• L'affaire Guéant est scandaleuse et «salit les fonctionnaires», selon Laurent Berger

    Créé le 01/05/2013 à 10h54 -- Mis à jour le 01/05/2013 à 11h29
    <aside>Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, le 21 décembre 2012 à Paris

    Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, le 21 décembre 2012 à Paris Jacques Demarthon AFP

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    POLEMIQUE - Le numéro un de la CFDT n'a pas mâché ses mots ce mercredi matin...

    Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger s'est indigné ce mercredi des propos «insultants» de Claude Guéant sur des versements supposés de primes en liquide aux fonctionnaires du ministère de l'Intérieur, jugeant que l'ancien ministre UMP «salit les fonctionnaires».

    Les propos du proche collaborateur de l'ancien président Nicolas Sarkozy selon lequel des primes en liquide ont été versées «à plusieurs milliers de fonctionnaires» du ministère de l'Intérieur jusqu'en 2006, sont «un gros mensonge», a soutenu Laurent Berger sur RMC-BFM-TV.

    «Ce qu'a fait M. Guéant à l'égard des fonctionnaires de l'Intérieur est très insultant», s'est indigné le patron de la CFDT.

    «Cette affaire-là est scandaleuse»

    «Cette affaire-là est scandaleuse», Claude Guéant «salit les fonctionnaires de l'Intérieur en disant qu'il y aurait de l'argent liquide qui serait destiné à des milliers de fonctionnaires de l'Intérieur», a poursuivi le responsable syndical.

    «Il n'y a plus dans les cabinets depuis Jospin d'argent en liquide qui circule, et il n'y a jamais eu en direction des fonctionnaires de l'Intérieur de l'argent liquide», a insisté Laurent Berger.

    Un régime spécifique

    Sur France 2 mardi, Claude Guéant a affirmé qu'au-delà de la suppression des fonds secrets des ministères en 2002, avait subsisté «jusqu'à 2006» un régime spécifique de paiement de primes en liquide «à plusieurs milliers de fonctionnaires du ministère de l'Intérieur». Avec Nicolas Sarkozy, locataire de la place Beauvau, dont il était alors le directeur de cabinet, on a «mis un terme à ce dispositif», a-t-il assuré.

    Dans le cadre d'une enquête préliminaire sur un éventuel financement libyen de la campagne présidentielle du candidat Sarkozy, un versement de plus de 500.000 euros depuis l'étranger sur un compte de Claude Guéant a été découvert en février, ainsi que des traces de «nombreux et conséquents paiements de factures en liquide», écrit le Canard enchaîné paru mardi.

    Une information judiciaire a été ouverte le 19 avril par le parquet de Paris sur cet éventuel financement libyen.


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    Claude Guéant justifie ses fonds et détaille les primes en liquide à l'Intérieur

    Par , publié le <time datetime="2013-04-30 21:59:03" itemprop="datePublished" pubdate="">30/04/2013 à 21:59     </time>lien <time datetime="" itemprop="dateModified"></time>

    Invité du journal de France 2 ce mardi soir, après Canal+ et LCI, l'ex-ministre UMP et proche collaborateur de Nicolas Sarkozy,  a affirmé que des primes ont été versées en espèces aux fonctionnaires place Beauvau "jusqu'à 2006". 

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    </aside> <figure class="ouverture"> Claude Guéant justifie ses fonds et détaille les primes en liquide à l'Intérieur <figcaption>

    POLITIQUE - Claude Guéant s'est expliqué face à David Pujadas au JT de 20 heures.

    Capture d'écran France 2

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    C'est ce qu'on appelle une tournée médiatique. Après Canal+ et LCI, c'est au tour du journal télévisé de France 2, ce mardi soir, de recevoir Claude Guéant, invité à s'expliquer sur les 500 000 euros trouvés sur son compte et à se défendre de tout blanchiment d'argent, détaillant au passage un système de "primes de cabinet"

    Claude Guéant, ex-ministre UMP, a ainsi affirmé sur France 2 que des primes en liquide ont bien été versées aux fonctionnaires du ministère de l'Intérieur "jusqu'à 2006". L'ex-secrétaire général de l'Elysée fut un proche collaborateur de Nicolas Sarkozy lorsque ce dernier était ministre de l'Intérieur, de 2002 à 2004 puis de 2005 à 2007. 

