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    « Nous sommes unis », la vidéo de solidarité

    des étudiants musulmans

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-11-16T13:02:43+01:00" itemprop="datePublished">16.11.2015 à 13h02</time> | Par

     
    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">L'association des étudiants musulmans de France a réalisé une vidéo au lendemain des attentats de Paris du 13 novembre, afin de prôner la solidarité et l'union nationale. </figure>

    « Tout de suite après les attentats de vendredi, nous avons reçu beaucoup de réactions de membres de l’association, ils avaient besoin d’exprimer leur émotion, le choc, et surtout la peur. Beaucoup d’entre eux cherchaient des nouvelles de leurs proches, décrit Yanis Khalifa, porte-parole de l’ association des Etudiants musulmans de France (EMF), qui compte entre 400 et 500 membres actifs partout dans le pays. Nous avons cherché un moyen de canaliser cette émotion et d’adresser un message de solidarité aux proches des victimes. »

    L’association a décidé dès samedi de réaliser une vidéo intitulée « Nous sommes unis », mise en ligne dimanche soir. Durant 2 minutes 30 se succèdent des images de la nuit des attaques et de revendications, et des plans fixes d’étudiantes et étudiants musulmans, tenant silencieusement une pancarte noire marquée du hashtag #NousSommesUnis, tandis qu’on entend un slam : «  J’ai mal à ma France , crie mon cœur de vive voix. Et la voie choisie par mon cœur se rattache à ma foi. Ma foi dont les fondements se trouvent ébranlés. Par 120 morts et des millions de cœurs blessés. »

    À l’initiative de la vidéo se trouve un étudiant toulousain, Nadjib Bedani. C’est lui qui slame ce texte, fruit d’une coécriture entre plusieurs membres de l’association. Le hashtag #NousSommesUnis a été proposé à l’origine par l’association Coexister, un mouvement de jeunesse interreligieux. Il a été largement repris depuis, notamment par des universités

    </article>
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    qui organisaient une minute de silence ce lundi midi.

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    Pourquoi l'Etat islamique roule en pick-ups Toyota

    Alain-Gabriel Verdevoye <time>Publié le 08-10-2015 à 16h48Mis à jour le 17-11-2015 à 10h10   lien </time>

    Le pick-up Toyota, c’est la voiture de l’année de l’Etat islamique (EI). La firme japonaise refuse pourtant de vendre ses véhicules... Voici comment les bandes armées du Moyen-Orient et d'Afrique se procurent ces engins indestructibles.

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    Le pick-up Toyota, c’est la voiture de l’année de l’Etat islamique (EI). AFP
    Le pick-up Toyota, c’est la voiture de l’année de l’Etat islamique (EI). AFP
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    À lire aussi

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    Le pick-up Toyota, c’est la Voiture de l’année des bandes armées de l’Etat islamique (EI)! Robuste, simple , facilement réparable, rapide, mobile, il est devenu le véhicule à abattre des pouvoirs publics américains. La chaîne de télévision américaine ABC News a rapporté mercredi 7 octobre que le Département du Trésor avait pris contact avec Toyota à ce sujet . "Nous soutenons l'enquête du Département du Trésor américain, qui se penche plus largement sur les chaînes d'approvisionnement internationales et les flux de capitaux et marchandises au Moyen-Orient", a aussitôt affirmé ce jeudi 8 octobre le groupe japonais.

    "Toyota a une règle stricte: on ne livre pas des pays en guerre", affirme-t-on  au sein du constructeur. Mais "il est impossible pour un constructeur de contrôler les filières indirectes ou illégales", ajoute le fabricant, qui a vendu l'an dernier au Moyen-Orient plus de 800.000 véhicules (un chiffre en nette hausse).

    Beaucoup de véhicules volés

    Alors, comment font donc ces groupes armés pour se procurer ces véhicules, dans lesquels des grappes de militants paradent fièrement sur les vidéos de propagande de l'EI en Libye, Syrie, Irak. On retrouve d'ailleurs aussi les mêmes véhicules au sein des différents groupuscules armés en Afrique. "Il y a trois filières visibles, explique à Challenges un fin connaisseur du dossier: premièrement, les groupes armés utilisent des véhicules qui ont été légalement livrés, avant que les pays en cause ne deviennent des zones de guerre et que l'exportation soit interdite. Ces véhicules étaient alors en effet vendus régulièrement".
    Deuxième filon: "les engins volés tout simplement aux ONG et aux armées locales. C'est une grosse source d'approvisionnement. Troisièmement, il y a tous les modèles achetés d’occasion, sur lesquels il ne peut y avoir aucun contrôle du constructeur. Là-dessus, Toyota n’a pas de visibilité".

    Commandes par petits paquets simultanés

    Mais, cela ne suffit pas. Il existe également des filières… clandestines. Certains "concessionnaires tricolores sont ainsi contactés pour des véhicules destinés notamment à l'Afrique. On a vu des commandes soudaines de 100 pick-ups transmises d'un coup à la filiale d’importation  française de Toyota, de la part de concessionnaires qui en commandaient habituellement une dizaine en moyenne". 

