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    L'EI revendique des attentats anti-chiites au Bangladesh

    <time>Publié le 24-10-2015 à 13h31  lien </time>
     
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    Blessés dans un hôpital de Dacca. Le groupe djihadiste Etat islamique (EI), qui contrôle des régions entières de Syrie et d'Irak, a revendiqué les attentats à la bombe qui ont visé samedi des chiites la capitale du Bangladesh. a fait savoir SITE, organisme qui surveille les sites internet intégristes. October 24, 2015. A series of blasts targeting Shia Muslims in Dhaka killed at least one person and wounded dozens more early on Saturday as they gathered for a procession in the old part of the Bangladesh capital to mark the holy day of Ashura, police said. REUTERS/Ashikur Rahman (c) ReutersBlessés dans un hôpital de Dacca. Le groupe djihadiste Etat islamique (EI), qui contrôle des régions entières de Syrie et d'Irak, a revendiqué les attentats à la bombe qui ont visé samedi des chiites la capitale du Bangladesh. a fait savoir SITE, organisme qui surveille les sites internet intégristes. October 24, 2015. A series of blasts targeting Shia Muslims in Dhaka killed at least one person and wounded dozens more early on Saturday as they gathered for a procession in the old part of the Bangladesh capital to mark the holy day of Ashura, police said. REUTERS/Ashikur Rahman (c) Reuters
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    DACCA/DUBAÏ (Reuters) - Le groupe djihadiste Etat islamique (EI), qui contrôle des régions entières de Syrie et d'Irak, a revendiqué les attentats à la bombe qui ont visé samedi des chiites à Dacca, la capitale du Bangladesh, a fait savoir SITE, organisme qui surveille les sites internet intégristes.

    L'EI, indique SITE, a déclaré que des "soldats du Califat du Bangladesh" avaient déclenché des explosions lors de "rituels polythéistes" à Dacca.

    La série d'explosions visant la communauté chiite du Bangladesh a fait au moins un mort et plusieurs dizaines de blessés dans la matinée de samedi, alors que se formait le cortège d'une procession dans la vieille ville à l'occasion de l'Achoura, a rapporté la police bangladaise. Quatre suspects ont été interpellés, ont indiqué les forces de l'ordre.

    Les attaques contre la minorité chiite sont rares au Bangladesh, pays à majorité sunnite.

    Lors de l'Achoura, les chiites commémorent la mort de l'imam Hussein, petit-fils du prophète Mahomet, à la bataille de Kerbala, en Irak, en l'an 680.

    (Serajul Quadir et Jeremy Gaunt; Eric Faye pour le service français)


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    Opération commando américaine en Irak, un soldat tué

    <time>Publié le 22-10-2015 à 17h51Mis à jour à 21h40  lien </time>
     
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    LES FORCES SPÉCIALES US LIBÈRENT 70 OTAGES EN IRAK (c) Reuters
    LES FORCES SPÉCIALES US LIBÈRENT 70 OTAGES EN IRAK (c) Reuters
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    WASHINGTON/ERBIL (Reuters) - Un membre des forces spéciales de l'armée américaine a été tué lors d'une opération commando qui a permis de libérer 69 otages détenus par les djihadistes de l'Etat islamique (EI) dans le nord de l'Irak, ont annoncé jeudi les autorités américaines.

    Il s'agit du premier militaire américain tué lors d'une opération terrestre contre l'EI.

    Peter Cook, porte-parole du Pentagone, a précisé que l'attaque, menée dans la nuit de mercredi à jeudi, avait été décidée à la demande des autorités du Kurdistan irakien, à la suite d'informations selon lesquelles les otages allaient être prochainement massacrés.

    Plus d'une vingtaine de djihadistes de l'EI ont été tués dans les affrontements et six autres ont été capturés, a-t-il dit.

