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    FRANCE

    Paris expulse un Tunisien qui recrutait

    des djihadistes pour la Syrie

    <figure><figcaption>© AFP | Des membres du Raid lors d'une opération anti-djihadistes à Strasbourg le 13 mai 2014</figcaption></figure>

    Texte par FRANCE

    Dernière modification : 14/06/2014

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    Recruteur de candidats au djihad en Syrie, un Tunisien établi dans la région de Grenoble a été renvoyé dans son pays. Début mai, un Algérien avait été le premier à subir le même sort.

    Il "jouait un rôle central dans le recrutement de jeunes djihadistes" dans la région de Grenoble, afin de les envoyer en Syrie. Un Tunisien de 28 ans a été expulsé de France vers son pays, jeudi 12 juin, dans la soirée.

    Cette mesure, annoncée samedi par le ministère de l’Intérieur, a été prise "en urgence absolue au regard de la menace que sa présence constituait pour la sécurité publique et la sûreté de l'État", indique-t-on place Beauvau, via un communiqué de presse. Le texte ne dévoile toutefois pas l’identité du Tunisien.

    Expulsion conforme au plan anti-filières djihadistes

    Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, "félicite les services de renseignement, les forces de l'ordre, le préfet de l'Isère et ses équipes, pour avoir mis fin à ces activités néfastes et mené à bien la procédure d'expulsion", ajoute le communiqué.

    Il rappelle que le plan anti-filières djihadistes, qu'il a présenté le 23 avril en Conseil des ministres, prévoit l'expulsion immédiate des ressortissants étrangers impliqués dans ces filières.

    Il y a un mois, le 1er mai, un Algérien de 37 ans, qui vivait à Albertville en Savoie, Sala Bouhabila, était le premier recruteur présumé de candidats au djihad en Syrie à être expulsé vers son pays d'origine, en vertu de ce plan. Depuis, le ministère de l'Intérieur a multiplié arrestations et coups de filet, notamment en région parisienne et dans le Sud.

    Avec AFP


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    D'où vient l'Etat islamique en Irak et au Levant ?

    JEAN-PIERRE PERRIN<time datetime="2014-06-12T14:53:11" itemprop="datePublished"> 12 JUIN 2014 À 14:53</time>
    <aside> </aside><figure itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">Des membres de l'EIIL avec à la frontière irako-syrienne. La photo a été diffusée le 11 juin par un compte twitter jihadiste.<figcaption itemprop="description">

    Des membres de l'EIIL avec à la frontière irako-syrienne. La photo a été diffusée le 11 juin par un

    compte twitter jihadiste. (AFP)

    </figcaption></figure>
    DÉCRYPTAGE

    En prenant le contrôle de villes irakiennes, le groupe armé jihadiste sunnite poursuit son ascension éclair. Qui est-il, qui le dirige?

     
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    L’Etat islamique en Irak et au Levant s’est emparé jeudi de la province pétrolière de Ninive et de Mossoul, une ville de deux millions d’habitants en Irak. Il contrôle depuis près de six mois la grande ville de Falloudja (320 000 habitants), certains quartiers et l’université de Ramadi, le chef-lieu de la province d’Al-Anbar, où l’insurrection sunnite a commencé. Il marche désormais sur Bagdad.


    «L’Etat islamique en Irak et au Levant», qu’est-ce que c’est? 

    C'est une organisation jihadiste sunnite que l’on désigne surtout par ses acronymes anglais (ISIS), arabe (Daech) ou français (EIIL). En Irak, où elle regrouperait 5000 combattants, elle est le fer de lance d’une coalition qui affronte le gouvernement à dominance chiite. En Syrie, où elle se bat à la fois contre le régime de Bachar al-Assad et les autres composantes de la rébellion, elle compterait de 6000 à 12 000 hommes.  

    Qui dirige l’EIIL?

    L'Irakien Abou Bakr al-Baghdadi est le nom de guerre du chef de l’organisation. On ne connaît de lui que deux photos – mais est-ce bien lui? – l’une du FBI, l’autre du ministère irakien de l’Intérieur. Né en 1971, à Samaraï, il a étudié à l’Université islamique de Bagdad où il a obtenu un doctorat en sciences islamiques. Avant la chute de Saddam Hussein, c’était un shebab très pieux, que l’on voyait souvent à la mosquée. On ne sait quasiment rien de lui, mais c’est ce chef irakien que veulent désormais suivre les jihadistes du monde entier, y compris des centaines de jeunes musulmans des banlieues françaises. Abou Bakr al-Baghdadi avait été arrêté le 4 juin 2004 et détenu pendant quelques mois par les forces américaines.