    Une procédure quasiment abandonnée. Car peu discrète ! "Des cas pareils mettent immédiatement la puce à l’oreille du constructeur", souligne notre informateur proche du dossier. Toyota France a ainsi refusé plusieurs fois ce genre de commandes suspectes pour des marchés à l’export vers l’Afrique, dont la destination finale n’était pas claire.

    Mais, il y a un moyen beaucoup plus subtile de passer entre les mailles. "Le donneur d’ordres s’adresse alors à plusieurs concessionnaires en même temps dans des pays différents avec des petits paquets de commandes pour chacun. Et, là, ça échappe aux radars"… Judicieux. Mais les intermédiaires, "dont les filières sont proches de celles des vendeurs d’armes", ne s'adressent pas forcément aux concessionnaires.

    Ils utilisent parfois "des relais dans les administrations des grands hôtels" de certaines capitales, pour passer commande directement. Là aussi, si les quantités commandées en même temps ne sont pas trop importantes, ça peut marcher! Et rien n'empêche d'en passer plusieurs au même moment à des endroits distincts.

    Un engin qui existe depuis 1968

    Le "Toy" est réputé plus robuste et durable que ses concurrents chez Nissan, Mitsubishi, Ford. En outre, Toyota est une marque très bien établie, et de longue date, au Proche-Orient ou en Afrique. Le pick-up Hilux existe depuis 1968. Ce pick-up Toyota avait été très utilisé notamment lors du conflit tchado-libyen de 1987, au point de le désigner par le vocable de "guerre Toyota" (Toyota War).

    C’est ce conflit qui lui a donné ses lettres de noblesse parmi les mouvements rebelles aux quatre coins du monde. Son frère, le Land Cruiser pick-up, est, lui, dérivé d’un ancien 4x4 rustique sorti au milieu des années 80, utilisé notamment par la fourrière à Paris !


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    EN DIRECT

    Attentats à Paris: Un djihadiste Français

    a enregistré la revendication

    de l'Etat islamique

    Challenges.fr <time>Publié le 17-11-2015 à 07h56Mis à jour à 16h06   lien </time>

    Le texte de revendication des attentats du 13 novembre, au nom du groupe Etat islamique, a été lu dans un enregistrement diffusé sur internet par le djihadiste français Fabien Clain, 35 ans, proche de Mohamed Merah.

    </header>
    Samy Amimour, Bilal Hadfi, Abdelhamid Abaaoud et Salah Abdeslam (c) AFP
    Samy Amimour, Bilal Hadfi, Abdelhamid Abaaoud et Salah Abdeslam (c) AFP
    <aside></aside><aside id="js-article-inside-art"><section></section></aside>
    </article>

    <article>

    L'aviation française a de nouveau bombardé le fief du groupe Etat islamique (EI) à Raqqa, dans le nord de la Syrie, dans la nuit de lundi à mardi 17 novembre, détruisant un centre de commandement et un centre d'entraînement, a annoncé le ministère français de la Défense.

    La journée de lundi a été marquée parles annonces fortes de François Hollande faites au Parlement réunis en Congrès, en réaction aux attentats sanglants de Paris qui ont fait 129 morts vendredi. Celles-ci portent sur la révision de la Constitution, la prolongation de l'état d'urgence, des moyens accrus des forces de l'ordre, de la justice et de la défense.

    Lundi, l'enquête s'est aussi accélérée , notamment du côté des ramifications belges. Deux suspects ont été inculpés à Bruxelles pour "attentat terroriste" mais une vaste opération policière dans le quartier populaire bruxellois de Molenbeek n'a pas permis d'appréhender un suspect-clé des attaques, Salah Abdeslam, toujours traqué.

    Si vous voulez revivre les événements de lundi 16 novembre, cliquez ici.

    <aside><header>En bref</header>< >L'aviation française a de nouveau bombardé le fief du groupe Etat islamique (EI) à Raqqa dans la nuit de lundi à mardi.François Hollande  rencontrera "la semaine prochaine" Barack Obama à Washington et Vladimir Poutine à Moscou, dans le but de parvenir à une coalition unique face à Daech.Une voiture, louée par Salah Abdeslam et qui pourrait avoir servi à la préparation des attentats de vendredi soir, a été retrouvée mardi matin à Paris.Le chef de l'État  propose de réviser la Constitution, de prolonger l'état d'urgence et de donner des moyens accrus aux forces de l'ordre, à la justice et la défense.

     

    Les deux chefs d'Etat veulent une "coordination plus étroite" entre services secrets sur la Syrie indique le Kremlin.

    15h40. 117 personnes décédées ont été identifiées

    Cent dix-sept personnes, parmi les 129 décédées lors des attentats du 13 novembre à Paris, ont été identifiées, a annoncé la Garde des Sceaux Christiane Taubira mardi à l'Assemblée nationale.

    15h30. Poutine ordonne à sa Marine de "coopérer avec les alliées" français

    Le président russe Vladimir Poutine a ordonné mardi à ses navires de guerre déployés en mer Méditerranée d'entrer en "contact direct" avec le porte-avions Charles-de-Gaulle et de "coopérer avec les alliés" français.