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    Je n'ai jamais rien blanchi, je ne sais pas comment on fait ça 

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    Il était de nouveau contraint de s'expliquer sur les fonds retrouvés à son domicile lors d'une perquisition en février, dans le cadre de l'enquête sur un présumé financement illégal par la Libye de la campagne présidentielle de 2007. Et de factures payées en liquide "pour une somme de 20 à 25 000 euros". 

    "Menteur" ou "voleur", lui lance Bachelot

    "Il y avait deux régimes" de primes en liquides, selon Claude Guéant, pour rémunérer en espèces les membres de cabinets ministériels. Le premier, "un régime général sur les fonds dits secrets", auquel Lionel Jospin a mis un terme en 2002. Le second, "pour ce qui est du ministère de l'Intérieur", était un régime spécifique de primes concernant "des milliers de personnes" et sur lequel étaient "alignés" les membres de cabinet.  

    "C'est absolument impossible d'avoir touché des primes de cabinet à partir de 2002", lui avait rétorqué ce mardi Roselyne Bachelot, ancienne ministre, ajoutant que son ancien collègue Guéant était "soit un menteur, soit un voleur". 

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    Les primes sont justifiées 

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    "Quand vous avez plusieurs milliers de fonctionnaires qui bénéficient de ce système, vous ne le changez pas du jour au lendemain", a plaidé Claude Guéant sur France 2, précisant qu'avec Nicolas Sarkozy comme ministre, "nous nous sommes efforcés bien sûr et nous avons réussi, en 2006, à mettre un terme à ce dispositif" pour payer "par virement". 

    Claude Guéant dirigea lui-même la place Beauvau entre 2011 et 2012. "Les primes sont justifiées, ce sont des fonctionnaires, je ne parle pas de moi, qui travaillent très dur, qui sont très compétents, ils ont une indemnité", a-t-il détaillé.  

    Des fonds de la DGPN pour "enquête"

    De source gouvernementale, on explique que l'ex-ministre fait vraisemblablement allusion à un fonds spécifique à l'Intérieur dévolu aux "frais d'enquête et de surveillance", sous responsabilité du Directeur général de la police nationale. C'est à la justice d'éclaircir le caractère légal ou non de l'emploi de ces sommes à d'autres fins. 

    "Je n'ai jamais rien blanchi, je ne sais pas comment on fait ça", avait-il affirmé peu avant sur un autre plateau, celui de Canal+. "Ces informations qui sont diffusées me portent préjudice, portent atteinte à mon honneur, me peinent, c'est déloyal", a-t-il ajouté, déplorant que le secret de l'instruction soit "de plus en plus souvent bafoué". 

    Sur ce demi-million d'euros, provenant d'un compte à l'étranger, Claude Guéant a de nouveau affirmé qu'il s'agissait d'une "transaction privée" il y a" une vingtaine d'années" de deux tableaux ensuite vendus en 2008. Il assure avoir en sa possession les pièces justificatives à la vente, qu'il "réserve à la justice". 

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  • Créé 28-04-2013 20:46
     
     

    Nathalie Kosciusko-Morizet a critiqué le manque d'investissement de Bertrand Delanoë sur la sécurité.

    Nathalie Kosciusko-Morizet a critiqué le manque d'investissement de Bertrand Delanoë sur la sécurité.

    Photo : Fayolle Pascal/Sipa

     

    Municipales : NKM précise son programme

    MUNICIPALES 2014 - Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP pour les municipales de 2014 à Paris, a dévoilé ses trois priorités si elle était élue: la principe d'un nouveau logement intermédiaire pour un nouveau logement social, le bannissement des véhicules diesel de la flotte municipale, un réinvestissement sur la sécurité.

