• Boycott de Canal+ par le PSG: Laurent Blanc

    refuse de répondre à la chaîne

    après la victoire en Coupe de la Ligue

    Publication: <time datetime="2015-04-12T06:07:16-04:00"> 12/04/2015 12h07 CEST </time> Mis à jour: <time datetime="2015-04-12T06:13:49-04:00"> 12/04/2015 12h13 CEST </time>
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    MEDIAS - Une menace mise à exécution. Empêché par un attaché de presse du PSG, Laurent Blanc a refusé de répondre à un journaliste de Canal+ en conférence de presse samedi 11 avril après la victoire des Parisiens face à Bastia en finale de la Coupe de la Ligue.

    "On n'accepte pas les questions du groupe Canal+", a indiqué l'attaché de presseYann Guérin tandis que le coach parisien se tournait vers lui afin de savoir s'il pouvait répondre ou non au journaliste de la chaîne cryptée.

    Cet épisode est le premier de la mise en application des menaces du PSG, auteur vendredi avec l'Olympique de Marseille d'un communiqué interdisant à leurs joueurs de répondre à Canal+. En cause, les images diffusées par la chaîne qui ont conduit aux suspensions de quatre matchs de Ligue 1 pour Zlatan Ibrahimovic et de deux matchs pour le Marseillais Dimitri Payet.

    Les interviews pendant et après les matches, ainsi que les conférences de presse, étant régies par une simple "charte médias" signée par la Ligue de football professionnel (LFP) et les diffuseurs, l'OM et le PSG ne s'exposent à aucune sanction. De toutes façons, la Ligue semble dans cette affaire se ranger du côté des clubs.

    Comme le révélait samedi matin le quotidien L'Equipe, la LFP compte en effet envoyer en début de semaine à Canal+ un courrier de mise en demeure lui demandant de respecter les dispositions de l'article 8 du contrat de diffusion qui lie les deux parties.

    Celui-ci prévoit que les attributaires des droits de diffusion s'engagent "à ne pas promouvoir des scènes contraires à l’image du football (attitudes inappropriées des acteurs ou des spectateurs) et à donner une image positive du football en mettant l'accent sur les beaux gestes et le beau jeu". "Plus généralement, tout attributaire s'engage à ne pas dévaloriser l’image de la Ligue 1, des clubs, de la LFP et du football professionnel", peut-on également lire dans ce texte.

    Dans les bureaux parisiens de la Ligue, on considère donc qu'en diffusant les insultes de "Zlatan" et Payet, Canal+ a enfreint ces règles. Et on explique clairement que si la chaîne n'obtempère pas, la LFP envisagera de l'empêcher de filmer en dehors du terrain.

    Canal+, partenaire du football français depuis plus de 30 ans, est aussi avec ses investissements (420 millions d'euros par an, 540 à partir de 2016) le principal garant de son équilibre économique. Un argument -entre autres- évoqué par plusieurs consultants de la chaîne, dont l'ancien joueur Eric Carrière.

    "Donc, on (Canal+) doit casquer 500 patates par an, servir la soupe et fermer sa gueule ? Génial. Je dis ça d'autant plus facilement que j'ai pris la défense d'Ibra et de Payet et que je me suis même fait allumer pour ça. Et si, exceptionnellement, la Ligue pouvait faire un peu preuve de courage ça serait pas mal", a aussi indiqué le journaliste Pierre Menès.

    Certains arguments de l'OM, du PSG et de la Ligue peuvent s'entendre: avec la médiatisation croissante de certains joueurs et clubs, l'équité serait menacée, la frustration d'un latéral caennais ou messin attirant a priori moins les caméras que celle d'Ibra. Mais au-delà de cela, plusieurs dirigeants de clubs de L1 se sont aussi de plus en plus braqués contre Canal+ depuis l'arrivée en 2012 de BeIn, au traitement jugé moins critique et plus bienveillant.

    Les clubs entretiennent parfois eux-mêmes cette ambiguïté

    Depuis deux saisons, la crispation a aussi grimpé autour de l'émission J+1, le lundi soir sur Canal+ Sport, qui diffuse des images sous-titrées des coulisses des matches de L1, avec un ton parfois impertinent, voire franchement indiscret pour ses détracteurs. C'est dans cette émission que les images mettant en cause Payet étaient passées.