    "Un détachement naval français mené par un porte-avions arrivera bientôt dans votre secteur. Il faut établir un contact direct avec les Français et travailler avec eux comme avec des alliés", a déclaré Vladimir Poutine lors d'une réunion de l'état-major de l'armée russe consacré aux opérations militaires en Syrie.

    par ailleurs, des bombardiers stratégiques russes ont pour la première fois bombardé des positions de l'organisation État islamique (EI) en Syrie, où Moscou mène depuis le 30 septembre une campagne de frappes aériennes, a annoncé mardi le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.

    14h30. Le djihadiste français Fabien Clain a revendiqué les attentats au nom de l'EI

    Le texte de revendication des attentats du 13 novembre, au nom du groupe Etat islamique, a été lu dans un enregistrement diffusé sur internet par le djihadiste français Fabien Clain, ont indiqué mardi à l'AFP des sources proches de l'enquête.

    Fabien Clain, 35 ans, proche de Mohamed Merah, est un vétéran toulousain des filières islamistes radicales françaises, condamné en juillet 2009 à cinq ans de prison, au terme desquelles il est parti en Syrie.

    13h. La voiture retrouvée à Paris était louée par Salah Abdeslam

    Une voiture, louée par Salah Abdeslam et qui pourrait avoir servi à la préparation des attentats de vendredi soir, a été retrouvée mardi matin à Paris, a appris l'AFP de sources policières.

    "Une Clio noire, retrouvée place Albert-Kahn dans le 18e arrondissement de Paris, pourrait avoir servi à la préparation des attentats", ont expliqué des sources policières. "Cette voiture a été aperçue sur l'autoroute A1, dans le cadre de ce qui pourrait être des liaisons préparatoires entre Paris et la Belgique", a précisé l'une d'entre elles.

    12h45 : "Pas question" d'annuler l'Euro 2016

    Le ministre des Sports, Patrick Kanner, a exclu mardi de renoncer à organiser l'Euro-2016 de football en France lors d'une visite au Stade de France, cible vendredi soir de trois attentats à la bombe qui ont fait un mort et plusieurs blessés. "En aucun cas le sport ne peut être arrêté par le terrorisme", a déclaré à la presse le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, en marge d'une visite dans cette enceinte sportive de Saint-Denis, au nord de Paris.

    12h40 : le Medef veut éviter que les mesures de sécurité n'asphyxient l'économie

    Le président du Medef Pierre Gattaz s'est inquiété mardi des conséquences des attentats de Paris sur l'économie française, notamment dans le commerce et le tourisme, et appelé à bien doser les mesures de sécurité pour ne pas asphyxier ces secteurs à l'approche des fêtes de Noël. "Il faut faire attention" de ne pas mettre "à plat l'économie de notre pays qui est en convalescence, qui est en très faible croissance", a déclaré M. Gattaz lors de sa conférence de presse mensuelle. "Nous étions en montée lente sur le plan de la croissance, tout ça est très fragile, il ne faudrait pas que ces attentats conduisent à trop de difficultés sur le plan économique et sur nos entreprises", a-t-il ajouté.

    12h20 : Bruxelles compréhensif avec la France sur le déficit

    La Commission européenne s'est montrée mardi compréhensive face à la situation de la France qui, touchée vendredi de plein fouet par des attentats meurtriers, prévoit de ne plus tenir ses engagements budgétaires face à l'augmentation des dépenses de sécurité. "Les règles du pacte de stabilité n'empêchent pas les Etats de définir leurs priorités. Nous comprenons ce qu'est la priorité à la sécurité", a affirmé mardi Pierre Moscovici, le commissaire européen aux Affaires économiques lors d'une conférence de presse, où il a rappelé que les règles budgétaires ne sont "ni rigides, ni stupides".

    12h15 : l'examen du projet de loi Santé à nouveau repoussé

    L'examen en nouvelle lecture du projet de loi sur la Santé à l'Assemblée a été repoussé à jeudi par "respect" pour les professionnels de santé, après une demande de report du groupe Les Républicains, a-t-on appris mardi de sources parlementaires. Le nouveau passage du texte porté par la ministre Marisol Touraine avait déjà été repoussé de lundi à mardi, en raison de la réunion en urgence du Parlement en Congrès à Versailles lundi. Son examen devait se terminer vendredi, ce qui paraît désormais compromis.

    12h : Les musulmans appelés à se rassembler vendredi

    La grande mosquée de Paris (GMP) a appelé mardi "tous les citoyens de confession musulmane et leurs amis" à venir exprimer vendredi à 14H00 "leur profond attachement à Paris, à sa diversité et aux valeurs de la République" devant ce lieu de culte symbole de l'islam en France. "Non au terrorisme et à l'amalgame", écrit la GMP dans un communiqué, soulignant qu'après les attentats de Paris qui ont fait au moins 132 morts le 13 novembre, "la mobilisation et le rassemblement de tous les citoyens sont une nécessité et la meilleure réponse à ceux qui veulent instiller le venin de la discorde et de la suspicion au sein de la communauté nationale".

