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    Un groupe jihadiste annonce avoir décapité un otage français en Algérie

    <time>Publié le 24-09-2014 à 17h23Mis à jour à 23h48</time>lien

     

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    Photo non datée de Hervé Gourdel(c) Afp
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    Alger (AFP) - Un groupe lié à l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) a annoncé, dans une vidéo postée mercredi, avoir décapité un Français enlevé en Algérie en représailles à l'engagement de la France dans la campagne aérienne américaine contre l'EI en Irak.

    A New York, le président français François Hollande a condamné le "lâche" et "odieux" assassinat d' Hervé Gourdel, tout en soulignant qu'il renforçait sa "détermination" à lutter contre le groupe ultradical EI et que les frappes françaises se poursuivraient en Irak "tout le temps nécessaire".

    La France "vit une épreuve" mais "ne cède jamais au chantage", a-t-il dit devant l'Assemblée générale de l'ONU.

    Le président Barack Obama a exprimé la solidarité des Etats-Unis avec la France "face à une terrible perte", lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la lutte contre le phénomène des jihadistes étrangers recrutés notamment au sein de l'EI.

    Paris avait rejeté l'ultimatum du groupe Jund al-Khilafa qui avait menacé dans une vidéo lundi de tuer "sous 24 heures" Hervé Gourdel, un guide de haute montagne français enlevé dimanche en Algérie, si les frappes françaises contre l'EI ne cessaient pas.

    Mercredi, le groupe a diffusé une vidéo de la décapitation de l'otage âgé de 55 ans, postée sur des sites jihadistes et intitulée "Message de sang pour le gouvernement français".

    Elle débute par des images de M. Hollande durant sa conférence de presse annonçant les frappes en Irak, puis montre l'otage, agenouillé et mains derrière le dos, entouré de quatre hommes armés au visage dissimulé par un chèche. En quelques mots, l'otage dit son amour pour sa famille.

     

    - "Vengeance" -

     

    L'un des hommes armés lit ensuite un message dans lequel il dénonce l'intervention des "croisés criminels français contre les musulmans en Algérie, au Mali et en Irak".

    Il affirme qu'au terme du délai accordé à la France pour cesser sa "campagne contre l'EI et sauver" son ressortissant, le groupe a décidé de le tuer "pour venger les victimes en Algérie et en soutien au califat", proclamé par l'EI sur les régions qu'il contrôle en Irak et en Syrie.

    Le Conseil français du culte musulman (CFCM) s'est dit "horrifié". Même effroi du côté des partis politiques français, qui ont soutenu très largement au Parlement les frappes françaises en Irak. Une réunion d'"un conseil de défense" est prévue jeudi à l'Elysée.

    L'Union européenne a elle aussi condamné "l'assassinat barbare", en se disant "plus que jamais unie" pour soutenir la lutte antiterroriste.

    L'Algérie, qui avait déployé quelque 1.500 soldats en Kabylie (nord-est) pour tenter de retrouver l'otage français, a dénoncé un acte "odieux" et "abject".

    Ce randonneur avait été enlevé à une centaine de km à l’est d’Alger, au lieu-dit Tizi N'kouilal, un carrefour routier au coeur du parc national du Djurdjura, un haut lieu du tourisme devenu un sanctuaire des groupes islamistes dans les années 1990.

    La menace de son exécution était intervenue quelques heures après un appel de l'EI à tuer des citoyens, notamment Américains et Français, des pays membres de la coalition internationale initiée par les Etats-Unis pour "détruire" ce groupe extrémiste sunnite responsable lui aussi d'atrocités -viols, rapts, exécutions, crucifixions- en Irak et en Syrie.

    La mise en scène de la décapitation du Français ressemble d'ailleurs à celle des journalistes américains James Foley et Steven Sotloff et du travailleur humanitaire britannique David Haines, exécutés par l'EI ces dernières semaines après leur enlèvement en Syrie.

     

    - "Sécurité nationale en jeu" -

     

    Jund al-Khilafa ("Les soldats du califat") a surgi sur la scène jihadiste fin août, en publiant un communiqué annonçant avoir quitté Al-Qaïda, dénoncée pour sa "déviance", et proclamé son allégeance à l'EI auquel il est disposé à "obéir au doigt et à l’œil", selon le texte.