    Alors qu'elle a prévu de présenter un programme définitif après la primaire UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet distille quand même au compte-goutte les grandes lignes de ses projets pour la capitale. Invitée de l'après-midi de l'émission "Tous politiques" (France-Inter/Le Monde/AFP), elle a indiqué les trois objectifs sur lesquels elle désirait se concentrer : le logement, la pollution au diesel et la sécurité.

    "D'abord sur le logement, moi je prends un engagement : pour un nouveau logement social, un nouveau logement intermédiaire", a affirmé la députée de l'Essonne. Selon elle, la politique actuellement menée dans la capitale favorise soit les plus aisés, soit les plus aidés mais "exclut de Paris de plus en plus de familles de la classe moyenne". "Aujourd'hui, quand vous gagnez en couple entre 4.000 et 7.000 euros - ce qui n'est pas rien mais au prix des loyers parisiens ce n'est pas forcément suffisant -, vous avez de plus en plus de mal à vous loger et la ville de Paris ne fait rien pour vous", a-t-elle expliqué.

    Un réinvestissement sur la sécurité

    La candidate à la primaire UMP a ensuite réitéré sa volonté de bannir les véhicules diesel de la flotte de la ville de Paris. Une proposition également formulée par Anne Hidalgo, sa principale rivale socialiste.

    Enfin, reprochant à l'actuel maire Bertrand Delanoë (PS) "de se tenir à distance de toutes les questions de sécurité", elle a marqué sa volonté de faire en sorte que "la ville de Paris se réinvestisse sur les questions de sécurité, et par exemple demande des comptes pour les 270 millions d'euros qu'elle verse à la Préfecture de police".

    Ces sommes financent en grande partie "des personnels qui sont utilisés à mettre des amendes de stationnement". "Bien sûr qu'il faut des contraventions sur le stationnement, mais il y a peut-être aussi d'autres priorités en ce moment à Paris", a fait valoir l'archi-favorite de la primaire UMP pour les municipales de mars prochain. Cette dernière ne s'est cependant pas positionné clairement sur le rétablissement ou non d'une police municipale à Paris.


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  • Elections en Polynésie: Flosse largement en tête, tractations pour le 2e tour

    Publié le 23.04.2013, 09h21      lien

    Le sénateur autonomiste Gaston Flosse, 81 ans, a largement remporté le premier tour des élections territoriales polynésiennes et se place donc en favori pour le second tour mais des tractations sont en cours pour tenter de lui faire barrage.

    Le sénateur autonomiste Gaston Flosse, 81 ans, a largement remporté le premier tour des élections territoriales polynésiennes et se place donc en favori pour le second tour mais des tractations sont en cours pour tenter de lui faire barrage. | Gregory Boissy

    Le sénateur autonomiste Gaston Flosse, 81 ans, a largement remporté le premier tour des territoriales polynésiennes et se place donc en favori pour le second tour mais des tractations sont en pour tenter de lui faire barrage.
    Le haut-commissariat de la République, représentant de l'Etat en Polynésie française, a confirmé la victoire au premier round du "vieux lion" de la politique locale, en annonçant lundi soir (mardi matin heure de ) les résultats définitifs.
     