    11h45 : la sécurité à son "niveau humain maximum" dans les transports

    La sécurité dans les transports en commun franciliens "est au niveau humain à son niveau maximum", avec environ un millier d'agents de sécurité et de forces de l'ordre en permanence sur le terrain, a déclaré mardi Jean-Paul Huchon, président (PS) du Stif. L'élu a également rappelé que le Stif, autorité organisatrice des transports, n'avait pas la responsabilité directe de la sécurité, qui incombe à l'Etat."Dès samedi", quelques heures après les attentats à Paris et Saint-Denis qui ont fait 129 morts et 352 blessés vendredi soir, "la préfecture de police a mis en oeuvre un doublement des effectifs en tenue, passant de 300 à 600 agents", a souligné M. Huchon, qui a fait le point lundi avec le préfet de police de Paris, Michel Cadot. De plus, "1.000 militaires mobilisés viennent s'ajouter aux 3.000 déjà présents, notamment sur les pôles multimodaux à Paris ou dans la proche banlieue", a-t-il ajouté.

    A ces agents de la force publique s'additionnent les effectifs des services de la police ferroviaire de la SNCF, la Suge (1.200 personnes), et de sécurité de la RATP, le GPSR (1.000 personnes). Dans le cadre des tous nouveaux contrats pluriannuels entre le Stif et ces deux opérateurs, un renforcement de la présence humaine avait été acté et "nous leur avons demandé une accélération des recrutements", a dit M. Huchon. "En tout, nous devrions monter en effectifs et avoir plus de 1.000 effectifs à un instant t, sur le terrain", a résumé Pierre Serne, vice-président (EELV) du Stif.

    11h30 : une voiture suspecte retrouvée dans le 18e à Paris :

    Une voiture, qui pourrait avoir servi à la préparation des attentats de vendredi soir, a été retrouvée mardi matin à Paris, a appris l'AFP de sources policières. "Une Clio noire, retrouvée place Albert-Kahn dans le 18e arrondissement de Paris, pourrait avoir servi à la préparation des attentats", ont expliqué des sources policières. "Cette voiture a été aperçue sur l'autoroute A1, dans le cadre de ce qui pourrait être des liaisons préparatoires entre Paris et la Belgique", a précisé l'une d'entre elles.

    "Toutefois, seule l'analyse de la voiture par la police scientifique pourra déterminer son implication", a nuancé une autre source policière. Le véhicule, garé en partie sur un passage piéton dans un virage, est immatriculé en Belgique, a constaté une journaliste de l'AFP. Les opérations de vérification de déminage, visant à déterminer si le véhicule était piégé, se sont terminées en milieu de matinée. La police scientifique a travaillé sur le véhicule qui a été enlevé à 11 heures. Le périmètre de sécurité mis en place aux abords de la place qui avait valu à un bistrot d'être évacué, a été levé. "Les policiers étaient là depuis 8H30", selon une voisine.

     

    11h20. Sarkozy ne s'oppose pas à la révision constitutionnelle voulue par Hollande

    Le président du parti Les Républicains n'est "pas opposé" par principe à la révision constitutionnelle voulue par François Hollande mais attend de voir son "contenu", ont déclaré mardi à l'AFP plusieurs sources LR.

    L'ancien chef de l'Etat "se veut prudent" et "attend de voir le contenu de la réforme" annoncée par le président Hollande lundi au Congrès de Versailles, a-t-on indiqué. M. Sarkozy "fera éventuellement des propositions pour élargir le champ de cette réforme", a-t-on ajouté.

    11h15. John Kerry est à l'Elysée

    Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé lundi soir à Paris pour témoigner de la "relation forte" liant les États Unis et la France et exprimer la "détermination" des deux alliés à lutter contre le terrorisme, a annoncé le département d'Etat.

    11h10. Hollande a eu Rohani au téléphone

    François Hollande et son homologue iranien Hassan Rohani ont "marqué l'importance" des négociations entre grandes puissances qui se sont réunies à Vienne pour régler le conflit syrien, lors d'un entretien téléphonique mardi, a indiqué la présidence française.

    Les deux dirigeants ont également convenu de "trouver une date rapide pour une visite" de Hassan Rohani en France visant à renforcer la coopération bilatérale, a ajouté l'Elysée. Le président iranien a reporté sa visite en Italie et en France prévue à partir de samedi dernier après les attentats de Paris.

    11h. L'UE apporte son soutien à la France

    L'Union européenne et ses Etats membres apportent leur soutien "unanimement" à la demande d'assistance de la France, indique Federica Mogherini, chef de la diplomatie européenne.

    10h20. Royal favorable aux portiques dans les gares

    La ministre de tutelle des Transports, Ségolène Royal, s'est dite favorable mardi à l'introduction de portiques de sécurité dans les gares pour contrôler l'accès aux trains, et pas uniquement réservés aux liaisons internationales. "J'ai demandé à la SNCF d'examiner cette action à mettre rapidement en place, qu'il y ait le même type de contrôles que pour l'accès aux avions", avec par exemple des portiques de sécurité, a-t-elle déclaré sur iTELE, ajoutant que "cela se fait pour les trains internationaux et je pense que cela doit se faire aussi pour les trains en France".