    Selon des journaux algériens, le principal ravisseur d'Hervé Gourdel serait un ex-conseiller militaire d'Abdelmalek Droukdel, chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).Cet homme, Abdelmalek Gouri, alias Khaled Abou Selmane, faisait partie d'une cellule d'Aqmi à l'origine des attentats suicide contre le palais du gouvernement et un bâtiment de l'ONU en 2007 à Alger.

    Les chasseurs français avaient lancé vendredi leurs premiers raids dans le nord de l'Irak.

    Avant l'annonce de la décapitation, le Premier ministre français Manuel Valls a affirmé que les raids de son pays se poursuivraient jusqu'à ce que l'armée irakienne reprenne le contrôle sur le terrain, jugeant que "la sécurité nationale est en jeu", "comme jamais" au cours des dernières années.

    </article>

    Sur le web : Algérie : l'otage français, Hervé Gourdel, assassiné par ses ravisseurs
     

     

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  • Actualité > TopNews > Pataquès sur le retour en France de djihadistes présumés
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    Pataquès sur le retour en France de djihadistes présumés

    Publié le 23-09-2014 à 14h22Mis à jour à 22h22

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    Trois hommes, dont le mari de Souad Merah, soeur de Mohamed Merah, ont été arrêtés mardi à l'aéroport d'Orly dans le cadre d'une enquête liée à une filière djihadiste. /Photo d'archives/REUTERS/Eric Gaillard(c) ReutersTrois hommes, dont le mari de Souad Merah, soeur de Mohamed Merah, ont été arrêtés mardi à l'aéroport d'Orly dans le cadre d'une enquête liée à une filière djihadiste. /Photo d'archives/REUTERS/Eric Gaillard (c) Reuters
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    PARIS/TOULOUSE (Reuters) - La confusion la plus totale a régné mardi sur le sort de trois djihadistes français présumés arrêtés en Turquie, dont le mari de Souad Merah, la soeur de Mohamed Merah, et renvoyés en France sans être interpellés par les autorités.

    Mardi soir, le ministère français de l'Intérieur, qui avait dans un premier temps annoncé l'interpellation des trois hommes à Paris, a confirmé que les autorités turques avaient décidé de les renvoyer par un autre vol que celui convenu à destination de la capitale.

    "Le pilote de l'avion ayant refusé d'embarquer ces trois passagers sur le vol initialement prévu, les services turcs ont décidé de les renvoyer en France par un vol à destination de Marseille", a déclaré le ministère dans un communiqué.

    "Les services français ont été informés par leurs homologues turcs de ce changement de vol après l’arrivée sur le sol français des trois ressortissants expulsés", ajoute le texte.

    Les services de sécurité et de renseignement poursuivent leurs investigations, précise le communiqué.

    Apollinaire Legros-Gimbert, avocat, basé à Toulouse, de l'un des djihadistes présumés, a déclaré à Reuters que son client et les deux autres hommes étaient mardi soir "en route" pour le rejoindre.

    Interrogé sur leur collaboration avec les autorités françaises, il a affirmé que celle-ci aurait lieu "dans les heures, les jours" qui viennent.

     

    "SANS ÊTRE INQUIÉTÉS"

    Dans un premier temps, le ministère de l'Intérieur avait annoncé que ces trois hommes avaient été interpellés à l'aéroport d'Orly en provenance de Turquie dans le cadre d'une enquête liée à une filière djihadiste en Syrie.

    Une source judiciaire avait corrigé le tir en fin de journée, annonçant qu'ils étaient toujours en Turquie, le commandant de bord qui devait les convoyer vers Paris ayant refusé de les embarquer dans son avion.

    Mais Pierre Dunac, avocat d'un autre des trois hommes, a déclaré qu'ils avaient ensuite pris un autre avion et qu'ils avaient atterri en France sans encombre avant de rentrer chez eux.

    "Ils ont passé la douane, en France, avec leurs passeports, sans être le moins du monde inquiétés", a-t-il dit sur i>TELE.

    "Juridiquement, s'ils avaient été extradés, ils auraient été accompagnés depuis la Turquie jusqu'à la France", a-t-il ajouté. "C'est bien une réalité que de dire qu'ils ont été renvoyés en France de leur propre volonté."

    Les trois hommes ont été arrêtés fin août par les autorités alors qu'ils revenaient de Syrie, où ils se trouvaient depuis "février-mars 2013", a indiqué le ministère de l'Intérieur.

    Mohamed Merah a tué sept personnes en France, à Montauban et Toulouse, début 2012 avant de trouver la mort au cours d'un assaut de la police et sa soeur avait disparu en mai dernier, provoquant un tollé dans l'opinion publique.

