• Vente des Mistral à la Russie annulée : ce que vont devenir les navires

    REPLAY - Le gouvernement français ne peut pas assumer l'entretien des deux navires de guerre et va donc devoir les vendre au plus vite.

    <figure class="article-cover mdl js-player cover-player" data-cover="http://media.rtl.fr/cache/lAQMQrZyyHAd-BTWf7i-sQ/795v530-0/online/image/2014/1029/7775071434_le-premier-mistral-sera-livre-a-la-russie-le-14-novembre-archives.jpg" data-dfp="0" data-levels="["vide", "vide", "audio d'article"]" data-player="jwplayer" data-src="http://media.rtl.fr/online/sound/2015/0805/7779317195_la-france-et-la-russie-ont-trouve-un-accord-concernant-les-deux-navires-mistral.mp3">

    <figcaption class="figcaption article-mdl cf"> La France et la Russie ont trouvé un accord concernant les deux navires Mistral Crédit Image : AFP / JEAN-SEBASTIEN EVRARD Crédit Média : Raphaël Vantard </figcaption> </figure>

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    Après huit mois d’âpres négociations, la France et la Russie ont donc trouvé un accord concernant les deux navires Mistral qui devaient être vendus au Pays de Vladimir Poutine avant que le conflit ukrainien n'éclate et ne fasse reculer la France. Alors que le contrat avait été signé en 2011, les deux Mistral ne seront donc pas vendus et la France devra rembourser. Dans l'accord, finalisé par les deux présidents en personne, il est écrit noir sur blanc que les deux Mistral qui devaient être vendus à la Russie sont désormais propriétés de la France. 

    Le texte prévoit ainsi le remboursement à la Russie des avances versées pour les navires, soit près de 800 millions d'euros. Dans un second temps, la France devra également restituer à la Russie l'ensemble des équipements et des technologies russes déjà installées sur les deux bâtiments de guerre. Cependant, l'avenir des Mistral est aujourd'hui un épineux problème pour le gouvernement français. En effet la marine française dispose déjà de trois bâtiments Mistral, n'en a pas réellement besoin d'autres et n'en a surtout pas les moyens. 

    Deux pays intéressés par les Mistral

    La France va donc devoir vendre les deux navires à d'autres pays. L'Inde et le Canada seraient intéressés mais les conditions d'une nouvelle vente et le prix restent encore des questions sans réponse. Quoi qu'il en soit le temps joue contre la France car l'entretien de ces deux navires de guerre coûterait selon les experts entre 1 et 2 millions d'euros par mois

    Cet accord enfin finalisé entre la France et la Russie a tout de même des répercussions positives, en tout cas à court terme, puisque les deux présidents François Hollande et Vladimir Poutine s'en félicitent. Sur le fond et à long terme, l'affrontement diplomatique entre les deux pays risque quand même de laisser des traces, notamment pour aller chercher d'éventuels appuis russes dans la guerre contre l'État islamique et dans le règlement du conflit est-ukrainien.


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  • Un bateau avec plusieurs centaines

    de migrants à son bord a chaviré

    au large de la Libye

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | <time datetime="2015-08-05T16:20:36+02:00" itemprop="datePublished">05.08.2015 à 16h20</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-08-05T21:39:25+02:00" itemprop="dateModified">05.08.2015 à 21h39  lien </time>

     

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> Un bateau des garde-côtes italiens avait déjà porté secours à des migrants venus de Libye, le 3 août. </figure>

    Un nouveau drame de l’immigration s’est joué, mercredi 5 août, au large de la Libye. Selon les garde-côtes italiens, un bateau de pêche chargé de plusieurs centaines de migrants a chaviré en début d’après-midi en Méditerranée. Les opérations de secours, qui sont toujours en cours, ont permis de récupérer 367 survivants, dont 13 enfants, selon Flavio Di Giacomo, porte-parole italien de l’Organisation internationale pour les migrants (OIM), alors qu’il y avait environ 600 personnes à bord. En fin d’après-midi, 25 corps sans vie ont été récupérés par la marine italienne.

    Selon Federico Fossi, porte-parole en Italie du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le bateau a rapidement coulé parce qu’il était en métal, faisant craindre que beaucoup de migrants ne soient restés bloqués à l’intérieur du navire.