    Dans un message écrit envoyé à l'AFP, le directeur général adjoint de Canal+, Maxime Saada avait déploré vendredi que "des images officielles, tournées autour des matches (vestiaires, zones mixtes), placent (la chaîne) de facto en situation d'otages de différends entre les clubs et les instances de discipline du Football français et empêchent (les) équipes de journalistes d'exercer leur métier." 

    Pour autant, les clubs entretiennent parfois eux-mêmes cette ambiguïté vis à vis de l'image. Lorsque le Bastiais Brandao avait mis un coup de tête au Parisien Thiago Motta dans les couloirs du Parc des Princes en août dernier, le PSG s'était empressé de proposer les images de vidéo-surveillance à RMC-BFM.


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    Aux rencontres de l'UOIF, conflit de générations

    après « Charlie »

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-04-06T10:59:06+02:00" itemprop="datePublished">06.04.2015 à 10h59</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-04-06T12:12:42+02:00" itemprop="dateModified">06.04.2015 à 12h12</time> | Par

    Lors de la 32e rencontre annuelle organisée par l’UOIF, au Bourget, le 3 avril.

    L’« après-Charlie » était bien présent dans l’esprit de beaucoup des milliers de musulmans qui se sont pressés à la 32rencontre annuelle organisée par l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), du 3 au 6 avril, au parc des expositions du Bourget, près de Paris. Ce grand rassemblement, mélange de foire, de congrès et de salon, qui se tient chaque année à Pâques, attire des acteurs de l’islam, engagés dans la vie spirituelle, dans des associations, le commerce, la culture… On y vient en famille acheter des vêtements, des livres, écouter des conférenciers ou assister à des débats. Cette année, les organisateurs avaient prévu plusieurs discussions autour des questions (re) soulevées après les attentats de janvier à Paris à propos de l’islam en France, en particulier sur la radicalisation, l’islamophobie, la laïcité et la liberté d’expression.

    Amar Lasfar, le président de l’UOIF, s’est employé à mettre en avant la « loyauté » des musulmans envers « la République ». Alors que, depuis janvier, le premier ministre, Manuel Valls, s’est inquiété à plusieurs reprises de « l’influence des frères musulmans », mouvance dont est issue l’UOIF, dans les « quartiers », M. Lasfar a vanté « le travail de prévention » fait par les responsables religieux envers « les radicaux supposés ». « On a échoué avec cinq d’entre eux [Mohammed Merah, Mehdi Nemmouche, les frères Kouachi et Amedy Coulibaly], mais qu’en est-il des centaines de milliers de jeunes qui sont de bons citoyens ? », a-t-il interrogé.

    Alors que le gouvernement a lancé une consultation pour élargir la représentation de l’islam, Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris (GMP) et président du Conseil français du culte musulman (CFCM), s’est rendu au Bourget, fait inhabituel tant les relations entre la GMP et l’UOIF ont connu des hauts et des bas au sein du CFCM – l’UOIF n’a pas participé aux dernières élections au CFCM. « Les musulmans sont souvent accusés d’avoir insuffisamment dénoncé la violence et le terrorisme, comme s’ils en étaient directement les responsables, et c’est faux », a-t-il lancé à la tribune de la salle des conférences.

    Islamophobie

    Mais, à l’écart de cette salle principale, c’est du côté du « forum génér’action » qu’il fallait se rendre pour mesurer à quel point les jeunes générations de musulmans, nés en France, professionnels, impliqués dans la vie associative, militants de diverses causes, ont péniblement vécu les lendemains des attentats et, pour beaucoup, estiment leurs aînés trop conciliants à l’égard d’un climat et d’un système politico-judiciaire qu’ils jugent, en France, imprégnés d’islamophobie et où ils se sentent marginalisés.