    Me Christian Etelin, qui était l’avocat de Mohamed Merah et conseille aujourd’hui sa soeur Souad, a dit mardi avoir été en contact à plusieurs reprises avec le compagnon de Souad, Abdelouahed Baghdali, quand celui-ci était en centre de rétention en Turquie.

    "M. Baghdali et ses deux compagnons disent avoir vécu l’horreur en Syrie et ont tout fait pour en repartir", a-t-il dit à Reuters, ajoutant que son dernier échange téléphonique avec le compagnon de sa cliente remontait à deux jours.

     

    SOUAD MERAH SERAIT EN ALGÉRIE

    "C’est l’histoire classique de jeunes Français ou Occidentaux qui rêvent d’un Etat islamique, d’une société établie sur des bases religieuses et qui, une fois sur place, sont effrayés par le fanatisme, les crimes et les tortures qui y sont pratiqués", a-t-il ajouté.

    C’est en voulant quitter la Syrie que les trois hommes auraient été arrêtés et jugés en tant qu’espions français selon le récit qu'Abdelouahed Baghdali a fait à Christian Etelin.

    "Ils sont persuadés d’avoir été condamnés à mort par l’Etat islamique et c’est pour cette raison qu’ils ont tout fait pour s’échapper et qu’ils se sont livrés à la police turque et ont demandé l’aide et la protection des autorités turques."

    Me Christian Etelin, qui se dit aussi en contact régulier avec Souad Merah, affirme que celle-ci ne s’est jamais rendue en Syrie et qu’elle serait actuellement en Algérie. "Elle devrait revenir bientôt à Toulouse", a ajouté l’avocat toulousain.

    Mourad Fares, Franco-Marocain soupçonné d'avoir été l'un des principaux recruteurs de djihadistes français en Syrie, s'est rendu aux autorités françaises à la mi-septembre car il craignait pour sa vie après avoir quitté l'Etat islamique et rejoint le Front Al Nosra, selon une source proche du dossier.

    La progression de l'Etat islamique l'aurait poussé à se rendre.

    Selon les autorités, le nombre de Français impliqués dans les filières djihadistes en Syrie et en Irak est passé de 555 à 932 depuis le 1er janvier. Trente-six d'entre eux ont été tués, 185 combattants ont quitté le théâtre des opérations et 118 sont de retour en France. Quelque 230 personnes auraient des velléités de départ.

     

    (John Irish, avec Nicolas Bertin et Marion Douet à Paris et Johanna Decorse à Toulouse, édité par Yves Clarisse)

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    Sur le web : La France n'a pas peur des djihadistes de l'EI, dit Cazeneuve
     

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    FRANCE

    Filière jihadiste lyonnaise : cinq personnes mises en examen et écrouées

    <figure><figcaption>© Martin Bureau, AFP | Des policiers français lors d'une interpellation (archives).</figcaption></figure>

    Texte par FRANCE 24 

    Dernière modification : 21/09/2014

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    Cinq personnes soupçonnées d'avoir participé à une filière de recrutement de jihadistes pour aller combattre en Syrie ont été mises en examen et écrouées dans le cadre d'une enquête du parquet antiterroriste de Paris.

    Les juges antiterroristes parisiens ont mis en examen et ordonné la mise sous écrou des cinq personnes interpellées, entre le 16 et 18 septembre, dans le cadre d’une enquête sur une filière jihadiste vers la Syrie. Elles sont notamment accusées d'"association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" et de "financement du terrorisme", selon une source judiciaire citée par l’AFP.

    L'enquête préliminaire ouverte le 15 juillet par le parquet antiterroriste de Paris s'était concentrée sur une fratrie vivant dans l’est de la banlieue lyonnaise, précisément dans les communes de Meyzieu et Vaulx-en-Velin (Rhône). Dans un communiqué, le ministère public a confirmé "l'existence d'une filière d'acheminement de candidats au jihad en Syrie, et notamment de jeunes filles, en lien avec les membres de la fratrie présents dans ce pays".

    >> À lire sur France 24 : Projet de loi anti-jihadiste : la France suit l’exemple du Royaume-Uni

    Selon le communiqué du parquet, deux des frères soupçonnés dans cette enquête "nourrissaient l'ambition de mourir en martyr. [...] Ils étaient prêts pour une action violente en France", a affirmé à l’AFP une source proche du dossier. Selon une autre source, "un passage à l'acte a été envisagé" par les protagonistes, même si aucune cible spécifique n'a été identifiée.

