• Économie

    Les éleveurs marchent à Paris

    contre la grande distribution

    <time datetime="2013-06-23T13:38:35+02:00" itemprop="datePublished">23 juin 2013 à 13:38</time> (Mis à jour: <time datetime="2013-06-23T16:27:34+02:00" itemprop="dateModified">16:27</time>)

    Un troupeau de moutons le 23 juin 2013 à Paris

    Un troupeau de moutons le 23 juin 2013 à Paris (Photo Miguel Medina. AFP)

    Par besoin de reconnaissance et pour réclamer de «pouvoir vivre de leur métier», des milliers d’éleveurs ont marché sur Paris dimanche avec une partie de leur cheptel, à la rencontre des Parisiens et des consommateurs.

    Dans le viseur des marcheurs réunis à l’appel de la Fédération des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA, majoritaire) et des Jeunes agriculteurs (JA), les charges qui augmentent, les contraintes qui s’empilent, les règlements qui parfois se contredisent et aussi, surtout, les prix bloqués et les revenus qui fondent.

    Un panneau accroché sur l’un des tracteurs qui ouvrent le cortège (plus de 11.000 manifestants selon la FNSEA, 6.200 selon la police) annonce la couleur: «Prix du lait: la grande distribution nous trait».

    Au-dessus des têtes, les pancartes rappellent quelques vérités serties de lassitude voire de découragement : «Avant j’avais un revenu. Mais c’était avant». «Un élevage qui ferme c’est 7 emplois en moins» ou «Sans agriculture, pas de nourriture».

    Sans compter la météo désastreuse du printemps et les intempéries de la semaine dernière, qui ont noyé les pâtures, gâché les foins et entravé les cultures.

    Certains éleveurs ont malgré tout quitté leur ferme au coeur de la nuit pour amener leurs bêtes sur le bitume et dans le bruit.

    Derrière les tracteurs, les vaches avancent avec leur veau parfois, des Montbéliardes, des Tarentaises, des Charolaises blanches et des Blondes d’Aquitaine, des Salers bouclées et des Aubrac roux clair, des Normandes pie et des chevaux aussi, des Comtois alezans à la crinière blonde.

    Dans la foule, Laurent Spanghero, candidat à la reprise de l’entreprise de viandes qu’il avait cofondée avec son frère et lui-même éleveur de Limousines serre des mains. «Les éleveurs sont maltraités depuis des années, ils n’ont plus de revenus décents en dépit des heures travaillées».

     

    Travailler à perte

     

    Les responsables des différentes fédérations - porcine, bovine, laitière... - ont chauffé la foule au départ. A l’arrivée ce sont les présidents des syndicats, qui rappellent que le 12 avril déjà, les éleveurs ont déposé leurs cahiers de doléances en préfectures.

    «Ce n’est pas un mouvement d’humeur», prévient François Thabuis pour les JA: «Dans quel métier accepte-t-on un système qui fait travailler à perte?».

    «Le rapport de force avec la grande distribution nous est systématiquement défavorable. Or, chaque fois qu’on perd, ce sont des exploitations qui disparaissent», assène-t-il en réclamant «des négociations équitables» garanties par la révision de la loi de consommation (ou LME) qui arrive au Parlement.

    «Et qu’on arrête de nous dire que le consommateur sera pénalisé si nous arrivons à vivre de notre métier».

    Puis le président de la FNSEA Xavier Beulin prend le relais pour réclamer la généralisation d’un étiquetage «Viande de France» dans les rayons pour contrer les importations déloyales.

    Comparé à l’Espagne ou l’Allemagne, «le différentiel de prix, de 4 à 6 euros par heure travaillée, est insupportable à l’heure européenne».

    «La course aux prix toujours plus bas gruge le consommateur», juge-t-il.

    Il interpelle les autorités sur «la surenchère réglementaire», la fiscalité, la protection accordée aux prédateurs (loups, sangliers, campagnoles). Et aussi le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll sur les risques d’une ouverture du marché européen aux importations américaines (poulet chloré, boeuf aux hormones) et maïs OGM.

    «Nous voulons être entendus des pouvoirs publics» mais aussi «de nos partenaires dans les filières» résume-t-il. «Que le respect l’emporte sur le mépris».