    Tous les otages libérés dans l'opérations sont arabes, a dit jeudi un responsable américain. Vingt d'entre eux étaient des membres des forces spéciales irakiennes.

    "Certains des autres prisonniers étaient des combattants de Daech soupçonnés d'être des espions" par l'Etat islamique, a dit le responsable.

    Les autorités du Kurdistan irakien avaient déclaré plus tôt que, selon leurs informations, il n'y avait pas de Kurdes parmi les otages libérés. Une vingtaine de djihadistes de l'EI ont été tués dans l'opération et six autres capturés, ajoutent-elles.

    Selon un responsable du secrétariat américain à la Défense, "des dizaines" de soldats américains ont été engagés dans cette mission. L'un d'eux, blessé, a été évacué à Erbil mais n'a pas survécu.

    Cinq hélicoptères américains ont été engagés, a ajouté ce responsable. Il a ajouté que des frappes aériennes avaient été menées avant et après la mission pour bloquer les approches de la prison de l'EI et ensuite la détruire.

    Un chef militaire kurde irakien a précisé que le raid héliporté des forces spéciales avait été mené dans la région d'Haouidja, province de Kirkouk.

    Selon une source dans cette région, les militaires américains ont attaqué une maison où étaient réunis des chefs militaires de l'EI. Les fusillades et les explosions ont duré plusieurs heures, a ajouté cette source.

    (Yeganeh Torbati, Mohammad Zargham, Phil Stewart et Isabel Coles; Jean-Stéphane Brosse et Guy Kerivel pour le service français)


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    Syrie : Salim Benghalem, la cible des

    frappes françaises à Rakka

    LE MONDE | <time datetime="2015-10-17T10:22:45+02:00" itemprop="datePublished">17.10.2015 à 10h22</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-10-17T13:47:20+02:00" itemprop="dateModified">17.10.2015 à 13h47</time> | Par

     

    Le djhadiste français Salim Benghalem en Syrie en fevrier 2015 .
Saisie d'ecran d'une video de propagande diffusée par DAESH où il fait l'apologie des attentats de Paris et de Mehra

    Une semaine après l’annonce par le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, du bombardement, dans la nuit du 8 au 9 octobre, d’un camp de l’Etat islamique près de Rakka, en Syrie, la version officielle livrée par les autorités françaises résiste de moins en moins à l’examen de certains faits nouveaux.

    D’après le ministère de la défense, ce centre d’entraînement constituait une menace pour la France et l’Europe et hébergeait des « combattants étrangers, dont probablement des Français et des francophones ». Il assurait cependant ne pas connaître l’identité des personnes visées. Selon nos informations, l’ensemble de l’opération a pourtant été, en grande partie, pensée autour d’un Français, Salim Benghalem, 35 ans, originaire de Cachan ( Val-de-Marne), présenté par les services de renseignements comme « le responsable de l’accueil des Français et des francophones au sein de l’Etat islamique ».

    Connu de la justice française, qui le recherche pour des activités terroristes, sa localisation et son identification doivent beaucoup au travail préalable des agences de renseignements américaines, qui ont transmis leurs éléments à l’armée française. Au mois de septembre 2014, le département d’Etat américain avait même inscrit son nom sur la liste noire des organisations et individus considérés comme les plus dangereux en matière de terrorisme. Pour les Américains, ses fonctions de « bourreau » de l’Etat islamique en faisaient une figure montante.

    De fait, Salim Benghalem était en passe de prendre, pour le compte de l’Etat islamique, une dimension similaire à celle occupée chez Al-Qaida par Moez Garsallaoui, un belgo-tunisien, tué, en octobre 2012, par une frappe de drone américain au Pakistan. Selon le parquet antiterroriste, à Paris, Garsalloui coordonnait depuis 2008 les filières djihadistes européennes, puis il avait eu pour fonction d’accueillir les prétendants francophones au djihad.

