Rugby à XIII - SL : Les Dragons iront à Wigan

Thomas Bosc scored twice for the Dragons as they made a remarkable comeback against Bradford. Photograph: Andrew Boyers/Action Images

En dominant Bradford (50-26), samedi après-midi à Perpignan, les Dragons Catalans ont gagné leur billet pour les play-offs ''du haut'' de la Super League. Ils joueront le premier tour de la phase éliminatoire vendredi soir à Wigan, contre le n°1 de la saison régulière. En cas de victoire, ils seront qualifiés directement pour les demi-finales. S'ils perdent, ils joueront un quart de finale contre un vainqueur des play-offs ''du bas''.

Pourtant, tout avait mal démarré pour les hommes de Trent Robinson. Cueillis à froid par deux essais signés Platt (2e) et Sammut (6e), les Dragons Catalans ont commencé par transpirer sur leur pelouse de Gilbert-Brutus. Les vieux démons - Bradford n'avait jamais perdu en terre perpignanaise avant ce samedi - allaient-ils resurgir ? Heureusement non. Rapidement revenus à 10-10 (13e), après deux réalisations de Greenshields (9e) et Duport (13e), les Dragons ont pris le large en imposant aux Bulls une épreuve de force que les joueurs de Bradford ont subi. Sa (16e) puis Anderson (24e) ont permis à la franchise Perpignan de faire le break (22-10, 25e). Mais comme souvent cette saison, les Dragons ont connu un passage à vide juste avant la mi-temps. Les coéquipiers d'Olivier Elima, qui retrouvera le maillot sang et or la saison prochaine, sont ainsi revenus à 22-20 à la pause.

Recadrés par leur entraîneur dans les vestiaires, les Dragons Catalans sont revenus sur le terrain avec une grosse envie, qui s'est traduite par trois essais de belle facture, Millard en position d'ailier (55e), Menzies après un sprint de cinquante mètres et Greenshields après une feinte de passe, faisaient grimper la note (38-20, 61e). Le match était joué, il n'échapperait plus aux coéquipiers de Scott Dureau - auteur d'une formidable interception de près de cent mètres (65e) - qui vont pouvoir désormais préparer tranquillement leur déplacement à Wigan. - G.N.

Il aime, il adore le rugby à XIII. Pierre Richard, l’acteur que l’on ne présente plus, vedette d’une pièce à succès dans un théâtre parisien et qui tournera la saison prochaine dans une fiction, se fait régulièrement un petit plaisir de franchir les grilles de Gilbet-Brutus pour soutenir les Dracs : « C’est aussi, glisse-t-il, la faute à Raymond Toujas, figure emblématique de l’ASC qui m’a donné ce virus. Je préfère le treize au quinze pour le dynamisme des joueurs, la qualité du jeu, la force qu’il faut déployer pour s’y imposer. A treize, on ne peut pas gagner au pied. J’ai une tendresse pour Brutus parce que je suis toujours bien accueilli par Bernard Guasch. Brutus ressemble à un village gaulois. Il y a ici une ambiance spéciale ».

L’ouvreur anglais des Dragons Catalans, Leon Pryce se fera opérer demain à Montpellier du ménisque sous arthroscopie.

Touché au genou face à Hull FC, Pryce avait quitté le terrain à la 17e minute du match face à Leeds samedi dernier.

L'indisponibilité de Pryce n'est pas encore déterminée même si le staff espère le récupérer pour les phases finales qui débuteront le 15 septembre.

Dragons catalans: Scott Dureau récompensé

Le joueur des Dragons catalans Scott Dureau a remporté « l'Albert Goldthorpe Medal », récompense attribuée par les journalistes de League Express. Durant toute la saison ils attribuent 3, 2 ou 1 points aux joueurs de chaque match et le vainqueur remporte la médaille et un chèque de 2000£.

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L'Australien Scott Dureau est donc logiquement récompensé pour sa régularité au meilleur niveau et son influence sur les bons résultats de son équipe.