    « Le parquet n’ouvre jamais l’action publique dans les affaires d’islamophobie. Cela veut dire que nous ne faisons pas partie de la société française », affirme Hakim Chergui. Et à un Amar Lasfar qui vante la loi de 1905, se dit « musulman à la mosquée et laïc dans la rue » et assure qu’en « devenant français, nous avons signé un pacte : respecter le cadre laïc », l’avocat rétorque : « Moi, je ne me suis engagé à rien. Je suis né, et par ma naissance je me suis vu attribuer des droits. C’est le respect de ces droits que nous demandons. »

    L’interdiction demandée par certains élus du voile à l’université ou pour les assistantes maternelles dans les crèches privées, maintient à vif la blessure de la loi de 2004 interdisant le port du voile à l’école pour les jeunes filles musulmanes. Le collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) comptabilise, aux côtés des agressions, les actes de discrimination contre des musulmans, et sa porte-parole, Elsa Ray, l’assure : « La lutte contre l’islamophobie participe aussi à la lutte contre la radicalisation car l’augmentation des discriminations et des violences contre les musulmans nourrit le radicalisme. »

    « Pris en otages »

    « Il est évident que l’on doit faire le ménage chez nous, affirme Nadia Tara, infirmière et militante associative à Reims venue tout exprès à Paris pour cette « rencontre », mais pourquoi ne pouvons-nous pas obtenir la prise en compte de plaintes contre des actes islamophobes quand nous nous rendons dans un commissariat ? »

    Si certains d’entre eux, en allant manifester après les attentats de janvier, ne se sont « jamais sentis autant français que ce jour-là » – comme la juriste strasbourgeoise Nora Rami, l’une des responsables du Comité 15 mars et libertés, mis en place pour aider les jeunes filles exclues de l’école après la loi de 2004 sur le voile –, d’autres, nombreux, se sont sentis « pris en otages », coincés entre ce qu’ils ont vécu comme une suspicion généralisée contre les musulmans et le sentiment d’être étrangers aux phénomènes de radicalisation.

    « L’après-Charlie a fini de décomplexer la parole anti-musulmans, affirme Sihame Assbague, porte-parole du collectif Stop le contrôle au faciès. Il a accentué la construction de l’ennemi de l’intérieur. On se dirige vers des atteintes plus frontales contre les musulmans, notamment contre les femmes. » « Je ne suis pas sûr que cela a augmenté l’islamophobie, tempère Hakim Chergui, mais ça nous a placés dans une impasse idéologique. Et il ne s’est trouvé personne de chez nous, pour porter notre voix et dire : “Je ne suis pas Charlie mais je suis avec Charlie”. »

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  • Facebook précise pourquoi, et comment,

    il supprime des photos et messages litigieux

    Le Monde.fr | <time datetime="2014-10-10T17:27:29+02:00" itemprop="datePublished">10.10.2014 à 17h27</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-10-10T19:03:11+02:00" itemprop="dateModified">10.10.2014 à 19h03</time> | Par

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    Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, lors d'une conférence à Delhi, le 9 octobre.

    La politique de censure de Facebook sur son site a souvent été épinglée pour son manque de clarté. Dans certains cas, le réseau social laisse passer, parfois sciemment, des contenus jugés choquants par beaucoup : on se souvient des images et des messages incitant à la violence contre les femmes, que Facebook avait au départ refusé de supprimer, avant de finalement revoir sa charte.

    Dans d’autres cas, Facebook peut se montrer très (trop ?) sévère. Une image reproduisant la peinture L’Origine du monde, de Gustave Courbet, assimilée à de la pornographie, avait par exemple été dépubliée et avait conduit à la fermeture d’un compte. 

    « C’EST COMPLIQUÉ »

    « Facebook a des règles qui doivent s’appliquer à 1,3 milliard de personnes [se connectant au moins une fois par mois] dans le monde entier, habitant dans des pays différents et avec des cultures d’expression variées. C’est très compliqué », a volontiers concédé Monika Bickert, la responsable mondiale de la modération chez Facebook, lors d’une rencontre avec la presse à Paris le 8 octobre.

    Le sujet n’en est pas moins primordial pour une plate-forme qui a mis en place des règles strictes encadrant la liberté d’expression, proscrivant entre autres les « violences et menaces », « intimidations et harcèlements », « discours incitant à la haine »« contenus explicites » (soit des images trop violentes) ou encore la « nudité ».

    Une telle ligne, en apparence plus stricte que celle s’appliquant sur d’autres réseaux sociaux (comme Twitter), doit permettre aux utilisateurs de Facebook d’utiliser le site avec leur véritable identité sans crainte d’être associés à des contenus douteux ou trop violents – et aux publicitaires de pouvoir diffuser leurs messages dans un environnement sécurisé.

    Lire : Facebook revoit ses règles pour rassurer les annonceurs

    « Nous voulons que Facebook soit un lieu où les gens partagent d’une manière positive et responsable », a résumé Monika Bickert, une ancienne juriste, en décrivant comment Facebook tente de faire respecter ses règles.