    10h15. Valls n'exclut pas une "discussion" sur le port d'armes des policiers hors heures de service

    Manuel Valls n'a pas exclu mardi une "discussion" sur le port d'armes par les policiers en dehors de leurs heures de service, tout en soulignant que cela n'aurait pas changé le déroulement des attentats vendredi soir à Paris.

    10h10. La France a demandé l'assistance militaire des autres Etats de l'UE

    Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a demandé mardi aux pays de l'UE "une participation militaire accrue" sur certains théâtres d'opérations extérieurs et demandé leur "appui" à la France dans la lutte contre le groupe EI en Irak et en Syrie.

    09h30. Poutine annonce une intensification des frappes russes en Syrie

    L'aviation russe va "intensifier" ses frappes en Syrie après l'attentat contre un avion russe qui a fait 224 morts le 31 octobre, a annoncé mardi le président russe Vladimir Poutine. "L'action militaire de notre aviation en Syrie doit être non seulement poursuivie, mais aussi intensifiée pour que les criminels se rendent compte que le châtiment est inévitable", a déclaré le président russe lors d'une réunion avec des responsables sécuritaires russes qui s'est tenue dans la nuit de lundi à mardi.

    09h15. Hollande va rencontrer Obama et Poutine

    François Hollande rencontra "la semaine prochaine" Barack Obama à Washington et Vladimir Poutine à Moscou, dans le but de parvenir à une coalition unique contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie, a indiqué mardi Manuel Valls.

    08h45. Alain Juppé critique la politique de Nicolas Sarkozy

    La droite a "sans doute eu tort de supprimer une dizaine de milliers" de postes dans les forces de sécurité avant 2012, a déclaré mardi l'ancien Premier ministre Alain Juppé, qui salue les créations de postes annoncées par François Hollande.

    08h30. Les engagements budgétaires de la France seront "dépassés" selon Manuel Valls

    Manuel Valls a confirmé lundi que les engagements budgétaires de la France seraient "forcément dépassés", ce que l'Union européenne doit "comprendre", promettant des moyens inédits pour les services de police, de gendarmerie et de renseignement.

    Par ailleurs, le Premier ministre a précisé que l'exécutif souhaite que l'inscription de l'état d'urgence dans la Constitution, annoncé par François Hollande à la suite des attentats de Paris, passe par le Congrès, et donc pas par l'autre option d'un référendum.

    06h. La France bombarde de nouveau le fief de Daech

    L'aviation française a de nouveau bombardé le fief du groupe Etat islamique (EI) à Raqqa, dans le nord de la Syrie, dans la nuit de lundi à mardi, détruisant un centre de commandement et un centre d'entraînement, a annoncé le ministère français de la Défense. "L'armée française a conduit pour la seconde fois en l'espace de 24 heures un raid aérien contre Daech (acronyme de l'EI en arabe) à Raqa en Syrie", a indiqué le ministère dans un communiqué.

    Le raid, effectué à 01H30, était "constitué de dix avions de chasse - Rafale et Mirage 2000 - qui ont été engagés à partir des Emirats arabes unis et de la Jordanie" et ont largué 16 bombes, une mission d'un format comparable à celle de dimanche soir.

    05h30. Voici les propositions de François Hollande faites devant le Parlement

    - Prolonger l'état d'urgence: Entré en vigueur samedi à minuit, l’état d’urgence ne peut être prolongé au-delà de douze jours que par la loi. François Hollande a confirmé, lundi, la volonté du gouvernement de présenter un projet de loi mercredi en conseil des ministres afin de  prolonger le dispositif "pour trois mois".

    - Créer un "régime permettant de gérer l'état de crise": Au-delà de l’état d’urgence, François Hollande veut également procéder à une modification de la Constitution. Le président de la République estime que l’article 36, qui organise l’état de siège et l’article 16, déclaré en cas de péril imminent, d’insurrection armée ou d’attaque étrangère, "ne sont plus adaptés à la situation que nous rencontrons".

    - Bombarder davantage l'EI en Syrie: "La France intensifiera ses frappes contre Daech", a affirmé le président, précisant que le porte-avions Charles-de-Gaulle "se rendra en Méditerranée orientale, ce qui triplera nos capacités d’action".

    - Faire appel à l'ONU et l'OTAN: Le chef de l'Etat a annoncé avoir "demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de se réunir dans les meilleurs délais pour adopter une résolution marquant la volonté commune de lutter contre le terrorisme".

    - Créer des postes pour les forces de sécurité et la justice: le président a exprimé sa volonté de "renforcer substantiellement les moyens dont disposent la justice et les forces de sécurité", assumant par avance un "surcroît de dépenses". "Le pacte de sécurité l’emporte sur le pacte de stabilité" budgétaire européen, a-t-il prévenu. Le président veut "porter le total des créations d’emplois de sécurité à 10 000 sur le quinquennat".