" Je suis très heureux et fier de décrocher cette distinction, c'est un bel accomplissement dans une carrière. Je suis satisfait du rugby que j'ai pratiqué cette saison, je pense que j'ai été un peu plus performant que la saison passé et surtout plus régulier. Mais quand l'équipe joue bien, c'est plus facile de tirer son épingle du jeu individuellement." déclarait le joueur catalan.

Sur les rotules, à bout de souffle, en manque d'inspiration : les Dragons Catalans ont balayé d'un coup d'un seul les quatre dernières journées de Super League, certainement leur pire période traversée en cette saison passée à tutoyer les sommets.

Une victoire contre les Rhinos a suffi à Trent Robinson et ses hommes pour se relancer à deux journées des play-off. En récupérant la quatrième place du classement et en chassant tous les doutes installés depuis le traumatisme du 20 juillet, et la première défaite de l'année à Brutus, face à Saint-Helens (15-20).

Une victoire.... mais quelle victoire ! Un match d'anthologie (38-34). Au cours duquel les Dracs renaissaient de leurs cendres. Clouant le bec à ceux qui les avaient enterrés trop vite. Et stoppant net des champions en titre lancés à toute berzingue vers le Top 4. Après avoir connu l'enfer, les Catalans sont revenus de nulle part à leur meilleur niveau. Comme si de rien n'était. Analyse d'un retour de flamme.

Un paquet d'avants XXL
Le pilier Jamal Fakir a beau jurer que le "match aller avait été digéré", cela n'a pas empêché les Dragons de remettre les pendules à l'heure. Flirtant avec l'arrogance dans leur antre d'Headingley, martyrisant à leur guise les 'sang et or' devant leur public (34-18, le 20 avril), les Rhinos sont repartis la queue entre les jambes de Brutus. Le numéro 22 des Dragons et ses compères Mounis, Baitieri, Casty ont lié leurs paroles à leurs actes. Ce sont eux, les vrais piliers de la révolte.

Une attaque dynamitée

Un paquet d'avants qui avance est souvent synonyme de rampe de lancement idéale pour les trois-quarts. Avec dix essais inscrits lors des quatre dernières sorties, l'attaque catalane faisait débat. Des interrogations parties en fumée samedi soir, avec ces 6 essais plantés à des Rhinos qui n'y ont vu que du feu. "Notre attaque est la grosse satisfaction de la soirée", souriait après coup l'entraîneur Trent Robinson. Des chaînes tactiques proprement exécutées et menées à leurs termes, une exécution efficace sans oublier une grande variation dans le jeu avec deux réalisations d'avants (Casty, 21e, 59e) et deux passes au pied gagnantes (Duport 46e, Millard 76e). Le tout ponctué de quelques exploits personnels.

Des individualités qui rassurent
Scott Dureau carbure à nouveau à plein régime. Avec un essai (13e), deux passes décisives (Sa 6e, Millard 76e), un 100 % de réussite dans les tirs au but (6 transformations et 1 pénalité) et un magnifique 40/20 (56e) : le demi de mêlée des Dragons a réalisé le match parfait. Clint Greenshields aussi. Auteur d'une saison magnifique, l'arrière australien boucle son aventure catalane de la plus belle des manières. L'après-Greeny sera un tournant dans l'histoire de la franchise.

Auteur de deux percées phénoménales en deuxième mi-temps, Damien Blanch aurait mérité de marquer un essai pour ponctuer une partition sans fausse note. Enfin, mention spéciale à Setaimata Sa. A cours d'entraînement et de compétition, le Néo-Zélandais, futur quinziste des London Irish, force le respect. Trent Robinson sait qu'il peut compter sur lui, comme sur Thomas Bosc, pour palier l'absence de Leon Pryce, touché à nouveau au genou (ménisque bloqué).

Un record à battre

Si certaines errances défensives constituent les seules ombres au tableau, cette victoire des Dragons a ravivé la flamme. Celle qui peut leur permettre de réaliser la plus belle saison de leur histoire. Une victoire et Casty and co battront le record de victoires établis par la génération 2008 (16) qui avaient engrangé 34 points (grâce à deux matches nuls) en saison régulière (3e au final). Soit deux de plus que les Dracs qui ont deux journées pour effacer ces chiffres des tablettes. Et monter encore en puissance avant les phases finales.