes programmatiques. A partir de début 2016, nous allons publier des « cahiers mensuels » de la présidentielle. Une personnalité sera à chaque fois chargée d’une grande question et nous n’éviterons aucun thème : le terrorisme, l’islam et la République, la compétitivité, l’école, le logement… Mois après mois se construira l’avis du parti sur le quinquennat à venir.

    Votre alliance populaire s’étend-elle aux centristes ?

    Si certains s’y trouvent bien, je ne vais pas les repousser à coup de pied. Mais mon objectif n’est pas celui-là. C’est de rassembler la famille progressiste. Eux se caractérisent comme centristes.

    Il est possible de construire un mouvement progressiste assez large. Aujourd’hui, le débat est en train de se concentrer entre les républicains conservateurs de Nicolas Sarkozy et les républicains progressistes que nous représentons. Notre modèle, c’est la modernisation économique, l’écologie sociale et la protection des minorités. C’est autour de cela que nous allons construire notre union populaire. Et nous laisserons aux républicains conservateurs leur dérive à droite, qui les amène à tutoyer le FN.

    Avez-vous abandonné l’idée d’une primaire à travers cette alliance populaire ?

    Elle ne figure pas dans la motion, mais elle reste une possibilité. Nous avons les mains libres, il y aura un conseil national à l’automne 2016 pour trancher cette décision. Nous devons nous demander ce qui est le plus efficace pour notre candidat. Est-ce de passer ou non par une primaire si c’est le président de la République qui se présente, ce que j’appelle de mes vœux ?


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    Les trois défis de Cambadélis pour être conforté à la tête du PS

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-05-28T17:26:29+02:00" itemprop="datePublished">28.05.2015 à 17h26</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-05-28T17:49:00+02:00" itemprop="dateModified">28.05.2015 à 17h49</time> | Par

    Jean-Christophe Cambadélis lors du vote sur les motions du PS, à Paris le 21 mai.

    Sauf surprise de taille, Jean-Christophe Cambadélis devrait être élu premier secrétaire par les adhérents du Parti socialiste à l’issue du scrutin qui se déroule jeudi 28 mai de 17 heures à 22 heures. La semaine dernière, la motion A, dont il est le premier signataire, et qui a reçu le soutien du gouvernement, avait récolté 60 % des suffrages au premier tour.

    La motion B, des « frondeurs », avait réalisé 29 %. Son premier signataire, Christian Paul, se présente face à M. Cambadélis pour le poste de premier secrétaire, mais il a peu de chance de renverser la tendance. D’autant plus qu’une majorité des responsables des motions C (1,5 %) et D (9,5 %) a exprimé son intention de voter en faveur de l’actuel premier secrétaire.

    Lire aussi : Congrès du PS : un nouveau ralliement pour Cambadélis

    Déjà en poste depuis un an, M. Cambadélis n’avait pas encore été adoubé par un vote militant et n’avait été désigné que par le conseil national du parti pour remplacer Harlem Désir, entré au gouvernement, en avril 2014.

    • La participation, principal enjeu

    Lors du vote sur les motions, le 21 mai, qui détermine la composition des instances du Parti socialiste, à peine plus de 70 000 militants se sont mobilisés. Si Solférino s’est félicité du score en pourcentage (54,52 %), équivalent à celui du congrès de Toulouse, en 2012, cette communication ne masque pas la faiblesse des effectifs du PS. Depuis l’élection de François Hollande, quelque 40 000 militants ont déserté le parti. Il ne reste plus que 130 000 adhérents au sein de la formation. Et encore, ils sont loin d’être tous à jour de leur cotisation.

    Avec un deuxième tour joué d’avance, la direction craint un effondrement de la participation, qui nuirait à l’image d’un premier secrétaire élu par un corps électoral décimé. Au premier tour, la motion A a été choisie par moins de 40 000 votants. La motion B n’a elle été approuvée que par 18 000 adhérents.