    LA SUPPRESSION N’A LIEU QU’APRÈS SIGNALEMENT

    Première précision : Monika Bickert assure que Facebook « ne cherche pas proactivement » les contenus problématiques. Selon elle, ce travail est impossible face à la masse de données publiées chaque jour par des profils et des pages (Facebook parle de 400 milliards de photos postées sur le réseau depuis octobre 2005).

    Toutes les actions de modération sont donc effectuées après qu’un contenu (statut, commentaire, photo, vidéo, etc.) a éte signalé par un utilisateur de Facebook – grâce aux boutons ad hoc.

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    Cette modération a posteriori, et fondée uniquement sur le signalement, explique pourquoi de nombreux messages litigieux restent accessibles pendant plusieurs heures ou jours, même s’ils contreviennent à la charte de Facebook.

    Une fois signalé, le message part dans un circuit à l’apparence passablement compliquée, établissant un ordre de priorité du traitement en fonction du motif. « Les signalements liés à du harcèlement ou à des menaces physiques sont prioritaires et traités en quelques heures », détaille Monika Bickert.

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    Si le nombre moyen de contenus concernés par jour reste un mystère, Facebook promet qu’ils sont pour la plupart du temps traités « en moins de soixante-douze heures ». Une fois signalé, chaque contenu est examiné par l’un « des centaines  » de modérateurs de Facebook, répartis dans quatre bureaux (deux aux Etats-Unis, un en Irlande, un en Inde), et qui vont décider de dépublier – ou non – le contenu.

    Ces décisions sont toutes « prises manuellement par des vraies personnes », qui appliquent les règles de communauté sur Facebook, selon Monica Bickert. La responsable a démenti l’existence d’outils permettant de détecter et de supprimer automatiquement des contenus spécifiques, comme la pornographie.

    Les logiciels assistant les modérateurs ne sont selon elle utilisés que dans deux cas précis : la pédopornographie (avec le programme PhotoDNA, développé par Microsoft) et la lutte contre le terrorisme (les contenus signalés comme faisant l’apologie du terrorisme sont analysés en profondeur par un outil spécifique, afin d’identifier, par exemple, les cercles d’amis ou d’autres données liées au compte qui a posté le message).

    MODÉRATION THÉMATIQUE ET GÉOGRAPHIQUE

    En plus d’une application basique de la charte Facebook, les choix de modération sont affinés en fonction de la zone géographique d’où est émis le signalement. Les modérateurs sont « spécialisés, par pays ou par langue. Si vous utilisez Facebook en russe, le message parviendra à l’équipe Russie ». Cela pour évaluer le contexte dans lequel a été posté un message, et l’impact qu’il peut avoir en fonction des références culturelles, éthiques, morales ou religieuses. Facebook a noué des partenariats avec de nombreuses associations locales (en France, par exemple : la LICRA, le CRIF, SOS Racisme, l’UEJF, SOS Homophobie).

    Un autre type de modération « géographique » peut se faire sur demande des gouvernements ou des juridictions. « Nous respectons les lois de chaque pays. Et nous pouvons rendre inaccessible un contenu pour une région particulière, en fonction de différents signaux : l’adresse IP, la langue utilisée par les profils, etc. », selon Monika Bickert.

    Les modérateurs sont également répartis en équipes spécialisées selon les types de contenus litigieux (sécurité des utilisateurs, harcèlement, terrorisme, etc.). Monika Bickert précise que « tous ont reçu des formations approfondies sur chaque thème de notre charte », pour pouvoir notamment transférer les messages aux services directement concernés (« Les gens signalent souvent des choses qui ne violent pas nos standards de communauté pour les raisons qu’ils croient »).

    En cas de doute sur l’action à entreprendre, il arrive que « le problème remonte à des supérieurs, qui peuvent prendre des décisions et consulter d’autres personnes ». Facebook travaille par exemple directement avec les « gouvernements » pour des questions liées au terrorisme, dans un contexte où de nouveaux groupes utilisent fortement les réseaux sociaux pour promouvoir leurs actions.