    Abu Bakr al-Baghdadi, commander of the Islamic State in Iraq and the Levant (ISIL), is shown in a U.S. State Department wanted poster handout image. Abu Bakr al-Baghdadi, the leader of radical Sunni fighters who have made rapid military advances in Iraq is the rising star of global jihad, driven, Islamist fighters say, by an unbending determination to fight for and establish a hardline Islamic state. REUTERS/Rewards For Justice/Handout via Reuters  (UNITED STATES - Tags: CRIME LAW POLITICS) ATTENTION EDITOR

    La photo diffusée par le FBI. (Reuters)La photo diffusée par le FBI. (Reuters)

     

    QUAND EST NÉ LE MOUVEMENT ? 

    L'EIIL a un peu plus de dix ans. En 2003, lors de l’invasion américaine en Irak, s’est fondé «l’Etat islamique en Irak» (ISI), qui multiplie les attentats à la fois contre l’US Army et les quartiers chiites de Bagdad, faisant des milliers de victimes dans une campagne de terreur sanglante. Ses deux premiers chefs ayant été éliminés par les Américains, Abou Bakr al-Baghdadi, alors un parfait inconnu, prend la tête du mouvement en 2010. L’étudiant pieux se révèle un chef de guerre redoutable.

    Constatant que la rébellion en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad prend de l’ampleur, il y envoie des proches fonder le Front al-Nusra, en janvier 2013. Puis, en avril, annonce que l’ISI et Al-Nusra vont fusionner pour devenir l’Etat islamique en Irak et au Levant. Al-Nusra refuse d’adhérer à cette nouvelle entité et les deux groupes finissent par se livrer une guerre farouche.

    Les deux groupes professent la même idéologie et veulent installer un Etat islamique dans une région située entre la Syrie et l’Irak. Mais l’EIIL a un agenda beaucoup plus internationaliste que le Front al-Nusra, et attire la grande majorité des jeunes Européens venus faire le jihad. Dès lors, il entre en concurrence avec Al-Qaeda Central, dont il n’a jamais reconnu le leadership. Finalement, c'est le Front al-Nusra qui a été reconnu comme la branche officielle d’Al-Qaeda en Syrie.

    Members of jihadist group Al-Nusra Front take part in a parade calling for the establishment of an Islamic state in Syria, at the Bustan al-Qasr neighbourhood of Aleppo, on October 25, 2013. The conflict in Syria, which erupted after President Bashar al-Assad launched a bloody crackdown on Arab Spring-inspired democracy protests, is believed to have killed more than 115,000 people. AFP PHOTO / KARAM AL-MASRI

    Des membres du front Al-Nusra à Alep, en Syrie, le 25 octobre 2013. (Photo AFP)

    Comment le groupe a-t-il pris une telle ampleur ? 

    Au départ, l’EIIL a été bien accueilli par la plupart des rebelles syriens, qui se réjouissaient d’avoir le soutien d’un groupe bien formé et équipé face à la machine de guerre du régime. C’est sa volonté hégémonique et les atrocités qu’il a commises, notamment l’enlèvement et l’exécution de civils et de rebelles de mouvements rivaux, qui ont poussé l’ensemble des coalitions rebelles à retourner leurs armes contre lui. D’emblée, il avait montré sa vraie nature en faisant fouetter devant ses parents, puis exécuter un petit vendeur des rues de 15 ans qui avait mentionné le nom de Mahomet d’une manière inconvenante. En avril, le groupe a revendiqué la crucifixion de deux opposants. Il est accusé de détenir des centaines de personnes simplement pour avoir fumé une cigarette ou ouvert une page Facebook.

    De quoi vit l’EIIL? 

    L’EIIL ne semble pas bénéficier de l’aide ouverte d’un Etat et dépend de donateurs individuels, la plupart dans le Golfe, notamment au Koweït. En Irak, le groupe est soutenu aussi par de riches personnalités tribales. C’est lui qui détient la plupart des otages occidentaux, journalistes ou humanitaires, ainsi que le prêtre jésuite Paolo Dall’Oglio.

     
    Jean-Pierre PERRIN

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    Baghdadi, le nouveau visage du terrorisme

    Son organisation, l’EIIL, affiliée à Al-Qaïda, vient de marquer les esprits en prenant le contrôle de la ville de Fallouja (Irak) samedi et en semant le chaos en Syrie et au Liban. Décryptage d’une inquiétante ascension.