    Lire aussi : Malgré la défaite, les frondeurs du PS ne désarment pas

    Pour comparaison, la Fédération nationale des élus socialistes et républicains (FNESR) enregistre pour sa part un peu plus de 30 000 adhérents, qui comptent eux-mêmes presque autant de collaborateurs. Un public dont on peut légitimement penser qu’il a été très mobilisé pour le vote. De quoi renforcer l’image d’un parti qui se recroqueville sur ses élus et qui s’éloigne de sa base militante.

    • Les tractations commencent

    Pour Jean-Christophe Cambadélis, le travail commence réellement au lendemain de ce vote. Le premier secrétaire doit former les instances dirigeantes du parti. Le conseil national (le parlement du parti) et le bureau national (organe de direction) sont composés au prorata du score du premier tour. Chaque motion, qui est en général une alliance de différents courants, doit décider en son sein qui la représentera dans ces instances. Les tractations ont donc déjà commencé. M. Cambadélis qui a réuni sur sa motion des proches de François Hollande, Martine Aubry, Manuel Valls, Ségolène Royal ou encore Gérard Collomb, devra faire des arbitrages.

    Il devra ensuite composer son secrétariat national (le gouvernement du parti), auquel participent les seuls membres de sa majorité. Là encore, le premier secrétaire devra trancher entre la nécessité de renouvellement de son équipe et les exigences de chaque courant. Toutes ces décisions seront entérinées lors du congrès lui-même, qui se déroulera à Poitiers du 5 au 7 juin.

    • Le troisième tour en ligne de mire

    Au-delà du vote du 29 mai, une partie des militants du PS a déjà la tête au scrutin… du 11 juin. Ce jour-là, les premiers secrétaires fédéraux (les responsables départementaux) seront élus. Les rapports de force au sein du Parti socialiste se mesurent principalement au nombre de départements détenus par chaque courant.

    Les fédérations ont ensuite le pouvoir de désigner leurs candidats pour les élections locales. Les nouveaux équilibres au sein du PS pourraient donc se refléter dès l’automne, lors de la constitution des listes pour les élections régionales.

    Lire aussi : La campagne de 2017 est lancée

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  • Malgré la défaite, les frondeurs du PS

    ne désarment pas

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-05-22T10:55:00+02:00" itemprop="datePublished">22.05.2015 à 10h55</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-05-22T11:03:14+02:00" itemprop="dateModified">22.05.2015 à 11h03  lien </time>

    Christian Paul à Toulouse, le 20 mai.

    Malgré la défaite, continuer. La motion du premier secrétaire du PS est certes arrivée nettement en tête du vote des militants, jeudi 21 mai, mais les socialistes frondeurs ne comptent pas mettre sous le boisseau leurs critiques contre l’exécutif. Les signataires de la motion B, avec 30 % face à celle de Jean-Chrisophe Cambadélis (60 %), ont « réveillé le Parti socialiste qui était en hibernation depuis trois ans », a ainsi assuré Christian Paul, le premier signataire de la motion, vendredi sur RTL. D’après le député de la Nièvre, il existe une « majorité d'idée pour demander des réorientations », si l’on cumule le score de la motion B, celle de la motion C portée par Karine Berger, et une partie des signataires de la motion majoritaire classés à la gauche du parti, dont Martine Aubry.

    Lire aussi : La ligne Cambadélis l’emporte largement au PS

    « Mon combat dans les semaines qui viennent, c'est de faire en sorte que le Parti socialiste soit respecté, y compris par le gouvernement car cela n'a pas été cas ces trois ans. J'espère que Jean-Christophe Cambadélis est dans le même état d'esprit, mais on va le vérifier très vite », a ajouté M. Paul.

    Le premier secrétaire du PS, fort de son succès, n’a toutefois donné aucun gage aux frondeurs dans son intervention sur RMC et BFM-TV, vendredi. « C’est un vote de renouveau et de sortie de crise, a-t-il déclaré. Il y a une majorité. Maintenant, c’est la stabilité, c’est très important. » « On surestime le côté critique à gauche : l’électorat de gauche est réaliste, il est social-démocrate aujourd’hui, le Parti socialiste est social-démocrate », a-t-il martelé, dans une attaque à peine voilée contre les contestataires dans son parti.

