• Dernière modification : 03/08/2013 

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    Une manifestation contre le "violeur de Kénitra" réprimée dans la violence à Rabat

    © AFP

    Des centaines de manifestants ont été violemment dispersés devant le Parlement à Rabat vendredi soir. Ce rassemblement avait été organisé pour protester contre la grâce accordée par le roi Mohamed VI à Daniel Vivo Galvan, un pédophile espagnol.

    Par Anna MOREAU (vidéo)lien
    Stéphanie TROUILLARD (texte)
     

    La manifestation organisée vendredi soir dans la capitale marocaine pour dénoncer la grâce accordée par le roi Mohamed VI à Daniel Vivo Galvan, un ressortissant espagnol condamné pour pédophilie à 30 ans de prison, a été dispersée de manière musclée par la police anti-émeute. Plusieurs dizaines de personnes, dont des journalistes rassemblés devant le Parlement à Rabat, ont été blessés par les forces de l’ordre munies de matraques.

    Sur les réseaux sociaux, de nombreux manifestants ont publié des photos pour témoigner de ces heurts grâce au hashtag #DanielGate. "Beaucoup de têtes ensanglantées ici", raconte @Selabadi sur son compte twitter. "Au Maroc on préfère libérer les pédophiles et tabasser les journalistes", s’emporte pour sa part la journaliste Kerima Mendes. "Mais où va le Maroc ? Maintenant on torture des manifestants qui essayent de défendre un peuple indigné ? C'est du n'importe quoi !”, s’indigne également Oumaima Labiad.

    Ce rassemblement faisait suite à la décision prise le 30 juillet par le roi Mohamed VI de libérer 48 ressortissants espagnols emprisonnés au Maroc, en réponse à une demande formulée par le roi Juan Carlos d’Espagne lors de sa visite en juillet dernier.

    Parmi ces détenus, le souverain marocain a accordé sa grâce à Daniel Vivo Galvan, un homme de 60 ans condamné en 2011 à 30 ans d’emprisonnement pour le viol de 11 enfants âgés de 4 à 15 ans et pour avoir filmé ses actes. Cette annonce a choqué la population marocaine qui demande depuis que cet Espagnol retourne en prison.

    Vidéo de la manifestation à Rabat
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    "Une erreur énorme"

    "Nous sommes ici pour déterminer qui est responsable de ce pardon. C’est une honte qu’ils vendent nos enfants", a ainsi déclaré Nadjia Adib, présidente de l’association "Ne touche pas à mes enfants", lors de la manifestation.

    "C’est une erreur énorme. Nous demandons l’annulation de la décision royale pour les familles des victimes et pour le peuple marocain", a aussi commenté Abdelali Hamieddine, membre du parti islamiste de la justice et du développement (PJD), principale organisation de la coalition gouvernementale. Il a précisé que le gouvernement n'avait rien à se reprocher
    pour la simple raison que le pardon émanait du palais royal.
     

    Contacté par l’AFP, le ministre de la justice Mustapha Ramid a confirmé la grâce royale, mais n’a pas voulu faire de commentaires. Selon lui, Daniel Vivo Galvan va faire l’objet d’une extradition et sera interdit d’entrée au Maroc. Le ministère de la justice a précisé que ce pardon avait été accordé en raison des intérêts nationaux d’amitié entre le Maroc et l’Espagne.

    Le royaume chérifien a déjà fait face à plusieurs affaires de pédophilie au cours des derniers mois. Un Britannique a été arrêté en juin dans le nord du pays, à Tétouan, tandis qu’en mai un Français a été condamné à 12 ans de prison à Casablanca pour des actes pédophiles.

    Malgré la répression de la police, d’autres manifestations sont prévues ce samedi dans plusieurs villes marocaines. Un sit-in sera notamment organisé de nouveau devant le parlement à Rabat vers 22h (heure locale). Une rassemblement aura également lieu à 18h devant l'ambassade du Maroc à Paris.

    Les photos de la manifestation publiées par les Internautes
    "Je n'ai vu aucun démon ni crocodile. Je n'ai vu que des policiers marocains à qui on a donné l'ordre de réprimer violemment à la matraque", témoigne le journaliste Fadel Abdellaoui.@fadelabdellaoui

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  • 03 août 2013 - 13H17     lien

    LCP condamne "la campagne infâme"
    contre un des ses journalistes

    La chaîne de télévision LCP-Assemblée nationale a condamné "fermement" samedi "la campagne infâme aux accents antisémites" contre l'un de ses journalistes ainsi que "la pétition appelant à son licenciement".