    A sa demande, confie-t-il, le président François Hollande a accepté de le recevoir début juillet.


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  • Conférence TEDGlobal: Le récit d'un jeune réfugié nord-coréen émeut toute l'assistance

    Créé le 15/06/2013 à 11h17 -- Mis à jour le 15/06/2013 à 11h25
    Capture d'écran d'un blog TEDGlobal.
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    Capture d'écran d'un blog TEDGlobal.

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    MONDE - Le jeune homme a raconté son histoire pour sensibiliser l'opinion aux problèmes de son pays...

    Joseph Kim, un réfugié nord-coréen de 23 ans, a bouleversé les participants de la conférence TEDGlobal à Edimbourg avec le récit de son itinéraire: de la famine à l'espoir, de son pays aux Etats-Unis via la Chine.

    Son intervention de 18 minutes, comme c'est la règle lors des conférences TED (Technologie, divertissement, design), a été l'un des temps forts de l'édition 2013 des rencontres de l'innovation qui se sont déroulées de mardi à vendredi dans la capitale écossaise.

    Après un défilé de chercheurs présentant les drones ou nano-technologies du futur, Joseph a vendu l'espoir comme avenir.

    «La faim est une humiliation. La faim c'est le désespoir»

    En 1994, à 4 ans, il vit dans la pauvreté avec ses parents et sa soeur aînée. Une grande famine tue un million de Nord-Coréens. A 13 ans, il voit son père mourir de faim.

    «La faim est une humiliation. La faim c'est le désespoir», dit-il.

    «La même année, ma mère a disparu et ensuite ma soeur m'a dit qu'elle partait en Chine pour trouver de l'argent mais qu'elle reviendrait vite», poursuit Joseph, ajoutant: «Parce que nous n'avions jamais été séparés (..) je ne l'ai même pas embrassée quand elle est partie. C'est la plus grande erreur de ma vie.»

    «Soudain, j'étais devenu un orphelin et un sans-abri»

    «Je n'ai jamais revu ma mère et ma soeur. Soudain, j'étais devenu un orphelin et un sans-abri», assène le jeune homme, décrivant une vie plus dure encore, toute dédiée à la survie.

    «Parfois je trouvais un petit job en échange de nourriture. J'ai même passé deux mois d'hiver à travailler dans une mine de charbon, 33 mètres sous terre, sans protection et jusqu'à 16 heures par jour. Quand je n'arrivais pas à m'endormir à cause du froid ou de la faim, j'espérais que le lendemain matin, ma soeur allait me réveiller avec de la nourriture. Cet espoir m'a gardé en vie», raconte encore Joseph.

    Après trois ans d'attente, il part à 16 ans à sa recherche, traversant seul et clandestinement, la frontière.

    «Je pensais que la vie serait plus facile en Chine, que plus de gens m'aideraient mais c'était pire qu'en Corée du Nord. Je ne respirais pas, j'avais sans cesse peur d'être attrapé et renvoyé là-bas.»

    Adopté par une famille américaine

    Quelques mois après son arrivée, il est hébergé dans un refuge clandestin de l'ONG Liberté en Corée du Nord (LINK) avant de s'enfuir aux Etats-Unis en tant que réfugié.

    Joseph, qui ne parle pas un mot d'anglais, est alors adopté par une famille américaine.

    «J'ai éprouvé un sentiment de suffocation d'avoir autant de nourriture en Amérique alors que mon père était mort de faim. Mon seul voeu, cette nuit-là, était de lui cuisiner un repas.» «Pour l'honorer, je me suis aussi promis d'étudier sérieusement et d'obtenir la meilleure éducation possible aux Etats-Unis», assure Joseph. Il est aujourd'hui étudiant en commerce international à l'université.

    «L'espoir est personnel. C'est quelque chose que personne ne peut vous donner. Vous devez choisir de croire en l'espoir. Mais l'espoir seul ne suffit pas. Beaucoup de gens m'ont aidé pour arriver jusqu'ici. Les Nord-Coréens se battent pour survivre (..) mais ils ne peuvent pas y arriver sans aide», martèle-t-il.

    L'espoir de retrouver sa soeur

    Avant de conclure et déclencher une standing ovation et même des larmes dans l'assistance: «Je crois fermement qu'un acte d'amour et de compassion de votre part peut sauver la vie d'un autre Joseph, et de milliers d'autres Joseph qui espèrent survivre.»