    POLITIQUE « ANTITERRORISTE »

    « Facebook ne peut pas être un endroit où des utilisateurs anonymes font des choses qui ne respectent pas nos règles, a souligné Monika Bickert. Lorsqu’on nous signale qu'une personne fait l’apologie d’un groupe terroriste, ou la présence sur Facebook d’un groupe terroriste, nous supprimons ce contenu et nous utilisons nos outils automatisés pour nous aider à détecter d’autres comptes associés. Les membres de l’Etat islamique ne peuvent pas utiliser notre site, nous avons une politique antiterroriste très ferme », a-t-elle poursuivi.

    Le jour même, pourtant,  Arrêt sur images publiait une enquête sur la manière dont les djihadistes et leurs sympathisants utilisent Facebook pour décrire leurs actions ou vendre des armes.

    « Nos modérateurs suppriment de toute façon les images trop violentes », a aussi commenté Monika Bickert. Dans les faits, une telle ligne n’a pas non plus toujours été aussi évidente. Facebook avait par exemple longuement hésité à statuer sur une vidéo de décapitation, passant plusieurs jours à la supprimer, puis à la réautoriser, avant de la retirer complètement – s’attirant les foudres de David Cameron. Le Daily Dot a aussi rapporté le cas d’une vidéo montrant un animal en train d’être battu, pour laquelle Facebook avait répondu deux fois de manière différente.

    « Il peut arriver que nos équipes retirent ou laissent un contenu par erreur. Dans ce genre de cas, nous permettons aux utilisateurs de faire appel de la décision et si nos équipes se sont trompées, elles rétablissent la situation dans les plus brefs délais », promet Facebook dans un document consacré à la question.

    Dans ce contexte, la modération des contenus à portée publique postés par des pages Facebook peut se révéler plus complexe que pour ceux postés par des profils privés. Nous-mêmes, au Monde, avons été confrontés à la désactivation temporaire de notre page après avoir diffusé une photo d’actualité considérée comme trop violente (ce qui a été l’occasion d’apprendre qu’il « n’y a pas de charte spécifique aux sites d’information » chez Facebook, comme l’a confirmé Monica Bickhert).

    La structure même des pages ne permet pas, par ailleurs, de signaler à Facebook un commentaire potentiellement litigieux d’un autre utilisateur. « Les pages font partie des zones que nous devons améliorer en termes de signalement des contenus », a admis Monika Bickert.


     

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  • Armando Curri, meilleur apprenti de France: la belle histoire de cet étranger, régularisé de justesse

    Le HuffPost avec AFP  |  Par Romain Herreros

    Publication: 03/03/2015 19h24 CET Mis à jour: il y a 3 heures

    ARMANDO CURRI

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    MEILLEUR APPRENTI DE FRANCE - C'est une folle journée que vient de vivre le "meilleur apprenti de France", Armando Curri. À 19 ans, ce jeune homme originaire de Roanne (Loire) a décroché la médaille d'or du meilleur apprenti de France dans la filière bois, nous apprenait Le Progrès lundi 2 mars.

    Oui mais voilà, Armando est Albanais et réside en situation irrégulière en France depuis le 2 d'octobre 2014, date à laquelle une obligation de quitter le territoire français (OQTF) lui avait été notifiée par la préfecture de la Loire. De fait, ce dernier se voyait dans l'interdiction de se rendre au Sénat pour recevoir la prestigieuse récompense dûment méritée.

    Finalement, le président du Sénat Gérard Larcher a décidé d'autoriser le jeune homme à se rendre à la cérémonie au motif que sa réussite "mérite d’être saluée". Mieux, le préfet de Loire a fait savoir en fin d'après-midi qu'une procédure de régularisation allait être ouverte en faveur d'Armando Curri a rapportéFrance Bleu Loire. Récit d'une journée riche en émotions pour le "meilleur apprenti de France".

    Le changement d'avis du Sénat

    Alors que la Chambre haute expliquait d'abord qu'elle ne pouvait pas "accueillir en son sein une personne en situation irrégulière pour la cérémonie de remise des médailles", l'institution a fait machine arrière dans l'après-midi.

    "Au plan des principes, le Sénat, institution de la République chargée d’élaborer la loi, se doit de la respecter. Au plan des réalités, l’apprentissage est une voie d'excellence que le Sénat ne cesse de promouvoir", a indiqué la présidence du Palais du Luxembourg pour justifier sa position.

