• Tournan-en-Brie : le SOS de la dernière laiterie à yaourts d’Ile-de-France

    Au bord de la faillite, l’entreprise Paris Lait, basée à Tournan-en-Brie, vient de lancer sur Internet un appel aux dons pour sauver son activité.

    Sébastien Blondé | Publié le 19.02.2013, 07h00    lien

    Tournan-en-Brie, vendredi. Christophe Gaudy devant la page Internet dédiée  au sauvetage de sa société.

    Tournan-en-Brie, vendredi. Christophe Gaudy devant la page Internet dédiée au sauvetage de sa société. | (LP/Sé.B.)

     

    En difficulté financière, Lait et ses 50 salariés lancent un appel aux dons « aux 12 millions de Franciliens qui ont envie de consommer des produits locaux ». Son SOS, Christophe Gaudy, le patron de la dernière laiterie d’Ile-de- à transformer du lait francilien en yaourt ou en mousse en chocolat, basée à Tournan-en-Brie, vient de l’émettre sur . Son site Ilfautsauverparislait.fr et sa page Facebook du même nom relaient l’opération de sauvetage lancée il y a une semaine. Son but : « Tenir suffisamment longtemps pour trouver une solution pérenne », dit-il.

    A sa grande surprise, l’entrepreneur a déjà enregistré 300 soutiens locaux et de toute la France, ainsi que la mobilisation des commerçants de Tournan. De quoi booster la motivation du chef d’entreprise et de ses employés.

    « L’opération consiste à vendre des yaourts par correspondance et sur place, au prix symbolique de soutien de 2 €, directement aux particuliers », indique celui qui a sauvé cette société vieille de soixante et un ans de la liquidation judiciaire en avril 2012, en la reprenant et en finançant des investissements. Tout semblait bien parti pour lui et Paris Lait, primés en octobre pour du lait aromatisé de leur création au Salon international de l’alimentation (Sial). Mais des commandes passées par des grandes surfaces se sont révélées bien loin d’être à la hauteur de leurs espérances en ce début d’année. Et la perte de l’agrément des services vétérinaires pendant ces derniers mois, à la suite d’une erreur administrative, lui fait encourir un nouveau risque de liquidation. Il manque actuellement 1 M€ à Paris Lait pour survivre.

    « Si on disparaît, il n’y aura plus d’offre locale en Ile-de-France, soutient Christophe Gaudy. En avril, je sais que je n’aurai plus de relais. Notre seule solution est que cette opération réussisse. » D’après ses calculs, « si chaque Francilien nous donne 2 centimes, on tient trois mois, dit-il. Si c’est 10 centimes : on est sauvés et on reste indépendants. »

    Les 50 salariés, administratifs, pâtissiers et ouvriers, dont 70% habitent dans un proche rayon (Tournan, Gretz-Armainvilliers et Ozoir-la-Ferrière), ont appris la situation de l’entreprise il y a une dizaine de jours, juste avant le lancement de l’opération de sauvetage. Un coup dur pour eux.

    « J’ai un peu mal réagi, reconnaît Steven, 21 ans, embauché en octobre dernier après avoir quitté un emploi dans un bar-tabac. J’avais un boulot avant d’arriver ici et je ne vais peut-être plus en avoir. »

    « On sait depuis cinq ans que ça ne va pas fort, mais cette entreprise me tient à cœur, admet Jean-Jacques, 57 ans dont quinze années passées à Paris Lait. Personnellement, je suis plus proche de la fin et si ça se passe mal, je partirai à la retraite. » Mais le savoir-faire de Jean-Jacques se perdra, ce à quoi se refuse Christophe Gaudy.

    Pour participer à l’opération, il est possible de passer commande sur le site Ilfautsauverparislait.fr ou sur la page Facebook du même nom. Ou par téléphone au 01.64.07.39.46.

    Le Parisien


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  • Le journaliste français Nadir Dendoune devrait rentrer en France

    <time datetime="2013-02-14T17:20:43+01:00" itemprop="datePublished">14 février 2013 à 17:20</time> (Mis à jour: <time datetime="2013-02-14T21:32:06+01:00" itemprop="dateModified">21:32</time>) lien

    Un portrait du journaliste Nadir Dendoune, arrêté en Irak, projeté le 31 janvier sur un écran à l'Institut du monde arabe, à Paris.