    « Discipline »

    Ce dédain à l’égard des frondeurs a fait regretter à Laurent Baumel des « invitations puissantes à ramener le parti au pouvoir à la discipline ». Or, « on ne pourra pas effacer comme ça le sentiment que l’ambiance et la situation suscitent des doutes », a souligné le député d’Indre-et-Loire sur RFI, rappelant que « les effectifs du PS ont baissé » et jugeant « pas exceptionnel » le taux de participation des militants, estimé à 55 ou 56 % vendredi matin.

    Lire aussi : Au PS, les militants s’en vont peu à peu

    « Le quinquennat est mal engagé en termes de résultats et de sens, a-t-il ajouté. Est-ce que les gens se diront que ce quinquennat a été conforme aux raisons pour lesquelles ils ont choisi la gauche [en 2012] ? La question demeure. » Et en 2017, « il sera difficile à François Hollande d’être candidat à sa réélection sans fédérer son propre camp », estime M. Baumel. Au contraire, pour Jean-Christophe Cambadélis, le vote de jeudi démontre que la contestation du chef de l’Etat dans son propre parti est « résiduelle », sinon « éteinte ».

    Lire aussi : PS : la victoire de Cambadélis tranquillise l’exécutif

    La présidentielle à venir inquiète aussi Jérôme Guedj, député de l’Essonne. « Sans capacité à s'adresser aux électeurs qui ont fait la victoire de François Hollande en 2012, on connaîtra les déconvenues qu'on a connues aux municipales, aux départementales », a-t-il prévenu sur Sud Radio, appelant le PS à « s'adresser à l'ensemble de la gauche ». « On ne renonce en rien », a-t-il ajouté au nom des frondeurs, « nous allons continuer à proposer un rééquilibrage des efforts » pour soulager les ménages, « sous forme de réforme fiscale, d’augmentation des salaires et de soutien aux collectivités locales » pour l’investissement. M. Guedj a aussi déploré les « ambiguïtés » de la motion majoritaire « pour ne pas créer de tension », notamment sur le travail le dimanche. Et de résumer : « Cambadélis et l’exécutif peuvent se targuer d’une forme de stabilité, mais il y a encore des débats devant nous... »

    Lire aussi : Au PS, l’ambiguïté comme ciment de l’unité


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  • Congrès du PS : à la clôture du scrutin,

    des frondeurs dénoncent des irrégularités

    Sauf surprise de taille, la motion B devrait arriver en deuxième position. Mais les frondeurs pourraient bien réaliser une percée. 

    <figure id="image_1057463"><figcaption> (REMY GABALDA / AFP)</figcaption></figure><section class="byline clearfix"> Par

    Mis à jour le <time datetime="2015-05-21T23:11:39+02:00" itemprop="dateModified">21/05/2015 | 23:11</time> , publié le <time datetime="2015-05-21T23:09:10+02:00" itemprop="datePublished">21/05/2015 | 23:09</time>

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    De 17 heures à 22 heures, les militants socialistes ont voté jeudi 21 mai sur la ligne de leur parti. Ils ont choisi entre quatre motions avant le congrès du PS qui se tiendra à Poitiers (Vienne), en juin : un vote censé définir l'attitude du Parti vis-à-vis de l'exécutif et entaché d'irrégularités, selon Christian Paul, le chef de file de la motion B (celle des frondeurs, en opposition à la motion A, paraphée par le Premier ministre Manuel Valls). 

    "C'est un grand parti, dans tous les départements, donc il y a parfois des résistances à la transparence", a glissé le député de la Nièvre, cité par Le Parisien, sans donner de précisions ou d'exemples, assurant que des rectifications étaient en cours. "C'est dans la soirée que je vous dirai, après l'avoir vérifié, si ce scrutin se déroule dans de bonnes conditions", a-t-il ajouté.