    Avec 40,16% des voix, il devance son adversaire de toujours, l'indépendantiste et président sortant Oscar Temaru (24,09%), qui se retrouve à son étiage bas.
    Teva Rohfritsch (19,92%), qui souhaite incarner une troisième voie autonomiste, est également qualifié pour le second tour.
    "Les indépendantistes ont reculé parce qu'ils ont fait une campagne basée essentiellement sur l'indépendance. Et, au pouvoir depuis deux ans et face à une crise économique et sociale très grave, le parti au pouvoir a, en général, très peu de chances de se maintenir", a analysé Sémir Al Wardi, maître de conférences en science politique à l'Université de la Polynésie française.
    A l'inverse, le parti de Gaston Flosse, "après une descente aux enfers depuis 2008, revient grâce à un travail de terrain mené depuis deux ans, en ayant créé des comités dans tout le pays", a souligné M. Al Wardi.
    Le taux de participation s'établit à 67,45%, alors qu'il est habituellement compris entre 70 et 80% pour cette élection, la plus importante localement, une illustration du désamour des Polynésiens pour leur classe politique.
    Une participation plus importante pourrait peser sur la triangulaire qui se déroulera le 5 mai, mais Gaston Flosse est désormais l'incontestable favori: il devance Oscar Temaru de plus de 15 points, et les reports de voix des six listes non qualifiées pour le second tour devraient a priori lui être plus profitables qu'à son principal adversaire. Deux d'entre elles ont déjà annoncé un rapprochement avec Gaston Flosse.
    Une alliance est peu probable entre les trois listes qualifiées pour le second tour, qui ont évité la presse lundi.
    Une prime majoritaire de 19 sièges à l'Assemblée est prévue pour le vainqueur, afin de lui assurer une majorité confortable, après neuf années d'instabilité politique. Depuis 2004, pas moins de 13 gouvernements se sont succédé.
    Cette prime semblerait acquise au Tahoeraa de Gaston Flosse. Mais le combat pour la deuxième place s'annonce serré. La liste conduite par Teva Rohfritsch est certes troisième, mais elle peut bénéficier de reports de voix, car beaucoup de petites listes misaient sur le changement et la fin de l'ère Flosse-Temaru.
    Les tractations sont déjà en cours pour une éventuelle fusion de listes avec celle de Teiva Manutahi. Celui-ci est le seul candidat, parmi les six listes non qualifiées pour le second tour, à pouvoir y prétendre, car il a dépassé les 5% de voix.
    Même élu président, Gaston Flosse pourrait perdre la présidence fin 2013 ou début 2014, lorsque la Cour de Cassation rendra son arrêt dans une affaire d'emplois fictifs où il encourt une inéligibilité.
    L'UPLD d'Oscar Temaru a regretté, dans un communiqué, que les électeurs aient placé en tête "un homme plusieurs fois condamné par la justice, qui pourrait se retrouver en prison avant la fin de l'année et diriger le pays depuis sa cellule".
    Gaston Flosse a déjà annoncé que son dauphin Edouard Fritch lui succèderait si l'inéligibilité était prononcée.
    Gaston Flosse a déjà présidé la Polynésie française de 1984 à 1987, puis de 1991 à 2004, puis encore à deux reprises, mais seulement pour quelques mois, en 2004 et en 2008.
    Cet ami de Jacques Chirac, cofondateur du RPR, est toujours représentant à l'Assemblée de la Polynésie, et sénateur.
    Certains partis ont annoncé le dépôt d'un recours devant le Conseil d'Etat pour protester contre l'inscription de son slogan de campagne "la foi de reconstruire ensemble" au bas du bulletin du Tahoeraa Huiraatira.
    Le haut-commissariat a tout de même rappelé que la commission de la propagande électorale avait validé tous les bulletins.


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    Ces inconnus qui défient NKM à Paris

    M le magazine du Monde | <time datetime="2013-04-19T16:17:01+02:00" itemprop="datePublished">19.04.2013 à 16h17</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-04-21T16:44:53+02:00" itemprop="dateModified">21.04.2013 à 16h44</time>

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    Dans la partie de campagne que s'offre la droite parisienne à un an des municipales de 2014, ils sont quatre mousquetaires. Face à Nathalie Kosciusko-Morizet, archifavorite, et Rachida Dati, le quatuor a un point commun : un cruel déficit de notoriété. Pour ces quasi-inconnus au bataillon médiatique, les primaires ouvertes aux électeurs parisiens – dont le premier tour est prévu du 31 mai au 3 juin – sont d'abord l'occasion de s'attirer la lumière des projecteurs.

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    Jean-François Legaret, le jour du dépôt des parrainages des candidats UMP a la primaire pour la mairie de Paris, le 9 avril 2013.