    Toujours selon le parquet, "un membre de leur famille" est déjà "décédé dans un attentat suicide en Syrie en juin". Trois membres de la fratrie "combattent actuellement en Syrie au sein de l'organisation terroriste de l'EI [organisation de l’État islamique] et trois autres demeurent en région lyonnaise", a précisé le parquet.

    Deux frères et une sœur arrêtés

    Au final, un frère et une sœur de la famille, âgés de 22 et 24 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue mardi, tandis qu’un troisième frère, âgé de 19 ans, avait pris la fuite avant d'être arrêté, jeudi, dans une boutique à Vaux-en-Velin. Porteur d'un Smith & Wesson chargé de calibre 38, il était d’ailleurs placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de l'enquête sur le groupuscule islamiste Forsane Alizza ("Les Cavaliers de la Fierté"), dissous en février 2012 par le ministère de l'Intérieur. Il avait effectué six mois de détention provisoire entre avril et novembre 2012.

    À son domicile, les enquêteurs ont trouvé "une kalachnikov approvisionnée de 27 cartouches et d'une cartouche chambrée, le mode rafale engagé", ainsi que "des munitions de divers calibres". "Un téléviseur, allumé, diffusait l'emblème de l'EI", selon le parquet. Lors des perquisitions, les enquêteurs ont également saisi "de nombreux documents, des sommes d'argent, des téléphones portables, des matériels informatiques". Enfin, parmi les autres personnes présentées aux juges figurait son fournisseur présumé d'armes.

    Ces mises en examen interviennent quelques jours après l’adoption par les députés, le 18 septembre, du projet de loi de "lutte contre le terrorisme". Un texte qui comprend une interdiction de sortie du territoire pour empêcher le départ de jeunes Français candidats au jihad vers la Syrie.

    Selon le gouvernement, environ 930 Français sont impliqués dans des filières vers la Syrie et l'Irak(350 sur place dont 63 femmes, 185 repartis de Syrie, 170 en transit vers la zone et 232 ayant des velléités de départ), nombre en "augmentation de 74% en huit mois".

    Avec AFP

     

    Première publication : 21/09/2014

    </article>

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  • Les pays arabes sont d'accord pour «affronter» les djihadistes de l'Etat islamique

     

    Créé le 07/09/2014 à 21h55 -- Mis à jour le 07/09/2014 à 22h02
    <aside>Capture d'une vidéo postée sur YouTube le 8 juillet 2012 montrant le porte-parole de l’État islamique d'Irak et du Levant (EIIL), Abou Mohammad al-Adnani al-Shami

    Capture d'une vidéo postée sur YouTube le 8 juillet 2012 montrant le porte-parole de l’État islamique d'Irak et du Levant (EIIL), Abou Mohammad al-Adnani al-Shami  YOUTUBE

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    TERRORISME - Ils veulent prendre des mesures pour affronter les groupes terroristes...

    Les pays arabes sont tombés d'accord pour «affronter» les djihadistes de l'Etat islamique qui sévissent en Irak et en Syrie, a affirmé dimanche le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi.

    «Les ministres des Affaires étrangères des pays arabes se sont mis d'accord pour prendre les mesures nécessaires pour affronter les groupes terroristes y compris» l'Etat islamique, a déclaré Nabil al-Arabi lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion ministérielle de cette organisation au Caire.

    Toutes les mesures

    Selon le texte final de la session de la Ligue arabe, les ministres arabes ont convenu de «prendre toutes les mesures pour combattre le terrorisme au niveau politique, sécuritaire et idéologique».

    Le texte ne fait aucune référence au projet de coalition internationale initié par les Etats-Unis pour lutter contre l'Etat islamique. A l'ouverture de cette réunion, le chef de la Ligue Arabe avait appelé les pays arabes à faire face «militairement et politiquement» aux jihadistes de l'EI.

     20 minutes avec AFP

    Plus d'informations sur ce sujet en vidéo

     

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  • Mehdi Nemmouche, geôlier d'otages occidentaux en Syrie

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2014-09-06T10:20:54+02:00" itemprop="datePublished">06.09.2014 à 10h20</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-09-07T08:18:09+02:00" itemprop="dateModified">07.09.2014 à 08h18</time> |Par Jacques Follorou

    lien Croquis d'audience de Mehdi Nemmouche le 26 juin 2014 à la cour d'appel de Versailles.
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    L'auteur présumé du quadruple assassinat commis au Musée juif de Bruxelles le 24 mai, Mehdi Nemmouche, djihadiste français ayant séjourné en Syrie dans les rangs de l'Etat islamique (EI), arrêté en France et extradé le 29 juillet vers laBelgique, aurait été l'un des geôliers d'otages occidentaux détenus par l'organisation islamiste.