    - Favoriser la déchéance de nationalité: François Hollande veut aussi pouvoir  déchoir de leur nationalité des personnes condamnées pour terrorisme, y compris quand ces dernières sont nées françaises, sous réserve qu’elles aient une autre nationalité.

    - Créer un "visa de retour" pour les Français de retour de Syrie: L’Elysée prévoit la création d’un "visa de retour" pour les Français ou résidents en France qui seraient "impliqués dans des activités terroristes à l’étranger", selon une source gouvernementale. L’exécutif chiffre à 966 le nombre de Français qui sont allés en Syrie et en Irak : "588 d’entre eux y sont toujours et 247 ont quitté" les lieux.

    05h. La traque du "huitième" djihadiste se poursuit

    La traque d'un suspect-clé, possible huitième auteur des attentats de Paris et l'identification des deux derniers kamikazes se poursuit mardi, quatre jours après les pires attentats jamais commis en France.

    04h. Cinq des sept kamikazes identifiés

    L'enquête sur les tueries, qui ont fait vendredi 129 morts et 352 blessés près du Stade de France, dans la salle du Bataclan et dans plusieurs bars et restaurants de la capitale, a permis l'identification de cinq des sept kamikazes. Il s'agit de quatre Français: Samy Amimour (28 ans), Omar Ismaïl Mostefaï (29 ans), Bilal Hadfi (20 ans) et Brahim Abdeslam (31 ans).

    Le cinquième djihadiste était muni d'un passeport syrien dont l'authenticité "reste à vérifier", au nom d'Ahmad Al Mohammad, 25 ans, un migrant dont les empreintes concordent avec "celles relevées lors d'un contrôle en Grèce en octobre", selon la justice française.

    03h. Fillon salue une "démonstration d'unité nationale"

    L'ancien Premier ministre François Fillon a salué lundi soir sur France 2 "la dignité" et "la démonstration d'unité nationale" au Congrès de Versailles, mais a déploré "le temps perdu" tant sur le plan diplomatique que sur les mesures de sécurité intérieure. François Fillon a aussi demandé la réouverture de l'ambassade française à Damas.

    02h30. L'un des kamikazes tenait un coffee shop à Bruxelles

    Un bar de Molenbeek qui, selon les médias belges, appartient au Français Brahim Abdeslam, l'un des kamikazes qui s'est fait exploser à Paris vendredi soir, était un "point de consommation de stupéfiant", selon l'arrêté de fermeture placardé sur sa porte.

    02h. Les Français revenant de Syrie pourront être "assignés à résidence"

    L'exécutif veut que les Français revenant de Syrie ou d'Irak puissent se voir imposer "des conditions de surveillance draconiennes à leur retour", comme une "assignation à résidence", a indiqué lundi soir une source gouvernementale. Le gouvernement veut que ces Français, potentiellement impliqués dans "des filières djihadistes syro-irakiennes", soient de toute façon soumis au préalable à un "visa de retour" pour revenir sur le sol national, a-t-on précisé en soulignant que "créer ce dispositif et ces obligations suppose en partie une révision de la Constitution".

    01h. John Kerry est arrivé à Paris lundi soir

    Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé lundi soir à Paris pour témoigner de la "relation forte" liant les États Unis et la France et exprimer la "détermination" des deux alliés à lutter contre le terrorisme, a annoncé le département d'Etat.

     

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    Etat d’urgence et article 16 : pourquoi Hollande

    veut-il réviser la Constitution ?

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-11-16T22:01:18+01:00" itemprop="datePublished">16.11.2015 à 22h01</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-11-16T23:26:21+01:00" itemprop="dateModified">16.11.2015 à 23h26   lien </time>

    François Hollande veut réformer la Constitution en s’inspirant du comité Balladur de 2007, qui proposait d’inscrire l’état d’urgence dans la Constitution.

    Le chef de l’Etat a évoqué, lundi devant le Congrès, une vaste révision de la Constitution pour « permettre aux pouvoirs publics d’agir conformément à l’Etat de droit contre le terrorisme de guerre »François Hollande veut réformer la Constitution en s’inspirant notamment du comité Balladur de 2007, qui proposait d’y inscrire l’état d’urgence.

    Il veut, plus précisément, rénover deux articles du texte fondamental français :

    • L’article 36, qui organise « l’état de siège », lorsque la France est attaquée ou fait l’objet d’une insurrection armée, et qui prévoit le transfert de certains pouvoirs à l’autorité militaire. Il ne peut concerner qu’une partie du territoire, et permet de transférer les pouvoirs civils de police à l’armée, ainsi que la création de juridictions militaires. L’Etat de siège correspond normalement à une crise grave, guerre ou insurrection armée.
    • L’article 16, l’un des plus controversés de la Ve République, qui permet au président de la République de s’octroyer des « pouvoirs exceptionnels » lorsqu’une menace « grave et immédiate » pèse sur « les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux ».
      Il était conçu lors de sa rédaction comme une réponse à l’immobilisme gouvernemental, notamment celui de la France de mai-juin 1940. Il n’a en réalité connu qu’une seule mise en application, lors du « putsch des généraux » en 1961, lors de la guerre d’Algérie. Les pleins pouvoirs avaient alors été accordés à de Gaulle de fin avril à fin septembre.