    Le bateau de pêche surchargé avait appelé à l’aide en début d’après-midi les garde-côtes de Catane (Sicile). Ces derniers ont répercuté l’appel au centre de Rome, qui a pour mission de coordonner les secours de tous les bateaux de migrants au sud de l’Italie.

    Deux bateaux patrouillant dans la zone, à environ 15 milles des côtes libyennes, ont immédiatement été envoyés sur place. Il s’agit du Dignity 1, affrété par Médecins sans frontières (MSF), et du LE Niamh de la marine irlandaise. Arrivé en premier, le navire irlandais a mis à l’eau deux canots pour s’approcher de l’embarcation chargée de migrants. C’est à ce moment-là que le bateau s’est retourné, probablement sous l’effet d’un léger mouvement de foule. Selon un porte-parole des garde-côtes, les bateaux qui transportent des migrants sont souvent si surchargés qu’il « suffit qu’un certain nombre de passagers se lèvent en même temps pour qu’ils chavirent ».

    Lire aussi : « Les migrations sont irrépressibles »

    Des familles et des enfants à bord

    Dans la matinée, Nawal Soufi, une militante italienne par qui passent de nombreux appels de Syriens en détresse en mer, avait annoncé avoir reçu l’appel à l’aide d’un bateau avec environ 600 personnes à bord. Ce bateau se trouvait légèrement au nord de la ville libyenne de Zouara, non loin de la frontière tunisienne, et avait des familles avec des enfants à bord. L’eau avait envahi la salle des machines et ne parvenait plus à avancer. Selon les garde-côtes, il s’agit « probablement » du même bateau.

    MSF a annoncé avoir envoyé sur les lieux du naufrage deux navires supplémentaires, le Bourbon-Argos et le Phoenix. Trois hélicoptères sont également présents sur place. Aucune précision n’a pu être obtenue dans l’immédiat sur le port où les survivants pourraient être conduits.

    Lire aussi : Un cimetière nommé Méditerranée

    2 000 morts en Méditerranée depuis janvier

    Depuis quelques années, la Méditerranée a hérité du surnom de « cimetière des migrants ». Venus pour l’essentiel de Libye, du Soudan, d’Erythrée, de Syrie ou d’Afghanistan, ils sont plus de 2 000 hommes, femmes et enfants à avoir perdu la vie en mer en tentant de rejoindre les côtes italiennes ou grecques depuis janvier, selon l’Organisation internationale pour les migrants. En avril, un naufrage avait coûté la vie à quelque 800 personnes.

    Dans la même période en 2014, l’OIM comptabilisait 1 607 migrants morts en tentant de rejoindre les côtes européennes, soit une augmentation de 20 % en un an. En revanche, l’OIM note une constante : la majorité des noyades a lieu dans le canal de Sicile qui relie la Libye à l’Italie. Là, les passeurs fournissent aux migrants des embarcations de fortune qui ne supportent pas la traversée.

    Au total, 188 000 personnes sont arrivées illégalement depuis janvier en Europe, via la Méditerranée. Le Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO) a estimé que le nombre de demandeurs d’asile dans les pays de l’Union européenne a fait un bond de 68 % au cours des cinq premiers mois.

    Lire aussi : Pour le maire de Catane, « l’immigration n’est pas une urgence du moment mais une question de fond »


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  • <header id="titre_article">

    Mistral : Paris et Moscou trouvent un accord

    Joel Cossardeaux / Chef de service adjoint | <time datetime="2015-08-05T20:16:24+02:00">Le 05/08 à 20:16, mis à jour à 22:14    lien </time>
    <figure itemid="/medias/2015/08/05/1142455_mistral-paris-et-moscou-trouvent-un-accord-web-tete-021247582405_660x444p.jpg" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><figcaption itemprop="description">

    Les navires de guerre Mistral sont au cœur d’une polémique entre Moscou et Paris depuis plus

    de huit mois. - SIPA

    </figcaption></figure>
     
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    • <figure itemid="/medias/2015/08/05/1142455_mistral-paris-et-moscou-trouvent-un-accord-web-tete-021247582405_660x444p.jpg" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"></figure>
       

    François Hollande et Vladimir Poutine se sont entretenus mercredi. Paris a remboursé intégralement les sommes avancées par Moscou.