    Crédits : Albert Facelly / french-politics.com

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    A cet exercice, Jean-François Legaret est le plus aguerri. Ce chiraquien pur jus fut aussi un tiberiste pur sucre qui officia en tant qu'adjoint chargé des finances et des marchés publics du dernier maire RPR de la capitale. Maire du 1er arrondissement depuis 2001, Jean-François Legaret s'est illustré par la virulence de son combat contre le chantier des Halles engagé par l'actuelle majorité municipale. Il préside le groupe UMP au conseil de Paris et siège à la région Ile-de-France. Depuis des années, ce féru d'équitation à l'allure de dandy et à l'éternelle barbe de trois jours monte sur ses grands chevaux pour "dénoncer le caractère factice, superficiel et uniquement festif du bilan" de Bertrand Delanoë. Face à ses concurrents de droite, il entend faire valoir sa réputation "d'homme de dossiers" et s'affirmer comme l'un des meilleurs connaisseurs des affaires parisiennes.

    Rastignac de la butte Montmartre, Pierre-Yves Bournazel prétend quant à lui "déringardiser la droite parisienne". Ce fringant trentenaire élu du 18e arrondissement depuis 2008 a applaudi Paris-Plage, Vélib' et le tramway des Maréchaux, qui sont autant de chiffons rouges aux yeux des barons UMP. Favorable au mariage pour tous "mais pas au droit à l'adoption", il veut "incarner la droite décomplexée sur tous les sujets". A 35 ans, ce proche de Jean-François Copé a soutenu Pierre Charon lors de sa candidature dissidente au Sénat en 2011. L'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Elysée le parraine et le coache. "Je serai maire de Paris comme Boris Johnson, élu alors que personne ne l'attendait", proclame Pierre-Yves Bournazel, qui promet des "taxis roses la nuit réservés aux femmes, comme à Londres".

    "NOUVEAU VISAGE" À PARIS

    Chenva Tieu a pour sa part l'ambition de donner un "nouveau visage" à Paris. Boat people débarqué à 12 ans dans la capitale avec sa famille, ce quinqua d'origine chinoise et né au Cambodge s'était présenté aux dernières législatives dans le 12e arrondissement. "Sur 96 000 électeurs de l'arrondissement, 12 000 à 13 000 sont d'origine asiatique, calcule-t-il. Parmi ceux-là, beaucoup ont encore une faible conscience politique et votent par mimétisme." Ce fin lecteur de Confucius, diplômé de l'université de Paris-Dauphine, n'a pas l'intention de s'enfermer dans l'image de "candidat ethnique". Copéiste, Chenva Tieu, qui se définit comme "libéral économique et libéral sociétal", se dit favorable au mariage gay, lui qui est "pacsé avec un garçon".

    Chef d'entreprise, seul non-élu des candidats en lice, il est un pilier du Club XXIe siècle, ce think-tank de la nouvelle élite de la diversité où il côtoie des figures de gauche. "Il fourmille d'idées, il est innovant. Il aurait été bien mieux au PS", s'amuse la ministre chargée de l'économie numérique Fleur Pellerin, qui fut un temps présidente du Club. Président délégué du Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin, Franck Margain, 51 ans, avoue son aversion pour les "bobos individualistes" et déteste les jeunes loups UMP qu'il voit "rouler en 4 × 4" dans le 12e arrondissement où il s'est présenté aux dernières législatives.

    Directeur général d'une grande banque européenne, conseiller régional élu sur la liste de Valérie Pécresse, dans les Yvelines, il compte sur ses réseaux associatifs, proches du diocèse de Paris, pour mobiliser. Porteur, dit-il, "des valeurs chrétiennes", il se pose en défenseur "des gens qui ne vont pas à la même allure, des miséreux qui dorment sous la tente". Elu, il proposera de réserver des logements sociaux aux familles qui accueillent leurs "vieux parents". L'espoir d'être investi en position éligible sur la liste UMP du 12e est aussi ce qui motive sa décision de tenter sa chance dans ce tour de chauffe droitier et printanier sur les pavés de Paname.

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