    Le président a déploré que ces deux articles ne soient pas « adaptés à la situation que nous rencontrons », et qu’il qualifie de « terrorisme de guerre », puisque « le fonctionnement régulier des pouvoirs publics n’est pas interrompu et il n’est pas concevable de transférer à l’autorité militaire des pouvoirs. Et pourtant, nous sommes en guerre ». Dès lors, selon lui, il est nécessaire d’avoir un « autre régime constitutionnel ».

    Pour cela, il évoque les propositions du comité Balladur, chargé, en 2007, de réfléchir à une modification constitutionnelle. Ce groupe de 13 experts avait été réuni par le président de l’époque, Nicolas Sarkozy, et formulé 77 propositions de modification de la Constitution destinées à rendre la Ve République « plus démocratique ».

    Lire aussi : Attentats du 13 novembre : ce que veut dire la déclaration d’état d’urgence en France

    Concernant l’article 36, le comité Balladur suggérait que l’état d’urgence – dont l’activation relève aujourd’hui d’un décret en conseil des ministres et dont les contours dépendent de la loi – figure dans la Constitution aux côtés de l’état de siège. L’état d’urgence, dans lequel se trouve la France depuis vendredi, n’a en effet pas de définition constitutionnelle. C’est une loi de 1955 qui le définit. S’il suffit d’un décret pour l’instaurer, il faut une loi pour le prolonger au-delà de douze jours.

    Cet état restreint fortement les libertés publiques. Sont rendues possibles : l’instauration d’un couvre-feu, la réglementation de la circulation ou du séjour par les préfets, l’assignation à résidence par décision ministérielle, la fermeture de salles, de bars, l’interdiction de réunions, les perquisitions de jour comme de nuit sans passer par un juge, le contrôle de la presse et de la radio…

    Surtout, l’état d’urgence n’est pas adapté à une crise durable : les conditions de sa mise en place sont un « péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public ou événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique ».

    Or, ce que souhaite François Hollande, c’est « pouvoir disposer d’un outil approprié pour fonder la prise de mesures exceptionnelles, pour une certaine durée, sans passer par l’état de siège, ni renier les libertés publiques ». En clair, il s’agirait d’un état d’urgence un peu « allégé » sur le plan des pouvoirs octroyés à l’Etat, mais qui pourrait durer plus longtemps. Une proposition qui n’est pas sans rappeler le « Patriot Act » que l’administration Bush avait fait voter après le 11 septembre 2001.

     

    A gauche, l'article 36 ; à droite, la proposition de modification formulée en 2007 par le comité Balladur.
     
    A gauche, l'article 36 ; à droite, la proposition de modification formulée en 2007 par le comité Balladur.
     

     

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    Qui est Abdelhamid Abaaoud, le commanditaire

    présumé des attentats du 13 novembre ?

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-11-16T12:49:39+01:00" itemprop="datePublished">16.11.2015 à 12h49</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-11-16T14:15:34+01:00" itemprop="dateModified">16.11.2015 à 14h15</time> | Par

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    Cliché non daté d’Abdelhamid Abaaoud, devant le drapeau de l’Etat islamique et publié dans le numéro de février de la revue officielle djihadiste « Dabiq Â».

    Il est encore trop tôt pour établir son degré de responsabilité dans les attentats qui ont fait au moins 129 morts à Paris et Saint-Denis, vendredi 13 novembre. Mais les enquêteurs ont désormais une certitude : Abdelhamid Abaaoud, un djihadiste belge qui a rejoint les rangs de l’Etat islamique (EI) au début de 2013, a participé d’une façon ou d’une autre à l’élaboration des attaques simultanées qui ont endeuillé la capitale française.

    Il est établi qu’Abdelhamid Abaaoud est un proche de l’un des auteurs présumés de l’attaque : Salah Abdeslam, actuellement en cavale et frère du kamikaze qui s’est fait exploser dans le bar Comptoir Voltaire (11e arrondissement) sans faire de mort. Les deux hommes ont été incarcérés ensemble en 2010 en Belgique pour des affaires de braquage.

    Lire aussi : Que sait-on des auteurs des attaques du 13 novembre ?

    Cible potentielle des frappes aériennes françaises

    Or Abdelhamid Abaaoud, un Belge de 28 ans originaire de Molenbeek-Saint-Jean, est une des figures les plus médiatiques du djihadisme belge en raison notamment de son activité sur les réseaux sociaux depuis 2013. Il est par ailleurs considéré depuis plusieurs mois par les services de renseignement français comme l’un des principaux architectes des projets d’attaques visant le sol français.