    Un portrait du journaliste Nadir Dendoune, arrêté en Irak, projeté le 31 janvier sur un écran à l'Institut du monde arabe, à Paris. (Photo François Guillot. AFP)

    Le journaliste français Nadir Dendoune, détenu depuis le 23 janvier en Irak pour des photos non autorisées, a été libéré jeudi sous caution, ont annoncé des sources concordantes. Un diplomate français s’exprimant sous couvert de l’anonymat a indiqué en soirée à l’AFP que le journaliste était «en bonne santé» et que, «normalement, il va partir demain» pour la France. «Nadir Dendoune a été libéré. Il a été remis à l’ambassadeur de France», a déclaré plus tôt à l’AFP Mouayad al-Lami, le directeur du Syndicat des journalistes irakiens. La libération du journaliste, qui possède également les nationalités australienne et algérienne, a été annoncée dans le même temps à Paris par l’organisation de défense de la liberté de la presse, Reporters sans frontières (RSF). «On sait qu’il est sorti de prison dans une voiture blindée, accompagné de l’ambassadeur», selon un porte-parole de RSF.

    «Nous l’avons relâché mais nous avons encore à son égard de nombreux doutes», a déclaré un haut responsable de la sécurité irakienne sous couvert de l’anonymat, précisant qu’un traducteur et un homme qui avait hébergé M. Dendoune avaient également été remis en liberté. Les trois hommes ont payé chacun une caution de 10 millions de dinars irakiens (environ 6 440 euros), a-t-il ajouté.

    Le ministre des Affaires étrangères irakien Hoshyar Zebari a affirmé pour sa part à l’AFP que son ministère était intervenu en faveur du journaliste étant donné «qu’il n’y avait pas de preuve contre lui». Selon M. Zebari, le nom de M. Dendoune figurait dans la base de données d’un service de sécurité pour s'être porté volontaire en tant que bouclier humain au moment de l’invasion américaine de l’Irak en 2003 qui a renversé Saddam Hussein. Le ministre a précisé que c'était peut-être une des raisons pour laquelle le journaliste avait été gardé en détention. «Mais maintenant je pense que cette affaire est terminée», a-t-il indiqué.

    Nadir Dendoune a comparu le 5 février devant un juge d’instruction qui l’avait maintenu en détention. La justice irakienne reproche au journaliste français d’avoir photographié sans autorisation le QG des services de renseignements irakiens, ainsi que des barrages de police et de l’armée. Le journaliste, qui travaillait notamment pour le Monde diplomatique, préparait des reportages en Irak avec un visa de presse délivré par l’ambassade d’Irak à Paris.

    Plus d’une cinquantaine de journalistes, parmi lesquels d’anciens otages, avaient signé un appel à la libération du journaliste français arrêté le 23 janvier lancé par l’ONG. Les journalistes et anciens otages en Irak Florence Aubenas et Georges Malbrunot, en Afghanistan Hervé Ghesquière et au Liban Philippe Rochot, figuraient parmi les signataires, de même que l’envoyée spéciale du Figaro Edith Bouvier qui avait été grièvement blessée en Syrie.

    En 2009, en plein débat sur l’identité nationale, Nadir Dendoune, journaliste né en France en 1972 de parents algériens, racontait sa difficulté à se sentir tout à fait français, lui qui avait planté un fanion de la Seine-Saint-Denis au sommet de l'Everest. Libération lui avait consacré quatre pages dans LeMag et un reportage photo.


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  • Handicap: l'accessibilité des villes s'améliore, Grenoble détrône Nantes

    Publié le 11.02.2013, 07h00

    Grenoble est devenue la ville la plus accessible aux personnes handicapées, détrônant Nantes qui occupait la première place depuis trois ans, souligne lundi la quatrième édition du baromètre de l'Association des paralysés de (APF).
    Une loi sur le handicap de 2005 rend obligatoire l'accessibilité aux handicapés des bâtiments et transports en 2015 mais un rapport a récemment reconnu qu'elle ne serait pas au rendez-vous à la date prévue.
     