    Ava Djamshidi | 6 janv. 2014, 07h00      lien 
     
     
    <figure><figcaption>

    Fallouja (Irak), samedi.La ville, située à 70km de Bagdad, a été prise par les hommes du terroriste

    Abou Bakr al-Baghdadi. (DR.)

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    C’est la nouvelle figure montante du jihadisme radical. L’un des visages les plus inquiétants d’Al-Qaïda. Abou Bakr al-Baghdadi, 42 ans, est le chef de l’organisation terroriste en Irak, son pays d’origine. L’administration américaine estime que son pouvoir de nuisance est tel qu’elle récompense jusqu’à 10 M$ (7,3 M€) les informations pouvant aider à le localiser. Car Abu Du’a — son surnom — fait de plus en plus parler de lui, avec la nouvelle filiale d’Al-Qaïda dont il est le patron, l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).

    Samedi, les combattants de cette guérilla sunnite, qui compterait environ 3000 à 4000 hommes en Irak, ont pris le contrôle de Fallouja, à 70 km de Bagdad, la capitale irakienne. Le même jour, au Liban, ce groupe a revendiqué l’attentat qui a fait quatre morts dans un fief du Hezbollah, la puissante milice chiite, à Beyrouth, jeudi dernier. Il s’agit d’une première pour cette organisation terroriste au pays du Cèdre.

    La liste de leurs attaques du week-end ne s’arrête pas là. En Syrie, au moins 31 rebelles ont péri sous leurs balles entre samedi et dimanche. Au nord du pays, un nouveau front s’est ouvert entre les combattants de l’EIIL et les insurgés qui combattent Bachar al-Assad, le raïs syrien.

    Selon les renseignements militaires américains, Baghdadi se trouverait actuellement sur le sol syrien, aux côtés de 6000 à 12000 jihadistes (2000 Européens, dont 400 Français).

    Des actions régionales pour un jihad mondial

    « Ils ont l’expérience des combats qu’ils ont menés en Irak, relève Jean-Charles Brisard, spécialiste du terrorisme. Ils sont soutenus financièrement par des ONG et les pays du Golfe et disposent donc de bons moyens techniques, d’armement et d’importantes capacités de recrutement. » Notamment sur Internet et au travers de l’important pouvoir d’attraction qu’ils exercent auprès des radicaux sensibles au « succès » de leurs attentats.

    Les frontières de leur zone d’action semblent chaque jour être repoussées. « Ils développent une stratégie d’expansion au Liban, analyse Brisard. Même s’ils prônent un jihad mondial, ils se concentrent sur des actions régionales. » Le changement de nom de cette filiale d’Al-Qaïda indique clairement leurs intentions. D’abord, cette organisation a pris le nom d’Etat islamique en Irak, signe de sa volonté de se subsituer aux autorités chiites en place pour instaurer un califat (territoire sous l’autorité d’un successeur d’un prophète de l’islam). En avril, « Levant » est venu s’ajouter au nom de ce groupe terroriste. Ce terme désigne traditionnellement les pays qui bordent la côte orientale de la Méditerranée, comme la Syrie, le Liban, la Jordanie, l’Egypte et aussi la Palestine. « Car l’objectif de ces groupes est la lutte contre Israël. Ils se rapprochent progressivement de cette zone qui devient éruptive », conclut le spécialiste, pour qui il faut « s’attendre à de nouveaux attentats. » Signés Abou Bakr al-Baghdadi.

     
     
     

    Le Parisien

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    Les musulmans de France s'alarment de la "dérive djihadiste"

    <time>Publié le 02-06-2014 à 13h10       lien </time>
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    Le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, en compagnie de son homologue belge, Joëlle Milquet, lors d'une conférence de presse à Paris. La police a interpellé à Marseille un Français de 29 ans, Mehdi Nemmouche, soupçconné d'être l'auteur de la fusillade qui a fait trois morts dans le Musée juif de Bruxelles le 24 mai. /Photo prise le 1er juin 2014/REUTERS/Benoit Tessier(c) Reuters
    Le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, en compagnie de son homologue belge, Joëlle Milquet, lors d'une conférence de presse à Paris. La police a interpellé à Marseille un Français de 29 ans, Mehdi Nemmouche, soupçconné d'être l'auteur de la fusillade qui a fait trois morts dans le Musée juif de Bruxelles le 24 mai. /Photo prise le 1er juin 2014/REUTERS/Benoit Tessier (c) Reuters
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    PARIS (Reuters) - Des représentants des musulmans de France se sont alarmés lundi de la "dérive djihadiste" en France trois jours après l'arrestation d'un Français de 29 ans soupçonné d'être l'auteur de la fusillade du musée juif de Bruxelles.