    Les enquêteurs le soupçonnent fortement, sans que son degré d’implication puisse être établi avec certitude, d’avoir joué un rôle dans l’attentat avorté contre une église de Villejuif, le 19 avril 2015, un projet déjoué d’attaque contre une salle de concert, dont l’auteur avait été interpellé le 11 août, et l’attaque du Thalys dix jours plus tard, le 21 août. Il était également en contact avec Mehdi Nemmouche, le tueur du Musée juif de Bruxelles du 24 mai 2014.

    Selon une source proche des services de renseignement, cet individu était considéré comme suffisamment dangereux pour que son nom ait circulé à la fin de septembre comme étant une des cibles potentielles des frappes aériennes françaises.

    Cerveau présumé d’un réseau démantelé en Belgique

    Abdelhamid Abaaoud, alias Abou Omar Al-Soussi, fait pour la première fois les gros titres de la presse quelques jours seulement après les attentats du 7 janvier contre Charlie Hebdo. Il est en effet considéré comme le cerveau d’un réseau démantelé le 15 janvier à Verviers, en Belgique, dont deux membres avaient été tués par les forces de police belges.

    Cette cellule projetait de passer à l’acte le 16 janvier et pouvait, selon les écoutes effectuées, compter sur l’appui d’une dizaine d’« étrangers ». Déjà à l’époque, les enquêteurs belges collaboraient étroitement avec divers services européens pour tenter de déterminer jusqu’où s’étendait ce réseau et creuser ses éventuelles ramifications avec la France.

    Lire aussi : Molenbeek, la plaque tournante belge du terrorisme islamiste

    Le 19 avril 2015, Sid Ahmed Ghlam, un étudiant algérien, est interpellé après s’être tiré une balle dans la jambe. Il est soupçonné d’avoir assassiné une jeune femme à Villejuif et d’avoir projeté de mitrailler le matin même la sortie de messe d’une église dans la ville.

    En l’état actuel de l’ enquête, Abdelhamid Abaaoud n’apparaît pas avec certitude comme un commanditaire de cette opération. Les enquêteurs le suspectent par contre fortement d’être impliqué dans le projet, explique au Monde une source policière.

    « Ils cherchent vraiment à frapper la France et l’Europe »

    Le 11 août, un djihadiste français, Reda Hame, est interpellé à son retour de Syrie. Il reconnaît en garde à vue s’être entraîné pendant six jours dans un camp de Rakka avant d’être missionné pour rentrer en Europe. Cette fois-ci, le nom d’Abdelhamid Abaaoud apparaît de façon explicite. Il est désigné comme le commanditaire qui aurait demandé à Reda Hame de passer par Prague, pour éviter d’être repéré, avant de frapper la France. Il aurait remis au jeune homme une clé USB contenant des logiciels de cryptage et 2 000 euros en lui demandant de viser une cible « facile », telle une « salle de concert », pour « faire un maximum de victimes ».

    Interrogé durant sa garde à vue sur l’existence d’autres projets d’attaques, Reda Hame avait prévenu les enquêteurs : « Tout ce que je peux vous dire, c’est que cela va arriver très bientôt. Là-bas, c’était une vraie usine, et ils cherchent vraiment à frapper la France et l’Europe. »

    Dix jours plus tard, un homme est maîtrisé dans un train Thalys alors qu’il s’apprête à faire usage d’une kalachnikov et d’un pistolet automatique Luger. Né à Tétouan, dans le nord du Maroc, le suspect, Ayoub El-Khazzani, avait séjourné quelque temps en Belgique avant de passer à l’acte. Comme dans le dossier de l’église de Villejuif, le nom d’Abdelhamid Abaaoud revient avec insistance sans que son degré d’implication puisse être établi avec certitude. L’assaillant du Thalys aurait été en lien avec une mouvance djihadiste belge proche d’Abdelhamid Abaaoud.

    L’analyse téléphonique a par ailleurs permis d’établir qu’Abdelhamid Abaaoud avait été en contact avec Mehdi Nemmouche en janvier 2014, quatre mois avant le quadruple assassinat du Musée juif de Belgique, à Bruxelles. Selon le journaliste spécialisé dans les mouvements djihadistes David Thomson, Abdelhamid Abaaoud a d’ailleurs fait partie du groupe de combattants auquel appartenait Mehdi Nemmouche.

    Des allers-retours entre la Syrie et la Belgique

    Le parcours d’Abdelhamid Abaaoud est une preuve édifiante des ratés des services de renseignement belges. Parti en Syrie au début de 2013, il serait rentré en Belgique à la fin de cette même année en passant par la Grèce pour repartir ensuite sans être inquiété par les autorités belges, explique une source proche du dossier. En mars 2014, il apparaît dans une vidéo de propagande de l’Etat islamique à bord d’un véhicule traînant des cadavres au sol.

    En février 2015, Abdelhamid Abaaoud s’était vanté dans le magazine de l’Etat islamique Dabiq de ses multiples allers-retours entre la Syrie et la Belgique. Selon David Thomson, il affirme avoir séjourné en Belgique jusqu’à l’attentat déjoué de Verviers, en janvier 2015, qui l’aurait incité à regagner la Syrie… sans être intercepté.

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