    Ce faisant, Gérard Larcher a "décidé, après en avoir informé le ministère de l’Intérieur, de ne pas faire obstacle à l’accueil de ce jeune dans le cadre strict de la cérémonie organisée par la Société des meilleurs ouvriers de France (SMOF)". Un revirement qui, s'il a soulagé le jeune homme, paraît anecdotique comparé au geste que lui a accordé quelques heures plus tard la préfecture de la Loire.

    Son OQTF "abrogée"

    L'histoire de ce jeune apprenti a également poussé la préfecture de la Loire à revoir ses positions. Par communiqué, le préfet du département Fabien Surdy a indiqué que son OQTF était dorénavant "abrogée" et qu'un titre de séjour de trois mois allait être délivré à Armando Curri, "compte tenu des capacités d'intégration dont ce jeune homme a fait preuve".

    Arrivé en France il y a trois ans et bénéficiant du statut de mineur isolé jusqu'à sa majorité, il faisait l'objet depuis octobre d'une OQTF lui interdisant de travailler et contre laquelle il avait déposé un recours devant le tribunal administratif de Lyon. Dorénavant, le jeune menuisier vivra en situation régulière jusqu'à l'examen de son recours au mois de mai prochain.

    "En une journée, ma vie a changé"

    Interrogé par France Bleu Loire sur ce titre de séjour exceptionnel délivré par la préfecture de son département, Armando Curri a indiqué que c'était le "plus beau jour de sa vie". "Je viens de recevoir toutes ces belles choses, grâce à vous aussi. En une journée, ma vie a changé", a-t-il ajouté, ému par l'écho médiatique de sa situation.

    Titulaire en 2014 d'un CAP de menuiserie à Saint-Étienne, Armando Curri est inscrit en bac pro dans un lycée de l'agglomération roannaise.

    Mercredi, 338 médailles d'or seront remises au Sénat aux lauréats des différentes catégories du concours des meilleurs apprentis de France, en présence de M. Larcher et de la secrétaire d’Etat au Commerce et à l’Artisanat, Carole Delga.

    Lire aussi :

    »Meilleur apprenti de France mais sans papiers, Armando Curri pourra finalement recevoir sa médaille d'or au Sénat

    »Lassana Bathily a été naturalisé français

    »Tribune. "Pour une naturalisation automatique des enfants ayant grandi en France"


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  • Manifestations et contre-manifestations

    contre « l'islamisation » en Allemagne

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | <time datetime="2014-12-22T22:05:27+01:00" itemprop="datePublished">22.12.2014 à 22h05</time>

     

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> Plus de 17 000 personnes ont défilé à l'appel du mouvement Pegida à Dresde, lundi 22 décembre. </figure>

    La journée du lundi 22 décembre a été marquée en Allemagne par de nouvelles manifestations organisées par le mouvement Pegida, un acronyme pour « Européens patriotes contre l'islamisation de l'Occident », et des contre-manifestations pour les dénoncer.

    A Dresde, près de 17 500 personnes ont participé à la dixième manifestation de Pegida, selon la police, entonnant des chants de Noël contre « l'islamisation de l'Occident ». Face à eux, 4 000 contre-manifestants ont défilé à l'appel de l'alliance « Dresde sans nazis ». Au moins 12 000 personnes ont également manifesté à Munich pour dénoncer l'approche de ce mouvement de plus en plus populaire outre-Rhin.

    Lire l'analyse (édition abonnés) : En Allemagne, le discours raciste se banalise

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> Lors de la contre-manifestation à Dresde, un message qui dit "les réfugiés sont les bienvenus". </figure>

    Interrogé par la presse allemande, l'évêque protestant de Saxe, Jochen Bohl, a accusé Pegida, qui organise chaque semaine des « manifs du lundi », sur le modèle de celles qui, il y a vingt-cinq ans, ont fait vaciller le mur de Berlin, de chercher à « exploiter les symboles chrétiens et une tradition chrétienne dans un but politique ».

    Tout comme la chancelière allemande Angela Merkel, et son prédecesseur Gerhard Schröder, Josef Schuste, président du Conseil central des juifs d'Allemagne, a critiqué ces manifestations au cours du week-end dans une interview à Die Welt :

    « Ici se mélangent néo-nazis, partis tout à fait à l'extrême droite, et citoyens qui affirment pouvoir enfin s'épanouir dans leur racisme et leur haine de l'étranger. Il ne faut en aucun cas sous-estimer ces gens de Pegida, le mouvement est aussi menaçant qu'un incendie. »

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