    La chaîne de télévision LCP-Assemblée nationale a condamné "fermement" samedi "la campagne infâme aux accents antisémites" contre l'un de ses journalistes ainsi que "la pétition appelant à son licenciement".

    AFP - La chaîne de télévision LCP-Assemblée nationale a condamné "fermement" samedi "la campagne infâme aux accents antisémites" contre l'un de ses journalistes ainsi que "la pétition appelant à son licenciement", se réservant "le droit de poursuivre" ses auteurs.

    "LCP-Assemblée nationale condamne fermement la campagne infâme aux accents antisémites qui vise un journaliste de la chaîne au travers des réseaux sociaux, notamment Twitter, ainsi que la pétition appelant à son licenciement, qui rappelle les pires moments de notre histoire", a indiqué le président de la chaîne, Gérard Leclerc, dans un communiqué.

    Une pétition, lancée sur le site Change.org, demande le renvoi du journaliste de la chaîne Frédéric Haziza, dénonçant son "incompétence, son tribalisme, sa partialité" ou encore son "agressivité" et s'indignant du fait qu'il travaille à la fois pour LCP et pour Radio J, auto-proclamée "radio de la communauté juive".

    La pétition, relayée notamment sur Twitter par Serge Ayoub, fondateur du groupe d'extrême droite Troisième voie récemment dissous par le gouvernement, a ouvert la voie à un flot de tweets antisémites.

    Tout en réaffirmant "son entier soutien à Frédéric Haziza", la chaîne publique a indiqué qu'elle se réservait "le droit de poursuivre celles ou ceux qui seraient les auteurs de tweets ou de messages à caractère raciste ou antisémite".

    Jeudi soir, le journaliste a reçu le soutien de politiques de tous bords sur Twitter, alors que près de 1.700 personnes avaient signé cette pétition.


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  • 31 juillet 2013 - 21H42  lien

    Jean Arthuis dans le collimateur de France Terre d'Asile

    L'association France Terre d'Asile (FTA) met en cause le président du conseil général de Mayenne, Jean Arthuis (UDI), pour avoir signé un arrêté dans lequel il stipule mettre fin à tout nouvel accueil de jeunes mineurs étrangers isolés dans le département.

    L'association France Terre d'Asile (FTA) met en cause le président du conseil général de Mayenne, Jean Arthuis (UDI), pour avoir signé un arrêté dans lequel il stipule mettre fin à tout nouvel accueil de jeunes mineurs étrangers isolés dans le département.

    AFP - L'association France Terre d'Asile (FTA) met en cause le président du conseil général de Mayenne, Jean Arthuis (UDI), pour avoir signé un arrêté dans lequel il stipule mettre fin à tout nouvel accueil de jeunes mineurs étrangers isolés dans le département.

    Un arrêté en date du 24 juillet et dont l'AFP a obtenu copie, signé par le sénateur et ancien ministre, indique qu'il est "mis fin à tout nouvel accueil de jeunes étrangers isolés par le service de l'aide social à l'enfance" sur le territoire de la Mayenne.

    Une telle décision, écrit FTA dans un communiqué, "contrevient à la mission du département qui doit prendre en charge les mineurs +privés temporairement ou définitivement de la protection de leur famille+, et ce, sans condition de nationalité".

    Dans un entretien avec l'AFP, M. Arthuis a déclaré que cet arrêté était "une alerte adressée au gouvernement car nous sommes arrivés à saturation" en matière d'accueil. Cet arrêté a un "caractère provisoire, et restera valable jusqu'à ce que nous ayons de la place (...), que certains (jeunes) sortent du dispositif pour que d'autres puissent y entrer", a précisé le président du Conseil général .

    L'accueil des mineurs étrangers, "c'est la responsabilité de l'Etat, pas des départements", a estimé M. Arthuis, selon lequel "le problème, c'est le contrôle aux frontières". "Il doit y avoir des +passoires+, a-t-il dit, évoquant des "filières".