    Avec une moyenne de 18,4/20, Grenoble prend pour la première fois la du classement de l'APF. Nantes et Belfort se partagent la seconde place avec 17,4/20 de moyenne.
    Pour les villes en queue de peloton, le résultat reste encourageant: quatre villes seulement (Chaumont, Moulins, Évreux et Digne-les-Bains) nont pas la moyenne, contrairement à quinze villes lannée précédente.
    Tout en restant "mobilisée" pour que les objectifs soient atteints, l'APF se réjouit de l'"amélioration de l'état d'accessibilité des communes en ".
    "Cependant, ces améliorations ne sauraient masquer le retard de grandes villes comme Marseille, Besançon, Dijon, Valence ou Bobigny", qui n'ont pas atteint 12/20, souligne l'APF.
    Le baromètre évalue les concepts suivants : "un cadre de vie adapté", "des équipements municipaux accessibles", "une politique locale volontariste", selon des questionnaires remplis par les délégations départementales de l'APF et les mairies dans 96 chefs-lieux départementaux.
    Parmi les points positifs demeure en premier lieu laccessibilité des centres commerciaux, détaille l'enquête, ainsi que les bureaux de Poste, les cinémas et les piscines.
    Le baromètre confirme aussi que la mairie principale, le stade ou théâtre municipaux sont globalement accessibles.
    "Les points noirs" sont toujours "les commerces de proximité et la cabinets médicaux et paramédicaux", qui "continuent d'être des préoccupations plus que prégnantes à moins de deux ans de l'échéance de 2015".
    De même, "la moyenne nationale de 52% d'écoles primaires accessibles témoigne d'une dynamique au point mort", s'inquiète l'APF.
    Et seules 33% des lignes de bus seraient accessibles à deux ans de l'échéance de 2015, s'alarme l'association.


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  • Dernière modification : 09/02/2013 

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    Les journalistes irakiens se mobilisent aussi pour le Français Nadir Dendoune

    Les journalistes irakiens se mobilisent aussi pour le Français Nadir Dendoune
    © @Union nationale des journalistes irakiens

    Accompagnés de parlementaires et de citoyens, des journalistes irakiens ont manifesté vendredi à Bagdad pour réclamer la libération de Nadir Dendoune, un reporter français emprisonné depuis le 23 janvier.

    Par Assiya HAMZA (texte)
     

    C’est un soutien inattendu. Le journaliste français Nadir Dendoune, emprisonné depuis 18 jours en Irak pour avoir photographié sans autorisation le QG des services de renseignement irakiens ainsi que des barrages de police et de l'armée, a reçu le soutien de ses confrères irakiens vendredi 8 février. L'Union nationale des journalistes irakiens (NUIJ), accompagnés de parlementaires et de citoyens irakiens, se sont en effet rassemblés à Badgad pour réclamer sa libération.

    "C’est un geste très fort. La médiatisation de son cas est une bonne chose parce qu’il va devenir encombrant pour les autorités irakiennes", souligne à FRANCE 24 Soazig Dollet, la responsable du bureau Moyen-Orient et Afrique du Nord à Reporters sans frontières (RSF). "Mais derrière le cas emblématique de Nadir Dendoune, c’est aussi une occasion formidable de parler de ce que subissent tous les jours les journalistes irakiens", poursuit-elle.

    "Nadir Dendoune a le droit à la liberté"

    Avec pour seule arme des portraits du reporter, les journalistes irakiens, dont le pays arrive 150e au classement mondial de la liberté de la presse selon RSF, ont en effet profité de l'occasion pour dénoncer leurs conditions de travail. "Notre syndicat demande la libération immédiate de Nadir Dendoune. Nous intensifierons notre combat tant qu'il sera détenu. Nous porterons notre voix jusqu'aux institutions gouvernementales et nous défendrons les droits des journalistes à faire leur travail selon la loi et non sous le contrôle d'officiers militaires", écrit le syndicat dans un communiqué de presse. "Nadir Dendoune a le droit à la liberté et à l'application des lois qui la garantissent. Utiliser un appareil photographique n'est pas interdit dans les rues de Bagdad surtout si c'est un outil pour faire son travail", poursuivent-ils.

