Un jihadiste franco-marocain en provenance d'Istanbul et expulsé par les autorités turques a été interpellé samedi à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle et placé en garde à vue, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
L'homme a été interpellé à son arrivée en France dans le cadre d'une enquête préliminaire pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes", a ajouté le ministère dans un communiqué.
Selon une source policière, le jihadiste présumé, né à Arles (Bouches-du-Rhône), est âgé de 37 ans. Il a été placé en garde à vue vers 14H00 dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Les faits exacts qui lui sont reprochés n'ont pas été précisés ni par cette source ni par le ministère, qui rappelle néanmoins que la Turquie "constitue la principale voie de transit des candidats au jihad, vers la Syrie ou l'Irak".
M. Cazeneuve, qui salue dans le communiqué un "nouveau résultat positif de la coopération internationale", a présenté en Conseil des ministres le 9 juillet un projet de loi durcissant l'arsenal législatif antiterroriste. Le texte sera soumis en première lecture au Parlement en septembre.
Selon le ministère, près de 800 jeunes sont concernés par les départs en Syrie. Ce chiffre englobe ceux qui sont déjà partis sur le théâtre des opérations (environ 300), ceux en transit (un peu plus de 300) et ceux dont les services de renseignement ont la conviction qu'ils projettent d'y aller.
Les responsables de l'antiterrorisme s'inquiètent des risques d'attentats au retour en Europe des plus radicalisés d'entre eux.