    Cette information est le fruit des éléments transmis ces derniers mois par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à la section antiterroriste du parquet de Paris. Elle provient, notamment, des témoignages d'ex-otages, journalistes français, libérés le 20 avril.

    Leurs souvenirs ne sont pas identiques. Si certains évoquent « une possibilité », d'autres affichent une plus grande certitude. Ces différents degrés d'appréciation n'ont, semble-t-il, pas été un obstacle à la transmission de ces soupçons à l'institution judiciaire par le service de renseignement. D'autant que les éléments retenus font également état de la présence de Mehdi Nemmouche parmi les gardiens de l'otage américain James Foley, égorgé et décapité le 20 août par l'Etat islamique.

     

    Le site propose des informations et des conseils pour bien commencer l'année.

    Mehdi Nemmouche aurait donc été sur les lieux de détention des quatre journalistes français Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres, enlevés en Syrie en juin 2013. Depuis leur remise en liberté, ces derniers sont régulièrement consultés par les services secrets français de la DGSI et de la DGSE. Selon certains témoins, Nemmouche n'aurait été qu'un exécutant de base de l'Etat islamique, chargé par l'organisation de surveiller les otages occidentaux. Il aurait, néanmoins, fait montre d'une grande brutalité et commis des actes graves.

    Lire aussi : La jeunesse erratique de Mehdi Nemmouche et Tuerie de Bruxelles : ce que l'on sait de l'homme arrêté à Marseille

    Lire l'intégralité de l'article en édition abonnés : Mehdi Nemmouche, geôlier des ex-otages en Syrie

    ACCUSATIONS CONFIRMÉES PAR NICOLAS HÉNIN

    Nicolas Hénin affirme dans un témoignage publié samedi par le site de son employeur, le magazine Le Point, que Mehdi Nemmouche a été l'un de sesgeôliers pendant sa détention.

    « Quand Nemmouche ne chantait pas, il torturait. Il était membre d'un petit groupe de Français dont la venue terrorisait la cinquantaine de prisonniers syriens détenus dans les cellules voisines. Chaque soir, les coups commençaient à pleuvoir dans la salle dans laquelle j'avais moi-même été interrogé. La torture durait toute la nuit, jusqu'à la prière de l'aube. Aux hurlements des prisonniers répondaient parfois des glapissements en français. »

    Le Point souligne que « cette information devait rester secrète pour ne pasmettre en danger la vingtaine d'otages occidentaux encore détenus en Syrie par l'Etat islamique », notamment « à la demande de Nicolas Hénin, Pierre Torrès, Didier François et Edouard Elias, les quatre journalistes français libérés en avril », mais avoir décidé de rendre public le témoignage de son journaliste après la publication des informations du Monde.

    Marie-Laure Ingouf, avocate de Nicolas Hénin, a confirmé que « Nemmouche était un des geôliers » de son client. « Tous les otages le confirment. Ils ont vécu avec lui pendant plusieurs mois », a-t-elle dit. Le tueur présumé du Musée juif de Bruxelles s'est « occupé » du journaliste entre juillet et décembre 2013, ajoute Le Point.

    Le ministre de l'intérieur, sans préciser ni la teneur des renseignements transmis à la justice française ni le moment où ils l'avaient été, a indiqué que ces informations avaient été transmises « dès que nous les avons eues ».« C'est à la justice de faire son travail. Ce funeste personnage doit être jugé, il le sera, » a dit M. Cazeneuve en marge d'un déplacement à Montpellier.

    COLÈRE DE L'EX-OTAGE DIDIER FRANÇOIS

    « C'est irresponsable », a affirmé à Libération Didier François, journaliste àEurope 1. « Je trouve que c'est dangereux de sortir cette information. Cela pose un véritable problème pour l'enquête en cours, pour les témoins et pour les otages restés là-bas ». « Cela permet malheureusement d'alerter les autres ravisseurs sur le fait que les services français détiennent des éléments sur les membres de ce groupe terroriste ayant déjà perpétré des attentats. Du coup, ça va leur permettre de se protéger, ce qui met en danger le travail des spécialistes du contre-terrorisme et les citoyens français », a-t-il expliqué. 


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