    Mehdi Nemmouche, qui s'est rendu en Syrie en décembre 2012 peu après sa sortie de prison, a été interpellé vendredi à Marseille en possession notamment d'une Kalachnikov et d'un revolver. Son profil ravive l'inquiétude de la communauté juive deux ans après l'affaire Mohamed Merah, un autre jeune Français tombé dans l'islam radical et auteur de la tuerie de Montauban et Toulouse visant l'armée et une école juive.

    L'interpellation de Mehdi Nemmouche révèle "la gravité récurrente des actes terroristes djihadistes à caractère antisémite", estime Dalil Boubakeur, recteur de la grande mosquée de Paris, s'alarmant de "cette dérive djihadiste".

    "La répétition de ces actes inquiète les deux communautés, juive et musulmane, l’une, victime directe de ces attentats, l’autre, témoin impuissante devant la recrudescence de jeunes djihadistes recrutés en prison et rapidement endoctrinés tant sur le web que par les réseaux terroristes", ajoute-t-il dans un communiqué.

    Pour le président de l'Union des mosquées de France (UMF), Mohammed Moussaoui, la tuerie de Bruxelles "vient entretenir la souffrance morale des musulmans de France face à l’instrumentalisation insupportable de leur religion par des extrémistes de tout bord".

    Condamnant "avec la plus grande fermeté" la fusillade, l'UMF se dit préoccupée par ce phénomène de radicalisation qui "défigure l’image de l’islam et des musulmans" et appelle les responsables musulmans à organiser des états généraux contre le radicalisme religieux.

    "Ces états généraux doivent mobiliser les imams et les aumôniers de Franceet permettre une réflexion profonde et sérieuse sur les causes et les mécanismes de ces dérives qui menacent notre vivre ensemble", souligne Mohammed Moussaoui, également président d'honneur du Conseil français du culte musulman (CFCM).

     

    (Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse
    )

    </article>


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    Jihad en Syrie : Bernard Cazeneuve

    annonce quatre arrestations ce lundi

     

    Publié le 02.06.2014, 07h48 | Mise à jour : 10h20     lien 


     
    Paris (8e), lundi. Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, annonce que quatre personnes ont été arrêtées dans le cadre des filières jihadistes vers la Syrie.

    Paris (8e), lundi. Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, annonce que quatre personnes ont été arrêtées dans le cadre des filières jihadistes vers la Syrie. | Europe 1

    Zoom
    Les filières jihadistes vers la Syrie sont dans le viseur des autorités françaises. Ce lundi, des arrestations de recruteurs sont en coursInterrogé sur Europe 1, Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, a déclaré qu'«à l'heure où je vous parle, il y a des arrestations, en Ile-de-France et dans le sud de la France, d'agents qui ont pu recruter et agir sur le théâtre de ces opérations jihadistes en Syrie. <btn_noimpr> </btn_noimpr>Il y a quatre arrestations». 

    «Nous voulons que la traque soit totale, nous ne voulons laisser aucune chance aux terroristes», a-t-il ajouté. «Le combat contre le terrorisme s'accomplira en France, mais aussi partout en Europe, sans trêve ni pause.» Selon l'AFP, les arrestations ont eu lieu dans trois départements d'Ile-de-France et dans le sud de la France. Parmi les quatre personnes arrêtées figurent «trois recruteurs» présumés, d'après une source policière.

    Ces arrestations interviennent au lendemain de l'annonce de l'interpellation vendredi, à Marseille (Bouches-du-Rhône), de Mehdi Nemmouche. Cet individu est le principal suspect dans la tuerie du Musée juif de Bruxelles (Belgique), le 24 mai, lors de laquelle quatre personnes sont mortes.

    Arrêté en possession d'une caméra GoPro, d'une kalachnikov, d'un revolver, il est en garde à vue depuis vendredi dans les locaux de la DGSI, la direction générale de la sécurité intérieure, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Elle peut durer jusqu'à mardi, voire jeudi si elle est prolongée.

    VIDEO. «A l'heure où je vous parle, il y a des arrestations» 


    VIDEO. L'édito du Parisien. «Mehdi Nemmouche, encore un terroriste français !»


    VIDEO. Musée juif de Bruxelles : dans une vidéo, le suspect évoque la tuerie 


    VIDEO. Tuerie de Bruxelles : «Nous sommes face à une menace collective»


    VIDEO. Musée juif : la tante du suspect décrit un garçon «discret»

     

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    LeParisien.fr


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