    Affaire classée. Après huit mois d’intenses négociations, Moscou et Paris ont fini par trouver un accord sur l’épineux dossier des navires Mistral dont la France avait suspendu la livraison à la Russie l’an dernier. Le feuilleton s’est clos mercredi soir avec l’annonce d’un accord auquel François Hollande et Vladimir Poutine sont parvenus, à l’issue d’un entretien téléphonique qui s’était tenu dans l’après-midi.

    Paris remboursera « exclusivement et intégralement » à Moscou les sommes que la Russie a avancées au titre du contrat conclu en 2011, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, a précisé l’Elysée dans un communiqué. Des sommes que le Kremlin, qui considère l’affaire comme « totalement réglée », a indiqué pour sa part avoir déjà reçues. Moscou, qui réclamait 1,16 milliard d’euros, a visiblement dû revoir ses prétentions à la baisse. Les montants perçus par Paris, et sur la restitution desquels la France s’est engagée, s’élèvent en effet à 785 millions d’euros. La Russie tenait également à faire figurer dans la facture les dépenses de formation des 400 marins qui devaient constituer l’équipage, ainsi que celles liées à la construction des infrastructures à Vladivostok (Extrême-Orient russe), où devait être basé le premier Mistral. Sans succès.

    Deux porte-hélicoptères sur les bras

    Cet accord enlève un poids à la France, mais très partiellement. Elle se retrouve avec deux porte-hélicoptères sur les bras, dont le coût d’entretien est très lourd. En juillet dernier, DCNS, le constructeur des ces porte-hélicoptères, l’avait chiffré à au moins 1 million d’euros par mois. La question de trouver un repreneur est donc pressante. La marine française, qui compte déjà trois bâtiments de ce type en service, n’en a pas besoin et ne peut guère se les offrir. La solution est de les revendre, et vite, quitte à les brader. Le Canada est cité régulièrement, mais Ottawa ne passe pas pour être très simple en matière d’achat d’armement. Le nom de l’Inde revient souvent également et quelques autres marines, attirées par l’aubaine, ont sûrement manifesté un intérêt.

    Dernière question, et pas des moindres : qui supportera les frais de « dérussification » des navires ? Les BPC (bâtiments de projection et de commandement) achetés par Moscou sont taillés pour le grand froid avec notamment un pont chauffant. Parfait pour croiser dans la Baltique, mais un peu luxueux dans l’océan Indien… Quid de la propulsion ? Des tracteurs pour hélicoptères ? Ou des interfaces pour l’électronique de bord ? Et puis il y a toutes ces étiquettes en russe qu’il faudra bien changer !

    Bref, selon l’ampleur des travaux à réaliser, la facture peut vite s’envoler et les prospects savent que Paris est pressé de vendre. Dans ces conditions pas vraiment idéales pour une négociation, le contribuable français a de grandes chances d’en régler une partie…


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  • Pendant que les marins bloquent le port de Calais, « SeaFrance n’existe plus »

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-07-31T14:32:37+02:00" itemprop="datePublished">31.07.2015 à 14h32</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-07-31T19:08:33+02:00" itemprop="dateModified">31.07.2015 à 19h08</time>

    SeaFrance, la société coopérative et participative (SCOP) qui gère la compagnie MyFerryLink, a été placée en liquidation judiciaire, vendredi 31 juillet, par le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer . Cette procédure doit permettre le paiement des salaires du mois de juillet des 487 salariés, la coopérative n’ayant pas la trésorerie suffisante pour le faire. Comme le dit la décision du tribunal de commerce dont l’AFP a pu prendre connaissance : «  La SCOP SeaFrance n’existe plus ».

    Après avoir appris cette décision, Eric Vercoutre, secrétaire général du Syndicat maritime Nord, ultramajoritaire, a déclaré que la liquidation « est une bonne chose pour les salariés. Ils vont toucher leur salaire ». Le syndicaliste a cependant affirmé son intention de « négocier un bon plan social » et de « faire comprendre au gouvernement qu’[ils] ne [lâcheront] rien ».