    En écartant les mineurs étrangers, l'ancien ministre de l?Économie et des Finances "prend une mesure indiscutablement discriminatoire. Il témoigne par ailleurs d'une certaines légèreté par rapport aux principes de l?État de droit, le Conseil général n'ayant pas la latitude de refuser d'accueillir un enfant lorsque celui-ci est confié par une décision de l'autorité judiciaire", relève l'association, estimant que M. Arthuis "se distingue par une prise de position à l'encontre des valeurs républicaines et humanistes qu'il revendique par ailleurs" et qu'il "va même plus loin en franchissant la barrière de la légalité".

    France Terre d'Asile porte cette décision "à la connaissance du défenseur des droits et se réserve le droit de soumettre sa légalité aux juridictions compétentes", indique le communiqué.

    M. Arthuis, qui a indiqué avoir alerté la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, sur la question, a précisé que la Mayenne a accueilli "neuf jeunes étrangers isolés" depuis le premier juin, "après en avoir accueilli cinq depuis le début de l'année 2013". Le département dispose de deux maisons d'accueil offrant au total 19 places "pour l'ensemble des mineurs qui lui sont confiés", a-t-il dit. Au total, a précisé M. Arthuis, "700 jeunes sont confiés au département au titre de l'aide sociale, un chiffre en progression très sensible".

    Fin mai, le gouvernement a annoncé l'entrée en vigueur d'un nouveau protocole d'accueil des mineurs isolés étrangers, qui doit permettre une meilleure répartition de la charge financière entre départements et prévoit une prise en charge partielle de l?État. L'objectif de cette mesure, inadaptée à la situation sur le terrain, selon M. Arthuis, est d'alléger la charge qui pèse aujourd'hui sur quelques départements qui accueillent davantage de mineurs isolés que la moyenne. Ainsi, la Seine-Saint-Denis accueillait fin mai quelque 800 mineurs isolés étrangers.


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  • "J'ai choisi de vivre dans le quartier le plus dangereux de Johannesburg"

    Nigel et Trish Branken dans leur cuisine préparent de la soupe pour les sans-domicile d'Hillbrow.
     
    C’est une décision qui a étonné bon nombre de leurs amis. Il y a un peu plus d’un an, la famille Branken - blanche, de classe moyenne, avec cinq enfants - a quitté sa maison d’une banlieue aisée de Johannesburg pour venir vivre dans un immeuble d’Hillbrow, un quartier du centre-ville réputé comme l’un des plus pauvres et dangereux de Johannesburg.
     
    Bien que l’apartheid soit terminé depuis une vingtaine d’années, la répartition de la richesse en Afrique du Sud reste l’une des plus inégales du monde selon le dernier recensement de 2012 : un ménage de Noirs sud-africains gagne en moyenne six fois moins qu’un ménage de Blancs sud-africains. À Hillbrow, la plupart des habitants sont des migrants venant de zones rurales et des sans-papiers étrangers, dont beaucoup sont sans domicile fixe.
     
    Nigel Branken, sa femme Trish et leur fille aînée de 12 ans, Hanna, tiennent un blog sur leur vie à Hillbrow. Leur objectif : montrer à leurs amis des banlieues riches et sécurisées et à tous les curieux une autre facette de ce quartier.
     
     
    La famille Branken et leurs amis organisent des repas pour les SDF de Hillbrow.
    Contributeurs

    “Si vous faites l’effort d’aller à la rencontre des habitants d’Hillbrow, vous vous sentez en sécurité ”

    Nigel Branken travaille dans l’administration de l’université de Witwatersrand.
     
    Ma femme et moi sommes chrétiens. Il y a quelques années, nous avons commencé à nous questionner sur notre foi. Plus de la moitié des Sud-Africains vivent dans la pauvreté, et nous, nous vivions dans une grande maison dans la banlieue de Johannesburg, consommant bien plus que nos besoins. Notre mode de vie n’allait pas dans le sens de la réduction des inégalités dans notre pays. Nous avons donc décidé de déménager en centre-ville. Dans plusieurs pays, dont l’Afrique du Sud, les centres des grandes villes sont devenus des foyers de pauvreté où on voit les gens s’entasser dans des taudis. On voulait vivre ce quotidien pour comprendre.
     
    Trish et Nigel Branken avec leurs cinq enfants.
     