    Lire aussi le portrait : Salim Benghalem serait chargé de la gestion des recrues francophones

    Le sort de Benghalem incertain

    Plusieurs lieux ont été identifiés dans la zone de Rakka pour pouvoir atteindre Salim Benghalem. Celui qui a été touché le 8 octobre était un bâtiment dans lequel transitaient ou résidaient les combattants francophones à Rakka. Selon les détails recueillis par Le Monde , cette habitation était entourée d’un espace de terrain réduit clos par un mur. Etait-ce suffisant pour abriter un camp d’entraînement comme l’affirment les autorités françaises pour justifier leur décision de bombarder ce lieu ? Le premier ministre, Manuel Valls, s’est refusé, comme son ministre de la défense, à fournir des détails.

    L’armée française aurait également disposé de l’identité de deux autres citoyens français, proches de Benghalem. Un grand nombre d’étrangers transitant dans le bâtiment ciblé demeurent inconnus des services de renseignement. Beaucoup de ces francophones, notamment des Belges, des Français et des bi-nationaux originaires d’Afrique du ord, ont en effet échappé à la vigilance des services de police de leur pays avant de rejoindre la Syrie.

    Lundi 12 octobre, le ministère de la défense assurait n’avoir « aucun élément précis relatif à ce bombardement ». Vendredi soir, aucune source n’avait permis de connaître le sort de Salim Benghalem et de ses deux proches visés dans cette frappe. Pourtant, les autorités disposeraient, selon nos informations, d’une connaissance beaucoup plus précise qu’elles ne l’admettent des résultats de cette frappe, tant pour le nombre de morts que pour l’identité des victimes.

    Cette affaire crée un précédent dans le droit français. La France savait qui elle allait tuer dans cette frappe. Salim Benghalem, mis en cause dans plusieurs procédures judiciaires à Paris, et faisant l’objet d’un mandat d’arrêt international, pourrait, si sa mort est confirmée, avoir été victime, selon certaines ONG comme Human Rights Watch, d’une forme « d’exécution extrajudiciaire ».

    « Exécution extrajudiciaire »

    La France a justifié son intervention par la « légitime défense collective » prévue à l’article 51 de la Charte des Nations unies. L’assistance demandée à Paris émane des seules autorités irakiennes pour combattre l’Etat islamique. Il y a un an, le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, s’opposait, avec succès, à l’extension des frappes en Syrie souhaitée par le ministère de la défense, estimant qu’elles « n’avaient pas de bases légales » . Les conditions auraient-elles désormais changé ?

    Le Royaume-Uni, qui a revendiqué, début septembre, la mort de deux ressortissants britanniques dans une frappe en Syrie, a également argué de l’article 51 pour justifier ces frappes mais en précisant, dans son cas, qu’il s’agissait de « légitime défense individuelle ». David Cameron a assuré que le procureur général avait reconnu la légalité de cette action, puis il a fait soumettre au Conseil de sécurité de l’ONU les détails des attentats planifiés par ces deux hommes.

    La France, elle, s’est contentée d’indiquer que les personnes visées étaient entraînées pour frapper le sol français et européen, sans plus de précision. Pour alléguer d’une « légitime défense individuelle », elle devrait fournir la preuve d’une agression imminente, ce qu’elle n’a pas fait. Salim Benghalem accueillait et formait les nouveaux venus francophones. Constituaient-ils une « menace imminente » ?