    « L’Etat doit maintenant nous aider de façon concrète. On promet une activité très perturbée le temps que l’on soit entendus. »

    La « goutte d’eau qui fait déborder le vase »

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    Les marins de SeaFrance ont mis le feu à des pneus sur la rocade portuaire de Calais, bloquant l'accès au port de la ville. </figure>

    Des centaines de marins de SeaFrance ont lancé des actions coup de poing avant la décision de justice pour manifester leur mécontentement face aux mesures proposées par le gouvernement. Près de 300 manifestants ont bloqué pendant plus de trois heures les bretelles d’accès au port de Calais avec des tas de pneus enflammés.

    Ce blocage du port est la « goutte d’eau qui fait déborder le vase », grogne le président du port de Calais, Jean-Marc Puissesseau. « Que les marins de la SCOP luttent pour leur emploi, moi, je n’ai pas de problème, mais depuis un mois, le port est livré au bon vouloir du syndicat Maritime Nord », dit-il alors que, selon la Société d’exploitation des ports du détroit, au mois de juillet, le port enregistre une baisse de 30 % du trafic camion transmanche, - 36 % pour les voitures et - 20 % pour les autocars.

    « Aujourd’hui j’en ai marre, j’appelle au secours, je voudrais savoir si les services publics existent. »

    Plus tard, en milieu d’après-midi, une cinquantaine de véhicules effectuaient une opération escargot qui causait d’importants bouchons sur l’A16 en direction de Loon-Plage. Le trafic était toujours totalement interrompu peu après 16 heures sur la nationale 216.

    « Le ministre [Alain] Vidalies [secrétaire d’Etat aux transports] a simplement dit qu’à Calais, seulement 380 emplois pouvaient être sauvés » sur un total de 487, avait déclaré Eric Vercoutre à la sortie d’une assemblée générale houleuse avec les marins, qui réclament toujours que davantage d’emplois de la SCOP soient sauvegardés.

    « Le gouvernement n’est pas capable de nous verser un fonds d’aide alors qu’il a donné 100 millions d’euros à la SNCM. »

    Lire aussi : A Calais, les marins de SeaFrance multiplient les coups de force

    Pas d’accord global

    Le gouvernement a proposé la semaine dernière aux acteurs du dossier – SeaFrance, Eurotunnel (à qui appartiennent les bateaux exploités par MyFerryLink) et la compagnie danoise DFDS (qui doit racheter deux de ces trois bateaux) – un protocole de sortie de crise.

    Il prévoit notamment la liquidation de la SCOP SeaFrance, la création d’une nouvelle SCOP exploitant un seul navire et la reprise au total de 380 salariés sur 487. Il a fixé pour objectif « d’obtenir dans un délai de trois mois une solution pour chaque salarié ».

    « S’il était considéré que la liquidation était un préalable, comme notamment par DFDS, force est de constater que le préalable on y est. Maintenant on peut attendre que les propositions soient améliorées, que des garanties soient données », a confié Yann Capet, député du Pas-de-Calais.

    Eurotunnel a « réitéré son engagement d’une offre d’affrètement » d’un des trois bateaux, qui « sera formalisée par écrit dans les prochains jours », selon le secrétaire d’Etat aux transports.


     

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  • Migrants : des renforts policiers pour faire

    face à un nouvel afflux sur le site d’Eurotunnel

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-07-29T08:15:59+02:00" itemprop="datePublished">29.07.2015 à 08h15</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-07-29T17:48:22+02:00" itemprop="dateModified">29.07.2015 à 17h48   lien </time>

    Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé mercredi 29 juillet le déploiement d’effectifs supplémentaires afin de sécuriser les abords du tunnel sous la Manche, confronté à des tentatives de passage en masse de migrants.

    Deux unités de forces mobiles, soit 120 policiers des compagnies républicaines de sécurité (CRS) et des gendarmes affectés temporairement à Calais seront déployées dans la journée. Ils rejoindront les 350 hommes déjà sur place. Dans la nuit de mardi 28 à mercredi 29 juillet, plus de 2 300 tentatives d’intrusion ont été recensées sur le site d’Eurotunnel, selon le ministère de l’intérieur.