    Arrêté le 23 janvier alors qu’il réalisait un reportage près d'une usine de traitement d'eau à Dora, dans le sud de la capitale irakienne, Nadir Dendoune a comparu le 5 février devant un juge d'instruction qui l'a maintenu en détention sans préciser le motif de son inculpation. Le reporter a pu "donner sa version des faits" durant sa comparution, selon un témoin interrogé par l’hebdomadaire "Le Point". "Il est apparu cohérent bien qu'affaibli", explique ce même témoin.

    Le journaliste de 40 ans, connu pour son engagement en faveur du droit des immigrés en France ou des Palestiniens, a assuré à un journaliste de l’AFP présent sur place qu'il essayait  "de garder le moral". "Ce n'est pas si simple. Mais je suis mieux traité maintenant", a-t-il ajouté lors de cette première comparution.

    Une délégation française attendue en Irak

    Une délégation composée de représentants de RSF, d’un avocat mais aussi de membres du comité de soutien du journaliste indépendant envoyé en Irak par "Le Monde diplomatique" pourrait partir mardi 12 février sous réserve de "l’obtention d’un visa", précise Soazig Dollet.

    En attendant, la mobilisation se poursuit en France. Alors que le Quai d’Orsay a convoqué le 7 février l’ambassadeur d’Irak en France pour lui signifier qu’il souhaitait la libération de Nadir Dendoune "dans les meilleurs délais", plusieurs pétitions ont déjà recueilli des milliers de signatures. Dernière en date, celle de RSF, signée par une cinquantaine de journalistes, dont les anciens otages en Irak Florence Aubenas et Georges Malbrunot.


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  • - le 7 Février 2013  
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    Nadir Dendoune : l'ambassadeur d'Irak convoqué au Quai d'Orsay

    L'ambassadeur d'Irak en France a été convoqué jeudi au ministère des Affaires étrangères pour évoquer la situation de Nadir Dendoune, journaliste français détenu depuis deux semaines en Irak, dont Paris souhaite la libération "dans les meilleurs délais", a indiqué le Quai d'Orsay.

    Le secrétaire général du ministère qui a reçu l'ambassadeur irakien lui "a réitéré le souhait que le journaliste soit libéré dans les meilleurs délais et l'attachement indéfectible de la France à la liberté de la presse", a déclaré Philippe Lalliot, porte-parole du Quai d'Orsay. "Il a insisté sur le nécessaire respect des droits de notre compatriote et sur le prix que nous attachons à ce que notre ambassade à Bagdad puisse exercer la protection consulaire, conformément au droit international", a poursuivi le porte-parole.

    Nadir Dendoune, 40 ans, détenu à Bagdad, a comparu mardi, pour la première fois depuis son arrestation le 23 janvier, devant un juge d'instruction qui l'a maintenu en détention, en attendant de prononcer son éventuelle inculpation ou sa libération.

    >>> À écouter : le portrait de Nadir Dendoune dans l'émission de Pascale Clarck, Comme on nous parle, ce matin sur France Inter.

    La justice irakienne lui reproche d'avoir photographié sans autorisation le QG des services de renseignements irakiens, ainsi que des barrages de police et de l'armée. "Nadir ne faisait que son métier de journaliste", protestent ses soutiens en France, rappelant que le journaliste préparait des reportages en Irak avec un visa de presse délivré par l'ambassade d'Irak à Paris. Plus de 18.000 personnes ont signé une pétition en faveur de sa libération.

    L'ambassadeur de France en Irak avait rencontré lundi le directeur de cabinet du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki au sujet du journaliste détenu pour lui dire l'"incompréhension de la France devant la procédure utilisée qui ne correspond pas à l'Etat de droit en Irak", selon une source diplomatique.

    • Lire aussi :

    L'appel de personnalités de la presse à la libération de Nadir Dendoune
    Nadir Dendoune maintenu en détention à Bagdad

    Appel de la rédaction de l’Humanité pour la libération du journaliste Nadir Dendoune

    • Signez la pétition pour la libération de Nadir Dendoune, journaliste français incarcéré en Irak

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