    Joseph a ensuite enregistré un message pour sa soeur et sa mère, au cas où elles pourraient voir la vidéo.

    «Je veux juste te dire que tu me manques et que je t'aime. Je sais que tu as promis de revenir rapidement avec de la nourriture et de l'argent mais (..) ne t'en préoccupe pas. S'il te plait reviens-moi et reste en vie. Je n'ai toujours pas renoncé à l'espoir de te voir», lâche-t-il la voix lourde de sanglots retenus.

    Avec AFP

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  • <header class="cf" id="headline">

    L'Association de recyclage du Conflent redonne vie aux vieux ordinateurs

    Le 03 juin à 6h00 par Jean-Luc Bobin | Mis à jour il y a 13 heures    lien

    </header> <figure class="articleImage"> Les bénévoles de l'association sont aujourd'hui un peu à l'étroit dans leur locaux. Ils disposeront, à la rentrée, de 130 m2 supplémentaires pour y créer un chantier école et envisagent la création de six emplois. <figcaption class="caption">Les bénévoles de l'association sont aujourd'hui un peu à l'étroit dans leur locaux. Ils disposeront, à la rentrée, de 130 m2 supplémentaires pour y créer un chantier école et envisagent la création de six emplois. PHOTO/J.-L. B.</figcaption> </figure>

    Le petit atelier de la rue Louis-Prat, à Prades, ne désemplit pas. Pas un jour sans que quelqu'un n'y entre pour demander s'il n'y aurait pas un PC pas trop cher à acheter. Ou une imprimante. Voire un écran plat. Pas un jour sans que le téléphone ne sonne pour proposer de se débarrasser d'un vieil ordinateur tombé en rade. Ce peut être de simples particuliers. Mais aussi des collectivités. Jamais, les dix-sept membres de l'Association de Recyclage du Conflent (ARC) n'auraient imaginé une seule seconde, qu'en un an et demi d'existence, leur projet connaîtrait un tel succès.

    Aujourd'hui beaucoup trop à l'étroit dans leurs locaux actuels, ils viennent de dénicher un hangar de 130 m2 désaffecté dans l'entrée de Prades qu'ils vont entièrement rénover pour y créer un chantier d'insertion. "Il devrait être opérationnel en septembre", explique tout sourire la présidente Audrey Sabina. "L'objectif est d'embaucher six personnes avant la fin de l'année". Pascal Riera, le directeur, revient sur l'origine de cette aventure. "Passionné d'informatique, j'avais décidé de franchir le pas en créant en tant qu'auto-entrepreneur une structure de dépannage. J'ai alors très vite constaté que la fracture numérique est énorme dans notre pays. Que beaucoup de gens n'ont pas les moyens de se payer un ordinateur. Or c'est aujourd'hui devenu une nécessité pour trouver du boulot. Effectuer des démarches. Constituer un CV par exemple". D'où l'idée de réparer et redonner vie à tous ces ordinateurs destinés à la casse. Réhabilitées, vérifiées, les machines qui sortent des ateliers de l'ARC sont proposées entre 20 et 50 euros. Et garantis deux ans. "Nous sommes la seule "ressourcerie" informatique des P.-O.", poursuit Audrey Sabrina.

    78 ordinateurs et 34 périphériques vendus en 4 mois

    Si les dons de particuliers désireux de changer de matériel sont évidemment les bienvenus, l'essentiel du parc d'ordinateurs récupérés par l'association provient aujourd'hui du conseil général, de l'Agglo de Perpignan, de l'Université de Perpignan, des sociétés Prades et Ille Point net ou des déchetteries des communautés de communes du Conflent et du Val Cady. Face à cet afflux de "matière première" l'activité a passé la surmultipliée. "En 2012, nous avons vendu 82 ordinateurs et cinq périphériques. En avril, sur les quatre premiers mois de l'année 2013, nous en avions déjà écoulé 78 et vendu 34 scanners et imprimantes". En permettant le recyclage d'ordinateurs obsolètes, l'association participe en outre efficacement à la préservation de l'environnement. Alors ! Vous envisagez de renouveler ou de moderniser votre équipement informatique ? Votre écran vous a lâché ? Votre disque dur vous a planté ? Pas question de les bazarder à la poubelle. Ayez le geste écocitoyen et pensez économie solidaire. Vous savez désormais ce qu'il vous reste à faire. Un petit coup de fil. Et hop : le tour est joué.