    Un migrant, d’origine soudanaise et âgé d’une trentaine d’années, a été retrouvé mort dans l’allée centrale de l’accès fret du site. La victime aurait été percutée par un camion « qui descendait d’une navette pendant qu’il essayait de grimper dessus », a expliqué une source policière. Ce drame porte à neuf le nombre de migrants ayant perdu la vie depuis le début de juin à l’intérieur du site ou en tentant d’y pénétrer.

    Mercredi, un homme de nationalité égyptienne a également été électrocuté en tentant de prendre clandestinement l’Eurostar à destination du Royaume-Uni à la gare du Nord à Paris.

    Lire aussi : Portrait du migrant calaisien, par-delà les idées reçues

    « Passer en Angleterre à tout prix »


    Des images aériennes montrent l'étendue de la... par lemondefr

    L’écrasante majorité des migrants qui tentent chaque jour de pénétrer dans le tunnel vers l’Angleterre est refoulée. Environ 3 000 clandestins sont actuellement présents dans la ville de Calais. Depuis près de deux mois, 1 500 à 2 000 tentatives d’intrusion sont constatées quotidiennement sur le site, une zone de 650 hectares.

    Les mêmes migrants, désireux de rejoindre l’Angleterre, tentent leur chance plusieurs fois par nuit, par groupe d’une dizaine, voire d’une centaine de personnes. « Un certain nombre » de migrants ont réussi à entrer au Royaume-Uni ces derniers jours en passant par le tunnel sous la Manche, selon la ministre de l’intérieur, Theresa May, qui n’a toutefois pas donné de chiffre précis. Elle a précisé :

    « Nous allons traiter chaque demande d’asile selon nos procédures habituelles. La priorité pour nous est de renforcer la sécurité sur le site [d’Eurotunnel] de Coquelles [en France], afin de nous assurer que personne n’essaye d’emprunter par le tunnel. »

    Du fait d’un conflit social entre la compagnie maritime MyFerryLink et le propriétaire de ses bateaux, le groupe Eurotunnel, le port de Calais avait été bloqué en grande partie depuis juin. De nombreuses personnes ont alors essayé de profiter de la paralysie du trafic pour monter dans les camions à l’arrêt.

    La sécurité du port a également été fortement renforcée, incitant les migrants à trouver « d’autres solutions pour passer à tout prix en Angleterre », a expliqué Natacha Bouchart, la maire de Calais. Mais, selon elle, le renforcement de la sécurité ne règle pas le problème de fond, qui doit trouver une réponse internationale puisque les migrants veulent traverser la Manche.

    Lire nos explications : La France, « bras policier » du Royaume-Uni à Calais ?

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">

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    Des migrants aux abords du terminal d’Eurotunnel à Calais, dans le nord de la France, le 29 juillet 2015. </figure>

    Guerre de communication

    Eurotunnel et les responsables politiques français et britanniques se sont quant à eux engagés dans une guerre de communication autour de cette question de la sécurité.

    Eurotunnel a appelé les Etats à une « réaction appropriée », estimant que la situation « dépasse ce qu’un concessionnaire peut raisonnablement faire ». Le groupe réclame une indemnisation de 9,7 millions d’euros aux gouvernements français et britannique pour compenser ses dépenses et pertes d’exploitation liées à l’afflux de migrants.

    Le premier ministre britannique, David Cameron, s’est déclaré « très préoccupé » par les dernières tentatives d’intrusion, alors que son pays a déjà déboursé 4,7 millions d’euros pour la construction de barrières autour du terminal d’embarquement (côté français) et a annoncé une rallonge de 10 millions d’euros pour renforcer la sécurité du site.

    Bernard Cazeneuve a, lui, répété que le groupe Eurotunnel devait « également, c’est bien normal, prendre ses responsabilités ». Le 23 juillet, le ministre avait estimé qu’Eurotunnel « n’avait pas fait les efforts nécessaires pour lutter contre les intrusions de migrants ». Il a aussi affirmé que « l’Etat, qui a toujours pris ses responsabilités, [allait] renforcer encore les moyens qu’il consacre à la sécurisation de la frontière, notamment du site d’Eurotunnel », précisant que 17 filières de passeurs avaient été démantelées depuis le début de 2015.

    Lire notre décryptage : Les migrants de Calais mettent Français et Britanniques au bord de la crise diplomatique


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