    Nous avons planifié notre arrivée à Hillbrow très longtemps à l’avance. Mais quand nous sommes arrivés, nous avons accumulé les erreurs. Par exemple, la première chose que j’ai faite, c’est d'ajouter une porte grillagée devant notre porte d’entrée. J’ai réalisé plus tard que je n’avais pas envoyé un bon message et que ce n’était pas nécessaire. Aujourd’hui, dans notre immeuble, on connait tout le monde et on se sent en sécurité.
     
    Quand vous êtes dans la rue, il faut faire attention aux étrangers qui pourraient vous aborder. Quelques semaines après être arrivé, un homme armé m’a menacé avec un flingue et on m’a volé mon téléphone portable. Malgré ça, j’ai persévéré. Je crois que si vous faites l’effort d’aller à la rencontre des habitants d’Hillbrow, vous vous sentez ensuite en sécurité.
     
     
    Un habitant d'Hillbrow avec de la cocaïne. La drogue est un fléau à Hillbrow selon Nigel Branken.
     
    "Venir ici est la meilleure chose qu’on pouvait faire pour nos enfants"
     
    Nous essayons d’aider nos voisins autant qu’on le peut : on leur distribue des sandwichs une fois par semaine grâce à l’aide de nos amis. On leur emmène la nourriture et on mange avec eux dans la rue. Quand on peut, on emmène également une grande casserole pleine de soupe et on dort même parfois avec eux.
     
    Venir ici est la meilleure chose qu’on pouvait faire pour nos enfants. Ils ont énormément d’amis. Lorsqu’on habitait en banlieue, ils devaient donner rendez-vous à leurs amis pour aller jouer. Ici, ils ont juste à descendre ou à monter les escaliers de notre immeuble pour aller s’amuser. Ils apprennent ce qu’est la compassion, une chose qu’ils ne pourront jamais apprendre dans les livres.
     
     
    Vue de l'immeuble des Branken. En face, un immeuble insalubre qui a été "hijacké" : des individus qui ne sont pas les vrais propriétaires, viennent récupérer les loyers à ses habitants.
     
    "Certains de nos amis qui vivent en banlieue ne veulent toujours pas venir nous voir "
     
    Beaucoup de nos amis qui vivent en banlieue sont venus nous voir et comprennent pourquoi on a déménagé ici. D'autres ne veulent toujours pas venir.
     
    Nous savons maintenant où les principales communautés sont basées : les vendeurs de rue, les SDF, les prostituées, les héroïnomanes – la drogue est un problème majeur dans le quartier. Nous sommes devenus amis avec certains d’entre eux, notamment un groupe de Zimbabwéens malvoyants. Ces derniers vivent dans une misère incroyable. Un jour, une femme m’a téléphoné après avoir appelé une ambulance car son enfant avait du mal à respirer. Une clinique lui avait déjà refusé les premiers soins car elle n’avait pas d’argent. Quand je suis arrivé, le bébé était mort. L’ambulance est arrivée quatre heures après. Malheureusement, ce genre de scène arrive très souvent à Hillbrow.
     
     

    Les enfants de la famille Branken avec leurs amis d'Hillbrow.


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  • 16 juillet 2013 - 21H03  lien

     

    Actions symboliques et caritatives pour les 95 ans de Mandela

    Choeurs d'enfants, ascension du Kilimandjaro, banderole au Tour de France: une multitude d'actions symboliques ou caritatives sont organisées jeudi pour le 95e anniversaire de l'ancien président sud-africain Nelson Mandela.

    Choeurs d'enfants, ascension du Kilimandjaro, banderole au Tour de France: une multitude d'actions symboliques ou caritatives sont organisées jeudi pour le 95e anniversaire de l'ancien président sud-africain Nelson Mandela.

    Le joueur de l'équipe Manchester City Yaya Toure à la rencontre de ses fans le 16 juillet 2013 à Durban, avant le match amical organisé pour "Mandela Day" le 18 juillet.

    Le joueur de l'équipe Manchester City Yaya Toure à la rencontre de ses fans le 16 juillet 2013 à Durban, avant le match amical organisé pour "Mandela Day" le 18 juillet.

    AFP - Choeurs d'enfants, ascension du Kilimandjaro, banderole au Tour de France: une multitude d'actions symboliques ou caritatives sont organisées jeudi pour le 95e anniversaire de l'ancien président sud-africain Nelson Mandela, qui n'en aura que des échos limités à l'hôpital de Pretoria où il est confiné dans un état critique depuis près d'un mois et demi.