    Interrogé vendredi, le directeur du Comité contre le terrorisme à l’ONU, Jean-Paul Laborde, a indiqué au Monde que « si cette frappe a vraiment touché un camp d’entraînement, cela aura sauvé des vies ». Questionné sur l’utilisation de l’article 51, il ajoute : « S’abriter derrière cet article pour mener cette frappe pose un problème juridique qui n’est pas réglé ; ce sont des Etats qui peuvent arguer de cet article au titre de la légitime défense collective quand un autre Etat les attaque. Or, la frappe a visé une organisation terroriste, pas un Etat. »

    Lire aussi : Salim Benghalem, le petit bandit français devenu geôlier de l’Etat islamique

    </article>

     

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    Le groupe EI confirme la mort

    de son numéro deux tué

    dans un raid américain

    <time>Publié le 13-10-2015 à 19h43Mis à jour à 20h34lien </time>
     
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    Un drapeau du groupe jihadiste Etat islamique, le 11 septembre 2014 à Rashad, en Irak (c) Afp
    Un drapeau du groupe jihadiste Etat islamique, le 11 septembre 2014 à Rashad, en Irak (c) Afp
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    Beyrouth (AFP) - Le porte-parole du groupe jihadiste Etat islamique (EI) a confirmé la mort du numéro deux de l'organisation jihadiste tué en août dans un raid américain en Irak, selon un enregistrement diffusé mardi sur les sites islamistes.

    En août dernier, les Etats-Unis avaient annoncé que le numéro deux de l'EI Fadel Ahmad al-Hayali avait été tué le 18 du même mois dans un raid aérien américain près de Mossoul en Irak alors qu'il se trouvait dans un véhicule avec un autre responsable de l'organisation jihadiste.

    "L'Amérique s'est réjoui de la mort d'Abi Moutaz al-Qorachi en le présentant comme une grande victoire", a dit le porte-parole de l'EI Abou Mohamed al-Adnani, en le désignant par un de ses multiples pseudonymes.

    "Je ne vais pas pleurer celui dont le seul souhait était de mourir au nom de Dieu... Il a entraîné des hommes et laissé derrière lui des héros, qui avec l'aide Dieu, vont faire du mal à l'Amérique", a-t-il ajouté sans dire exactement comment le numéro deux avait été tué.

    A l'époque, la Maison Blanche avait précisé que Hayali était l'un des principaux coordinateurs des transferts d'armes, d'explosifs, de véhicules et d'individus entre l'Irak et la Syrie, deux pays frontaliers où l'EI contrôle de vastes territoires.

    Elle l'avait présenté comme "le principal adjoint" du chef de l'EI Abou Bakr al-Baghdadi, en précisant qu'il était en charge des opérations de l'EI en Irak.

    Le groupe jihadiste avait lancé en juin 2014 une offensive fulgurante en Irak qui lui avait permis de s'emparer de vastes pans du territoire face à des forces gouvernementales en déroute.

    Les Etats-Unis et leurs alliés bombardent depuis plus d'un an par les airs les positions de l'EI en Syrie et en Irak sans être parvenus à neutraliser ce puissant groupe ultraradical.


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  • « Les attentats d’Ankara vont sans doute

    désenclaver la question kurde »

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-10-12T19:33:48+02:00" itemprop="datePublished">12.10.2015 à 19h33</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-10-12T21:22:52+02:00" itemprop="dateModified">12.10.2015 à 21h22</time> | Par

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> Des proches de victimes du double attentat d'Ankara se receuillent à Istanbul. </figure>

    Deux jours après le double attentat qui a tué quatre-vingt-dix-sept personnes, samedi 10 octobre à Ankara, les autorités turques ont désigné l’organisation Etat islamique comme « suspect numéro un » de cette attaque et ont démenti toute défaillance des services de sécurité. Elles ont également confirmé la tenue des élections législatives le 1er novembre.

    Dorothée Schmid, chercheuse et directrice du programme Turquie contemporaine à l’Institut français des relations internationales (IFRI), revient sur les conséquences de cet attentat pour la Turquie.

    Lire aussi : Après l’attentat d’Ankara, la Turquie au bord du gouffre

     

    Quel message ce double attentat envoie-t-il ?

    Dorothée Schmid : C’est un attentat destiné à semer le chaos, à intimider la communauté kurde dans sa composante politique et légaliste, et à interrompre le processus électoral.