    Le quotidien dresse la liste des complaintes remontées par des militants : à la Réunion, "les observateurs de la motion B (...) dépêchés sur place regrettent que plus de 700 adhérents n'aient pu voter ou encore l'existence de deux listes d'émargement", rapporte Le Parisien. Tandis qu'à Orchies (Nord), un observateur déplore le changement du lieu de vote à la dernière minute : "Quand notre représentant a enfin trouvé la bonne adresse, il y avait déjà eu 60 votants qui ont tous disparus !", a-t-il dit au quotidien. Enfin, "à Talange (Moselle), dans le bureau de vote du secrétaire d'Etat Todeschini, pas de bulletins de vote offrant les quatre choix mais...des feuilles blanches", raconte encore Le Parisien.

    La motion B a plus de 30% ? 

     Selon le PS, de premières tendances pourraient émerger dans la nuit. Sauf surprise de taille, la motion B devrait arriver en deuxième position. Mais les frondeurs pourraient bien réaliser une percée, estime la socialiste Marie-Noëlle Lienemann, représente de l'aile gauche du parti. Selon elle, "il semble que la motion B dépasse les 30%". Cependant, "il est clair que la motion de Jean-Christophe Cambadélis [la motion A] dépasse les 50% des voix." 

    En attendant les résultats définitif, la participation reste la grande inconnue. "80 000 militants, ce sera satisfaisant, si on est à 70 000, ça sera raisonnable. En dessous, ça risque d'être vraiment embêtant", avait commenté, sans illusion, un responsable socialiste avant l'ouverture du scrutin.


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  • «#J'aimeMonNombril» : des militants PS répondent à Cambadélis

    21 Mai 2015, 16h36 | MAJ : 21 Mai 2015, 17h55lien
     

    <figure> En réponse à Jean-Christophe Cambadélis, qui a demandé aux militants PS d'arrêter «de se regarder le nombril», des partisans de la motion B, celle des frondeurs et de l'aile gauche, ont lancé le hashtag #JaimeMonNombril. <figcaption class="articleChapeau">En réponse à Jean-Christophe Cambadélis, qui a demandé aux militants PS d'arrêter «de se regarder le nombril», des partisans de la motion B, celle des frondeurs et de l'aile gauche, ont lancé le hashtag #JaimeMonNombril. Capture d'écran Twitter/@MaximeLonlas</figcaption> </figure>

    Retour à l'envoyeur. Puisque Jean-Christophe Cambadélis intime, ce jeudi matin dans une interview au «Parisien»-«Aujourd'hui en France», aux militants PS d'arrêter «de se regarder le nombril», des partisans de la motion B, celle des frondeurs et de l'aile gauche, lui répondent en.

     
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    <figure> Cambadélis (PS) : «Il faut que les militants arrêtent de se regarder le nombril» </figure>
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    .. enlevant le haut.

    Sur Twitter, ces derniers ont lancé le hashtag #JaimeMonNombril. Un mot-clé souvent accompagné d'une... photo et de ce message : «Cher Jean-Christophe, mon nombril compte bien voter ce soir!»
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    «Il faut que les militants socialistes se tournent vers les Français et arrêtent de se regarder le nombril, de ressasser des débats qui sont les mêmes, avec les mêmes acteurs à droite comme à gauche, depuis 1983», estime le premier secrétaire, candidat à sa réélection, ce jeudi matin dans nos colonnes. Objectif : «Rompre avec la conception avant-gardiste du PS et aller vers un parti de masse : nous sommes trop dans l’entre-soi, le débat vient de le démontrer.»

    A quelques heures du vote des militants, qui doit départager les quatre motions en lice en vue du congrès de Poitiers (Vienne), sa sortie n'est pas passée inaperçue. 131 000 militants «actifs», selon les chiffres de la rue de Solférino, sont invités à voter dans les 3200 sections du parti entre 17 heures et 22 heures. Les résultats définitifs ne seront connus que vendredi en fin d'après-midi, mais de premières tendances pourraient émerger dans la nuit de jeudi à vendredi.


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