    Le 18 juillet a été déclaré "Mandela Day" en 2010 par l'ONU, qui appelle les citoyens du monde à faire une bonne action en son honneur et à consacrer symboliquement 67 minutes de leur temps en mémoire des 67 années de militantisme politique du prix Nobel de la paix sud-africain.

    Des déclarations optimistes, émanant notamment de l'ex-président Thabo Mbeki, avaient laissé croire à sa prochaine sortie de l'hôpital. Mais la présidence sud-africaine a souligné mardi à l'AFP qu'il n'y avait "pas de changement" depuis son dernier bulletin prudemment encourageant.

    Nelson Mandela, placé sous assistance respiratoire et que le monde entier a cru à l'agonie le mois dernier, se maintient ainsi "dans un état critique mais stable" depuis le 27 juin, continuant à communiquer du regard avec ses visiteurs, pour l'essentiel sa famille.

    "Et il réagit bien au traitement", a insisté mardi le porte-parole de la présidence Mac Maharaj.

    Hospitalisé dans une clinique privée de la capitale sud-africaine, le héros de la lutte anti-apartheid souffre d'une infection pulmonaire à répétition, séquelle de ses 27 longues années de prison sous le régime raciste de la minorité nationaliste blanche qu'il a combattu puis mené à sa chute sans esprit de vengeance.

    C'est cette oeuvre de réconciliation et de pardon par delà le traumatisme et les souffrances endurées notamment par la majorité noire, et empreinte d'un altruisme hors norme, que les Nations unies ont appelé à célébrer à l'occasion de son anniversaire.

    Participation de célébrités mondiales

    Né le 18 juillet 1918 dans un village de l'Afrique du Sud profonde du Cap oriental (sud), d'un père chef coutumier, trop tôt décédé, Nelson Mandela fêtera jeudi ses 95 ans, un âge que personne ne pensait qu'il atteindrait, vu la dégradation de son état de santé.

    Jeudi, le moment le plus émouvant sera probablement, comme les années précédentes, le choeur de millions d'écoliers sud-africains chantant "Happy Birthday" à 8H00 tapantes (06H00 GMT). "Notre façon de lui dire +merci+", selon la ministre de l'Education nationale Angie Motshekga.

    Les initiatives de charité doivent aussi fleurir: coup de peinture offert aux murs d'une école voisine, dons de vêtements à des nécessiteux, nettoyage de tombes de vétérans de la lutte anti-apartheid, conférence-débat avec quête caritative.

    Des célébrités mondiales ont promis de mettre la main à la pâte, comme le magnat britannique Richard Branson qui a promis de "donner lui aussi 67 minutes pour oeuvrer à rendre le monde meilleur, petit pas par petit pas". Il offrira une séance de coaching professionnel à de jeunes entrepreneurs.

    Une petite vingtaine de villes américaines ont prévu divers événements, un méga-concert de musique africaine est à l'affiche samedi à Melbourne (Australie) et un festival de musique programmé prochainement en Norvège sera aussi dédié à Mandela et à l'égalité à l'école.

    Les autorités sud-africaines, le président Jacob Zuma en tête, pour qui le rappel des glorieux sacrifices faits durant l'apartheid tient souvent lieu de viatique politique aux yeux du monde et des électeurs, ont également prévu une pléiade d'événements officiels, inauguration de pont, d'écoles, etc.

    Malgré l'hospitalisation de l'ancien chef d'Etat, l'Afrique du Sud a aussi insisté pour organiser le 18 juillet le 6e sommet Union européenne-Afrique du Sud, qui risque d'être réduit à la portion congrue.

    M. Zuma, en campagne pour les élections générales 2014, doit en effet présider dans la foulée une cérémonie de remise de maisons subventionnées à leurs propriétaires près de Pretoria.

    Les autorités ont aussi choisi les 95 ans du père de la démocratie sud-africaine pour lancer les premières cartes d'identité biométriques.

    Les premiers exemplaires doivent être remis aux vétérans de la lutte anti-apartheid, tels l'archevêque Desmond Tutu ou Ahmed Kathrada, ami de Mandela et emprisonné 26 ans avec lui.

    Une nouvelle occasion de célébrer la résistance à l'apartheid dont l'un des grands gestes a été de brûler les laissez-passer imposant de perpétuels et humiliants contrôles à la majorité noire, interdite de séjour dans les quartiers blancs en dehors des heures de travail.


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