    Plusieurs suspects potentiels ont été désignés. Quelles pistes vous semblent les plus crédibles ?

    Il est difficile de savoir qui est derrière cette attaque, car nous avons très peu d’informations sur la façon dont elle s’est déroulée et sur l’avancée de l’enquête.

    L’idée que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) serait responsable de l’attaque n’est pas rationnelle. On voit mal le parti sacrifier une centaine de Kurdes et de sympathisants de gauche simplement pour semer le chaos. Et l’extrême gauche, qui agit en général à petite échelle, n’a sans doute pas les moyens de faire autant de victimes.

    L’organisation Etat islamique (EI) a la capacité logistique de perpétrer un tel attentat et peut avoir une justification politique à frapper la Turquie, qui dit combattre les djihadistes en Syrie. Mais en général, l’EI revendique ses attentats. Le gouvernement turc privilégie d’emblée cette piste, mais sans apporter de preuves convaincantes. Il veut surtout écarter rapidement toute hypothèse mettant en cause sa responsabilité, directe ou indirecte.

    C’était la même chose après l’attentat de Suruç [trente-deux personnes avaient été tuées le 20 juillet dans cette ville située à la frontière avec la Syrie], pour lequel il n’y a pas eu de revendication. Le gouvernement a fait porter la responsabilité à l’EI, mais il y avait là encore des incertitudes.

    Le gouvernement peut-il porter une part de responsabilité ?

    D’un point de vue général, oui, car il a maintenu un état de tension extrême dans le pays. On sait que des militants du Parti de la justice et du développement [AKP, le parti islamo-conservateur du président Erdogan] et des Foyers ottomans, une organisation de jeunesse liée au parti, sont impliqués depuis des mois dans des actes de violence quasi quotidiens contre le Parti de la démocratie des peuples [HDP, parti pro-kurde de gauche]. Et l’Etat n’est pas capable d’assurer la sécurité des manifestations.

    D’autres hypothèses pointent la responsabilité de « l’Etat profond », une nébuleuse d’acteurs extrémistes ayant des relais au sein des institutions elles-mêmes. Le régime d’Erdogan s’est-il fait déborder par des éléments radicaux qui lui seraient liés ? Il sera très difficile de le savoir, car le gouvernement est obsédé comme jamais par le contrôle de l’information.

    Quel impact cet attentat peut-il avoir au plan politique ?

    Il a un effet d’intimidation énorme et évident pour le HDP, le principal rival de l’AKP [ce parti pro-kurde a, pour la première fois lors du scrutin de juin, obtenu plus de 10 % des voix au Parlement, privant l’AKP de majorité]. Le HDP a annoncé qu’il allait suspendre sa campagne, annuler ses meetings. Cela va mettre tous les partis sur la défensive, mais il n’est pas du tout évident que cela redistribue les voix. Dans tous les cas, contrairement au mois de mai dernier, où la campagne était très visible, il n’y avait ces dernières semaines quasiment pas de campagne en Turquie.

    Cette attaque va-t-elle durcir encore le conflit entre le pouvoir et les Kurdes ?

    Tant qu’il n’y aura pas de revendication, pas d’enquête bien menée, pas d’explication claire sur ce qui s’est passé à Diyarbakir, à Suruç et à Ankara, les Kurdes considéreront que le gouvernement turc est responsable de ces attaques et qu’il mène une guerre contre les Kurdes — et pas uniquement contre le PKK.

    Jusqu’à présent, M. Erdogan avait réussi à contrôler l’information : à Istanbul et à Ankara, les Turcs savaient très peu de chose sur ce qui se passait à l’est. Après ce nouveau palier de violences, qui a frappé la capitale, le pouvoir va sans doute avoir plus de mal à cacher à la population cette sale guerre qu’il mène contre le PKK. Ces attentats vont sans doute désenclaver la question kurde.

    Lire aussi : Turquie : Erdogan et la politique du pire


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