    Contact : ARC, au 33 avenue Louis-Prat, 66650 Prades. Tél. 04 68 05 31 34. Courriel : arc66@hotmail.fr Site Internet : arc. fr. cr


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  • Fontenay-le-Comte. Un appel à témoins lancé

    pour la disparition d'Enola Devanne

     

    devanne

     

     

     

    Enola Devanne, une jeune fille de 13 ans, n’a plus été vue depuis lundi matin. Elle est allée au collège Viète où elle est scolarisée, mais n’a pas assisté aux cours. « Elle est retournée chez sa mère pour changer de sac puis est sortie », indique le lieutenant Bernard Fischer. Elle a été vue aux alentours de la gare routière lundi. Les gendarmes ont effectué d’importantes recherches.

    Pierre Senac, juge d’instruction, a délivré une commission rogatoire pour qu’un appel à témoins soit diffusé le plus largement possible.

    Enola Devanne n’a donné de nouvelles à personne. Les autorités se disent très inquiètes.

    Les gendarmes ont transmis un descriptif de la jeune fille. Enola Devanne mesure 1,73 m et est d’une corpulence mince ; elle pèse 60 kg. Ses cheveux sont longs, châtains avec une frange droite au niveau des yeux.

    Lundi, elle portait un jean slim gris clair, un sweat-shirt à capuche de couleur crème avec inscription « 1976 », des baskets montantes en tissu de couleur grise avec des coutures blanches. Elle pourrait être en possession d’un sac orange de marque Yves-Rocher. Elle a 13 ans, mais peut en paraître 17.

    Toutes les personnes susceptibles d’apporter une aide aux enquêteurs ou des informations sur la disparition sont priées de contacter la gendarmerie en appelant le 0 800 094 094.

     

    Source Ouest France


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  • Monde

    Manifestation à Kiev pour Ioulia Timochenko

    <time datetime="2013-05-18T18:53:17.175475+02:00" itemprop="datePublished">18 mai 2013 à 18:53</time>

    A Kiev ce samedi.

    A Kiev ce samedi. (Photo Gleb Garanich. Reuters)

    Le placement en détention de l'ancienne leader de la Révolution orange vient d'être jugé «illégal et arbitraire» par la CEDH.

    Environ 15 000 personnes, menées par le champion de boxe et opposant ukrainien Vitali Klitschko, ont manifesté samedi à Kiev, réclamant la libération de l’ex-Premier ministre emprisonnée Ioulia Timochenko.

    Les manifestants scandaient «Liberté pour Ioulia !» et brandissaient des drapeaux aux couleurs des trois principales formations d’opposition au pouvoir du président Viktor Ianoukovitch, dont le parti «Oudar» (le coup) de Vitali Klitschko.

    Des heurts sont survenus avec des militants pro-pouvoir qui s’étaient rassemblés sur une place proche. Plusieurs personnes ont été blessées, dont un journaliste de la télévision ukrainienne, selon la police.

    Vitali Klitschko a dénoncé la mobilisation de «provocateurs» et accusé la police d’avoir laissé faire, dans un communiqué.

    La manifestation était organisée après que la Cour européenne des droits de l’homme a donné raison fin avril à Ioulia Timochenko, en jugeant que son placement en détention provisoire en 2011 avait été «illégal et arbitraire». L’Union européenne et les Etats-Unis ont appelé l’Ukraine à reconsidérer la situation de Ioulia Timochenko.

    Ioulia Timochenko, qui fut un des leaders de la Révolution orange de 2004, a été arrêtée en août 2011 et condamnée deux mois plus tard à sept ans de prison pour abus de pouvoir. Elle est actuellement jugée pour une affaire de fraude fiscale et a été par ailleurs inculpée de complicité d’assassinat d’un député en 1996.

    L’opposante dénonce une vengeance politique. Les poursuites à son encontre ont provoqué une grave crise entre l’Ukraine et l’Union européenne qui a vu des motivations politiques dans ces affaires judiciaires et demande la libération de l’opposante.


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